The Quebec Society of Palliative Care Physicians (la Société québécoise des
médecins de soins palliatifs)
was formed
in 2013.
Its purpose is to support its
members and palliative care in Quebec through
training
and
research.
Unrevised French versions of the presentations at the hearings are
available on the National Assembly website. It takes the Assembly two
to four months to produce a final French text.
The same translation block numbers (T#) are used in both the Focus and
Full Parallel Transcriptions.
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T# |
Caution: machine assisted translation
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(version non révisée)
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Unrevised version
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M. Vinay (Patrick): Le premier point que nous souhaitons faire valoir, c'est
que les soins palliatifs sont des soins qui accompagnent la
vie, la vie qui reste, bien sûr. Qui dit soins dit avenir.
Pas de soins s'il n'y a pas d'avenir. La proposition
euthanasique, qui est une proposition d'arrêter
immédiatement la vie, ne saurait donc faire partie du
continuum des soins et encore moins du continuum de soins
palliatifs. Nous ne disons pas qu'il n'a pas des gens qui
souhaitent terminer leur vie de façon précoce. Ceci n'est
cependant pas un soin.
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009 |
The first point we
wish to make here
is that palliative
care is care that
accompanies life, the life
that remains, of course.
To say "care" implies that there is a future. There is no care if
there is no future.
The euthanasia
proposal, is
proposal to stop life immediately, so it cannot be part of the
continuum of care and
even less the continuum of
palliative care. We
are not saying that there
are not people who
wish to end their
life early.
However, that is not
a treatment.
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M. Vinay (Patrick): Considérez les choses suivantes : notre charte fédérale
dit que nous avons tous droit à des soins. La législation
nous dit également, à travers cette loi, que l'euthanasie,
sous forme de sédation palliative ou aide médicale à mourir,
est un soin. . . .Il a droit de demander l'euthanasie. En
d'autres termes, la demande d'euthanasie est la demande du
seul - ouvrez les guillemets, fermez les guillemets - soin
qu'il lui reste, puisqu'il n'y a pas d'autres soins qu'il
accepte. Ici, l'espace de concertation entre soignant et
médecin est dominé par l'imposition au médecin d'un soin
demandé par le malade. Pourquoi imposé? Parce que le médecin
aura le devoir, si ce soin est un droit, de donner au malade
l'accès à son droit. Et s'il a refusé toute autre forme de
soins et qu'il ne lui reste que celui-là, voilà que cet
espace de concertation qui existe en général entre le
médecin et son patient vient d'être profondément changé.
Dans un dialogue de partage de décision de soins, ni le
médecin ni le malade n'imposent rien à l'autre. Nous
partageons ensemble et nous choisissons ensemble un chemin.
Dans le cas qui nous intéresse, je crois qu'il est possible
- et notre conseil s'en inquiète - il est possible que le
malade puisse dire : Monsieur, ceci est mon droit. Veuillez
accomplir ce geste.
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010 |
Consider the following things : our federal charter says that we
are all entitled to care .
The law also says, through this law, that euthanasia in the
form of palliative sedation or physician assisted dying is a
treatment.
. . . He is
entitled to request euthanasia.
In other words, the request for euthanasia is a request for the
only "care" that remains, since
there is no other treatment he accepts.
Here, the space for dialogue among the caregivers and physician is
controlled by the imposition of the medical care demanded by the
patient. Why imposed?
Because the doctor has a duty, if care is a right, to give the
patient access to his right.
And if the patient has refused any form of care other than this
one,
the area of cooperation that exists between the general
practitioner and the patient has been profoundly changed.
In a shared decisionmaking, neither the doctor nor the
patient impose anything on each other.
We share together and we choose a path.
In the case before us, I believe it is possible - and our board
is concerned - it is possible that the patient can say, sir, this is my
right. Please do this.
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M. Vinay (Patrick): Nous pensons enfin qu'il est impensable que l'on puisse
pratiquer des homicides, même légalisés, à l'intérieur d'un
milieu de soins. Un hôpital doit être un lieu absolument
sécuritaire. Vous amenez votre papa et votre maman, même
s'ils sont dans un état qui est un état proche de la fin,
vous ne voulez pas que personne ne puisse attenter à la vie
de cette personne. Bien sûr, ce n'est pas ça que la loi
prévoit, mais c'est quand même cela que beaucoup de
Québécois vont comprendre. Et donc nous pensons que, si le
législateur souhaitait donner un accès euthanasique à une
partie de la population, ça ne devrait pas être à
l'intérieur du système de santé, mais très clairement en
dehors de celui-ci.
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016 |
Finally, we think
that it is unthinkable
that we can engage in
killings, even
legalized within
a care setting.
A hospital must be
an absolutely safe
place.
You bring your dad and
your mom, even if
they are in a state that
is close to
the end state,
you do not want
anyone being able to endanger the life
of that person.
Of course, this is
not what the law
provides, but
it's still what
many Quebecers will
understand. So
we believe that if the legislature
wants to give
access to euthanasia
to the population,
it should not be
within the health
system, but
clearly outside
it.
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M. Vinay (Patrick):Enfin, je vois des conflits
d'intérêts entre les personnes qui seront appelées à poser
un geste euthanasique et le malade. Je suis néphrologue, je
l'ai été pendant 30 ans, j'avais dans mon service une
dizaine de lits, sur ces lits qui étaient présents, cinq
étaient occupés par des patients à qui il n'y avait plus de
soins actifs et qui attendaient un transfert en CHSLD. Les
médecins au Québec sont payés à l'acte, et donc la présence
de ces cinq malades diminuait mon revenu de façon
significative. Si, pour une raison ou pour une autre, je
trouve une façon de les injecter et de les envoyer ad
patres, je libère cinq lits, libérant cinq lits, j'augmente
les actes et mon salaire double. . .
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018 |
Finally, I see
a conflict of interest
between those who are
called to perform euthanasia and the patient. I was a
nephrologist for 30 years, I had ten beds for my practice, five were
occupied by acute care patients awaiting transfer to a nursing
home. Quebec doctors are paid for [medical] acts, and therefore
the presence of these
five patients decreased
my income
significantly. If for
one reason or another,
I could find a way to
inject and
send them to their fathers, I would release
five beds, and, releasing
five beds, I increase
my [medical] acts and
double my salary.
. .
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M. Vinay (Patrick): Il y a également un conflit d'intérêts avec les
institutions qui ont de la difficulté à pouvoir vider les
urgences, parce que les lits sont pleins par des gens qui ne vont pas en
CHSLD parce que ceux-ci sont pleins. Si on vide ces lits-là,
voilà, tout d'un coup, que la gestion hospitalière et les
coûts s'améliorent. On pourrait même dire qu'en bout de
ligne même le ministère de la Santé est un peu en conflit
avec les malades. C'est une partie très significative, plus
de 50 % de son budget est dépensé dans les six derniers mois
de vie. Puis si ces six derniers mois de vie étaient
beaucoup plus courts, les impacts financiers deviennent
considérables.
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019 |
There is also a
conflict of interest with the
institutions that are struggling
to to make room for urgent cases, because
the beds are filled
by people who cannot
go to a nursing home
because they
are full. If these
beds are
empty here,
here, suddenly,
the hospital
management and costs would improve.
One could even say
that, in the end, even the
Ministry of Health is
somewhat in conflict
with patients. A very significant part,
more than 50% of its budget is spent in
the last six months
of life. If the last six months
of life were much
shorter, the financial impacts
would be significant.
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M. Vinay (Patrick): Je ne pense pas qu'il y ait une collusion, une pensée de
conflit d'intérêts, je pense seulement qu'il est possible
que le public le voie comme cela. Je pense qu'il faut non
seulement de la transparence et qu'il faut une absence de
conflit d'intérêts, mais il faut aussi que ce soit évident.
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020
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I do not think there
is collusion, a premeditated
of conflict of interest,
I just think it is
possible that the public
might see it that way.
I think that not only should there be
transparency and
a lack of
conflict of interest, but this also
needs to be seen to be so. |
Mme Hivon : . . .'il y a eu deux . .
. nouvelles associations de créées au cours des
derniers mois, donc l'association, que vous représentez
aujourd'hui, des médecins en soins palliatifs et aussi le
Collectif des médecins pour refus médical de l'euthanasie.
Et, à l'origine, vous étiez le porte-parole du Collectif des
médecins pour le refus donc de l'euthanasie. Donc, je veux
juste savoir la différence ou les convergences entre ces
deux associations-là.
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026 |
Ms. Hivon:
. . . there were two . . . new
associations created
in the last month,
the association you
represent today, Society of Palliative Care Physicians and also the
Physicians Alliance Total Refusal of Euthanasia.
And originally,
you were the
spokesman for the
Physicians Alliance Total Refusal of Euthanasia. So I just want
to know the difference or similarities between these two groups.
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M. Vinay (Patrick) : Les deux choses sont
particulièrement... sont différentes. Je ne dirais pas que...
Nous ne sommes jamais nous-mêmes complètement étanches, mais
les choses sont différentes. Ce que je représente ce matin,
c'est un regroupement professionnel de médecins de soins
palliatifs qui oeuvrent en soins palliatifs depuis plusieurs
années et qui sont inquiets du contenu de cette loi. La
présentation que je vous fais n'est pas la présentation de
mes idées personnelles mais bien celles du conseil qui a lu,
modifié et changé ce mémoire pour qu'elles représentent sa
pensée. Et donc ce que vous entendez de moi ce matin, c'est
la pensée de ce regroupement-là qui est la pensée de
professionnels.
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027 |
Mr. Vinay
(Patrick):
The two things are
particularly ...
are different. I
would not say never
... We
ourselves are
not completely watertight, but
things are different.
What I represent
this morning is a
professional association
of palliative care
physicians working
in palliative care
for several years and are
concerned about the
content of the law. The
presentation that I make
is not presenting my
own ideas but
those of the board
that read, modified
and changed
the brief that represents their thoughts.
And so what you hear
from me this morning
is the thinking of
this group, the thinking of these
professionals.
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Mme Dallaire (Michelle): Peut-être que j'aimerais
ajouter à ça le point suivant : la Société québécoise des
médecins de soins palliatifs est l'équivalent de la Société
québécoise des néphrologues du Québec et l'équivalent de
l'Association des cardiologues du Québec au sens où c'est
une association professionnelle où nous allons ensemble,
comme autres experts dans la société, définir, par exemple,
qu'est-ce qui serait la meilleure compétence pour exercer la
sédation palliative avec nos malades, comment les autres
médecins au Québec qui ont à faire de la sédation
palliative, comment on peut organiser ça peut-être à
domicile. . . .
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028 |
Ms. Dallaire
(Michelle): Maybe I would
add to that the
following: the Quebec
Society of Palliative
care is
the equivalent of the
Quebec Society of Nephrology
and the
Quebec equivalent
of the Association of
Cardiologists Quebec
in the sense that it
is a professional association
that we
all, as
other experts in
a society, define, for example,
what would be the
best way to perform
palliative sedation
with our patients, how
other Quebec
doctors provide palliative sedation,
how to arrange for it to be at home. . .
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Mme Dallaire (Michelle): On a donc des soucis de
formation, des soucis, mon Dieu, de représenter nos membres
effectivement dans différents lieux, on a des soucis d'aide
de professionnels. Si des gens, comme d'autres sociétés, si
des gens, médecins sont mal pris, veulent avoir des
conseils, bon, ils vont nous appeler, puis on va dire : Bon,
bien regarde, peut-être on peut faire ça comme ceci, comme
cela. Voyez-vous, ce n'est vraiment pas une société qui a un
rapport quelconque avec l'euthanasie. . . .
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029 |
It therefore
focuses on training,
concerns, my God,
representing our members
effectively in
different places, we have
the help to express
professional concern.
If people, like other
societies,
if people,
doctors are in dire straits,
want advice, well,
they'll call us,
then we will say:
Well, well
look, maybe
you can do that like
this, like
that. You see,
this is really not
a society that is only concerned with euthanasia. . . .
|
Mme Hivon : Donc, c'est ça. Parce
que vous avez pris naissance, si je comprends bien, au
dernier congrès des soins palliatifs, et donc votre
objectif va être beaucoup plus large pour des prises de
position pour différents sujets, et non pas dans la foulée
du projet de loi no. 52, ce qui est le cas du Collectif des
médecins. O.K. Parce que, je voudrais juste vous dire, mais
c'est normal un peu aussi. Mais, quand je regardais hier les
membres de votre conseil d'administration, il y a plusieurs
de ces membres-là qu'on a déjà vus, dans les dernières
semaines, pour d'autres associations. Donc, Dr Daneault est
venu pour le collectif; hier, on a Dr Martel pour le Réseau
de soins palliatifs; donc. . .c'est comme si les gens de votre
conseil d'administration, de ce que je comprends, sont les
mêmes personnes qui sont très actives dans plusieurs
regroupements. Les regroupements n'ont pas toute la même fin
en elle-même, mais, si je comprends bien, le même noyau de
personnes est très actif à différents égards par rapport au
projet de loi.
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031
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Ms. Hivon : So that's
it.
Because you were formed, as I understand it, at the last
congress of palliative care, so your goal is going to be much
broader for positions for different subjects, not [just] in the wake of
Bill No. 52,
which is the case of the Physicians Alliance.
OK. Because I just want to tell you, but it's a little too
normal.
But when I looked yesterday at the members of your board, there
are several of these members we have already seen, in
recent weeks, from other associations.
So Dr. Daneault came for the Physicians Alliance, yesterday it was Dr.
Martel for the Palliative Care Network, so. . .
it is as if the people on your board, from what I understand,
are the same people who are very active in several groups.
The groups do not all have the same unique ends, but as I
understand it, the same core group is very active concerning various
aspects of the bill.
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Mme Hivon : . . .Vous
affirmez que 90 % des médecins en soins palliatifs sont
contre l'aide médicale à mourir, et j'aimerais savoir si...
Moi, j'ai vu passer un chiffre de 90 % qui était quelque
chose de pancanadien, qui n'était donc pas en lien
spécifiquement avec le projet de loi no. 52. Et je voulais
savoir : Votre chiffre de 90 %, est-ce que c'est cette
source-là, pancanadienne, ou si c'est un sondage que vous
avez fait au Québec?
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038 |
Ms. Hivon:
. . .
You say that 90% of
physicians in
palliative care are against
medical assistance to
die, and I wonder if
... I've
seen a figure of 90%
which was something
across Canada,
that was not
linked specifically
with Bill
No. 52.
And I wanted to know:
Your figure of 90%, is
what it is the
source of that, across Canada,
or if it is a
survey that you have
made in Quebec?
|
M. Vinay (Patrick) : Il s'agit d'une analyse des
interventions qui ont été tenues lors des audiences de la
commission sur la question de mourir dans la dignité, dans
laquelle nous avons... nous avons eu accès à une analyse
chiffrée des positions de chacune des personnes qui se sont
prononcées sur la question. Et, si on fait un sous-groupe
des médecins de soins palliatifs, on arrive à un chiffre qui
est proche de 90 %.
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043 |
Mr. Vinay
(Patrick):
This is an analysis
of interventions that were made during the
hearings of the Committee
on Dying
with Dignity,
in which we ...
we had access to a
numerical analysis of the positions
of each person who
commented on the issue.
And if you make a
subgroup of
palliative care physicians, we arrive at
a figure that is
close to 90%.
|
Mme Hivon : Donc, ce que vous voulez
dire, c'est : les médecins qui se sont présentés à la
commission spéciale, quand vous regardez la proportion, ceux
qui sont venus étaient des gens... étaient à 90 % des
médecins qui étaient contre. C'est ça, la...
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045 |
Ms. Hivon:
So what you mean
is: physicians who
presented to the
Special Committee, when
you look at the proportion of
those who came were
people . . .
were 90% of the physicians
who were against it.
That's the
...
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M. Vinay (Patrick) : Des médecins de soins
palliatifs.
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046 |
Mr. Vinay
(Patrick):
The palliative care
physicians.
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Mme Hivon: De soins palliatifs.
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Ms. Hivon:
In palliative care.
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M. Vinay (Patrick) : Parce que ça peut être très
différent, si on regarde les médecins, en général.
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047 |
Mr. Vinay
(Patrick): Because
it can be very
different if you look at
doctors in general.
|
Mme Hivon:. . . je dois vous dire que je trouve ça très troublant
que vous nous parliez du conflit d'intérêts. Je pense que
c'est très difficile de laisser passer ça sous silence, une
affirmation comme celle-là, parce que vous parlez vous-mêmes
de l'importance de la confiance, et là, en fait, vous êtes
en train de remettre complètement en cause la confiance que
les gens pourraient avoir à l'égard des médecins. Parce que,
si on suit votre logique, les seules choses qui guideraient
les médecins qui soignent leurs patients, ce serait l'idée
de faire plus d'argent. Donc, moi, je dois vous dire, là,
quand
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050 |
. . . I
must say that I find
it very disturbing that
you tell us about a conflict of interest. I think it is very
hard to pass it over in silence, a statement like that, because
you're talking all about
the importance of
trust, and there,
in fact, you undermine confidence that people
may have with regard to
doctors. Because,
if we follow your
logic, the only things
that would guide
doctors who treat their patients,
it would be the idea
of making more money.
So, I
have to tell you there,
when
|
j'ai lu ça hier. Je
l'ai relu plusieurs fois parce que j'avais beaucoup de
difficultés à comprendre comment vous pouviez faire une
telle affirmation de nous dire que, dans le fond, les
médecins, ce qu'ils vont vouloir faire, c'est peut-être, à
la limite sans demande, donner une aide médicale à mourir
parce que ça va leur simplifier la vie, parce qu'ils vont
libérer des lits, parce qu'ils vont pouvoir faire plus
d'argent. Donc, je me dis, si, c'est ça en ce moment, je
trouve ça très triste et très grave comme affirmation
. . .Puis, à la fin, vous nous dites : Bien, en fait, ce
n'est pas vraiment que je pense, mais c'est ce que le public
voit. Mais, moi, je dois vous dire qu'on a entendu beaucoup
de gens, beaucoup d'associations, la Protectrice du citoyen,
les comités d'usagers, le protecteur du malade qui
représente des gens, des associations, il n'y a personne qui
est venu nous défendre une vision comme ça de la médecine.
Donc, que ça vienne de médecins en soins palliatifs, je
trouve ça très troublant. Donc, je ne sais pas si vous avez
des commentaires à faire?
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052 |
I read that yesterday.
I read it several times because I had a hard time understanding
how you could make such a statement telling us that, in the
end, the doctors, they will want maximize medical help to die without request, because
it will help simplify their lives, because they will free up
beds, because they will be able to make more money.
So I say, if that is how it is now, I find it very sad and very
serious statement. . .
Then, at the end, you say: Well, actually, it's not really
what I think, but that is what the public sees.
But, I must tell you that we have heard a lot of people, many
associations, the Ombudsman, user committees, the protector of
the sick who represents people, associations, they did not come to defend a vision of medicine
like that.
So it comes to palliative care physicians, I find it very
disturbing.
So I do not know if you have any comments?
|
M. Vinay (Patrick): . . .dernièrement, je pense qu'en justice il faut non
seulement avoir la justice mais l'apparence de la justice.
Et, si on veut avoir à la fois la justice et l'apparence de
la justice, je pense qu'il ne faut pas mettre personne dans
des circonstances où l'apparence n'est pas là. Loin de moi
de penser que les médecins du Québec ne sont pas dévoués et
n'ont pas comme premier intérêt les patients qu'ils
soignent. Je suis dans le milieu de la santé depuis 40 ans
et je n'ai vu essentiellement que cela. Et j'ai entendu
également, dans le milieu de la santé, beaucoup de
commentaires qui proviennent d'un manque de clarté ou d'un
manque d'apparence, de conflit d'intérêts, ou d'une
apparence de conflit d'intérêts qui se manifeste. Je pense
donc qu'il est parfaitement plausible, et je l'ai entendu
déjà à quelques reprises de la part du public, que les gens
se demandent si cette loi n'est pas là pour des raisons
économiques, n'est pas là pour des raisons économiques
d'État, des raisons économiques d'institutions, et alors
pourquoi pas des raisons économiques de médecins. Cette
vision est très probablement fausse, mais peut-on lui
donner... lui prêter flanc? Ne devrait-on pas avoir une
situation de pleine transparence? C'est le but de ce
paragraphe.
|
056 |
. . .I believe that justice must not only be
justice, but have the appearance of justice.
And if you want to have both justice and the appearance of
justice, I think that we should not put anyone in circumstances
where the appearance is not there. Far be it from me to think
that Quebec physicians are not dedicated and do not have as
their primary interest the patients they treat. I'm in the health
care field for 40 years and I have seen
essentially that.
And I heard also in the field of health, a lot of comments that
result from a lack of clarity or lack of appearance of conflict of
interest or an appearance of conflict of interest manifested.
I think it is perfectly plausible, and I have already heard a
few times from the public, people are wondering if this law is
not there for economic reasons, is not there for
State economic reasons, institutional economic reasons, and
why not doctors' economic reasons.
This view is most probably wrong, but should you give ...
support to it?
Should we not have a situation of full transparency? That is the purpose
of this paragraph.
|
Mme Proulx : . . . Dre Dallaire ou au Dr Vinay de
revenir sur l'objection de conscience, parce que vous aviez
tantôt mentionné que le droit du patient pourrait être
imposé au médecin, mais qu'est-ce que vous faites de votre
compréhension de l'objection de conscience des médecins?
|
090 |
. . .
Dr. Dallaire
or Dr. Vinay
back on
conscientious objection,
because you had
mentioned that sometimes
the right the patient
may be imposed on the
doctor, but what
you do with your
understanding of conscientious
objection of
doctors?
|
M. Vinay (Patrick): La remarque que je faisais
s'adressait bien sûr à l'imposition d'une demande
euthanasique de la part d'un malade. Il est clair que
l'espace de discussion des soins est ouvert pour toutes
sortes d'autres soins. Je n'ai jamais vu de malade venir me
demander d'être transplanté le lendemain matin. J'ai vu des
malades me demander d'être transplantés et ouvrir avec lui
une discussion sur l'à-propos de la chose.
|
092 |
Mr. Vinay
(Patrick):
The point I was making was obviously addressed to the imposition
of a euthanasia request from a patient. It is clear that this
context for discussion of care can be applied
to all sorts of
other treatments. I
have never had a
patient come to me
and ask for a transplant the next morning morning. I
have had patients
ask me to for a transplant
and open
a discussion about the
appropriateness of it.
|
M. Vinay (Patrick): Si on revient à votre question plus spécifique qui est le
malade qui dit : Moi, monsieur, j'ai le droit de demander
l'aide médicale à mourir parce que c'est un soin et que j'ai
refusé tous les autres soins, je refuse les soins curatifs,
je refuse les soins palliatifs, que me reste-t-il? Il me
reste ce soin-là. Donnez-le-moi, je crois qu'on rentre
effectivement dans un espace où il peut y avoir de
l'objection de conscience de la part des médecins.
|
093 |
If we go back to your
more specific question, that is, the patient who
says: I, sir,
I have the right to request
medical assistance to
die because it
is care, and
I refused all other
care, I refuse
curative care, I refuse
palliative care, what
do I have left?
I still have this
treatment there.
Give it to me, I
think it actually
in that context where there can
be a conscientious objection
on the part of
doctors.
|
M. Vinay (Patrick): Je ne pense pas que l'objection de conscience soit bien
comprise. Je ne suis pas sûr qu'elle soit bien comprise de
la majorité de... enfin de beaucoup de monde. Je pense que
le médecin peut parfaitement, et doit parfaitement s'il
pense que c'est... ce sont... sa conscience, de ne pas
répondre à cette demande. à ce moment-là, si je comprends
les termes de la loi, c'est le directeur des services
professionnels qui se retrouve avec une demande pour
laquelle il peut lui-même avoir, lui aussi, une objection de
conscience. Je ne sais pas comment ce problème se règle.
Quand je lis cette loi, ce n'est pas clair pour moi.
|
094 |
I do not think that
conscientious objection
is understood. I'm
not sure it is well understood
by the majority of
... Finally, a
lot of people. I think the
doctor may perfectly well and should if he
think it's ...
it is ...
his conscience, not
to respond to this demand.
At this point,
if I understand the
terms of the law,
it is the director of
professional services who may find himself with
a request for which
he may himself have
a conscientious
objection. I do not know
how this problem is
to be solved. When I read
the law,
it is not clear to me.
|
Mme Daneault: . . . j'avoue que, quand je reçois votre mémoire, je n'y vois
plus aucune crédibilité, lorsqu'on arrive au point 12 et
qu'un professeur émérite de votre trempe signe un document
où il est inscrit et où l'on affirme que les médecins
hospitaliers seront en conflit d'intérêts avec le malade,
puisqu'ils retireront des bénéfices personnels directs en
posant un geste euthanasique.
|
115 |
Ms. Daneault:
. . . I confess that when I review
your brief,
I do not see that it has
any credibility
when it comes to
point 12, and a professor emeritus of your status signs a
document in which he writes, where it says that clinicians are
in conflict with their patients, that they will derive direct
personal benefits by performing euthanasia.
|
Mme Daneault:Sincèrement, je peux comprendre votre position, comme on
peut comprendre la position de ceux qui sont favorables,
mais, quand on a des affirmations de la sorte venant d'un
professeur de votre trempe, sincèrement, vous perdez toute
crédibilité à mes yeux, et je vous le dis.
|
116 |
Honestly, I can
understand your position,
as you can understand
the position of those in favor,
but when you have
this kind
of statement
from a professor of
your status,
sincerely, you lose
all credibility in my
eyes, I
tell you.
|
M. Vinay (Patrick): . . . ce
document n'est pas mon document, c'est notre document, et
tous les membres de notre conseil d'administration l'ont vu
plus qu'une fois avant que nous l'envoyions et donc c'est
les résultats d'une concertation. Je crois qu'il ne faut pas
le regarder autrement que comme la nécessité d'avoir à la
fois la justice et l'apparence de justice. Ce paragraphe,
tout ce qu'il dit, c'est qu'il dit que l'on peut lire qu'il
y ait des conflits d'intérêts à l'intérieur de ce geste. Il
y a peut-être moyen de faire qu'il n'y ait pas d'apparence
de conflits d'intérêts à l'intérieur de ce geste, je ne vois
pas ces moyens dans la loi. Peut-être que nous pouvons
améliorer l'organisation de cette loi pour que personne ne
pense qu'il y ait des conflits d'intérêts, mais des gens qui
le pensent, madame, il y en a, et j'en ai entendu plusieurs,
surtout d'un grand public.
|
122 |
. . .
this document is not
my document,
it is our document
and all members of
our board have seen
it more than once before
we sent it, so it
is the result of a
consultation.
I think we should
not look at anything
other than the need for
both justice and
the appearance of justice.
This paragraph,
all it said was that
it said that
we can perceive that there are
conflicts of interest
in this act.
There may
be ways to do
it so that there is no
appearance of
conflict of interest within
it, but I do
not see these ways
in law.
Maybe we can improve
the framework of the
law so that no one
thinks that there are
conflicts of interest,
but there are people who think so,
madame, and I heard
several especially
from the general public.
|
Mme Daneault : Je m'excuse de vous
dire ça, Dr Vinay, mais, sincèrement, de penser que les
médecins sont réduits à servir leurs malades, à soigner
leurs malades en bénéficiant d'intérêts personnels, c'est
carrément... pour le corps médical, c'est insultant, dont je
fais partie. . . .Mais, de là à affirmer que les médecins
retireront des bénéfices personnels et iront vers cette
option-là, uniquement dans cette voie-là, sincèrement, je
pense que c'est de dénigrer le corps... l'ensemble du corps
médical et c'est tout à fait, de votre part, sérieusement,
c'est insultant. Et c'est une insulte à ma profession, je
vous le dis, et je suis profondément insultée aujourd'hui de
lire ça et j'espère qu'on pourra corriger cette vision...
|
124 |
Ms. Daneault:
I'm sorry to tell you this,
Dr. Vinay,
but,
honestly, to think that
doctors are reduced to
serving their patients,
to treat their
patients out of an interest in personanl benefit, it's just
for the medical profession, it's
insulting, myself included.
. . But
then to say that doctors will derive personal benefits and go to
that option, only for that reason, honestly, I
think this is to denigrate the profession ... the entire medical
profession and it is entirely on your part, seriously, it's
insulting. And it is an insult to my profession, I tell you, and
I am deeply insulted today to read this and I hope we can
correct this vision ...
|
Mme Daneault : ...et, ensemble, en
assurant qu'il n'y ait pas de mauvaise perception à cet
égard-là.
|
126 |
...and together,
ensure that there
is no misperception
in this respect.
|
|
T# |
Caution: raw machine translation
|
(version non révisée)
|
|
Unrevised version
|
(Onze heures huit minutes)
|
|
|
Le Président (M. Bergman) : à l'ordre, s'il
vous plaît! Alors, collègues, ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. La commission est réunie afin de
poursuivre les consultations particulières et les auditions
publiques sur le projet de loi no. 52, Loi concernant les
soins de fin de vie.
|
001 |
The Chairman (Mr.
Bergman):
Order, please!
So, colleagues,
noting a quorum, I declare
the meeting of the
Board of Health and
Social Services
opened. The
Committee met to
continue the special
consultations and public hearings
on Bill
52, An Act respecting
the end-of-life.
|
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
|
002 |
|
La Secrétaire : Non, M. le Président.
|
003 |
|
Le Président (M. Bergman) : Alors,
collègues, on reçoit maintenant la Société québécoise des
médecins de soins palliatifs. Dr Vinay, Dr Dallaire,
bienvenue. Vous avez 15 minutes pour faire votre
présentation, suivie d'un échange avec les membres de la
commission. Donnez-nous vos noms, vos titres. Et les
prochaines 15 minutes, c'est à vous. Et bienvenue encore à
l'Assemblée nationale.
|
004 |
So, colleagues,
is now receiving
the Quebec Society of
Palliative Care Physicians.
Dr Vinay,
Dr. Dallaire,
welcome. You have 15
minutes to make your
presentation, followed by a discussion
with the members of the
commission. Give us
your name, your
title.
And the next 15 minutes,
it's up to you. And
welcome back to the
National Assembly.
|
M. Vinay (Patrick) : Alors, je suis le Dr Patrick
Vinay. Et je suis actuellement le président de la Société
québécoise des médecins de soins palliatifs.
|
005 |
Mr. Vinay
(Patrick): So, I'm Dr.
Patrick Vinay.
And I am currently
the president of the Quebec Society of
Palliative Care Physicians.
|
Mme Dallaire (Michelle) : Michelle Dallaire.
Alors, je suis aussi médecin en soins palliatifs depuis plus
de 15 ans. Je fais des soins palliatifs à domicile dans la
région de Saint-Hyacinthe depuis deux ans. Et, avant ça,
j'ai travaillé pendant une quinzaine d'années à l'Hôpital
Notre-Dame du CHUM.
|
006 |
Ms. Dallaire
(Michelle): Michelle
Dallaire. So,
I'm also a palliative care physician
for over 15 years.
I palliative
home care in the
region of Saint-Hyacinthe
for two years. And
before that, I worked
for fifteen years
at Notre Dame du
CHUM Hospital.
|
M. Vinay (Patrick): Merci, M. le Président de
nous recevoir ce matin. La Société québécoise des médecins
de soins palliatifs est une nouvelle société qui s'est
formée dans la dernière année. Et, comme toute société
professionnelle, elle a les buts de s'occuper de ses
membres, de la formation de ses membres, de la recherche et
également de la pratique des soins palliatifs à travers le
territoire. La première tâche que cette société est en train
de faire, c'est d'écrire des guides de pratique pour l'utilisation de la
sédation palliative. Ce document sera évalué par de
nombreuses instances, et nous pensons l'adopter quelque part
au mois de mai 2014.
|
007 |
Mr. Vinay
(Patrick): Thank you, Mr.
President for having us
this morning. The
Quebec Society of
Palliative care
is a new society that was formed
in the last year.
And, like any
professional society, it
aims to take care of
its members, training
of members of the
research and also
the practice of
palliative care across
the country. The
first task that the society is
trying to do is
to write practice
guidelines for the use
of palliative
sedation. This document
will be evaluated in
many instances,
and we believe the
adoption somewhere
in May 2014.
|
Alors que seulement 20 % des grands malades qui sont en
fin de vie ont accès à des soins palliatifs de grande
qualité, il est évident que notre société voit avec beaucoup
d'intérêt que cette loi vise à assurer une meilleure
accessibilité de tous les citoyens à des soins palliatifs de
qualité. Nous sommes - vous le savez, ça a été probablement
abondamment dit - dans un contexte souvent mal compris, mal
compris du public, mais aussi assez souvent mal compris des
médecins, en particulier de ceux qui n'oeuvrent pas en soins
palliatifs.
|
008 |
While only 20% of
critically ill patients
who are dying
have access to high
quality palliative care,
it is clear that our
society sees
with great interest that the law
aims to ensure better
accessibility for all
citizens palliative
care. We
- you know,
it was probably
said plenty
- in a context
often misunderstood,
including the public,
but also often
misunderstood by
physicians, especially
those who are not working
in palliative care.
|
Le premier point que nous souhaitons faire valoir, c'est
que les soins palliatifs sont des soins qui accompagnent la
vie, la vie qui reste, bien sûr. Qui dit soins dit avenir.
Pas de soins s'il n'y a pas d'avenir. La proposition
euthanasique, qui est une proposition d'arrêter
immédiatement la vie, ne saurait donc faire partie du
continuum des soins et encore moins du continuum de soins
palliatifs. Nous ne disons pas qu'il n'a pas des gens qui
souhaitent terminer leur vie de façon précoce. Ceci n'est
cependant pas un soin.
|
009 |
The first point we
wish to make here
is that palliative
care is care that
accompany life, the life
that remains, of course.
Who said
said future
care.
Not care if
there is no future.
The euthanasia
proposal, a
proposal to stop life
once, so do
not be part of the
continuum of care and
even less continuum of
palliative care. We
are not saying that there
are not people who
wish to complete their
life early.
However, this is not
a treatment.
|
Considérez les choses suivantes : notre charte fédérale
dit que nous avons tous droit à des soins. La législation
nous dit également, à travers cette loi, que l'euthanasie,
sous forme de sédation palliative ou aide médicale à mourir,
est un soin. Nous savons également que tout le monde a le
droit de refuser des soins, et ceci est parfaitement normal,
et nous y sommes... parfaitement d'accord avec cela. Si donc
tout citoyen doit avoir des soins et peut refuser des soins,
s'il refuse des soins curatifs, et s'il refuse des soins de
confort, que lui reste-t-il dans les soins dont il a droit
selon les chartes? Il a droit de demander l'euthanasie. En
d'autres termes, la demande d'euthanasie est la demande du
seul - ouvrez les guillemets, fermez les guillemets - soin
qu'il lui reste, puisqu'il n'y a pas d'autres soins qu'il
accepte. Ici, l'espace de concertation entre soignant et
médecin est dominé par l'imposition au médecin d'un soin
demandé par le malade. Pourquoi imposé? Parce que le médecin
aura le devoir, si ce soin est un droit, de donner au malade
l'accès à son droit. Et s'il a refusé toute autre forme de
soins et qu'il ne lui reste que celui-là, voilà que cet
espace de concertation qui existe en général entre le
médecin et son patient vient d'être profondément changé.
Dans un dialogue de partage de décision de soins, ni le
médecin ni le malade n'imposent rien à l'autre. Nous
partageons ensemble et nous choisissons ensemble un chemin.
Dans le cas qui nous intéresse, je crois qu'il est possible
- et notre conseil s'en inquiète - il est possible que le
malade puisse dire : Monsieur, ceci est mon droit. Veuillez
accomplir ce geste.
|
010 |
Consider the following things : our federal charter says that we
are all entitled to care .
The law also says , through this law , that euthanasia in the
form of palliative sedation or physician assisted dying is a
treatment.
We also know that everyone has the right to refuse care , and
this is perfectly normal, and we are ... completely agree with
that.
So if every citizen should have care and may refuse treatment if
he refuses curative and refuses comfort care , what does he have
left in the care they are entitled under the charter ? He is
entitled to request euthanasia.
In other words , the request for euthanasia is the only
application - open quotes , close quotes - he still care , since
there is no other treatment he accepts.
Here, the space for dialogue between nursing and physician is
dominated by the imposition of a medical care needed by the
patient. Why imposed?
Because the doctor has a duty , if care is a right, to give the
patient access to his right .
And has refused any form of care and that he has only one, now
this area of cooperation that exists between the general
practitioner and the patient has been profoundly changed.
In a dialogue sharing care decision, neither the doctor nor the
patient needed anything to another.
We share together and we choose a path.
In the case before us, I believe it is possible - and our board
cares - it is possible that the patient can say, sir, this is my
right . Please
complete this action .
|
Je vous donne un exemple pour comprendre concrètement.
Voilà un patient qui est en soins palliatifs, qui est en
coma depuis trois jours, qui est parfaitement confortable
sur le plan physique, l'équipe de soins palliatifs voit
qu'il n'a pas... qu'il est parfaitement bien contrôlé. La
famille cependant le trouve souffrant parce qu'il n'est pas
comme il était avant bien sûr, et, comme il avait décrit
dans ses... les papiers qu'il a légués qu'il souhaitait, s'il
devenait dans une condition insupportable, avoir
l'euthanasie, la famille le demande. Le médecin, que peut-il
faire avec cette demande? Il ne peut que l'accepter, c'est
un droit du malade. Pourtant, il n'y a pas de soins
médicalement requis dans la demande de la famille, et, deux
jours, un jour, six heures de plus, et la mort sera venue
pour des causes naturelles.
|
011 |
I give you a concrete
example to understand.
This is a patient who
is in palliative care,
which is in a coma
for three days, which
is perfectly comfortable
on the physical plane,
the palliative care
team sees that
it does not ...
it is perfectly
controlled.
However, the family
is suffering
because it is not
like it was before
of course, and,
as he described in
his papers ...
he bequeathed
he wanted if he
became in unbearable
conditions ,
have euthanasia,
the family request.
The doctor,
what can he do with
this application?
He can only accept
it, is a right
of the patient. Yet
there is no
medically required in
the request of the
family, and two days
a day, six
more hours, and death
will come to
natural causes.
|
Il est donc tout à fait possible - ayant l'expérience de
dix années de soins palliatifs à Notre-Dame - il est donc
tout à fait possible - et ayant vu assez souvent la chose -
que les familles qui ne souhaitent pas que les choses se
prolongent demandent que l'on achève leur malade rapidement,
même s'il n'y a pas réellement de justification médicale. En
d'autres termes, il y a une imposition.
|
012 |
It is therefore quite
possible -
with experience of ten years of
palliative care at
Notre Dame - so it's
entirely possible -
and having seen quite
often the thing
- that families who
do not want things
require that we
extend their sick
ends quickly, even
if there is no real
medical justification.
In other words,
there is a tax.
|
Tel que la loi 52 est rédigée, nous ne voyons pas le
caractère de fin de vie imminente requise. En d'autres
termes, les gens pourront avoir l'aide médicale à mourir et
la sédation palliative alors qu'ils ont beaucoup de temps
devant eux en respectant les balises de la loi. Je vous
donne un exemple. Cette madame a 52 ans, elle est peintre,
elle a une vie artistique et professionnelle extrêmement
vive, elle devient aveugle par... ou semi-aveugle puis
rapidement aveugle par une dégénérescence maculaire. C'est
une maladie de l'œil qu'on ne peut pas guérir et elle est en
train de s'en aller vers un monde où elle ne peut plus voir.
Elle est extrêmement déprimée, elle a un sentiment très
avancé de déchéance, elle a peut-être encore 40 ans de vie.
Selon les balises de la loi, elle a parfaitement le droit de
demander et de recevoir de l'euthanasie en raison des
souffrances psychologiques qu'elle subit à l'occasion de
cette transformation.
|
013 |
As the law
is written 52,
we do not see the
imminent end
character required life.
In other words,
people may have
medical aid in dying
and palliative
sedation when they
have plenty of time
before them in accordance with the
guidelines of the
law. I give
you an example. This
lady is 52 years old,
she is a painter,
she has a very
strong artistic and
professional life, it
becomes blind
or semi-blind
... then quickly
blind macular
degeneration. It is a
disease of the eye
that can not heal and
it is now
to go to
a world where she can
not see. She
is extremely
depressed, it has a very
advanced sense of
decay, it
may be
another 40 years of
life. According to the
guidelines of the
law, she has
every right to request and
receive euthanasia
because of the psychological
suffering she
underwent during
this transformation.
|
Je crois également que l'aide médicale à mourir, qui
n'est jamais bien définie par la loi, je suis obligé d'y
voir ce qu'on y voit ailleurs, c'est-à-dire un geste dans
lequel des médicaments nouveaux, curare, pentobarbital,
viennent arrêter rapidement la vie. Je constate qu'une
grande partie du public québécois ne comprend pas ce que
c'est que l'aide médicale à mourir. La nomenclature est
floue, elle laisse place à des interprétations, il me semble
que toute loi doit être claire dans son objet et dans ses
dispositions.
|
014 |
I also believe that
physician-assisted death,
which is never
clearly defined by law,
I have to see
there what we see
elsewhere, that is
to say, a gesture
in which drugs
new,
curare, pentobarbital,
come quickly
stop life.
I note that much of
the Quebec
public does not understand what it is
that medical help
to die.
The nomenclature is vague,
it leaves room for
interpretation, it
seems to me that any
law must be clear in
its purpose and in
its provisions.
|
La sédation palliative terminale n'est pas non plus
définie dans la loi. C'est assez ennuyeux puisque cela
n'existe pas en soins palliatifs, nous ne savons pas ce que
c'est. Nous devons comprendre qu'il s'agit d'une sédation
qui est fournie à des patients qui ne sont pas en fin de
vie, qui n'ont pas deux semaines ou plus de vie comme le
prévoient en général les guides de pratique un peu partout,
et donc nous pensons que ce message est ambigu. Non
seulement est-il ambigu, mais comme il est proche de la
sédation palliative non terminale, que nous utilisons
volontiers en soins palliatifs quand il n'y a pas d'autres
façons de soulager un malade, les familles croiront que la
sédation palliative qui a été donnée à ce malade avec leur
accord a réduit la vie de ce malade.
|
015 |
Terminal palliative
sedation is not
defined in the Act.
This is quite
annoying because
it does not exist in
palliative care, we do not know
what it is.
We must understand
that this is sedation
that is provided to
patients who are not
at the end of life,
which do not have two
or more weeks of life
as provided in
general practice guides
a little everywhere,
and we believe that
this message is
ambiguous. Not only
is it ambiguous,
but as it is close to
the non-terminal
palliative sedation,
we use readily
palliative care when
there are no other
ways to treat the
sick, families believe
that palliative
sedation was given to
this patient with
their agreement
reduces the life
of the patient.
|
Nous pensons enfin qu'il est impensable que l'on puisse
pratiquer des homicides, même légalisés, à l'intérieur d'un
milieu de soins. Un hôpital doit être un lieu absolument
sécuritaire. Vous amenez votre papa et votre maman, même
s'ils sont dans un état qui est un état proche de la fin,
vous ne voulez pas que personne ne puisse attenter à la vie
de cette personne. Bien sûr, ce n'est pas ça que la loi
prévoit, mais c'est quand même cela que beaucoup de
Québécois vont comprendre. Et donc nous pensons que, si le
législateur souhaitait donner un accès euthanasique à une
partie de la population, ça ne devrait pas être à
l'intérieur du système de santé, mais très clairement en
dehors de celui-ci.
|
016 |
Finally, we think
that it is unthinkable
that we can engage in
killings, even
legalized within
a care setting.
A hospital must be
an absolutely safe
place.
You bring your dad and
your mom, even if
they are in a state that
is close to
the end state,
you do not want
anyone being able to endanger the life
of that person.
Of course, this is
not what the law
provides, but
it's still what
many Quebecers will
understand. So
we believe that if the legislature
wanted to give
access to euthanasia
of the population,
it should not be
within the health
system, but
clearly outside
it.
|
Nous pensons que le geste euthanasique, surtout lorsqu'il
est posé avec une période de temps prolongé devant le malade
alors qu'il n'est pas de façon... la mort n'est pas imminente,
comme décrit dans cette loi qui ne prévoit aucune
terminalité, nous pensons qu'elle ôte au malade toute
possibilité de changer d'avis, et la possibilité de changer
d'avis nous semble un droit inviolable.
|
017 |
We believe that the
euthanasia movement,
especially when layered with
a prolonged period of
time before
the patient then
it is not so
... death
is not imminent,
as described in this
law provides no
terminal phase, we believe that
the patient removes
any possibility to
change his mind, and the
ability to change your mind
seems an inviolable
right.
|
Enfin, je vois des conflits d'intérêts entre les
personnes qui seront appelées à poser un geste euthanasique
et le malade. Je suis néphrologue, je l'ai été pendant 30
ans, j'avais dans mon service une dizaine de lits, sur ces
lits qui étaient présents, cinq étaient occupés par des
patients à qui il n'y avait plus de soins actifs et qui
attendaient un transfert en CHSLD. Les médecins au Québec
sont payés à l'acte, et donc la présence de ces cinq malades
diminuait mon revenu de façon significative. Si, pour une
raison ou pour une autre, je trouve une façon de les
injecter et de les envoyer ad patres, je libère cinq lits,
libérant cinq lits, j'augmente les actes et mon salaire
double. Est-ce que l'on peut laisser à un professionnel de
la santé qui est en conflit direct avec son malade le droit,
ou le privilège, ou la responsabilité, parce que ce n'est ni
un droit ni un privilège, mais la responsabilité de poser un
geste euthanasique?
|
018 |
Finally, I see
a conflict of interest
between those who are
called to be a
euthanasia movement
and the patient.
I nephrologist,
I was
for 30 years, I had
in my service
ten beds on
the beds that were
present, five were
occupied by patients
that there was
more acute
and awaiting
transfer to a nursing
home. Quebec
doctors are paid
to act, and therefore
the presence of these
five patients decreased
my income
significantly. If for
one reason or another,
I find a way to
inject and
send ad
patres I release
five beds, releasing
five beds, I increase
my acts and
double salary.
Is that
can be left to a
professional health
which is in direct
conflict with his ailing
right or
privilege, or
responsibility, because it
is neither a right
nor a privilege, but
a responsibility
euthanasia to be a
gesture?
|
Il y a également un conflit d'intérêts avec les
institutions qui ont de la difficulté à pouvoir vider les
urgences, parce que les lits sont pleins par des gens qui ne vont pas en
CHSLD parce que ceux-ci sont pleins. Si on vide ces lits-là,
voilà, tout d'un coup, que la gestion hospitalière et les
coûts s'améliorent. On pourrait même dire qu'en bout de
ligne même le ministère de la Santé est un peu en conflit
avec les malades. C'est une partie très significative, plus
de 50 % de son budget est dépensé dans les six derniers mois
de vie. Puis si ces six derniers mois de vie étaient
beaucoup plus courts, les impacts financiers deviennent
considérables.
|
019 |
There is also a
conflict of interest with the
institutions that are struggling
to be emptied
emergencies, because
the beds are filled
by people who do not
go to a nursing home
because they
are full. If these
beds are
empty here,
here, suddenly,
the hospital
management costs
and improve.
One could even say
that in the end even the
Ministry of Health is
somewhat in conflict
with patients. This
is a very significant part,
more than 50% of its budget is spent in
the last six months
of life. Then
if the last six months
of life were much
shorter, financial impacts
become significant.
|
Je ne pense pas qu'il y ait une collusion, une pensée de
conflit d'intérêts, je pense seulement qu'il est possible
que le public le voie comme cela. Je pense qu'il faut non
seulement de la transparence et qu'il faut une absence de
conflit d'intérêts, mais il faut aussi que ce soit évident.
|
020
|
I do not think there
is collusion, a thought
of conflict of interest,
I just think it is
possible that the public
way like this.
I think that not only
transparency and that
a lack of
conflict of interest, but it also
needs to be clear. |
En conclusion, nous souhaitons que ce gouvernement
maintienne son plan de développement des soins palliatifs;
ça nous semble un plan très heureux.
|
021
|
In conclusion, we hope that
the government will
maintain its level
of development of
palliative care, it
seems a very happy
plane. |
Nous souhaitons que ce gouvernement ne reconnaisse pas
l'euthanasie comme un soin de droit, c'est-à-dire qui fasse
partie des soins au sens où c'est dans la charte.
|
022 |
We hope that this
government does not recognize
euthanasia as a
treatment of law, that is
to say that is part
of care in the sense
that it is in
the charter.
|
Nous souhaitons qu'elle ne permette pas de procéder à des
euthanasies dans les milieux de santé et qu'elle retire le
terme "sédation palliative terminale" qui est une réalité
qui n'existe pas et qui, à toutes fins pratiques, est une
deuxième voie pour une euthanasie moins bien balisée que la
première de la loi. Effectivement, la sédation palliative
terminale n'a pas les mêmes conditions encadrantes, même si
celles-ci ne sont pas satisfaisantes, pour l'aide médicale à
mourir que celles qui sont dans l'aide médicale à mourir.
|
023 |
We hope it does not
allow to carry out
euthanasia in
healthcare settings
and to withdraw
the term "terminal palliative
sedation"
is a reality that
does not exist and
that, for all practical
purposes, is
a second way for a
less marked
than the first of the
euthanasia law.
Indeed, the terminal
palliative sedation
is not the same
flanking conditions,
even if they
are not satisfactory for
medical help to die
than those in the
medical assisted dying.
|
Nous souhaitons que l'on ne considère jamais que l'aide
médicale à mourir puisse faire partie d'un continuum de
soins. à ce titre, nous pensons que cette loi doit donc être
reformulée et repensée de façon profonde. Je vous remercie,
M. le Président.
|
024 |
We hope that you
never considered
medically assisted
death may be part of a
continuum of care. As
such, we believe
that the law should
be reformulated
and redesigned
in a profound way.
Thank you, Mr.
President.
|
Le Président (M. Bergman) : Merci, Dr
Vinay, pour votre présentation. Alors, pour le gouvernement,
le premier bloc, Mme la ministre.
|
025 |
|
Mme Hivon : Oui. Alors, bonjour à
vous deux. Merci d'être ici. Peut-être, dans un premier
temps, Dr Vinay, simplement, on vous a vu lorsqu'il y a eu
deux, en fait, nouvelles associations de créées au cours des
derniers mois, donc l'association, que vous représentez
aujourd'hui, des médecins en soins palliatifs et aussi le
Collectif des médecins pour refus médical de l'euthanasie.
Et, à l'origine, vous étiez le porte-parole du Collectif des
médecins pour le refus donc de l'euthanasie. Donc, je veux
juste savoir la différence ou les convergences entre ces
deux associations-là.
|
026 |
Ms. Hivon:
Yes. So, hello
to you both. Thank
you for being here.
Perhaps, at first,
Dr. Vinay
simply you were seen
when there were two,
in fact, new
associations created
in the last month, so
the association, you
represent today
, doctors in
palliative care and also the
Collective doctors
for medical
rejection of euthanasia.
And originally,
you were the
spokesman for the
Collective doctors
refusal therefore
euthanasia. So I
just want to know the
difference or
similarities between these two
groups there.
|
M. Vinay (Patrick) : Les deux choses sont
particulièrement... sont différentes. Je ne dirais pas que...
Nous ne sommes jamais nous-mêmes complètement étanches, mais
les choses sont différentes. Ce que je représente ce matin,
c'est un regroupement professionnel de médecins de soins
palliatifs qui oeuvrent en soins palliatifs depuis plusieurs
années et qui sont inquiets du contenu de cette loi. La
présentation que je vous fais n'est pas la présentation de
mes idées personnelles mais bien celles du conseil qui a lu,
modifié et changé ce mémoire pour qu'elles représentent sa
pensée. Et donc ce que vous entendez de moi ce matin, c'est
la pensée de ce regroupement-là qui est la pensée de
professionnels.
|
027 |
Mr. Vinay
(Patrick):
The two things are
particularly ...
are different. I
would not say never
... We
ourselves are
completely waterproof, but
things are different.
That I represent
this morning is a
professional association
of palliative care
physicians working
in palliative care
for several years and are
concerned about the
content of the law. The
presentation that I make
is not presenting my
own ideas but
those of the board
that read, modified
and changed
the memory
they represent his thoughts.
And so what you hear
from me this morning
is the thought of
this group, there
is the thought of
professionals.
|
Mme Dallaire (Michelle) : Peut-être que j'aimerais
ajouter à ça le point suivant : la Société québécoise des
médecins de soins palliatifs est l'équivalent de la Société
québécoise des néphrologues du Québec et l'équivalent de
l'Association des cardiologues du Québec au sens où c'est
une association professionnelle où nous allons ensemble,
comme autres experts dans la société, définir, par exemple,
qu'est-ce qui serait la meilleure compétence pour exercer la
sédation palliative avec nos malades, comment les autres
médecins au Québec qui ont à faire de la sédation
palliative, comment on peut organiser ça peut-être à
domicile. Alors, on a beaucoup d'autres... beaucoup de
réflexion là-dessus.
|
028 |
Ms. Dallaire
(Michelle): Maybe I would
add to that the
following: the Quebec
Society of Palliative
care is
the equivalent of the
Quebec Society of Nephrology
and the
Quebec equivalent
of the Association of
Cardiologists Quebec
in the sense that it
is a professional association
that we
all, as
other experts in
society, define, for example,
what would be the
best competence to perform
palliative sedation
with our patients, how
others Quebec
doctors who
make palliative sedation,
how to organize
it can be
at home. So
we have many others
... a lot of thought
on it.
|
On a donc des soucis de formation, des soucis, mon Dieu,
de représenter nos membres effectivement dans différents
lieux, on a des soucis d'aide de professionnels. Si des
gens, comme d'autres sociétés, si des gens, médecins sont
mal pris, veulent avoir des conseils, bon, ils vont nous
appeler, puis on va dire : Bon, bien regarde, peut-être on
peut faire ça comme ceci, comme cela. Voyez-vous, ce n'est
vraiment pas une société qui a un rapport quelconque avec
l'euthanasie. Pas plus, quelque part, que, je ne sais pas,
moi, si la Société des néphrologues venait vous dire comment
eux, avec les dyalisés chroniques, ça va leur causer des
soucis d'avoir ces patients qui ne sont pas mourants ou qui
peuvent continuer de vivre mais, s'ils demandent
l'euthanasie, bien ils vont devoir les laisser aller, alors
que ce ne serait pas médicalement requis. Mais
comprenez-vous? Il faut vraiment distinguer ça complètement.
Dr Vinay a des...
|
029 |
It therefore
concerns training,
worries, my God,
to represent our members
effectively in
different places, we have
the help of
professional concern.
If people, like other
companies,
if people,
doctors are not taken,
want advice, well,
they'll call us,
then we will say:
Well, well
look, maybe
you can do that like
this like
that. You see,
this is really not
a company that has
anything to do with euthanasia.
No more, somewhere,
I do not know
myself, if the
Company had
nephrologists tell you
how they, with
chronic dyalisés,
it will cause them
to have trouble
those patients who
are not dying
or may continue to live,
but if they ask for
euthanasia, although
they will have to let
them go, then
it would not be
medically necessary.
But do you understand?
You really
distinguish it
completely. Dr
Vinay has ...
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la
ministre.
|
030 |
|
Mme Hivon : Donc, c'est ça. Parce
que vous avez pris naissance, si je comprends bien, au
dernier congrès des soins palliatifs, et donc votre
objectif va être beaucoup plus large pour des prises de
position pour différents sujets, et non pas dans la foulée
du projet de loi no. 52, ce qui est le cas du Collectif des
médecins. O.K. Parce que, je voudrais juste vous dire, mais
c'est normal un peu aussi. Mais, quand je regardais hier les
membres de votre conseil d'administration, il y a plusieurs
de ces membres-là qu'on a déjà vus, dans les dernières
semaines, pour d'autres associations. Donc, Dr Daneault est
venu pour le collectif; hier, on a Dr Martel pour le Réseau
de soins palliatifs; donc, à un moment donné, il y a comme
une convergence où... c'est comme si les gens de votre
conseil d'administration, de ce que je comprends, sont les
mêmes personnes qui sont très actives dans plusieurs
regroupements. Les regroupements n'ont pas toute la même fin
en elle-même, mais, si je comprends bien, le même noyau de
personnes est très actif à différents égards par rapport au
projet de loi.
|
031
|
Ms. Hivon : So that's
it.
Because you took birth, as I understand it , at the last
congress of palliative care , so your goal is going to be much
larger for positions for different subjects , not in the wake of
Bill No. 52 ,
which is the case of Collective doctors.
OK Because I just want to tell you , but it's a little too
normal .
But when I looked yesterday the members of your board , there
are several of these members then we have already seen , in
recent weeks , for other associations.
So Dr. Daneault came to the collective , yesterday was Dr.
Martel for Palliative Care Network , so , at some point , as
there is a convergence where ...
it is as if the people in your board , from what I understand
are the same people who are very active in several groups .
The groups do not all have the same end in itself, but as I
understand it , the same core group is very active in various
respects from the bill.
|
Mme Dallaire (Michelle) : Parce qu'effectivement,
pour nous, ça a un impact...
|
032
|
Ms. Dallaire
(Michelle): Because yes,
for us, it has an
impact ...
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Dallaire
|
033 |
|
Mme Dallaire (Michelle) : Excusez-moi.
Excusez-moi.
|
034 |
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Dallaire.
|
035 |
|
Mme Dallaire (Michelle) : Parce que, pour nous,
effectivement, en soins palliatifs, cette loi-là, ça a un
impact majeur, alors c'est normal que tous nos membres en
soins palliatifs se sentent concernés. Dr Martel est venue
représenter le Réseau de soins palliatifs du Québec, moi,
j'ai lu le mémoire du réseau et c'est très proche de ce que,
nous, on amène. On amène peut-être des choses
complémentaires, mais c'est très, très proche.
|
036 |
Ms. Dallaire
(Michelle): Because, for
us, actually, palliative
care, that law, it
has a major impact, then it is
normal that all our
members in palliative care
are concerned.
Dr. Martel
came to represent the
Palliative Care Network
of Quebec, I've read the
memory of the network
and it is very
close to that, we
are brought.
It may
take additional
things, but it's
very, very close.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la
ministre.
|
037 |
|
Mme Hivon : Vous dites... Vous
affirmez que 90 % des médecins en soins palliatifs sont
contre l'aide médicale à mourir, et j'aimerais savoir si...
Moi, j'ai vu passer un chiffre de 90 % qui était quelque
chose de pancanadien, qui n'était donc pas en lien
spécifiquement avec le projet de loi no. 52. Et je voulais
savoir : Votre chiffre de 90 %, est-ce que c'est cette
source-là, pancanadienne, ou si c'est un sondage que vous
avez fait au Québec?
|
038 |
Ms. Hivon:
You say ...
You say that 90% of
physicians in
palliative care against
medical assistance to
die, and I wonder if
... I've
seen a figure of 90%
which was something
of Pan,
who was not
linked specifically
with Bill
No. 52.
And I wanted to know:
Your figure of 90%, is
what it is that
source, pan,
or if it is a
survey that you have
made in Quebec?
|
M. Vinay (Patrick) : C'est une...
|
039 |
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
040 |
|
M. Vinay (Patrick) : Je m'excuse, M. le Président.
Me permettez-vous de répondre?
|
041 |
Mr. Vinay
(Patrick): I'm sorry,
Mr. President.
Will you allow me to
answer?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
042 |
|
M. Vinay (Patrick) : Il s'agit d'une analyse des
interventions qui ont été tenues lors des audiences de la
commission sur la question de mourir dans la dignité, dans
laquelle nous avons... nous avons eu accès à une analyse
chiffrée des positions de chacune des personnes qui se sont
prononcées sur la question. Et, si on fait un sous-groupe
des médecins de soins palliatifs, on arrive à un chiffre qui
est proche de 90 %.
|
043 |
Mr. Vinay
(Patrick):
This is an analysis
of interventions that have been
held during the
hearings of the Committee
on Dying
with dignity,
in which we ...
we had access to a
numerical analysis of the positions
of each person who
commented on the issue.
And if you make a
subgroup of
palliative care physicians, we arrive at
a figure that is
close to 90%.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la
ministre.
|
044 |
|
Mme Hivon : Donc, ce que vous voulez
dire, c'est : les médecins qui se sont présentés à la
commission spéciale, quand vous regardez la proportion, ceux
qui sont venus étaient des gens... étaient à 90 % des
médecins qui étaient contre. C'est ça, la...
|
045 |
Ms. Hivon:
So what you mean
is: physicians who
are presented to the
Special Committee, when
you look at the proportion of
those who came were
people ...
were 90% of physicians
who were against.
That's the
...
|
M. Vinay (Patrick) : Des médecins de soins
palliatifs.
|
046 |
Mr. Vinay
(Patrick):
The palliative care
physicians.
|
Mme Hivon : De soins palliatifs.
|
|
Ms. Hivon:
In palliative care.
|
M. Vinay (Patrick) : Parce que ça peut être très
différent, si on regarde les médecins, en général.
|
047 |
Mr. Vinay
(Patrick): Because
it can be very
different if you look at
doctors in general.
|
Mme Hivon : C'est beau. Parfait. Je
voulais juste peut-être recadrer certaines choses. Vous avez
dit tout à l'heure qu'une femme de 52 ans qui deviendrait
graduellement aveugle parce qu'elle a une dégénérescence
maculaire pourrait faire la demande et vous ne voyez pas
comment ça pourrait lui être refusé. Je dois vous dire que
ça lui serait refusé parce qu'elle n'est pas en fin de vie.
Et le critère premier du projet de loi, c'est un projet de
loi pour les personnes en fin de vie. C'est là du début à la
fin. Et donc, évidemment, quand quelqu'un, il lui reste
plusieurs années, qu'elle est au milieu de sa vie, on ne
peut pas la considérer en fin de vie, donc si je peux vous
rassurer à cet égard-là, au même titre où les personnes
handicapées ne sont pas concernées. Elles peuvent être
concernées, préoccupées, mais, ce que je veux dire, ce n'est
pas une maladie grave et incurable que d'avoir un handicap,
pas plus qu'on est en fin de vie parce qu'on a un handicap.
Donc, ça, je voulais vous le préciser.
|
048 |
Ms. Hivon : It's beautiful
. Perfect .
I just wanted to perhaps reframe things.
You said earlier that a 52 year old woman who gradually become
blind because she has macular degeneration may apply and you do
not see how it could be denied .
I must say that it would be denied because it is not the end of
life .
And the first test of the bill is a bill for people in later
life . This is
the beginning to the end.
So , obviously, when someone , it still has several years , it
is in the middle of his life, we can not consider the end of
life , so if I can reassure you on that one, the
the same way that people with disabilities are not affected .
They may be concerned , concerned , but what I mean, this is not
a serious and incurable disease that having a disability, any
more than is the end of life because you have a disability.
So
that , I wanted to clarify that.
|
Même chose pour une personne qui est dans le coma. Vous
nous avez dit : Ses proches pourraient, si elle l'a demandé
dans ses directives anticipées. Dans le projet de loi, il
est exclu qu'une personne puisse faire une demande anticipée
d'aide médicale à mourir parce que l'article 26 prévoit que
la personne doit être majeure et apte. Donc, des les
directives médicales anticipées, elle ne pourra pas... Et
c'est d'ailleurs un sujet de débat parce que plusieurs
groupes sont venus nous dire que ça devrait être le cas,
qu'une personne apte devrait pouvoir, en prévision d'une
éventuelle inaptitude, prévoir une demande aide médicale à
mourir, mais, dans l'état... dans le projet de loi, ce n'est
pas quelque chose qui est prévu. Donc, ça, je voulais aussi
vous le signifier.
|
049 |
Same thing for a
person who is in a coma.
You told us:
His family could,
if requested in
its advance
directives. In the
bill, it is
possible that a
person can make
an early request
medical assistance to die
because Article 26
provides that a person
must be an adult and
able. So
the advance
medical directives,
it can not ...
And it is also
a matter of debate
because many groups
have told us that
it should be the
case, a person
should be able,
in anticipation of a
possible incapacity,
provided a
request medical
assistance to die,
but in the state
... in the
bill, it is not
something that is
expected. So that, I also
wanted you
mean.
|
Et pour ce qui est de la question que vous soulevez en
dernier, je dois vous dire que je trouve ça très troublant
que vous nous parliez du conflit d'intérêts. Je pense que
c'est très difficile de laisser passer ça sous silence, une
affirmation comme celle-là, parce que vous parlez vous-mêmes
de l'importance de la confiance, et là, en fait, vous êtes
en train de remettre complètement en cause la confiance que
les gens pourraient avoir à l'égard des médecins. Parce que,
si on suit votre logique, les seules choses qui guideraient
les médecins qui soignent leurs patients, ce serait l'idée
de faire plus d'argent. Donc, moi, je dois vous dire, là,
quand
|
050 |
And what is
the question you
raise last, I
must say that I find
it very disturbing that
you tell us about the
conflict of interest.
I think it is very
hard to pass it
over in silence, a
statement like that,
because you're
talking to themselves
the importance of
trust, and there,
in fact, you're
fully recover affects
the confidence that people
may have against
doctors. Because,
if we follow your
logic, the only things
that would guide
doctors who treat their patients,
it would be the idea
of making more money.
So, I
have to tell you there,
when
|
11 h 30 (version non révisée)
|
051 |
|
j'ai lu ça hier. Je
l'ai relu plusieurs fois parce que j'avais beaucoup de
difficultés à comprendre comment vous pouviez faire une
telle affirmation de nous dire que, dans le fond, les
médecins, ce qu'ils vont vouloir faire, c'est peut-être, à
la limite sans demande, donner une aide médicale à mourir
parce que ça va leur simplifier la vie, parce qu'ils vont
libérer des lits, parce qu'ils vont pouvoir faire plus
d'argent. Donc, je me dis, si, c'est ça en ce moment, je
trouve ça très triste et très grave comme affirmation et je
me dis, si c'est ça la philosophie ou la vision que, je ne
sais pas, que vous voulez nous amener sur les médecins, je
me dis, ça veut déjà dire que, dans l'état actuel des
choses, les médecins, si c'est juste ça qui les intéresse,
ils ne vont pas offrir un nouveau traitement à leurs
patients, ils vont leur dire : Bien, dans le fond, ça va
être plus simple si tu refuses un traitement, comme ça, il
n'y aura pas de prolongation de la vie. On devrait arrêter
ton traitement. Donc, je vous le dis, je trouve ça très
grave. Puis, à la fin, vous nous dites : Bien, en fait, ce
n'est pas vraiment que je pense, mais c'est ce que le public
voit. Mais, moi, je dois vous dire qu'on a entendu beaucoup
de gens, beaucoup d'associations, la Protectrice du citoyen,
les comités d'usagers, le protecteur du malade qui
représente des gens, des associations, il n'y a personne qui
est venu nous défendre une vision comme ça de la médecine.
Donc, que ça vienne de médecins en soins palliatifs, je
trouve ça très troublant. Donc, je ne sais pas si vous avez
des commentaires à faire?
|
052 |
I read that yesterday.
I read it several times because I had a hard time understanding
how you could make such a statement telling us that , in the
end, the doctors, they will want to do is maybe
to the limit without request, provide a medical to die because
it will help simplify their lives , because they will free up
beds , because they will be able to make more money .
So I say, if it is that right now , I find it very sad and very
serious statement and as I say, if that's the philosophy or
vision , I do not know, you
we want to bring about doctors , I think , it already means that
in the current state of things , doctors , if it's just that
they are interested , they will not offer a new treatment to
their patients ,
they will say: Well, basically, it will be easier if you refuse
treatment like that, there will be no extension of life. We should stop
your treatment . So
I say to you, I think it's very serious.
Then, at the end , you say : Well, actually , it's not really
what I think, but that is what the public sees .
But , I must tell you that we have heard a lot of people , many
associations, the Protector , user committees , the protector of
the sick who represents people , associations, there are
who came to defend a vision like that of medicine.
So it comes to palliative care physicians , I find it very
disturbing .
So I do not know if you have any comments?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
053 |
|
M. Vinay (Patrick) : Je suis heureux de votre
première partie de votre réponse m'indiquant que, dans la
loi no. 52, la terminalité est effectivement nécessaire. Je
l'ai lu plusieurs fois et je ne suis pas convaincu de
trouver cela clairement dans l'article 26. Si c'est clair,
cela devrait être inscrit clairement dans les conditions de
l'article 26. Je pense que ce serait important.
|
054 |
Mr. Vinay
(Patrick): I'm glad
your first part of
your answer telling me
that in Law No.
52, the
terminal phase is
actually necessary. I read
it several times and I'm
not sure to find
this clearly in
Article 26. If
it is clear, it should be
clearly written in
the terms of Article
26. I think it
would be important.
|
Je vois la loi et je vois également le rapport Ménard qui
l'a précédée, et, pour la question de l'aptitude et au
moment même où on fait la demande, je pense qu'il y a un
flou également. Donc, je pense que votre réponse qui est
appropriée pourrait être une voie pour modifier la
formulation de la loi pour que cela soit clair.
|
055 |
I know
the law and I also
see the Ménard
report that preceded,
and for the issue of
fitness and at
the same time we
made the request, I
think there was
also a blur.
So I think your
answer is
correct could be a way
to change the wording
of the law to make it
clear.
|
Enfin, dernièrement, je pense qu'en justice il faut non
seulement avoir la justice mais l'apparence de la justice.
Et, si on veut avoir à la fois la justice et l'apparence de
la justice, je pense qu'il ne faut pas mettre personne dans
des circonstances où l'apparence n'est pas là. Loin de moi
de penser que les médecins du Québec ne sont pas dévoués et
n'ont pas comme premier intérêt les patients qu'ils
soignent. Je suis dans le milieu de la santé depuis 40 ans
et je n'ai vu essentiellement que cela. Et j'ai entendu
également, dans le milieu de la santé, beaucoup de
commentaires qui proviennent d'un manque de clarté ou d'un
manque d'apparence, de conflit d'intérêts, ou d'une
apparence de conflit d'intérêts qui se manifeste. Je pense
donc qu'il est parfaitement plausible, et je l'ai entendu
déjà à quelques reprises de la part du public, que les gens
se demandent si cette loi n'est pas là pour des raisons
économiques, n'est pas là pour des raisons économiques
d'État, des raisons économiques d'institutions, et alors
pourquoi pas des raisons économiques de médecins. Cette
vision est très probablement fausse, mais peut-on lui
donner... lui prêter flanc? Ne devrait-on pas avoir une
situation de pleine transparence? C'est le but de ce
paragraphe.
|
056 |
Finally, recently , I believe that justice must not only be
justice, but the appearance of justice.
And if you want to have both justice and the appearance of
justice , I think that we should not put anyone in circumstances
where appearance is not there .
Far from me to think that Quebec physicians are not dedicated
and do not have as their primary interest the patients they
treat.
I'm in the middle of health for 40 years and I have seen
essentially as that.
And I heard also in the field of health , a lot of comments that
come from a lack of clarity or lack of appearance of conflict of
interest or appearance of conflict of interest manifested .
I think it is perfectly plausible , and I have already heard a
few times from the public, people are wondering if this law is
not there for economic reasons , is not there to
State economic reasons , economic reasons, institutions , and
why not economic reasons doctors.
This view is probably wrong, but can you give ... lend her side
?
Should we not have a situation of full transparency ? It is the purpose
of this paragraph.
|
Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au
premier bloc du gouvernement. Le premier bloc de
l'opposition officielle, Mme la députée de Gatineau.
|
|
|
Mme Vallée : Merci, Mme la Présidente.
Alors, bonjour, merci beaucoup pour votre participation à
nos travaux. Évidemment, on comprend très bien votre... Comme
la plupart de vos collègues qui vous ont précédé, votre
objection à l'introduction de l'aide médicale à mourir en
soi, c'est clair.
|
057 |
Ms. Vallée:
Thank you, Madam President.
So, hello,
thank you very much
for your participation in our work.
Obviously, we
understand very well
your ...
Like most of your
colleagues who have
preceded you, your
objection to the
introduction of medical
assistance to die
in itself is
clear.
|
On nous a proposé hier d'avoir une approche un petit peu
différente au niveau du projet de loi, c'est-à-dire de
peut-être s'inspirer de ce qui s'est fait ailleurs, que ce
soit en Belgique ou que ce soit, je crois, au Luxembourg, où
on a traité de la question dans deux projets de loi
distincts, c'est-à-dire qu'un projet de loi encadrant et
mettant en valeur les soins palliatifs afin de donner suite
aux recommandations du rapport parce qu'on s'entend que le
rapport de la commission spéciale porte beaucoup sur la
question des soins palliatifs qu'il y a un effort
substantiel à faire. Et on comprend aussi de la ministre que
cette volonté-là, elle est présente. Donc, un des groupes
qui vous a précédé a suggéré qu'un projet de loi traitant de
cet aspect-là bien spécifique soit présenté, et présenté aux
députés pour le vote, et que la question s'il y a une
volonté d'introduire à titre de soin, et là, bon, je
comprends que, vous, vous n'êtes pas en faveur de cette
façon de faire là, mais il y a certains groupes qui ont
demandé et qui font... et qui militent en faveur de
l'introduction d'une aide médicale à mourir. Bon, il y a
toute la question constitutionnelle. On sait que ces
éléments-là sont présents. Mais, compte tenu de ça,
êtes-vous d'accord avec cette façon de prendre là bête,
c'est-à-dire, mettons de l'avant un projet pour les soins
palliatifs, traitons les soins palliatifs comme vraiment ce
qu'ils sont, un soin à part, et encadrons à l'intérieur d'un
autre projet de loi la question de l'aide médicale à mourir,
de la sédation palliative continue ou terminale, peu importe
le terme qu'elle sera, et traitons ça de façon distincte
pour éviter cette confusion-là aussi qui existe entre l'aide
médicale à mourir et les soins palliatifs? J'aimerais avoir
votre avis là-dessus.
|
058 |
We were offered yesterday to have a little different at the bill
approach , that is to say, perhaps inspired by what has been
done elsewhere , either in Belgium or
that is , I think, in Luxembourg , where we dealt with the issue
in two separate bills , that is to say, a bill passed and
enhancing palliative care to respond to
recommendations of the report because it means that the report
of the special committee has much on the issue of palliative
care that there be a substantial effort.
And we also understand that the Minister will , she is present.
So , one of the groups that preceded you suggested that a bill
dealing with this aspect very specific is presented , and
presented to the members for a vote , and that the question
whether there is a desire to introduce
as carefully, and then , well, I understand that , you're not in
favor of this way of doing it, but there are certain groups who
have requested and do ... and in favor of
introduction of medical assistance to die .
Well, there are all the constitutional question. We know
that these elements are present here .
But , given that, do you agree with this approach to animal
there is to say , put forward a plan for palliative care,
palliative treat as really that
they are , care to share , and encadrons inside another bill the
issue of physician-assisted dying, palliative or terminal
sedation continues , whatever term it will be, and treat
it separately to avoid this confusion , too between
physician-assisted dying and palliative care ? I 'd like
your opinion on it.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Dallaire.
|
059 |
|
Mme Dallaire (Michelle) : Oui. Je pense
qu'effectivement, si notre société, à ce moment-ci, et je
pense qu'il y a la preuve ici puisque ce projet est là, il y
a une partie de notre société qui souhaite avoir des
conditions qui vont permettre l'accès à l'euthanasie. Puis,
là, bien, juste pour les mots, là, hein, on a ici un article
du président du collège qui dit qu'il faut bien être clair
que l'aide médicale à mourir, c'est l'euthanasie, puis être
sûrs qu'on s'entend, là, que c'est la même chose. Alors
donc, si, dans notre société, on a ce besoin, puis il semble
que oui, une façon, comme ça vous a été proposé hier entre
autres, je ne sais pas si c'était par le Réseau des soins
palliatifs du Québec, là, mais je sais qu'ils étaient en
faveur de ça, bien, nous, on pense que c'est, on pourrait
appeler ça un moindre mal. En fait, ça permet d'avoir... de
contenter un peu. Nous, en soins palliatifs...
|
060 |
Ms. Dallaire
(Michelle): Yes. I
do think that if
our society at this
moment, and I
think there is
evidence here
as this project is,
there is a part of
our society that
wants to have
conditions that will allow
access to euthanasia.
Then, there,
well, just for
words, eh, it was an
article from the President
of the college said
it must be
clear that physician-assisted
dying is
euthanasia, and be
sure we all agree,
then it's
the same thing. So
therefore,
if, in
our society, we need
it, then
it seems that yes,
in a way,
as it
was suggested to you
yesterday among other things,
I do not know if it was
by the Palliative
Care Network of Quebec
, but I know they
were in favor of it,
though, we think
it is,
you could call it
a lesser evil. In
fact, it allows
you to
... just
a little. We
palliative care ... |
Parce que, voyez-vous, le cœur de notre travail en soins
palliatifs, c'est vraiment, ce qu'il y a là puis qu'on a
moins ailleurs, c'est vraiment toute l'intensité de
l'accompagnement, hein? On a des gens qui font face à la
mort, puis ils disent : Il reste peut-être quelques
semaines. Ils sont vraiment désorganisés. Ils sont
souffrants. Ils sont apeurés. Et nous, avec l'équipe en
soins palliatifs - parce que c'est vraiment un gros travail
interdisciplinaire - on réussit finalement à les aider d'un
jour à l'autre, hein? Parce qu'il y a une crise à traverser,
là. Ce n'est pas banal, hein, mourir. Donc, il y a vraiment
une crise là. Il y a un tas de deuils : la maison, ce qu'on
faisait, ce qu'on espérait, les projets, les enfants qui
vont grandir, ce qu'on ne verra pas, etc. C'est terrible.
Donc, on réussit, en étant à côté, à les suivre comme ça.
|
061 |
Because, you see, the
heart of our work
in palliative care,
it really is, there
is where
we have less and
also it really is
the intensity of the
support, right ?
We have people who
are facing death,
and then they say:
There may be a
few weeks rest.
They are really
disorganized. They are
suffering.
They are frightened.
And we, with the team
in palliative care
- because it
is really a big
interdisciplinary work -
we finally got
to the
one day help another,
huh? Because there is
a crisis to cross
there. This
is not trivial, eh
die. So there
really is a crisis
there. There is a
lot of grief:
the house, what you
did, it was hoped,
projects, children will grow up,
what you do not see,
etc..
This is terrible. So we
succeeded in
being next to
the track
like that. |
Puis, à l'intérieur d'eux-mêmes, ces patients-là,
régulièrement, vont dire : C'est trop difficile, je ne suis
plus capable, il faut que ça finisse, c'est trop difficile.
Mais nous, on dit : Regarde, on va attendre encore un petit
peu. Veux-tu, on continue encore un petit peu? à partir... On
a de grands succès. Puis, Mme Hivon, il y a plein de gens,
là, qui ont témoigné là-dessus pendant toute... Votre partie
de la commission, là, ça dit qu'effectivement il y a quelque
chose, en soins palliatifs, qui est bon pour une société.
|
062 |
Then, within
themselves, then
these patients
regularly, will say:
It's too hard, I am
not able,
it's got to end,
it's too difficult.
But, we say: Look, we'll
wait a little bit.
Will you, it
continues a little
bit? From ...
was a great success.
Then Ms.
Hivon, there
a lot of people
there, who testified
about it during
... Your
part of the commission,
then it says
there is indeed
something in
palliative care, which is good for
society.
|
Alors... Mais à partir du moment où ces personnes-là disent
: C'est bien, je ne suis plus capable, j'arrête... Mais moi,
mon travail, mon temps de soins palliatifs, il peut
bénéficier... Puisqu'on dit qu'on a juste 20 % des personnes,
peut-être 25 % qui ont accès, quand elles en ont besoin, aux
soins palliatifs. Bien, nous, c'est important que notre
travail, on puisse l'allouer peut-être pour aller chercher
un 22 %, un 24 %, un 25 % de soins palliatifs. Puis, pour
qu'on puisse continuer à faire bien ce travail dans un
esprit de soins palliatifs, où on donne... on essaie de donner
l'opportunité aux gens d'aller chercher du sens encore,
malgré la mort qui vient, puis on est témoins que ça se
peut, bien, là, nous, on se dit : Protégeons ça en soins
palliatifs.
|
063 |
So ... But from
the moment these
people say it
is, I'm not
able, I stop
... But me,
my work, my time
palliative care can
benefit ...
Since he said
that one has
just 20% of people,
maybe 25%
have access when
they need it,
to palliative care.
Well, we, it is important
that our work,
we can allocate
perhaps to get
a 22%,
a 24%,
a 25%
of palliative care.
Then, so that we can
continue to do this
work in a spirit of
palliative care,
where we give
... we try to give
people the
opportunity to seek
further direction,
despite the death
comes, then we
witnesses it
may, well, here we,
we say: Protect it
in palliative care.
|
Et ce que vous proposez, vous, de dire : Bon, bien,
faisons une loi pour développer les soins palliatifs pour
qu'il y ait plus d'accessibilité, pour que les gens qui ont
les compétences puissent se développer puis que tous ceux
qui sont dans ce milieu-là soient avec plus de formation,
plus compétents, puis donnons une autre structure au niveau
de la loi, comme vous dites, pour l'aide médicale à mourir,
qui s'appelle l'euthanasie... Et j'en profite pour dire :
Profitons-en pour enlever toute cette question de sédation
palliative terminale, qui ne correspond à rien, hein? Ce
n'est pas quelque chose que nous, on utilise en médecine.
Puis, si on met ça là, bien, comme on dit, ça va juste mêler
les gens, point.
|
064 |
And what you offer,
you say:
Well, well,
make a law
to develop palliative
care for there to be more
accessible to
people who have the
skills to flourish
and that all those
who are in
this environment
there are more
training,
more competent,
then give another
structure at the law,
as you say, for
medical assistance to die,
called euthanasia
... And I
opportunity to say:
take the opportunity to
remove the whole
issue of terminal palliative
sedation, which
corresponds to nothing, huh?
This is not something
we are used in
medicine. Then,
if you put it
there, though, as they say, it
will just
confuse people, period. |
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Gatineau.
|
065 |
|
Mme Vallée : Il y avait évidemment, dans
les échanges que nous avons avec les intervenants...
|
066 |
Ms. Vallée:
There was obviously
in trade we have with
stakeholders ...
|
Mme Dallaire (Michelle) : ...que nous, on utilise
en médecine, puis, si on met ça là, bien, comme on dit, ça
va juste mêler les gens, point.
|
067 |
Ms. Dallaire
(Michelle): ... we
are used in medicine,
then, if
you put it
there, though, as they say, it will
just confuse people,
period.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Gatineau.
|
068 |
|
Mme Vallée : Il y avait évidemment, dans
les échanges que nous avons avec les intervenants depuis le
début, toute la question, évidemment, de la définition, de
préciser les termes. Ça, ça fait partie, c'est certain,
nous, de notre côté, des demandes qu'on formulera, parce
qu'il y a... Et je le comprends, là, il y a à peu près... Il
y a la Fédération des médecins spécialistes qui disait qu'il
n'y avait pas de problème puis que tout le monde savait
exactement de quoi on parlait. Mais, outre la Fédération des
médecins spécialistes, je pense qu'on comprend que
généralement il y a un besoin, lorsqu'on légifère, surtout
dans une question aussi importante, de bien préciser, de
bien encadrer et de bien comprendre de quoi il s'agit. Dans
le rapport de la commission spéciale, dans les documents de
consultation qui ont précédé, il y avait un certain nombre
de définitions pour les termes qui avaient été utilisés. Je
ne sais pas si les termes qui ont été utilisés, que ce soit
pour l'aide médicale à mourir, que ce soit pour la sédation,
la sédation palliative continue, si ces termes-là vous
satisferaient. Mais est-ce qu'il y aurait d'autres termes à
l'intérieur du projet de loi qui devraient, à votre avis,
être définis, outre la question de la sédation palliative,
qu'elle soit terminale ou continue? Parce qu'on a eu des
échanges sur cette question-là. Il y a l'aide médicale à
mourir; il y a également la notion de fin de vie, qui n'est
pas clairement identifiée et qui est quand même très large.
Est-ce qu'il y a d'autres éléments, quand vous parlez de
flou, sur lesquels on devrait se pencher et tenter de
préciser la portée?
|
069 |
Ms. Vallée:
There was obviously
in trade we have with
stakeholders from the
beginning, the whole question,
of course, the
definition to clarify the terms.
That's part, for sure, we, for
our part, we
will make claims,
because there ...
And I understand
there there
about ...
There is the
Federation of Medical Specialists who
said there was no
problem and
that everyone knew exactly
what they were talking.
But besides the
Federation of Medical Specialists,
I think we understand that
generally there is
a need, when
legislating, especially in
such an important issue,
to be clear, well
framed and understand
what it s
'is.
In
the
report of the Special
Committee, in
consultation documents which
preceded it, there
were a number of
definitions for terms
that were used.
I do not know if
the terms were used,
whether for medical
help to die, either
for sedation,
palliative sedation continues,
if those terms
would please you. But
is there would
be other terms
within the bill that
should, in your
opinion, be defined
in addition to the
issue of palliative sedation,
whether terminal or
continuous? Because we have
had discussions on
that issue. There is
medical assistance to
die, there is also
the notion of end of
life, which is not
clearly identified
and is still very
wide. Is
there are other
elements, when you talk
blur, on which we
should focus and try
to clarify the scope?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
070 |
|
M. Vinay (Patrick) : Il me semble, madame, que
tout citoyen qui lit une loi doit pouvoir la comprendre. Et,
si ça n'est pas clairement expliqué et s'il faut les
définitions de définitions, c'est un problème. Il faut une
loi claire. Je pense que c'est parfaitement compréhensible
que nous souhaitions savoir qu'est-ce que c'est vraiment,
l'aide médicale à mourir, je suis convaincu que 30 % des
Québécois ne comprennent pas ce que c'est. Je pense que
c'est absolument important que ce terme de "sédation
palliative", qui est ambigu avec ce que l'on fait pour
sauver des situations qui sont des situations importantes et
qu'on fait avec succès, ne doit pas être ambigu, il faut que
ce soit clair. Donc, il ne peut pas y avoir deux sortes de
sédation, la sédation palliative appropriée et puis une
sédation palliative qui est une forme d'euthanasie sous un
autre habit, avec beaucoup moins de conditions. Donc, je
pense que ces deux termes là, c'est certainement très
important.
|
071 |
Mr. Vinay
(Patrick):
It seems to me, madam,
that every citizen
who reads the law
must be able to
understand. And
if it is not clearly
explained and whether
the definitions of
definitions, it is a problem.
We need a clear law.
I think it is
perfectly understandable that we want
to know what
it really is, medical help
to die, I am convinced
that 30% of Quebecers
do not understand what it
is. I
think it is absolutely
important that the
term "palliative
sedation"
is ambiguous
with what is
done to save
situations that are important
situations and that
is successful,
must not be
ambiguous,
it must be clear.
So there can
not be two kinds of
sedation, and
appropriate
palliative sedation and
palliative sedation
is a form of euthanasia
under another coat,
with much less
conditions. So I
think these two terms
there, it is
certainly very important.
|
Pour la fin de la vie, bien sûr que nous sommes tous
devant une situation qui n'est pas absolument prévisible.
Elle est largement prévisible, mais pas toujours absolument
prévisible, et donc je pense que ça devient très important
de dire qu'est-ce que c'est pour nous, la fin de la vie, et
à partir de quel type de terminalité appréhendée est-ce
qu'on entre dans la fin de la vie. Et donc je pense que
c'est plus difficile à définir, mais qu'il faut s'adresser à
cette question. Vous remarquerez que les sociétés
européennes, canadiennes qui se sont penchées sur la
sédation palliative, par exemple, mettent la terminalité
comme une condition absolue pour faire de la sédation
palliative, et pour eux la terminalité est de l'ordre de
deux semaines et moins, et il y a un certain nombre de
publications internationales sur cette question. En présence
d'une période plus longue, il n'y a qu'un seul auteur qui va
aller à trois semaines, c'est un Japonais du nom de Morita
(4 :05), qui, lui, va un petit peu plus loin. Et pourquoi?
Pour éviter justement qu'il y ait un problème de
nutrition-hydradation qui ne se pose pas dans les derniers
15 jours de la vie, ou à peu près pas. Il est évident que
nous rentrons là dans des domaines où la connaissance des
soins palliatifs n'est pas la connaissance de M.
Tout-le-monde. Nous savons que la morphine ne tue pas, ça
n'est pas l'opinion de M. Tout-le-monde; nous savons que les
sédations n'entraînent pas le décès, ça n'est pas l'opinion
de M. Tout-le-monde. Et donc nous sommes dans un débat où il
y a une confusion de concepts, et toute définition et toute
clarification est la bienvenue.
|
072 |
The end of life,
of course we are all
faced with a situation
that is not
absolutely predictable.
It is widely
anticipated, but not always
totally predictable,
and I think it
is very important to
say what it is
for us, the end
of life, and
from what type of
terminal phase is
apprehended Are we
entering the end
of life. And
so I think it is more
difficult to define, but
you need to address
this issue. You will
notice that Canadian
European companies, which
have focused on
palliative sedation, for example,
put the
terminal phase as an
absolute condition for
the palliative
sedation, and for them
is the
terminal phase of
the order of two
weeks or less, and there
are a number of
international publications
on this issue.
In
the presence of a longer period, there is only one
author who will go to three weeks, it is a Japanese
name Morita (4: 05), which itself is a little more
away. And why? To avoid just that there is a
problem of nutrition-hydration
that does not arise in the last 15 days of life, or almost not.
It is obvious that we go there in areas where knowledge of
palliative care is not met Mr. All-the-world.
We know that morphine does not kill, it is not the
opinion of Mr. All-the-world,
we know that sedation does not result in death, it
is not the opinion of Mr. Everything -the-world. So
we are in a debate where there is a confusion of concepts,
definition and any and all clarification is welcome.
|
Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au
premier bloc de l'opposition officielle. Pour le dernier
bloc du gouvernement, Mme la ministre.
|
073 |
|
Mme Hivon : Oui. Merci, M. le
Président. Pour ce qui est de l'aide médicale à mourir
versus "euthanasie", je l'ai dit souvent depuis le dépôt du
projet de loi, lors du dépôt. Ce qui
explique la définition, je dirais, le choix de mots
différents, c'est parce que le mot "euthanasie" ne contient
pas en lui-même la référence au fait que c'est la personne
elle-même qui doit faire la demande et il ne sous-entend pas
non plus le contexte médical, d'où le choix de l'expression
"aide médicale à mourir".
|
074 |
Ms. Hivon:
Yes. Thank you, Mr.
President. Regarding
medical assistance to
die versus
"euthanasia" I
have often said since the filing
of the bill, at the time.
This explains the
definition, I would say, the choice of
different words,
it is because the
word "euthanasia"
does not contain in
itself the
reference to the fact that it is the
person himself who
must apply and does
not imply either
the medical context,
hence the choice of the term "medical
assistance to die."
|
Et, pour ce qui est, par ailleurs, de la notion de fin de
vie, je veux juste dire que, qu'importe... c'est très
difficile, vous le dites vous-même, et il n'y a personne qui
est venu nous dire qu'il faudrait mettre un moment ou un
temps, parce que, justement, ce serait d'une très grande
complexité. De toute façon, vous, vous êtes contre l'idée de
l'aide médicale à mourir, ça fait que je ne vous demanderai
pas ce que vous voudriez mettre.
|
075 |
And, what is
also the notion of
dying, I
just want to say, whatever
... it is very difficult,
you say yourself,
and there is no one
who came to tell us
that there should be
a moment or
time, precisely because
it would be of great
complexity. Anyway,
you are against
the idea of
physician-assisted dying, it's
that I do not ask you
what you want to.
|
Mais, juste quand on parle de "terminale", vous, vous
dites : La terminalité, dans le cas de la sédation
palliative continue - puis je vais y revenir - vous la
situez à une à deux semaines. Dans toutes sortes de lois, de
règlements - on a fait une petite recension - la phase
terminale, par exemple, dans la Loi sur le régime de
retraite des agents de la paix ou toutes sortes de lois sur
les régimes de retraite, c'est un décès dans un délai de
deux ans.
|
076 |
But just when it
comes to "terminal",
you say:
The terminal phase, in the
case of palliative
sedation continues
- then
I'll come back -
you stand
in one to two weeks.
In all kinds of laws,
regulations -
we did a little
review -
the terminally ill,
for example, the Law
on the Pension Plan
of Peace Officers and
all kinds of laws
on pensions
is death
within two years.
|
Donc, juste pour vous dire que juste le terme "terminal",
ça va varier énormément. Comme, il y a des gens qui...
imminent, moins imminent, j'ai toujours pensé que c'était
imminent, là, c'était comme demain. Il y en a qui disent
"imminent", ça pourrait être... Donc, il y a un très
grand... je dirais qu'il y a une très grande complexité à
vouloir définir sans laisser la marge de manœuvre voulue
pour faire, je pense, ce que l'on souhaite : pouvoir aider
une personne qui est en fin de vie. Et moi, je pense que la
notion de fin de vie est quand même très éclairante. En
Belgique, eux, ils y vont avec "brève échéance" versus "pas
brève échéance". Brève échéance, ils disent que c'est jour,
semaine ou mois, puis... ce qui laisse quand même un flou.
Et puis ils ont d'autres critères quand la mort n'est pas à
brève échéance.
|
077 |
So just to tell you
that just the
term "terminal", it will
vary greatly. As
there are people who
... imminent,
less imminent, I always
thought it was
imminent, there
was the future.
There are those who
say "imminent", it could
be ... So
there is a great
... I would say
that there is a very
complex set
without wanting to
leave the flexibility
required to make,
I think, what
we want: to help
a person who is
dying. And I
think that the notion
of end of life is
still very
illuminating. In Belgium,
them, they go
with "short
term" versus "not
short term."
Short term, they say
it is day,
week or month, and then
... This
still leaves a blur.
And they have other
criteria when death
is not the short
term.
|
Donc, tout ça pour vous dire que je pense qu'il n'y a
personne qui a réussi... et ce n'est pas sans raison, je
vous dirais, à définir ça de manière archi-pointue, c'est
parce qu'il faut laisser ça aussi, dans la mesure où on est
en fin de vie, à une évaluation aussi qui n'est pas... Si
vous tombez un jour plus tard, un jour trop tôt. Donc c'est
un peu ça que je voulais préciser.
|
078 |
So, all that to
say that I think
that there is someone
who has successfully
... and
not without reason,
I would say, to define
it so
arch-pointed,
it is because he must
leave that too,
since it
is the end of life,
an assessment which
also ...
is If you fall
a day later,
a day too early.
So it's a bit
what I wanted to say.
|
Vous affirmez, dans votre mémoire, que seulement 20 % des
gens auraient accès aux soins palliatifs. Donc, encore une
fois, j'aimerais voir comment vous arrivez à ce chiffre-là,
parce que je dois vous dire que nous, on est en train de
faire un travail très important au ministère pour mieux
documenter. Et on a répertorié... la seule étude qu'on a
répertoriée au Québec sur le sujet, c'est une étude de
l'INSPQ au début des années 2000, et qui l'évaluait à 34 %
et uniquement en milieu hospitalier. Alors, 34 % au début
des années 2000, avant même la politique, alors que
maintenant, on a deux fois plus de maisons de soins
palliatifs. Il y a eu un développement quand même important
des soins palliatifs. Nous, on a fait l'exercice pour les
soins à domicile. On arrive, avec nos données, avec 54 % des
gens qui ont un potentiel de recevoir des soins palliatifs
qui en reçoivent à domicile. Donc, ça exclut les maisons de
soins palliatifs et milieux hospitaliers. Donc, je dois vous
dire qu'on arrive à des chiffres significativement...
beaucoup plus élevés que votre 20 %. Donc, je veux
comprendre d'où vient le 20 %.
|
079 |
You say in your brief,
only 20% of people
have access to
palliative care. So,
again, I'd like to see how
you arrive at that
figure, because I
have to tell you that
we're doing
a very important job
at the Ministry to better document.
And was
listed ...
the only study that
has listed
in Quebec on the
subject, it is a study
of the INSPQ the
early 2000s,
which estimated that
34% and only
in hospitals. So,
34% in the early 2000s,
even before the policy,
whereas now we have
twice as many
hospices.
There was
still a
significant development of
palliative care. Us,
it was the year
for home care.
It happens
with our data, 54% of
people who have a
potential palliative care
who receive home.
So it excludes
hospice care
and hospital settings.
So I have come to
tell you that the
numbers significantly
... much higher than
your 20%.
So I want to
understand where 20%.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
080 |
|
M. Vinay (Patrick) : Nous sommes au courant de
l'étude de l'institut national, nous l'avons abondamment
regardé. Nous sommes au courant que ce que fait cet
institut, au fond, c'est de faire des statistiques. Et nous
savons tous que les statistiques sont aussi bonnes que les
sources d'où elles viennent. Je ne pense pas qu'il suffit de
soigner quelqu'un qui est en fin de vie pour dire que l'on
fait des soins palliatifs. Voyez-vous, les soins palliatifs,
c'est une espèce de sous-discipline de la médecine et une
sous-discipline très délicate, puisque le malade n'a pas la
même fonction rénale, la même fonction cardiaque le
lendemain que la veille, et donc, que l'on doit ajuster la
médication à cela.
|
081 |
Mr. Vinay
(Patrick):
We are aware of the
study by the National
Institute, we have
looked extensively.
We know that what
this institute, in fact,
is to make
statistics. And we all know
that the statistics
are as good as the sources from which
they come. I do not
think it is enough to
treat someone who is
dying to say that
palliative care is
done. You see,
palliative care, it
is a kind of sub-discipline
of medicine and a
sub-discipline very difficult
because the patient
does not have the same
renal function,
cardiac function, the
same day
the day before, and
therefore, we
must adjust
to this
medication.
|
Je me réjouis que les maisons de soins palliatifs soient
apparues au Québec. Je pense que c'est un signe de santé
sociétale extraordinaire et qui, pour ma part,
m'impressionne considérablement. Je travaille moi-même à
essayer de créer de nouvelles maisons de soins palliatifs.
Je pense que c'est une belle réponse.
|
082 |
I am delighted that
hospices have
surfaced in Quebec.
I think it is a sign
of extraordinary
societal health and
for my part,
impressed me greatly.
I work myself
to try to create new
hospices.
I think it is
a good answer.
|
Il s'agit, quand on regarde la réalité des mots et des
affirmations, de se mettre dans les contextes. Le contexte
de terminalité n'est pas du tout le même, dans le contexte
des soins palliatifs, qu'il peut l'être dans d'autres
contextes avec des définitions qui sont différentes. Je
voudrais vous rappeler que la terminalité de 20 jours ou 15 jours au
plus dont je parlais, c'est une terminalité qui a été
définie par la Société européenne de soins palliatifs qui
regroupe plusieurs sociétés de soins palliatifs, dont la
belge, qui se sont mis d'accord sur cette notion de
terminalité de fin de vie.
|
083 |
It is when we look at
the reality of words
and statements,
to put
in context.
The context of
terminal phase is not
at all the same in
the context of palliative care,
it can be in other
contexts with definitions
that are different. I
would remind you that
the terminal phase
of 20 days or 15 days
of which I spoke
is a
terminal phase was
defined by the
European Society of palliative care
which includes several
companies palliative
care, including the
Belgian, who
agreed on the notion
of end
terminal phase of life.
|
Nous pensons qu'une partie de l'effort de cette loi va
essayer d'augmenter ce pourcentage qui est probablement,
aujourd'hui, effectivement plus grand que 20 % si on pense
aux maisons mêmes qui sont en train d'apparaître, qui vont
donc augmenter, non pas vers 50 % mais sur 100 %. Au fond,
si c'est un droit d'avoir des soins de fin de vie, c'est un
droit pour 100 % de nos concitoyens, et notre but ne saurait
être plus bas que celui-là, 100 % de nos concitoyens. Je
suis sûr que vous êtes d'accord avec moi, et je serai le
premier heureux de pouvoir voir que, l'année prochaine,
l'institution qui compile ces statistiques qui nous dit que
nous sommes à 40 %, eh bien, tant mieux, et nous ne nous
reposerons que lorsque nous serons à 100 %.
|
084 |
We believe that part
of the effort of this law
will try to increase
this percentage is probably
now actually
greater than 20% if
we consider the same
houses that are
emerging, which
will therefore
increase, not
to 50%
but 100%.
Basically, if it is a
right to have
end-of-life is
a right for 100%
of our citizens, and our goal
should not be lower
than this, 100% of our citizens.
I'm sure you agree
with me, and I'll be the first
happy to see
that next year, the
institution that compiles
the statistics that
tell us that we are at
40%, well,
so much the better
and we will not rest
until we are 100%.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la
ministre, il reste 3 minutes dans ce bloc.
|
085 |
|
Mme Hivon : O.K. Donc, le 20 % en
fait, il est plus basé sur une expérience... une expérience
ou une évaluation que vous faites parce que je vous dis : On
va être plus qu'à 40 % l'année prochaine parce qu'on est
déjà, dans nos données, à l'intérieur, avec ce qu'on peut
faire, pour ce qui est du domicile, je ne vous dis pas que
tout est parfait, mais on a déjà un chiffre de 50 %, puis
quand on jumelle ça à un chiffre de 34 % d'il y a 10 ans
pour les milieux hospitaliers, on est pas mal plus qu'à 20
%. Donc, je voulais juste... je voulais juste savoir c'était
quoi, parce que vous insistez sur l'importance que les
choses soient claires. Donc, je voulais comprendre. C'est un
chiffre qu'on entend beaucoup. Le 20 %, vous le véhiculez
beaucoup. Ce n'est malheureusement pas un chiffre qui
correspond à la réalité que l'on voit.
|
086 |
Ms. Hivon:
OK So,
20% in fact,
it is based on
experience ...
experience or your assessment
because I tell you:
We will be more
than 40%
next year because we are
already in our
data inside,
with what we can do
for what is
home, I'm not saying
that everything is
perfect, but we already have a
figure of 50%,
then when it
is paired with
a figure of 34%
of there
10 years for
hospitals it
is quite a bit more
than 20%.
So, I just wanted
... I
just wanted to know
what was it, because
you insist on the
importance to be clear.
So, I
wanted to understand. This
figure is meant
much. 20%,
you Convey
much.
This unfortunately is not
a number that corresponds
to the reality that
we see.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Dallaire.
|
087 |
|
Mme Dallaire (Michelle) : Oui, je veux juste
intervenir un instant. Ces chiffres-là principalement sont
documentés par l'Association canadienne des soins
palliatifs, je pourrai vous envoyer le rapport. C'est eux
qui nous ont donné ces statistiques. C'est sûr que les
statistiques que vous avez faites, vous, dernièrement, pour
les soins palliatifs, nous, on n'a pas accès à ça, on ne les
sait pas, mais je peux vous faire suivre les documents de
l'Association canadienne à cet effet-là.
|
088 |
Ms. Dallaire
(Michelle): I just want to
interject for a second.
Those numbers are
documented primarily
by the Canadian
Hospice Palliative Care Association, I can
send you the report.
It is they who gave
us these statistics.
It is sure that the
statistics you do,
you lately for
palliative care, we, we do
not have access to it, we
do not know, but I can
forward you the
documents of the Association
Canadian to
have that effect.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Sainte-Rose, il vous reste 1 min 30 s.
|
089 |
|
Mme Proulx : 1 min 30 s? En fait, j'avais
juste une préoccupation, mais peut-être que je pourrai la
minute qui reste, là, soit au Dre Dallaire ou au Dr Vinay de
revenir sur l'objection de conscience, parce que vous aviez
tantôt mentionné que le droit du patient pourrait être
imposé au médecin, mais qu'est-ce que vous faites de votre
compréhension de l'objection de conscience des médecins?
|
090 |
Ms. Proulx:
1 min 30 sec?
In fact, I just had
a concern, but maybe
I can rest
a minute,
then either
Dr. Dallaire
or Dr. Vinay
back on
conscientious objection,
because you had
mentioned that sometimes
the right the patient
may be imposed on the
doctor, but what
you do with your
understanding of conscientious
objection of
doctors?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
091 |
|
M. Vinay (Patrick) : La remarque que je faisais
s'adressait bien sûr à l'imposition d'une demande
euthanasique de la part d'un malade. Il est clair que
l'espace de discussion des soins est ouvert pour toutes
sortes d'autres soins. Je n'ai jamais vu de malade venir me
demander d'être transplanté le lendemain matin. J'ai vu des
malades me demander d'être transplantés et ouvrir avec lui
une discussion sur l'à-propos de la chose.
|
092 |
Mr. Vinay
(Patrick):
The point I was
obviously addressed
to the imposition of
a euthanasia
request from a
patient. It is clear that
the discussion area
of care is open
to all sorts of
other treatments. I
have never seen a
patient come to me
to be transplanted
in the morning. I
have seen patients
ask me to be transplanted
and open
a discussion with him
on the
appropriateness of it.
|
Si on revient à votre question plus spécifique qui est le
malade qui dit : Moi, monsieur, j'ai le droit de demander
l'aide médicale à mourir parce que c'est un soin et que j'ai
refusé tous les autres soins, je refuse les soins curatifs,
je refuse les soins palliatifs, que me reste-t-il? Il me
reste ce soin-là. Donnez-le-moi, je crois qu'on rentre
effectivement dans un espace où il peut y avoir de
l'objection de conscience de la part des médecins.
|
093 |
If we go back to your
more specific question
is the patient who
says: I, sir,
I have the right to request
medical assistance to
die because it
is a care and
I refused all other
care I refuse
curative care, I refuse
palliative care, what
do I have left?
I still have this
treatment there.
Give it to me, I
think it actually
comes in a space
where it can
be a conscientious objection
on the part of
doctors.
|
Je ne pense pas que l'objection de conscience soit bien
comprise. Je ne suis pas sûr qu'elle soit bien comprise de
la majorité de... enfin de beaucoup de monde. Je pense que
le médecin peut parfaitement, et doit parfaitement s'il
pense que c'est... ce sont... sa conscience, de ne pas
répondre à cette demande. à ce moment-là, si je comprends
les termes de la loi, c'est le directeur des services
professionnels qui se retrouve avec une demande pour
laquelle il peut lui-même avoir, lui aussi, une objection de
conscience. Je ne sais pas comment ce problème se règle.
Quand je lis cette loi, ce n'est pas clair pour moi.
|
094 |
I do not think that
conscientious objection
is understood. I'm
not sure it is well understood
by the majority of
... Finally, a
lot of people. I think the
doctor can fully
and perfectly
it must
think it's ...
it is ...
his conscience, not
to meet this demand.
At this point,
if I understand the
terms of the law,
is the director of
professional services that
can be found with
an application for which
it may itself have
him as
a conscientious
objection. I do not know
how this problem is
solved. When I read
the law,
it is not clear to me.
|
Le Président (M. Bergman) : Alors,
maintenant, pour le deuxième bloc de l'opposition
officielle, Mme la députée de Saint-Henri - Sainte-Anne.
|
095 |
|
Mme Blais : Merci beaucoup. Merci
d'être parmi nous. Je dois vous dire, pour n'être pas
médecin, pour ma... je n'ai pas non plus participé à la
commission, je suis assise ici depuis quelque temps et je
dois vous dire qu'on peut avoir une idée au départ, une idée
préconçue, mais depuis que je suis assise, je dois vous dire
que c'est extrêmement émouvant, cette commission, parce que
j'assiste, ici, à des chocs de valeurs où
je rencontre des médecins qui traitent des patients en phase
terminale et qui, pour une grande majorité, c'est la grande
majorité, s'objectent au projet de loi tel qu'il est
libellé, tel qu'il est proposé. Hier, j'ai été extrêmement
émue. Il y avait un médecin, je pense que c'est le Dr
Martel... en tout cas, il y avait un médecin qui était ici et
qui disait : On manque de ressources personnellement pour
nous soutenir, nous, les médecins dans ce que nous faisons.
Si je suis obligée d'accompagner une personne dans ce que
vous appelez une sédation palliative - elle n'aimait pas le
mot "terminale", donc, "continue" ou "euthanasie", là, je
veux dire, ce n'est pas nécessairement clair, la
terminologie - elle dit : J'aurais beaucoup de difficultés
personnellement et qui pourrait me soutenir alors
qu'actuellement, on n'a pas ces groupes de soutien, que ça
existe ailleurs, dans d'autres pays.
|
096 |
Blais: Thank you.
Thank you for being
with us. I must tell you,
not to be doctor
for my ...
I have not
participated in the commission,
I'm sitting here
for some time and I
must tell you that we can have
an idea to
start a preconceived
idea, but since I'm
sitting, I must tell you that
it is extremely
moving, this commission,
because I go
here, shock value
when I meet
doctors who treat
terminally ill patients and
for a large majority,
the vast majority of
s 'object
to the bill as
it stands, as proposed.
Yesterday, I was
extremely moved.
There was
a doctor, I think it was Dr. Martel ... in any
case, there was a doctor who was here and said: There is a lack
of personal resources to support us, doctors in
what we do . If I am obliged to accompany a person in what you
call palliative sedation - she did not like the word "terminal",
therefore, "continue" or "euthanasia", I
mean, it is not necessarily clear terminology - she said I had
many difficulties personally and could support me so that
currently we do not have these support groups, it is also in
other countries.
|
Je dois vous dire que c'est extrêmement prenant
d'entendre des médecins qui, normalement, quand ont est,
nous, des patients, quand on va vers les médecins, c'est
pour se faire rassurer, d'entendre des médecins qui sont
déstabilisés à quelque part face à ce projet de loi, qui est
un projet de loi extrêmement important. Donc, nous, comme
députés, comme législateurs, on a une très grande
responsabilité par rapport à ça et je trouve ça sain qu'il y
ait ici, encore une fois, une commission parlementaire,
parce que ce n'est pas la première commission parlementaire.
C'est une autre commission parlementaire qui parle, non pas
du sujet, mais qui parle du projet de loi.
|
097 |
I must tell you that
it is extremely addictive
to hear doctors who
normally have
is when
we, the
patients, when we go
to the doctors,
it is to be reassured
to hear that
doctors are
destabilized
somewhere against
this bill, which is an
extremely important
bill. So we,
as members, as legislators,
we have a great responsibility
in relation to it
and I find it
healthy that there is
here, once again,
a parliamentary committee,
because this is not
the first commission
parliamentarian. This is another
parliamentary committee
that speaks, not
the subject, but
speaking of the bill.
|
Est-ce que vous trouvez qu'il vous manque, vous, comme
médecins, des ressources pour vous aider dans votre tâche,
qui est celle, actuellement, d'accompagner des personnes en
fin de vie, parce que vous vivez avec ça tout le temps, là.
Vous vivez avec des personnes plus âgées qui partent ou vous
vivez avec des personnes qui ont le cancer. Vous faites face
à la mort quotidiennement. Est-ce vous manquez,
personnellement, de ressources?
|
098 |
Do you find
that you're missing, you,
as physicians,
resources to help you
in your task, which is that, at
present, to support
people in later life,
because you live with
it all the time
there. You live with
older people who
leave or live
with people who have
cancer. You face
death daily.
Are you
sure personally
resources?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
099 |
|
M. Vinay (Patrick) : Madame, nous allons partager
la réponse, M. le Président, si vous voulez bien.
|
100 |
Mr. Vinay
(Patrick): Madam,
we'll share the
answers, Mr. President,
if you will.
|
Le Président (M. Bergman) : Certainement.
|
101 |
|
M. Vinay (Patrick) : Un tout petit mot pour vous
dire, la fin de la vie des hommes est une époque très
importante pour eux et aussi pour les proches et les
familles. La fin de la vie des hommes n'est pas qu'un drame.
Dans la fin de la vie des hommes, voilà que les priorités
changent, voilà que les petites priorités disparaissent et
qu'il reste des priorités lourdes qui ont toutes un nom
propre et les patients souhaitent qu'on les aide à
rencontrer ces priorités. Et c'est ce que nous ferons en
enlevant la douleur, le mal de cœur, etc. etc. Et le fait de
pouvoir rencontrer ces nouvelles priorités, de parler à
cette madame qu'il n'a pas vue depuis deux ans et qui vient
la voir samedi et il a quelque chose à lui dire et il
demande qu'on ne lui donne pas trop de morphine parce que
des fois, il dort avec ça. C'est l'expression que ces
nouvelles priorités, ces changements qu'ils sont en train de
vivre, ces patients, et leurs familles comptent un côté
précieux.
|
102 |
Mr. Vinay
(Patrick):
A little note to say,
the end of human life
is a very important
time for them
and for their loved ones and
families. The end of
human life is not
a tragedy.
In the end of
human life, here
as priorities change, now
small priorities
disappear and there
is heavy
priorities which have
a proper name and
patients want us to
help them meet
these priorities. And this is
what we do by
removing the pain, sore
heart, etc..
etc..
And being able to
meet these new
priorities, to talk to
this lady
he has not seen for
two years and
comes to see her on Saturday and
he has something to
tell him and he asks
that we do not give
too much morphine
because sometimes he
sleeps with it.
It is an expression
that these new priorities, these changes
they are experiencing,
these patients and their
families have a
valuable side.
|
Il y a, bien sûr, aussi un côté difficile et nous avons
tous besoin de support dans le côté difficile. Pour ma part,
je voudrais rendre hommage aux malades, qui m'ont tellement
transformé depuis que je m'occupe d'eux. Je fais cela
seulement depuis 10 ans et je suis beaucoup plus vivant
depuis que je fais cela. Et ce que j'essaie de faire, c'est
de protéger pour chacun un espace de fin de vie qui soit
véritablement un espace où on cueille les derniers fruits de
cette vie et on s'occupe de ceux qui restent après nous. Il
y a quelque chose qui se passe là. Il y a beaucoup
plus que de la technique, il y a beaucoup plus que de la
médecine pharmacologique. Il y a aussi une transformation
humaine, relationnelle qui est à l'œuvre et qui est d'une
très grande efficacité, une efficacité que notre monde
technique ne peut pas mesurer et, donc, qu'il ne regarde
pas. Ma réponse est donc : j'ai déjà énormément de support
devant le courage et devant l'attitude de ces familles que
j'ai le privilège d'accompagner. J'ai quelques fois besoin
d'un peu plus.
|
103 |
There are, of course,
also a tough
side and we all need
support in the
difficult side.
For my part, I
wish to pay tribute
to patients who have
changed so much since
I take care of them.
I do this only
for 10 years and I am
much more alive since
I'm doing this. And what I
try to do is
to protect each
space end of life
that is truly a place
where we gather
the latest fruits of
this life and we take care
of those who remain
after us.
There
is much more than technology, there is much more than the
pharmacological medicine. There is also a relational human
transformation, which is at work and that is a very
high efficiency, technical efficiency that our world can not be
measured and, therefore, it does not
look. My answer is: I have a lot of courage to
stand in front and the attitude of the families that I have the
privilege of accompanying. I sometimes need a
little more. |
Le Président (M. Bergman) : Dr Dallaire.
|
104 |
|
Mme Dallaire (Michelle) : Je voudrais compléter
ça. Suivre ses malades, dont la vie s'achève, qui ont, comme
je disais, encore plein de projets, plein d'idées, plein de
choses qu'ils voulaient faire, dans toutes les déceptions
que ça leur amène, dans leurs souffrances, ça devient,
effectivement, certains jours, presque insupportable pour
l'équipe interdisciplinaire où on est. Il y a des situations
qui sont tellement difficiles, c'est vraiment très souffrant, et
c'est parce qu'on une équipe interdisciplinaire solide,
complète, avec le service social. Souvent malheureusement
pas assez de psychologues, très peu de psychologues dans
notre milieu en général, puis dans le milieu de santé.
|
105 |
Ms. Dallaire
(Michelle): I want to
complete it.
Follow his patients,
whose life ends,
which, as I said,
still full of
projects, full of ideas, full of
things they wanted to
do, all
the disappointments
it brings them
in their suffering,
it is,
indeed, some
days almost
unbearable for the interdisciplinary
team where we are.
There are situations
that are so difficult,
it's really suffering,
and this is because
a full strong
interdisciplinary team,
with social services.
Unfortunately often
not enough
psychologists, very
few psychologists in
our environment in general
and in the
health care environment.
|
12 h (version non révisée)
|
106 |
|
Donc, avec les équipes ensemble, on se donne les uns les
autres le soutien, mais il demeure que c'est souvent
extrêmement souffrant. Et, quand notre patient reprend un
peu, avec tout ce qu'on fait comme équipe, il reprend un
petit peu le dessus puis il sourit un petit peu plus, bon.
Mais, si on va mettons en cardiologie avec un patient qui a
une insuffisance cardiaque, qui a fait trois fois de l'eau
sur les poumons, qui a été trois fois revenu à l'urgence,
puis que là il dit : Là, il dit, vraiment c'est difficile.
Il n'a pas l'équipe interdisciplinaire formée comme nous, on
a en soins palliatifs, développée, habilitée, qui est
habituée d'entendre des gens qui disent : C'est fini, cette
vie-là, je n'en veux plus, je ne suis plus capable. Ça
n'existe pas, ça.
|
107 |
So with all
the teams,
we give each other
support,
but the fact remains that
it is often extremely
ill. And when
our patient
takes a bit, with
everything we do as a
team, it takes
a little bit above
and smiled a good
bit more.
But if we will
put in cardiology
with a patient who
has heart failure, which
was three times
the water on the
lungs, which was three
times returned to the
emergency, and
there he said:
There he said,
it is really
difficult. It
does not
interdisciplinary team as
we were
in palliative care,
developed, authorized,
who is used to hear
people say:
It's over, this life,
I do not want it
I am no longer able.
It does not exist,
that.
|
Si on veut avoir les soins palliatifs compétents
interdisciplinaires dans notre société qui soient adéquats,
si on veut, il faut que ça, cette force-là soit disponible
au service de cardio, au service de néphro, avec les
patients dialysés, qui sont fatigués, ils ont eu une
mauvaise semaine, puis ils disent : Ah, c'est assez, je n'en
veux plus, de la dialyse. Et ces patients-là sont tous des
gens en fin de vie, là. Quand je parle des grands cardiaques
qui ont fait trois fois des épisodes d'œdème sur les
poumons, là, c'est des gens qui tiennent à un fil, qui
peuvent faire encore une année, mais qui peuvent aussi
mourir dans les prochains temps. Donc, ils vont rentrer dans
notre espace fin de vie, là. Mais il faut qu'il y a
quelqu'un, là, qui soit capable aussi de les aider.
|
108 |
If you want to have
the relevant
interdisciplinary in our society that
are adequate, if you want
palliative care, it
has to, that strength
is available in the
service of cardio,
at the service of
nephrology with
dialysis patients who
are tired, they
have had a bad week,
then they say,
Oh, that's enough, I
do not want it, dialysis.
And then
these patients are
all people at the end of
life there.
When I say big
heart who made
three times episodes
of edema of
the lungs,
there is people
that take a thread,
which can make even
one year, but
may die
in the coming time.
So they go
back to our end of
life space
there. But
there must have
someone there who
is also able to
help.
|
Et l'autre chose que je veux ajouter, donc on est
beaucoup à avoir besoin d'aide, beaucoup de médecins ne sont
pas en soins palliatifs, tous les médecins, hein, la
majorité sont vraiment engagés pour trouver des nouveaux
chemins pour guérir, pour sauver. Ça fait que c'est une
petite minorité, là, qui s'est comme mis la main, qui
s'expose avec cette fin, là, ou le fait que les humains
meurent. Donc, oui, on a besoin nous-mêmes en soins
palliatifs de soutien, et les autres, il me semble que les
autres vont en avoir un besoin mais démesuré partout dans
les hôpitaux, là, où on va se mettre à faire l'euthanasie,
ça va être incroyable, là. Ça va être la souffrance partout.
Nous, on est habitués de souffrir, quelque part, mais on a
développé, hein, mais les autres, non. Et, quand on dit que
les soins palliatifs ne sont pas accessibles, on ne les voit
pas, nous, les patients en cardio, on ne les voit pas, les
patients en pneumo, là, qui ont une maladie cardiaque
chronique depuis déjà deux, trois, quatre années, qui sont
venus trois fois à l'urgence, qui sentent bien, là, que
bientôt ils vont partir, là. Mais nous, on ne les voit pas.
On n'a pas de consultation. On n'en a pas pour les patients
qui ont des maladies pulmonaires obstructives chroniques
sévères. Nous, on voit ces patients-là à la toute fin.
Parfois cette clientèle-là, souvent pas du tout, parce que
la mort, on ne peut pas la...
|
109 |
And the other thing I
want to add, so we
need a lot
of help,
many doctors are not
palliative care,
all physicians, eh,
the majority are truly committed
to finding
new ways to heal,
to save.
That fact that it is
a small minority
there, which
is set as
the hand, which is
subject to
this end there, or
the fact that humans
die. So,
yes, we need ourselves
palliative care
support, and others,
it seems to me that
the others will
have a
disproportionate need
but everywhere
in hospitals there,
where we will begin
to make
euthanasia , it'll be
amazing there.
It'll be
suffering everywhere. We're accustomed to suffer
somewhere, but it was developed, huh, but
others do not. And when we say that palliative care is not
available, we do not see, we, the
patients heart, we do not see patients pneumo
there, who have chronic heart disease for the past two three,
four years, who came to the emergency room three times,
that feel good, then, that soon they will go there. But we,
we do not see. There was no consultation. It
has not for patients with severe chronic obstructive pulmonary
disease. We can see these patients then at the very end.
Sometimes the customers there, often not at all, because death,
we can not ...
|
Le Président (M. Bergman) : En conclusion,
s'il vous plaît.
|
110 |
|
Mme Dallaire (Michelle) : ...la préciser.
|
111 |
Ms. Dallaire
(Michelle): ... the
state.
|
Le Président (M. Bergman) : En conclusion,
s'il vous plaît.
|
112 |
|
Mme Dallaire (Michelle) : En conclusion, oui, oui,
on va avoir besoin d'aide.
|
113 |
Ms. Dallaire
(Michelle): In conclusion,
yes, we will need
help.
|
Le Président (M. Bergman) : Alors, ceci met
fin au bloc de l'opposition officielle. Pour le deuxième
groupe d'opposition, Mme la députée de Groulx.
|
114 |
|
Mme Daneault : Merci, M. le
Président. Ma question s'adresse au Dr Vinay. Sincèrement,
j'ai lu votre mémoire. Ça fait plusieurs heures qu'on entend
des groupes qui sont... qui ont des positions différentes
envers l'aide médicale à mourir. Je peux vous dire que
toutes les interventions se sont faites dans le respect,
mais j'avoue que, quand je reçois votre mémoire, je n'y vois
plus aucune crédibilité, lorsqu'on arrive au point 12 et
qu'un professeur émérite de votre trempe signe un document
où il est inscrit et où l'on affirme que les médecins
hospitaliers seront en conflit d'intérêts avec le malade,
puisqu'ils retireront des bénéfices personnels directs en
posant un geste euthanasique.
|
115 |
Ms. Daneault:
Thank you, Mr.
President. My question
is for Dr. Vinay.
Honestly, I read your
brief. It's been
several hours we mean
groups that are ...
that have different
positions to
physician-assisted dying.
I can tell you that
all interventions
are made in
compliance, but I confess
that when I receive
your memory,
I see no longer
any credibility
when it comes to the
point 12 and a
professor emeritus
your temper sign
a document in which
he is registered, where
it says that
hospitalists are
in conflict with the
patient, they
will derive direct
personal benefits by
placing a euthanasia
movement.
|
Sincèrement, je peux comprendre votre position, comme on
peut comprendre la position de ceux qui sont favorables,
mais, quand on a des affirmations de la sorte venant d'un
professeur de votre trempe, sincèrement, vous perdez toute
crédibilité à mes yeux, et je vous le dis.
|
116 |
Honestly, I can
understand your position,
as you can understand
the position of those in favor,
but when you have
the kind
of statements
from a professor of
your temper,
sincerely, you lose
all credibility in my
eyes, and I
tell you.
|
Ma question : Est-ce que les cosignataires de ce document
ont vu l'article 12? Et est-ce que tous les médecins qui
sont listés en annexe ont aussi vu le document avant que
vous nous l'envoyiez?
|
117 |
My question:
Is the
co-signers of this
document have been
Article 12? And is
that all physicians
who are listed in Appendix
also seen the
document before you
send us?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Vinay.
|
118 |
|
M. Vinay (Patrick) : Les médecins qui sont en
annexe se sont simplement prononcés sur le fait qu'à leurs
yeux l'euthanasie ne soit pas un soin. Ils n'ont pas vu ce
document.
|
119 |
Mr. Vinay
(Patrick):
Physicians who are
attached have simply
commented on the fact
that their eyes
euthanasia is not
a treatment. They
have not seen it.
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Une voix : Palliatif.
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120 |
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M. Vinay (Patrick) : Ce sont des... L'euthanasie
n'est pas un soin palliatif. Cette annexe ne vise, au fond,
qu'à vous montrer qu'il ne s'agit pas là d'une opinion très
minoritaire de la part des soins palliatifs de penser que
l'euthanasie ne soit pas un soin.
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121 |
Mr. Vinay
(Patrick): They are
... Euthanasia
is not a palliative
care. This
schedule is intended, basically,
to show you that
this is not is a very
minority opinion from
palliative care to
think that euthanasia
is not a treatment.
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Pour le reste, la première partie de votre question, ce
document n'est pas mon document, c'est notre document, et
tous les membres de notre conseil d'administration l'ont vu
plus qu'une fois avant que nous l'envoyions et donc c'est
les résultats d'une concertation. Je crois qu'il ne faut pas
le regarder autrement que comme la nécessité d'avoir à la
fois la justice et l'apparence de justice. Ce paragraphe,
tout ce qu'il dit, c'est qu'il dit que l'on peut lire qu'il
y ait des conflits d'intérêts à l'intérieur de ce geste. Il
y a peut-être moyen de faire qu'il n'y ait pas d'apparence
de conflits d'intérêts à l'intérieur de ce geste, je ne vois
pas ces moyens dans la loi. Peut-être que nous pouvons
améliorer l'organisation de cette loi pour que personne ne
pense qu'il y ait des conflits d'intérêts, mais des gens qui
le pensent, madame, il y en a, et j'en ai entendu plusieurs,
surtout d'un grand public.
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122 |
For the rest, the
first part of your question,
this document is not
my document,
it is our document
and all members of
our board have seen
more than once before
we the send
and so it
is the results of a
consultation.
I think we should
not look at anything
other than the need for
both justice and
the appearance of justice.
This paragraph,
all he said was that
he said that
we can read that there are
conflicts of interest
within this gesture.
There may
be ways to do
that there is no
appearance of
conflict of interest within
this gesture, I do
not see these means
in law.
Maybe we can improve
the organization of the
law so that no one
thinks that there are
conflicts of interest,
but people who think,
madame, there,
and I heard
several especially
a large public.
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Le Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Groulx, il vous reste 1 min 30 s.
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123 |
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Mme Daneault : Je m'excuse de vous
dire ça, Dr Vinay, mais, sincèrement, de penser que les
médecins sont réduits à servir leurs malades, à soigner
leurs malades en bénéficiant d'intérêts personnels, c'est
carrément... pour le corps médical, c'est insultant, dont je
fais partie. Et je ne pense pas qu'à l'intérieur de ce
projet de loi... Et, s'il y a lieu d'ajouter certaines
balises, je pense que tout le monde ici, autour de la table
est de bonne foi et a travaillé dans le respect de tous les
individus, incluant le corps médical, et je pense que, si
oui, effectivement, il y a des balises à ajouter, on est
ouverts à le faire. Mais, de là à affirmer que les médecins
retireront des bénéfices personnels et iront vers cette
option-là, uniquement dans cette voie-là, sincèrement, je
pense que c'est de dénigrer le corps... l'ensemble du corps
médical et c'est tout à fait, de votre part, sérieusement,
c'est insultant. Et c'est une insulte à ma profession, je
vous le dis, et je suis profondément insultée aujourd'hui de
lire ça et j'espère qu'on pourra corriger cette vision...
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124 |
Ms. Daneault:
I'm sorry to tell you this,
Dr. Vinay,
but,
honestly, think that
doctors are forced to
serve their patients
to treat their
patients benefiting from
personal interests, its just
for the body ...
medical, it's
insulting, myself included.
And I do not think
that within this bill
... And,
if necessary add
some tags, I think
everyone here around
the table in good
faith and worked
respect for all
individuals, including the
medical profession, and I think
that if, yes,
there are tags to
add, we
are open to.
But
then to say that doctors will derive personal benefits and go to
that option, only in this way then, honestly, I
think this is to denigrate the body ... the entire medical
profession and c 'is entirely on
your part, seriously, it's insulting.
And it is an insult to my profession, I tell you, and I am
deeply insulted today to read this and I hope we can correct
this vision ...
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Le Président (M. Bergman) : En conclusion,
s'il vous plaît.
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125 |
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Mme Daneault : ...et, ensemble, en
assurant qu'il n'y ait pas de mauvaise perception à cet
égard-là.
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126 |
Ms. Daneault
... and together,
ensuring that there
is no misperception
in this respect that.
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Le Président (M. Bergman) :
Malheureusement, le temps s'est écoulé. Alors, Dr Vinay, Dre
Dallaire, merci pour votre présentation, merci de partager
votre expertise avec nous. Je demande aux gens de NOVA
Montréal de prendre leur place à la table. Et, collègues, je
suspends pour quelques instants seulement.
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127 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Unfortunately, the time
has elapsed. So
Dr Vinay,
Dr. Dallaire,
thank you for your
presentation, thank you
for sharing your
expertise with us.
I ask people NOVA
Montreal to take
their place at the table.
And colleagues,
I suspend for just a
few moments.
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(Suspension de la séance à 12 h 8)
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128 |
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(Reprise à 12 h 9)
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129 |
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