Unrevised French versions of the presentations at the hearings are
available on the National Assembly website. It takes the Assembly two
to four months to produce a final French text.
The same translation block numbers (T#) are used in both the Focus and
Full Parallel Transcriptions.
|
T#
|
Caution: raw machine translation
|
11 h 30 (version non révisée)
|
|
|
(Douze heures)
|
|
|
Le Président (M. Bergman) : à l'ordre, s'il
vous plaît! à l'ordre, s'il vous plaît! Alors, ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de la santé et des
services sociaux ouverte. La commission est réunie afin de
poursuivre les consultations particulières et les auditions
publiques sur le projet de loi no. 52, Loi concernant les soins
de fin de vie. Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
|
001 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
Order, please!
Order, please!
So, having established
a quorum, I declare the
meeting of the Board of
Health and Social
Services opened.
The Committee
met to continue
the special consultations and
public hearings on
Bill 52, An Act
respecting the
end-of-life. Madam
Secretary, there
he has
replacements? |
La Secrétaire : Non, M. le Président.
|
002 |
|
Le Président (M. Bergman) : Alors, collègues,
nous recevons ce matin Vivre dans la dignité...
|
003 |
The Chairman
(Mr. Bergman):
So, colleagues, we receive
this morning
Living with Dignity
... |
12 h (version non révisée)
|
004 |
|
Le Président (M. Bergman) : ...sur le projet de
loi no. 52, Loi concernant les soins de fin de vie.
|
005 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
... on Bill
52, An Act respecting
the end-of-life. |
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
|
006 |
|
La Secrétaire : Non, M. le Président.
|
007 |
|
Le Président (M. Bergman) : Alors, collègues,
nous recevons ce matin Vivre dans la dignité. Alors bienvenue,
vous avez 15 minutes pour faire votre présentation et, s'il vous
plaît, donnez-nous vos noms et vos titres. Et le prochain 15
minutes, c'est à vous.
|
008 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
So, colleagues, we receive
this morning
live in dignity.
So welcome, you have 15
minutes to make your
presentation, please give us
your names and titles.
And the next 15 minutes,
it's up to you. |
M. Steenhout (Nicolas) : Merci. M. le Président, Mme
la ministre, mesdames et messieurs, je m'appelle Nicolas
Steenhout. Ça fait 20 ans que je travaille dans le domaine du
droit des personnes handicapées, avec un intérêt particulier
dans le sujet de l'euthanasie. Me Racicot, à ma toute droite,
est avocat, a été un associé de McCarthy Tétrault jusqu'à sa
retraite. à ma droite, ici, c'est Dr Marc Beauchamp, il est
chirurgien orthopédique, il a été assistant-professeur à
l'Université de Montréal, il fait de la recherche clinique et il
a enseigné la bioéthique au département de chirurgie. Dr
Beauchamp est le président de
Vivre dans la dignité.
|
009 |
Steenhout Mr. (Nicolas):
Thank you. Mr.
President, Madam Minister, ladies
and gentlemen, my name is Nicolas
Steenhout. It's
been 20 years since I
worked in the field of
disability law, with
a particular interest in the
subject of euthanasia.
Mr. Racicot, my
entire right,
a lawyer, was a partner
of McCarthy
Tétrault until his
retirement. To my right,
here is Dr. Marc
Beauchamp, he
is an orthopedic surgeon, he
was assistant
professor at the University
of Montreal,
it is of clinical research
and taught bioethics at
the Department of Surgery.
Dr. Beauchamp
is President of
Living with Dignity. |
Vivre dans la dignité est un mouvement citoyen à but non
lucratif, areligieux et sans affiliation politique. Ça a été
formé en 2010. Vivre dans la dignité regroupe des milliers de
personnes, pas juste des médecins, mais des personnes de tous
horizons. Notre mission est de défendre les droits inhérents et
inaliénables de chaque individu.
Notre mémoire a été déposé en
français et en anglais. Et je passe la parole à Me Racicot...
|
010 |
Living with Dignity
is a nonprofit
citizen movement,
nonreligious and non-partisan.
It was formed in
2010. Living in
dignity includes
thousands of people,
not just doctors, but
people of all backgrounds.
Our mission is to defend the
inherent and inalienable rights
of each individual.
Our
brief was filed in
French and English.
And I pass
the floor to Mr. Racicot
... |
M. Beauchamp (Marc) : Dr Beauchamp...
|
011 |
|
M. Steenhout (Nicolas) : Ah, pardon.
|
012 |
|
M. Beauchamp (Marc): Désolé, c'est plutôt Dr Marc
Beauchamp qui va parler. On vous remercie grandement de
l'invitation qui nous a été faite de pouvoir venir vous parler
ici. Et on est venus, d'abord et avant tout, je le dis d'entrée
de jeu, pas tellement pour parler de tous les aspects du projet
de loi no. 52, mais plutôt pour parler spécifiquement de celui
qui fait débat actuellement, et qui fait débat de façon
importante au Québec, et on parle, bien sûr, de ce qui est
désigné dans la loi comme aide médicale à mourir. On pourra
parler un peu aussi, un peu plus loin, de sédation palliative
avec intention de provoquer la mort. C'est surtout autour du
débat autour de l'aide médicale à mourir qu'on aimerait centrer
notre intervention aujourd'hui.
|
013 |
Mr.
Beauchamp (Marc): Sorry, this
is rather
Dr. Marc Beauchamp
will speak.
We thank you greatly
for the invitation that was
made that we can speak
to you here.
And we came,
first and foremost, I
say from the outset,
not so much to talk about
all aspects of Bill
52, but rather to
talk specifically about the
debate that is
currently and
which is significant
debate in Quebec,
and we talk,
of course, what is referred
to in the law as
medical assistance
to die. We can
talk a little bit too,
a little later,
palliative sedation with
intent to cause death.
It is mainly about
the debate surrounding
physician-assisted dying
we would
focus our presentation today. |
On vient aujourd'hui... Comme on l'a dit, c'est un... Vivre dans
la dignité est un mouvement populaire. Ce n'est pas des
dirigeants d'associations médicales comme les dirigeants que
vous avez déjà rencontrés la semaine passée, ce n'est pas tous
des médecins non plus. Il y a beaucoup de médecins, il y a
beaucoup d'infirmières, beaucoup de monde, des gens de la santé,
mais beaucoup de gens - j'ose le dire, là - ordinaires qui
viennent de tous les milieux. C'est ces gens-là qu'on est venus
représenter aujourd'hui et c'est ces gens-là qu'on veut
représenter en voulant apporter aux députés... en voulant
apporter ici, à l'Assemblée nationale, des éléments
d'information qui, nous l'espérons, vont permettre de comprendre
l'ampleur de qu'est-ce qui est en train de se jouer ici et de
qu'est-ce qui va se jouer ici.
|
014 |
We just
today ... As
we said, this is a
... live in dignity
is a popular movement.
It is not the leaders
of medical associations like
the leaders you've
met last week,
it's not all
doctors either.
It has a lot of doctors,
there are
many nurses,
many, people health,
but many people -
I dare say
there - ordinary
coming from all backgrounds.
It is these people
that we are here representing
today and it is these people
we want to represent
the members wanting to
make ...
wanting to make
here in the National Assembly
of the information which we
hope will help to understand
the magnitude of what
is being played
here and
what what is going to
play here. |
Les... On a l'impression jusqu'à maintenant, d'une certaine
façon, que ce n'est pas tout le monde qui a saisi l'ampleur de
qu'est-ce qui est en train de se décider - pas dans cette salle,
mais qui va se décider dans l'autre salle - de qu'est-ce qui est
en train de se décider au Québec. Ce qui est en train de se
décider au Québec au niveau du système de santé, c'est
probablement la plus grosse réforme, la plus grande nouveauté
depuis l'instauration de l'assurance maladie en 1970, parce
qu'on est en train de réécrire la loi médicale actuellement.
|
015 |
The
... It feels
so far, somehow,
it is not
everyone who has
grasped the magnitude of
what is
being decided -
not in this room,
but that
will be decided in
another room -
of what
is being decided
in Quebec. What
is being decided
at the Quebec
health care system, this is
probably the biggest
reform, the biggest news
since the introduction of
Medicare in 1970,
because it is now
rewrite the medical
bill currently. |
Je vais m'expliquer. Il y a une ligne rouge qui existe dans
la médecine puis il y a une ligne rouge qui existe dans la
société aussi. Et cette ligne rouge là qui existe actuellement
dans notre société occidentale, moderne, démocratique, c'est
qu'un être humain n'a pas le droit d'enlever la vie à un autre
être humain. La seule exception à ça, ça a été dans les cas de
peine de mort et ça a été enlevé du droit canadien il y a
plusieurs décennies malgré un appui populaire très fort pour le
réintégrer. Mais on l'a enlevé.
|
016 |
Let me
explain. There is a
red line that exists
in medicine and
there is a red line that
exists in society as well.
And the red line
there that currently exists
in our Western,
modern democratic society,
it is a human being
has no right to
take the life of another
human being. The only exception to
this, it was
in the case of
the death penalty and it
was removed from the Canadian
law there decades
despite strong
popular support for the
back. But it was
removed. |
Donc, cette ligne rouge là, on veut l'effacer actuellement.
On veut l'effacer et on veut que ceux qui vont l'effacer et la
mettre en pratique soient des gens du corps médical, des
médecins. Et c'est le contexte dans lequel on s'adresse à vous.
Parce que, vous, vous allez avoir, comme députés, une
responsabilité immense. Qu'est-ce qu'il va se passer à petite,
moyenne, grande échelle? On pourrait discuter des chiffres un
peu plus tard. C'est que des centaines, ou peut-être même des
milliers des personnes, à chaque année vont mourir de la main
d'une autre personne, cette personne-là étant probablement un
médecin. Vous allez avoir la responsabilité le jour du
vote de donner le permis, de donner le feu vert à ces gens-là pour faire
ça. Donc, chaque député qui va voter, qui va appuyer la loi va avoir
dans sa conscience la
responsabilité de quelque chose qui va non seulement influencer
la vie des gens, mais qui va faire cesser la vie des gens.
|
017 |
So
the red line there,
we want to clear
currently. We
want to erase, and we want
those who will clear
and the
practice are
people of the medical
profession, doctors. And this is
the context in which it
is for you.
Because you're going to have, as
members, a huge responsibility.
What will happen
to small, medium and
large scale? One could
argue with the figures later.
Is that hundreds
or maybe even
thousands of
people each year
will die at the hands
of another person,
that person is
probably a doctor.
You will be responsible on election day to give the license to give the
green light to these people to do this. So every member who will vote,
which will support the law will have in his conscience responsibility for something that will not only affect
people's lives , but who will stop the people's lives.
|
Il y
a des personnes qui vont prendre une seringue et qui vont
injecter quelqu'un qui va mourir tout de suite dans quelques
secondes, dans quelques minutes peut-être, cinq au plus, c'est
de ça qu'on parle. Alors, votre responsabilité, elle est énorme,
elle est vraiment énorme, et nous voulons... Vous allez voter
comme votre conscience va vous le donner parce que je ne peux
pas imaginer que quelqu'un ne va pas prendre cette
responsabilité-là sans faire recours à sa conscience
personnelle. Puis d'ailleurs, je suis à peu près certain que
tous les partis vont donner le droit de vote selon la
conscience, que ça va être un vote libre. J'espère que Mme la
ministre va me le confirmer aujourd'hui parce que, pour un enjeu
aussi important, il est question de conscience parce qu'on va
avoir la responsabilité de décès, la responsabilité de mort.
Là-dessus, je vais céder la parole à Me Racicot.
|
018 |
There are people who will take a syringe and inject someone going to die
right away in a few seconds in a few minutes maybe five at the most,
that's what we're talking about .
So your responsibility is huge, it is really huge , and we want ... You
will vote as your conscience will give it to you because I can not
imagine that someone will not take that responsibility without recourse
his personal
conscience.
And besides, I 'm almost certain that all parties will give the right to
vote according to conscience, it will be a free vote.
I hope that the Foreign Minister will confirm that for me today because
, for such an important issue , it is a matter of conscience because
they will be responsible for death, responsibility for death. Thereupon
, I will give the floor to Mr. Racicot .
|
M. Racicot (Michel): Merci. M. le Président, Mme la
ministre, et mesdames, messieurs, je voudrais tout d'abord,
avant de parler du projet de loi no. 52, juste rétablir que la
santé est évidemment de droit provincial et le droit criminel
est le droit fédéral.
|
019 |
Mr.
Racicot (Michel):
Thank you. Mr.
President, Madam Minister,
ladies and
gentlemen, I would first,
before talking about Bill
No. 52, just
restore that health is
obviously provincial law
and criminal law is
federal law . |
Et, si on regarde la pratique médicale actuelle, il y a
beaucoup de gestes qui sont permis et qui n'ont pas à aller
aussi loin que l'aide médicale à mourir. On peut refuser et
interrompre un traitement. On peut... Dans ce cas-là, quand on
refuse ou on interrompt un traitement, il s'agit de laisser
mourir, mais non pas de faire mourir. Quand on parle
d'acharnement thérapeutique aussi, l'acharnement thérapeutique,
que ce soit à la demande de la famille ou par le médecin
lui-même qui prend cette initiative-là, c'est interdit. Donc,
quand on refuse l'acharnement thérapeutique que ce soit par le
médecin, le patient ou ses proches, on ne veut pas donner la
mort, on accepte de ne pouvoir l'empêcher. Nous allons tous y
passer un jour, alors on ne veut pas faire ça.
|
020 |
And if we look at the
current medical practice, there
are many
actions that permit
and do not have to
go as far as the
medical assistance
to die.
We may refuse
and discontinue treatment.
We can ... In this
case, when
one refuses or
is interrupted
treatment, it is left to
die, but not to
die. When we talk
about aggressive treatment
too aggressive
therapy, either at the
request of the family
or the doctor
himself who takes
that initiative is
prohibited. So when
we refuse
aggressive treatment either by
the doctor, the
patient or his
family, we do not want
to kill, you
agree not to
prevent it. We will
all spend a
day when you do not want
to do that. |
La sédation palliative, il existe une énorme confusion au
sujet de la sédation palliative, on a vu ça encore hier soir.
Dans le fond, au niveau de la sédation palliative, il faut tout
simplement distinguer celle qui vise à causer la mort et celle
qui vise tout simplement à soulager. Alors, nous sommes très à
l'aise avec les définitions de sédation palliative continue ou
sédation palliative intermittente qu'on retrouve d'ailleurs dans
le rapport de la commission, et nous incitons le gouvernement à
introduire ces choses-là en précisant toujours cependant que
l'intention n'est pas de causer la mort, mais de soulager la
souffrance.
|
021 |
Palliative sedation, there is
considerable confusion
about palliative
sedation, we saw it
again last night.
In the background, at
the palliative sedation
must simply
distinguish that
is intended to cause
death and that which
is simply to relieve.
So we are very
comfortable with the
definitions of palliative sedation
continuous or intermittent
palliative sedation
that found elsewhere
in the report of the
Committee, and
we urge the government
to introduce these
things always
adding however that
the intention is not
to cause death but
to relieve suffering. |
Que vient changer le projet de loi no. 52? Le projet de loi no.
52 vient redéfinir la pratique de la médecine. Pour la première
fois, on ajoute une activité aux médecins qui ne va pas dans le
sens de soigner quelqu'un. On prévoit qu'il s'agit d'administrer
un médicament ou une substance à une personne en vue d'obtenir
l'aide médicale à mourir. C'est un énorme changement éthique
depuis le serment d'Hippocrate, il y a 24 siècles, donc 500... 400
ans avant Jésus-Christ.
|
022 |
What has changed
Bill No. 52?
Bill No. 52
redefines the
practice of medicine.
For the first time, add
an activity to
physicians who do
not go in the
direction of treating
someone. It is
anticipated that in administering
a drug or substance
to a person to
get medical help
to die.
This is a huge change
from the ethics
Hippocratic Oath, there
24 centuries, so
500 ... 400
years before Christ. |
Ce qui est nouveau, c'est qu'on introduit l'aide médicale à
mourir. Pour un geste aussi important, le projet de loi no. 52
n'en comporte aucune définition. Alors, on va se tourner vers le
rapport de la commission qui nous dit que l'euthanasie sous la
forme d'une aide médicale à mourir - c'est ce qu'on propose, et,
on dit : Bien que le terme "euthanasie" soit celui qui est
utilisé en Belgique et en Hollande, les auditions publiques ont
fait ressortir que ce terme est très chargé". Donc, on a
édulcoré le terme et on dit : On va retenir le terme "aide
médicale à mourir". Donc, l'aide médicale à mourir, c'est de
l'euthanasie, le rapport le reconnaît lui-même. Et le rapport
reconnaît aussi qu'est-ce que c'est l'euthanasie. L'euthanasie,
c'est : un acte qui consiste à provoquer intentionnellement la
mort d'une personne, à sa demande, pour mettre fin à ses
souffrances. Donc, l'aide médicale à mourir, c'est de
l'euthanasie. Mais on va plus loin, on définit aussi, dans les
actes réservés aux médecins, ce que c'est, mais pas quand il
s'agit de définir vraiment l'acte lui-même.
|
023 |
What is new is that we brought medical assistance to die .
In an important gesture , Bill No. 52 does not define .
Then we will turn to the report of the commission said that
euthanasia as a medical aid in dying - this is what is proposed
, and it says: Although the term "euthanasia
"is that used in Belgium and Holland , public hearings
highlighted that term is very busy ."
So we watered the term and said : We will retain the term
"medical assistance to die ."
So medical assistance to die is to euthanasia, the report itself
acknowledges .
And the report also recognizes what is euthanasia.
Euthanasia is: an act of intentionally causing the death of a
person at his request , to end his suffering.
So medical help to die, is euthanasia.
But we go further , we also define , in the acts reserved to
physicians, that is , but not when it comes to really define the
act itself . |
Et cette définition d'euthanasie qu'on retrouve dans le
rapport de la commission et qui correspond à l'aide médicale à
mourir, ça correspond à la définition d'homicide du Code
criminel et un homicide coupable, c'est un meurtre. Même le
Collège des médecins reconnaît qu'il s'agit d'un acte qui
consiste à provoquer intentionnellement la mort d'une
personne. La société royale canadienne reconnaît que l'euthanasie
volontaire, tout comme l'aide au suicide, est nettement illégale. Et,
finalement, dans le rapport de la commission, on reconnaît que selon le Code criminel,
l'euthanasie et le suicide, ce sont des actes criminels. Donc,
l'aide médicale à mourir, c'est un acte criminel de l'aveu même
du rapport de la commission.
|
024 |
And the definition
of euthanasia found
in the report
of the Committee and
is the medical
assistance to die,
it is the
homicide Criminal Code definition
and culpable homicide
is murder.
Even the College of
Physicians recognizes that this is
an act of
intentionally causing the death of a person. The Royal Canadian
society recognizes that voluntary euthanasia, as assisted
suicide is clearly illegal. And finally, in the report of the
Committee recognizes that under the Criminal
Code, euthanasia and
suicide are
criminal acts. So
medical help to die,
it is a criminal act of
the admission of the
report of the Committee.
|
Je vais parler maintenant des conditions d'éligibilité. Il y
a eu beaucoup de choses qui se sont dites sur les critères
d'éligibilité en disant qu'ils étaient clairs, qu'ils étaient
restrictifs, etc. Jamais, dans les conditions d'éligibilité, on
ne dit qu'une personne est en phase terminale, ou en fin de vie,
ou, pour reprendre une expression que vous avez utilisée hier,
Mme la députée des Îles-de-la-Madeleine, une condition où on
parle d'une mort imminente. Le Collège des médecins, bien que
très favorable à la loi, reconnaît ces difficultés. Et on dit :
Les conditions voulant que la mort soit inéluctable et imminente
devraient être formulées explicitement en faisant appel à la
notion de "phase terminale". Quand on parle des souffrances de
la personne, des souffrances que la personne juge tolérables,
c'est très subjectif.
|
025 |
I will
now discuss eligibility.
There were many things that
were said about
the eligibility criteria
saying they were clear,
they were restrictive,
etc.. Never in the
eligibility criteria, it is said
that a person is
terminally ill or
dying, or,
to use a phrase that you used
yesterday, the honorable
member of Îles-de-la-Madeleine
, a condition where there is
talk of an impending
death. The College of Physicians,
although very favorable
to the law recognizes
these difficulties. And
they say: The
requirement that a death is
inevitable and imminent
should be explicitly
formulated using
the concept of "terminally ill."
When talking about the suffering of the
person suffering
that the person considers
tolerable, it's very subjective. |
J'en viens à la sédation palliative terminale. Je pense que
je n'ai pas besoin d'insister. On est d'accord avec les
définitions qui sont dans le rapport, mais certainement pas avec
l'utilisation du terme "sédation palliative terminale", qui
vient d'une confusion qu'on retrouvait dans le rapport
Ménard. Mais, même dans le rapport Ménard, on reconnaît que,
quand la sédation terminale n'a pas pu entraîner la mort, et je
lis : "constitue une aide au suicide ou une sorte d'euthanasie".
Alors, actuellement, dans la population, quand on parle d'aide
médicale à mourir ou quand on parle de sédation palliative
terminale, il y a une très grande confusion, et je pense qu'il y
va de votre responsabilité comme législateurs de dissiper cette
confusion et de venir dire exactement de quoi il s'agit,
d'autant plus que, dans le cas de la sédation palliative
terminale, il n'y a aucun des contrôles qui s'applique, comme à
l'aide médicale à mourir. Hier, on a dit qu'on venait mieux
encadrer la sédation palliative terminale. Ce qu'on vient faire,
c'est clarifier le consentement libre et éclairé, qui est déjà
une condition pour tout acte médical.
|
026 |
I come to
the terminal palliative sedation. I think I did
not need to stress .
We agree with the definitions that are in the report, but certainly not
with the use of the term "palliative terminal sedation ", which comes
from a confusion that found in the Ménard report.
But even in the Ménard report recognizes that when terminal sedation
could not lead to death , and I read: " is an assisted suicide or
euthanasia of a kind ."
So now , in the population, when we talk about medical help or die when
it comes to terminal palliative sedation, there is a great deal of
confusion , and I think there is your responsibility as legislators to
dispel this
confusion come and say exactly what it is , especially as , in the case
of terminal palliative sedation, there are no controls that apply , such
as physician- assisted dying .
Yesterday, we said we had better control terminal palliative sedation.
What we just do is clarify the free and informed consent , which is
already a requirement for any medical procedure . |
On offre l'aide médicale à mourir pour respecter l'autonomie
de la personne, mais on oublie l'autonomie des médecins,
l'autonomie des directeurs des services professionnels :
le médecin doit référer au DSP s'il refuse; le DSP doit trouver
quelqu'un, le DSP n'a pas droit à l'objection de conscience.
|
027 |
We
offer medical
assistance to die to
respect the autonomy of the individual,
but we forget physician
autonomy, independence of
directors of professional services:
the physician should refer to
the DSP if he refuses,
the DSP must find
someone, the DSP
has no right to
conscientious objection. |
Quand on parle des normes, on va avoir plusieurs normes : le
ministre va déterminer des orientations; chaque ordre
professionnel va adopter des standards cliniques; chaque agence
de santé, des modalités d'accès; chaque CMDP, des protocoles
cliniques; chaque établissement, un programme clinique. Hier,
Mme la ministre, vous avez dit que les protocoles, dans un
échange avec le Dr Bergeron, étaient pour être uniformes. Il n'y
a aucune obligation ni garantie d'uniformité de toutes ces
politiques, qui pourraient être très contradictoires à travers
le Québec. Et, quant aux contrôles qu'on propose par la nouvelle
commission sur les soins de fin de vie, on n'a qu'à s'en référer
à l'existence de ce qui s'est fait, au rapport de ce qui s'est
fait en Hollande, qui est annexé.
|
028 |
When
we talk about standards, we will
have several standards:
the Minister will
determine guidelines,
each law will adopt
clinical standards,
each health agency,
conditions of access, each
CMDP, clinical
protocols, each institution,
clinical program. Yesterday,
Madam Minister, you said
that the protocols in an
exchange with Dr.
Bergeron, were to
be uniform. There is
no obligation or consistency
of all these policies
guarantee, which could be very
inconsistent across Quebec.
And as for the controls
being proposed by the new
commission on
end-of-life, we need only
refer to the existence
of what is done,
the report of which
s is
done in Holland, which
is attached. |
On prétend que c'est un soin. Regardez toutes les lois du
Québec en matière de santé. Je résume, c'est tout dit dans la
loi de santé publique : protéger, maintenir, améliorer l'état de
la santé. Le rapport de la commission va même plus loin : on
reconnaît que le suicide assisté ne peut être considéré comme un
soin. Si le suicide assisté n'est pas un soin, comment prétendre
que l'aide médicale à mourir est un soin?
|
029 |
It claims that it is
a treatment. Look at
all the laws of Quebec
health.
I summarize it
is said in the
law of public health:
protect, maintain, improve
health status.
The report of the
commission goes even further:
it is recognized that
assisted suicide can not be considered
as a treatment.
If assisted suicide
is not a treatment,
how can we claim that
physician assisted dying
is a treatment? |
Et, en plus, ce projet de loi là viole les deux chartes,
québécoise et fédérale. Et pourquoi? On a des prémisses, des
postulats éthiques que l'on retrouve dans le rapport Ménard :
"Le caractère sacré de la vie, dit-on, n'a de sens que si la
dignité de la vie en fait partie, et - écoutez bien ça, si vous
ne l'avez jamais lu - l'intérêt de l'État à préserver la vie
diminue en fin de vie. L'autonomie de la personne redevient
prépondérante, et l'État n'a aucun intérêt à forcer une personne
à poursuivre une vie qui a perdu l'essentiel de son humanité."
Mais on peut arrêter les soins. On peut soulager les gens, on
n'a pas besoin de les tuer.
|
030 |
And,
in addition, this bill
there violates two
charters, Quebec
and federal governments. And
why? We have premises,
ethical assumptions
found in the Ménard
report: "The sanctity
of life, they say,
makes sense only if the
dignity of life is one,
and -
listen up that way, if
you've never
read - the
interest of the State to
preserve life decreases
in later life.
The autonomy of the individual
becomes dominant,
and the state has no
interest in forcing a person
to pursue a life that has
lost most of his humanity.
"But we can
stop care.
It can relieve
the people, we
do not need to kill
them. |
J'en arrive à la question importante : Combien d'euthanasies?
On y reviendra peut-être en en parlant tantôt.
|
031 |
I come to the
important question: How much
of euthanasia?
It may come back
in talking
now. |
Mais, devant une question aussi grave, nous avons une
proposition à vous faire, en espérant qu'elle rallie
tous les partis et tous les députés. Premièrement, comme le disait le Dr
Beauchamp, un vote libre. Si on a confiance dans l'autonomie de la
personne pour lui donner le pouvoir de décider si elle veut mourir ou
non, je pense qu'il faut avoir confiance dans l'autonomie et le jugement
de tous les députés pour respecter leur autonomie et leur
permettre de voter selon leur conscience.
|
032 |
But before
such a serious issue, we have a
proposition for you, hoping that
rallies all parties and all members. First, as Dr. Beauchamp
said a free vote. If you have confidence in the autonomy of the
person to give him the power to decide whether it wants to die
or not, I think we have confidence in the
independence and judgment
of all members to respect
their autonomy and allow
to vote their conscience.
|
|
033 |
|
Le Président (M. Bergman) : En conclusion, s'il
vous plaît.
|
034 |
|
M. Racicot (Michel) : Deuxièmement, si cette loi est
adoptée, nous avons confiance dans notre position
constitutionnelle comme, vous, vous avez sans doute confiance
dans la vôtre. Alors, voici ce que nous proposons. Si la loi est
adoptée après un vote libre, qu'il y ait une résolution unanime
de tous les partis de soumettre les questions constitutionnelles
à la Cour d'appel du Québec. Ça n'a pas besoin d'être une
résolution unanime parce que le cabinet a le pouvoir de faire
cette résolution en vertu de la Loi sur les renvois à la Cour
d'appel. Et, si le gouvernement en place ne le fait pas, le
gouvernement fédéral a le pouvoir de le faire en vertu de
l'article 53 de la Loi de la Cour suprême. Le gouvernement
fédéral a le pouvoir de référer le tout. Mais alors, ça va aller
directement à la Cour suprême. Je vous en supplie, si le projet
de loi passe, ne laissez pas l'odieux aux comités de citoyens
d'avoir le fardeau financier de défendre notre position.
|
035 |
Mr.
Racicot (Michel):
Second, if this
bill is passed, we are confident
in our constitutional
position as you,
you may have confidence
in yours. So
here's what we propose.
If the law is passed
after a free vote,
there is a unanimous
resolution of all the parties
to submit the constitutional
questions to the Court of
Appeal of Quebec. It does
not need to be a unanimous
resolution because the
firm has the power to make
this resolution
under the Act
references to the Court of
Appeal. And if the
government does not,
the federal government has
the power to do so
under Article 53 of
the Law of the Supreme Court.
The federal government has
the power to refer the
whole. But then, it will go
directly to the Supreme
Court. I beg you, if the
bill passes, do not let
the hateful citizens
committees to have the
financial burden of defending our
position. |
Le Président (M. Bergman) : Merci pour votre
présentation. Et maintenant le gouvernement pour le premier
bloc, Mme la ministre.
|
036 |
|
Mme Hivon : Oui. Merci beaucoup, M. le
Président. Merci à vous trois, membres du groupe Vivre dans la
dignité. Je suis vraiment désolé pour la qualité de ma voix. Je
ne vous ferai pas souffrir trop longtemps. Je vais passer la
parole à mes collègues sous peu. Ce n'est pas parce que je
manquerais de questions, mais je pense que... C'est ça. Ça a l'air
plus souffrant que ce que c'est, mais bon...
|
037 |
Ms. Hivon:
Yes. Thank you very much,
Mr. President. Thank you
to you three
members of the group
live in dignity.
I'm really sorry for
the quality of my voice.
I will not make you
suffer too long.
I will defer
to my colleagues
shortly. This is not
because I miss
questions, but I
think ...
That's it. Sounds
more suffering
than it is,
but ... |
Écoutez, je veux vous remercier. Je sais à quel point vous
êtes engagés dans cette cause-là. On ne partage pas le même
point de vue, mais je pense qu'on a toujours été capables avec
les gens de Vivre dans la dignité avec votre prédécesseure,
notamment, qui était très présente, comme M. Steenhout était
très présent pour les présentes auditions, aux travaux de la
commission spéciale. Et je dois vois dire que, même si on ne
partage pas le même point de vue, j'ai vu à quel point vous avez
mis un soin et des, c'est le cas de le dire, et beaucoup de
profondeur dans ce que vous nous soumettez aujourd'hui. Donc, je
vous en remercie.
|
038 |
Listen, I want to thank you.
I know how
you are committed to the
cause then. We do
not share the same view,
but I think we have
always been able to
people to live in dignity
with your predecessor,
in particular, which was very
much like Mr.
Steenhout was very present
for these
hearings ,
the work of the special
commission. And I have to
see that even
if we do not share the
same view, I saw
how you put a care
and, so
to say, and
a lot of depth in
that you submit to us
today. So I
thank you. |
Simplement quelques précisions. En quoi l'aide médicale à
mourir pourquoi ce mot-là et pourquoi pas le mot euthanasie? Et
on l'a expliqué à plusieurs reprises, et le mot euthanasie qui,
en passant, c'est un a parte, mais il n'apparait pas dans le
Code criminel. C'est l'association que certains font en disant
que c'est un homicide parce qu'il remplit les conditions. Mais
le mot euthanasie n'est pas dans le Code criminel. On ne le
retrouve pas. On retrouve suicide assisté. Pourquoi le mot aide
médicale à mourir? Aucune volonté de tromper les gens, de cacher
le mot euthanasie, bien que c'est vrai que le mot euthanasie est
un mot très chargé, parce qu'on parle d'euthanasie des animaux,
parce qu'on parle d'euthanasie dans le régime nazi. Donc, oui,
c'est un mot très, très chargé.
|
039 |
Just
some clarification. What
medical assistance to die
why that word
and why not the word
euthanasia? And
we have repeatedly explained,
and euthanasia
word, by the
way, is a partner
has, but it does
not appear in the Criminal
Code. It is the association
that some are
saying that this
is a homicide
because it qualifies.
But the word euthanasia is
not in the Criminal
Code. It is not found.
Assisted suicide found.
Why is the word medical
assistance to die?
No desire to deceive people,
to hide the word
euthanasia, although
it is true that the word
euthanasia is a very busy
word, because we're talking
about euthanasia of animals,
because we're talking about
euthanasia in the
Nazi regime. So, yes,
it is a word very,
very busy. |
Mais la raison fondamentale, c'est que l'aide médicale à
mourir se distingue sur deux éléments. Vous m'avez entendue le
dire, je suis sûre que vous avez suivi le dépôt du projet de loi
et tout ça, mais l'aide médicale à mourir, ça suppose en tout
temps que la demande vient de la personne, ce qui n'est pas
intrinsèque à la notion d'euthanasie. Et, par ailleurs, ça
suppose le contexte médical, ce qui, juste par les exemples que
je viens de donner, n'est pas entendu évidemment avec le terme
euthanasie. Et vraiment, c'est une idée fondamentale. Puis, moi,
j'aurais aimé ça que vous parliez des autres aspects du projet
de loi sur lesquels je pense qu'on se rejoint, donc la
consécration des soins palliatifs, l'importance de les
reconnaître formellement pour la première fois dans une loi.
J'aurais aimé ça aussi donc que vous reconnaissiez que cette
obligation qui est faite aux établissements de les fournir est
une avancée. Mais, je peux comprendre, vous avez 15 minutes,
vous focussez sur ce qui vous préoccupe le plus. Mais, pour
nous, c'est vraiment fondamental. Et ça se situe dans un
continuum. Et l'idée, là, ce n'est jamais de mettre fin à la vie
de quelqu'un. Oui, ça peut être l'effet. Mais l'idée, c'est
quoi? C'est d'arrêter la souffrance de quelqu'un pour qui il n'y
a pas d'autre moyen d'arrêter la souffrance. Alors, c'est la
première nuance que je voulais faire.
|
040 |
But the fundamental reason is that medical help to die stands on two
elements .
You heard me say, I 'm sure you followed the filing of the bill and all
that, but medical assistance to die , it requires at all times that the
request comes from the person, which n ' is not
intrinsic to the concept of euthanasia.
And , moreover , it assumes the medical context , which , just by the
examples I have given , is obviously not heard the term euthanasia.
And
really, it's a basic idea .
Then , I would have liked it that you were talking about other aspects
of the bill which I think we joined , so the consecration of palliative
care, the importance of formally recognized for the first time in a law
.
I would have liked it too so that you recognize that the obligation of
institutions to provide is a step forward.
But I can understand, you have 15 minutes , you focussez on what
concerns you most . But for us ,
it really is fundamental. And it is a continuum.
And the idea here is never to end someone's life . Yes, it may be the effect .
But the idea , what is it?
This is to stop the suffering of someone for whom there is no other way
to stop the suffering. So
this is the first grade I wanted to do . |
Pour ce qui est de la sédation, on a eu un très bon échange
hier soir, je crois, et, bien sincèrement, pour moi, sédation
terminale ou sédation continue, c'est la même chose.
|
041 |
In
terms of sedation,
we had a very good
exchange last night,
I think, and sincerely,
for me, terminal sedation
or continuous sedation
is the same.
|
Donc, si le terme "sédation continue" fait plus
consensus, c'est le terme qu'on pourra utiliser. Pour moi,
vraiment, il n'y a pas de... Je ne voyais pas cet enjeu-là.
C'est vrai que le rapport Ménard utilise "terminal" et je
pensais, et avec les consultations qu'on avait faites, parce que
le mot, dans l'autre commission, était vraiment... les deux
expressions étaient employées, et on pensait que l'expression
"sédation terminale" était plus juste. Mais, si vous préférez
"sédation continue", on fera les travaux et on va regarder si
c'est possible de le modifier.
|
042 |
So if the term "continuous
sedation" is
more consensus, we can
use the term.
For me, really,
there is no
... I did not see
this issue there.
It is true that the
report uses Ménard
"terminal" and I thought,
and consultations
that had been made,
because the word in the other
commission was really
... the two terms
were used,
and it was thought that
the term "terminal sedation" was
more accurate.
But, if you prefer "continuous
sedation" we
will work
and we will see if
it is possible to change. |
Pour moi, l'idée, c'est que la sédation continue, comme je
l'ai dit hier, c'est que quelqu'un est endormi, placé en quelque
sorte dans un coma artificiel. Et la différence entre les termes
"intermittente" et la "continue", c'est que l'intermittente, on
le ramène de temps en temps pour voir s'il souffre toujours,
alors que la continue, on se dit qu'on n'a pas d'autres choix
que de le laisser dans cet état-là jusqu'au décès. Donc, voilà,
pour moi, la différence.
|
043 |
For
me, the idea is that
the continuous sedation,
as I said yesterday,
is that someone is asleep,
somehow placed
in an artificial coma.
And the difference
between the terms "intermittent"
and "continues," is that
intermittently on
the back
from time to time to see
if he still suffers,
while continuing, we say
that n
has no other
choice but to leave it in
that state until death.
So that, for me
the difference. |
Moi, la question que j'aimerais vous poser... Je sais que
vous allez me venir sur l'intention, mais moi, je veux que vous
vous placiez de la perspective du patient, le patient à qui on
peut tout à fait retirer un respirateur en sachant qu'il va
arrêter de vivre. Et il y a quelqu'un qui est venu nous voir,
lors des consultations de la commission, nous a dit : Vous
savez, moi, j'accompagne ma femme, qui avait une maladie, qui
était sous respirateur depuis des mois. Et le processus pour
l'accompagner ou prendre cette décision-là, il a été le même que
pour l'aide médicale à mourir, parce qu'on savait très bien ce
qui allait s'ensuivre.
|
044 |
Me,
the question I want to ask
you ... I know
you'll come for
me, but I
want you you place
the perspective of the
patient, the patient who can be
entirely removing a
respirator knowing it will
stop living. And
there was someone who
came to see us during the
consultations of the commission,
said: You know,
I accompanied my wife,
who had a disease that
was on a ventilator
for months. And the process to
accompany or take
that decision, it was
the same as for medical help
to die, because
we knew very well what
would ensue. |
C'est sûr que les médecins nous disent : Ah oui! Mais ce
n'est pas pareil, l'intention, ce n'est pas pareil, c'est
d'arrêter un traitement, ce n'est pas de poser un geste actif.
Je peux comprendre que vous faites cette nuance-là, comme
soignants, mais, pour la personne qui sait très bien l'effet
pour sa famille et pour le processus, même pour le médecin...
Les médecins nous ont dit : Vous savez, il y a tout un processus
qui entoure ça aussi, ce n'est pas simple non plus. Quand on se
place de cette perspective-là, puis qu'il y a des gens, eux, qui
ne sont pas branchés, mais qui souffrent et qu'on n'arrive pas à
soulager, quelle option - puis on parle autant de gens qui ont
le cancer que de gens qui ont des maladies neurodégénératives -
quelle option on leur offre? Puis comment on peut dire que cette
différence-là est vraiment fondamentale du point de vue du
patient?
|
045 |
It is sure that
doctors say:
Oh! But it's
not the same, for
it is not
the same, it is to
stop treatment,
it is not asking
an active gesture.
I can understand that
you do this nuance
there, as
caregivers, but
for the person who
knows the effect
for his family and
for the process, even to
the doctor ...
The doctors told us:
You know, there's
a whole process
around that too,
it is not easy either.
When you place
that perspective,
then there
are people, themselves,
who are not connected,
but the suffering and
we can not
relieve, what option
- and
so many people
talking who have cancer
than people with
neurodegenerative diseases
- which option
they are offered?
Then how we can say
that this difference
is there
really fundamental
point of view of the
patient? |
M. Beauchamp (Marc) : J'ai plusieurs choses à dire...
|
046 |
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Beauchamp.
|
047 |
|
M. Beauchamp (Marc) : Pardon?
|
048 |
|
Le Président (M. Bergman) : Me Racicot.
|
049 |
|
Une voix : Dr Beauchamp.
|
050 |
|
M. Beauchamp (Marc) : Je fais de la... soigne la
douleur, d'une certaine façon, par la chirurgie orthopédique.
J'ai traité beaucoup de gens qui sont décédés suite à leur
chirurgie, des gens qui étaient très malades, à l'époque où
j'étais à l'Hôtel-Dieu de Montréal. J'ai le bonheur aussi d'être
l'époux d'une femme qui pratique l'oncologie médicale. Alors, la
discussion sur les patients souffrant, qu'est-ce que les
patients demandent, comment le patient le vit, la perspective du
patient, comme vous dites, je suis très familier.
|
051 |
Mr. Beauchamp
(Mark): I'm
the ...
heal the
pain, somehow,
for orthopedic surgery.
I have treated many
people who have died
after their surgery,
people who were very
sick, when I
was at the Hotel-Dieu
de Montreal.
I am also
happy to be
married to a woman
who practices medical
oncology. So
the discussion of patients,
what patients ask
how the patient
lives,
the patient's perspective, as you say, I am very
familiar. |
Ce que les gens veulent, c'est qu'on s'occupe d'eux autres.
Je comprends que la demande verbale, parfois, c'est : Tuez-moi,
ou : Mettez fin à ça. Je vous donne un exemple. Il y a deux
semaines, il y a un patient qui s'est présenté à l'urgence de
l'Hôpital du Sacré-Cœur, il était astatique, il réclamait la
mort. Et les gens ont eu... ils lui ont offert un analgésique.
Le lendemain, il a demandé plus de traitement. Alors, quand les
gens formulent une demande, ce qu'ils veulent, surtout, c'est
des soins. Je comprends qu'il y a des cas qui sont difficiles,
qui sont extrêmes. La médecine moderne, surtout dans les dix
dernières années, au niveau du contrôle de la douleur, a fait
des pas de géant, et il faut les reconnaître, ça. Dr Mount a
créé les soins palliatifs au Québec, et c'est en train de se
répandre, puis on fait un effort pour que tout le monde en ait,
on répond à la demande de ces patients-là, dont vous parlez.
|
052 |
What people want is
to be cared for them
more. I understand
that verbal request,
sometimes it is:
Kill me or:
Put an end to
it. I give
you an example. There
are two weeks, there
was a patient
who presented to the
emergency department of the Hospital
of the Sacred Heart,
it was astatic
he demanded death.
And people have been
... they
gave him an analgesic.
The next day he asked
for more treatment.
So when people
submit an application,
what they want most
is care.
I understand that there
are cases that are
difficult, that
are extreme. Modern
medicine, especially in the last
decade, the level of
pain control,
has made leaps and
bounds, and we
must recognize
that. Dr. Mount
has created
palliative care in Quebec,
and it is being
spread, and
an effort is made to
ensure that everyone
has, it
meets the demand of these patients
there, you're talking
about. |
Ce qui est très problématique, ici, c'est que la subtilité :
arrêter un traitement versus tuer quelqu'un. On prend une
distance pas seulement d'avec qu'est-ce qui se passe dans la
vraie vie, aussi dans les unités médicales, mais on prend une
distance aussi avec la communauté médicale mondiale, il faut le
comprendre, ça. En guise d'exemple, il y a un amalgame, dans le
projet de loi no. 52, des soins palliatifs avec l'aide médicale à
mourir, qui est inscrite dans le cadre des soins de fin de vie.
Ça, c'est la déclaration de l'Organisation mondiale de la santé,
qui décrit les soins palliatifs - je pourrai vous donner une
copie, il y en a une pour chacun de vous : soulagement de la
douleur et autres symptômes, soutiennent la vie et considèrent
la mort comme un processus normal, ne visent ni à hâter ni à
différer la mort. Et, après ça, tous les autres aspects
psychologiques. Ça, c'est la définition qui est acceptée partout
dans le monde. On ne veut pas prendre une distance par rapport à
ça, puis inventer, au Québec, des nouveaux termes, des
nouveaux concepts de soins palliatifs qui incluent la mort
donnée, etc. Si, moi, je faisais ça, comme chirurgien, puis que
j'utilisais une sémantique, des termes qui ne correspondent pas
à qu'est-ce qui est la norme du bon traitement médical mondial
dans des congrès aux États-Unis, en Europe, partout, je ne
serais pas crédible.
|
053 |
This is very problematic here is the twist: stop treatment
versus kill someone. It takes a distance not just with what
happens in real life, as in medical units , but it also takes a
distance with the global medical community , we must understand
it . As an example , there is an amalgam in Bill No. 52 ,
palliative care with medical die, which is included as part of
end-of- life support. That is the statement by the World Health
Organization , which describes palliative care - I can give you
a copy , there is one for each of you: pain and other symptoms,
life support and regards dying as a normal process , nor are
intended to hasten or postpone death. And after that, all other
psychological aspects . That is the definition that is accepted
worldwide . We do not want to take a distance from it , then
invent , Quebec, new terms , new concepts of palliative care
that includes death data , etc. . If I did that, as a surgeon ,
and then I used a semantic terms that do not correspond to what
is the standard of good medical treatment in global conferences
in the United States , Europe everywhere , I would not be
credible.
|
Alors, vous,
qu'est-ce qui a été fait avec le projet de loi no. 52? C'est de
prendre une distance avec qu'est-ce que les Nations unies...
l'Organisation mondiale de la santé reconnaît comme soins
palliatifs. Puis les impacts de ça vont être immenses. Les
impacts dans les unités de soins palliatifs, ils vont être
immenses. L'impact de la confusion qui a été créée par
l'invention de ces nouveaux termes là, il est immense déjà. J'ai
pu le mesurer cet été auprès de mes collègues et dans la
population. Vous avez créé une confusion, peut-être
involontairement, en utilisant les nouveaux termes, mais vous
avez créé énormément de confusion.
|
054 |
So you,
what was done with
Bill No. 52?
Is to take a distance
with what
the United Nations
... the World
Health Organization
recognizes as palliative care.
Then the impact of
this will
be huge.
Impacts in palliative
care units, they will be
huge.
The impact of the confusion
that was created by
the invention of these new terms,
he is already
huge. I
could measure
this summer with my colleagues
and the public.
You have created
confusion, perhaps unwittingly,
using new
words, but you've created
a lot of confusion. |
Le Président (M. Bergman) : Mme la ministre...
Me Racicot.
|
055 |
|
M. Racicot (Michel) : Je vais faire certains
commentaires au niveau du droit. Je voudrais rappeler aussi
qu'il y a une énorme différence, ce n'est pas juste une nuance
quand on parle à quelqu'un de se donner la mort. Vous avez parlé
que le mot "suicide assisté" ne se retrouve pas dans le Code
criminel pas plus que l'expression "euthanasie"; le Code
criminel utilise l'expression "aide au suicide", "conseiller le
suicide", "encourager quelqu'un à se donner la mort"... Et,
chose que tout le monde semble oublier, l'article 14 du Code
criminel dit que "personne n'a droit de consentir à ce que la
mort lui soit infligée" et, même si la personne consent, ça ne
diminue pas la responsabilité de celui qui pose le geste. Alors,
il s'agit ici d'une étape beaucoup plus importante que ce qu'on
semble vouloir dire.
|
056 |
Mr. Racicot
(Michel): I will
make some comments in
the right. I
would also remind
that there is a huge difference,
not just a
nuance when talking
to someone
committing suicide. You
mentioned the word
"assisted suicide" is
not found in the Criminal Code
nor the term "euthanasia"
and the Criminal Code
uses the term "assisted
suicide", "counseling
suicide," "encourage
someone a
to cause death "...
And something
that everyone seems
to forget, Article 14 of
the Criminal Code states that
"no person is entitled
to consent to have
death inflicted on him"
and even if
the person agrees, it does not
diminish the responsibility
the one that poses
the gesture. So
this is a
much bigger step
than what seems to be
saying. |
Et il y a une énorme confusion dans la population. Je sais
que vous avez dit, selon vos sondages, qu'il y a un consensus,
il y a un consensus sur ce projet de loi. Je ne sais pas sur
quoi vous fondez cette affirmation.
|
057 |
And there is
considerable confusion in the
population. I know
you said in
your survey,
there was
a consensus,
there is a consensus
on this bill.
I do not know what
you base this
assertion. |
Le Président (M. Bergman) : Alors, ceci met fin
au premier bloc du gouvernement. Le premier bloc de l'opposition
officielle, Mme la députée de Gatineau.
|
058 |
|
Mme Vallée : Merci, M. le Président. Alors,
messieurs, bienvenue parmi nous. On en a eu... la chance d'avoir
la présence... de pouvoir compter sur la présence de M.
Steenhout pendant... depuis le début de nos travaux, et
maintenant on la chance de vous entendre.
|
059 |
Mme Vallée:
Thank you, Mr.
President. So, gentlemen,
welcome. We got
... fortunate to have
the presence ...
to count on the
presence of Mr.
Steenhout for
... since the
beginning of our work, and
now get the chance
to hear you. |
J'aimerais pouvoir poursuivre la discussion sur toute la
question des termes. Je vous avoue que cet élément-là, pour moi,
m'apparaît essentiel dans tout le débat sur la question du
projet de loi no. 52, c'est-à-dire d'utiliser les bons termes,
les mots justes. Et je pense que ce n'est pas une préoccupation
qui doit s'appliquer exclusivement à l'étude du projet de loi no.
52 mais bien à l'étude de tous les projets de loi qui nous sont
présentés. Et je pense que ça a toujours été un souci de la part
de tous les parlementaires, d'utiliser les bons termes, de
prendre les bons mots.
|
060 |
I'd like to continue
the discussion on the whole issue
of terms. I confess
that element,
for me, seems
central to any debate
on the issue of Bill
52, that is to
say, to use the right
words, the right
words. And I think
this is not a concern
to be applied
exclusively to the study of Bill
No. 52 but
the study of all the
bills that are
presented to us. And I
think it's always been
a concern on the part
of all members,
to use the right
words to the
right words. |
Comme je l'ai dit à quelques reprises également, je n'ai pas
pas eu le privilège d'entendre toutes les consultations lors de
la commission spéciale sur mourir dans la dignité, donc
évidemment j'ai pris ce projet de loi là avec un oeil plus neuf,
c'est-à-dire c'est un regard différent n'ayant pas été impliqué
dans le projet de loi. Et mon premier réflexe, lorsque j'ai lu
le projet de loi, ça a été de me dire : Oups, on a peu de
définitions pour des concepts qui ont un impact quand même
important et qui vont toucher les gens vraiment directement. Et
la confusion dont vous parlez, je l'ai sentie aussi. Parce que
j'ai fait des consultations auprès des citoyens de ma
circonscription. J'ai senti que les termes, on n'était pas trop
certains de ce que le législateur entendait par l'utilisation de
certains termes. Et donc, j'aimerais pouvoir continuer les
échanges avec vous là-dessus.
|
061 |
As I said a few times
also, I
did not not have the privilege
to hear all
consultations at the Special
Committee on
Dying with Dignity, so obviously
I took this bill
there with a more
new look,
that is to say
it is a different look
was not involved in
the bill. And
my first reaction
when I read the
bill, it was
to say: Oops,
there is little
definitions for concepts
that impact still
important and
will really
touch people directly.
And confusion which
you speak, I felt it
too. Because
I made consultations
with my constituents.
I felt the
words, it was not too
sure what the
legislature intended by the use
of certain terms. So,
I would like to
continue discussions with you
on this. |
Est-ce qu'à votre avis... Parce qu'on a toujours ce souci-là
de s'assurer que tout projet de loi soumis au vote des
parlementaires soit le meilleur projet de loi possible.
Puisqu'un vote libre, comme vous le suggérez, peut amener à
l'adoption d'un projet de loi. Hein, vous en êtes conscients? Un
vote libre n'emporte pas nécessairement le rejet d'un projet de
loi. Il pourrait aussi bien... un vote libre, avoir...
obtenir... un projet de loi pourrait obtenir l'appui d'une
majorité de députés, et donc, nous nous retrouvons avec un
projet de loi en vigueur qui vient modifier de façon
substantielle la façon dont on aborde les soins de fin de vie au
Québec.
|
062 |
Is that
your opinion ...
Because we always have
this concern then
ensure that any bill
submitted to the
parliamentary vote is the best
bill possible.
Since a free vote,
as you suggest,
may lead to the
adoption of a bill.
Huh, you are aware of?
A free vote does not
necessarily entail the rejection of
the bill. He might as
well ... a
free vote, have
... get
... a bill
could get the support
of a majority of MPs,
and thus we end up
with a draft
law that is changing
significantly the way
end-of-life
are addressed in
Quebec. |
Quelle serait votre définition de l'aide médicale à mourir?
Est-ce qu'on devrait... Est-ce que je comprends qu'on devrait
utiliser le terme "euthanasie" comme on le fait dans d'autres
législations qui traitent de la question ailleurs dans le monde?
Est-ce qu'on peut conserver le terme aide médicale à mourir,
mais lui donner une définition particulière? Est-ce qu'on doit
utiliser... Est-ce qu'on devrait utiliser la définition que vous
avez retirée puis qui a été élaborée par les collègues de la
commission spéciale? Et, quant à la sédation palliative, est-ce
que la suggestion de Mme la ministre, c'est-à-dire d'utiliser le
terme sédation palliative continue serait, et de la définir
évidemment, serait une alternative envisageable pour vous?
|
063 |
What
would be your definition of
medical assistance
to die? Are we
expected ...
Do I understand
that we should use the
term "euthanasia" as is done
in other legislation dealing
with the issue
elsewhere? Is it keep the term
medical assistance to die,
but give it a
specific definition?
Is it to use
... Is
what we should use the
definition that you have
removed and which has been
developed by colleagues
of the Special Committee?
And as for palliative
sedation, is the suggestion
of the Foreign Minister,
that is to say, to use
the term palliative sedation
is continuous,
and the
set course,
would be a suitable
alternative for you?
|
12 h 30 (version non révisée)
|
064 |
|
M. Racicot (Michel) : Je vais reprendre...
|
065 |
Mr. Racicot
(Michel): I'll
take ... |
Le Président (M. Bergman) : Dr Racicot.
|
|
|
M. Racicot (Michel) : ...vos questions dans l'ordre
inverse. Premièrement, je trouve ça très sage que vous décidiez
d'éclaircir ça. Parce que j'ai une vie en dehors de ma vie
d'avocat. Depuis deux ans et demi, je suis très, très souvent à
l'étage des soins palliatifs dans un CHSLD que Mme Daneault
connaît très bien à Sainte-Thérèse. Et, quand on demande aux
infirmiers, infirmières, préposés : Êtes-vous en faveur de
l'euthanasie? Bien sûr. Quand on leur demande ce que c'est, on a
toutes sortes de réponses. Alors, même des personnes du
personnel médical ne sait pas ce que c'est, l'euthanasie. Je ne
vous dirai pas comment rédiger la loi, mais ce que je peux vous
dire, c'est qu'il y a une définition de l'euthanasie qu'on
retrouve dans le rapport de la commission, qui est très claire,
qui est l'acte qui consiste à provoquer intentionnellement la
mort d'une personne à sa demande. Et, dans le projet de loi, si
vous regardez l'article... excusez-moi, 63, on voit qu'il s'agit
d'administrer un médicament ou une substance. Pour faire quoi?
Pour prodiquer intentionnellement la mort.
|
066 |
Mr. Racicot ( Michel ): ... your questions in reverse order.
First, I think it's very wise you decide to lighten it .
Because I have a life outside of my legal life.
For two and a half years , I am very, very often on the floor of
palliative care in a nursing home that Ms. Daneault very familiar to St.
Therese .
And when asked nurses, nurses, attendants : Are you in favor of
euthanasia? Course.
When asked what it was all kinds of answers .
So, even people from the medical staff do not know what it is ,
euthanasia .
I will not tell you how to write the law, but what I can tell you is
that there is a definition of euthanasia found in the report of the
commission, which is very clear , which is
the act of intentionally causing the death of a person at his request.
And in the bill, if you look at the article ... sorry , 63, one sees
that it is administering a drug or substance. To do what? To
intentionally prodiquer death. |
Alors, qu'on l'appelle aide médicale à mourir et qu'on le
définisse comme ça, ce n'est pas l'idéal. Trouvez un autre terme
qu'euthanasie. Je vous laisse le choix. Mais une chose est
certaine, c'est que nul n'est sensé ignorer la loi. Et, si on ne
sait pas ce qu'on a à respecter comme loi, c'est très difficile.
On a voulu en avoir le cœur net quant à nous. Alors, on a fait
un sondage par la maison Ipsos. Je vous en remets une copie dans
deux secondes. Ce sondage est tout récent, nous l'avons reçu
hier, du 18 au 20 septembre. Quand on demande aux gens qu'est-ce
que c'est, l'aide médicale à mourir, il y a une confusion
totale. Quand on regarde ça... excusez-moi, 33 % disent que l'aide
médicale à mourir, c'est demander à un médecin de donner une
injection d'une substance qui provoque la mort de son patient,
parce que le patient le veut. 29 % des gens au Québec pensent
que c'est de soulager des symptômes comme la douleur sans
prolonger la vie. Et, là, on continue la définition, c'est une
définition de soins palliatifs. 22 % des gens pensent que c'est
l'arrêt de l'acharnement thérapeutique et 16 % des gens pensent
que c'est du suicide assisté.
|
067 |
So they call medical assistance to die and that the define like this, it
is not ideal. Find another term
qu'euthanasie . I leave
you the choice.
But one thing is certain, is that nobody should ignore the law.
And if you do not know what you have to respect as law, it is very
difficult. We wanted to
get to the bottom on our heart . So we did
a survey by Ipsos home. I commend
you a copy in two seconds.
This survey is new, we received yesterday, from 18 to 20 September.
When you ask people what is the medical assistance to die , there is
total confusion .
When you look at it ... I'm sorry, 33% say that physician assisted dying
is to ask a doctor to give an injection of a substance that causes the
death of his patient, because the patient wants.
29% of people in Quebec think it is to relieve symptoms such as pain
without prolonging life.
And then we continue the definition is a definition of palliative care.
22% of people think it is to stop aggressive treatment and 16% of people
think it's assisted suicide. |
Alors, quand on dit qu'il y a un consensus au Québec, il y a
un consensus sur quoi? On n'a même pas de définition dans la loi
puis on demande aux gens de se prononcer. Alors, je vous
remettrai une copie du résultat de ce rapport, mais j'attire
votre attention sur la conclusion de la maison Ipsos.
"L'expression aide médicale à mourir semble très floue auprès de
la population québécoise et sujette à diverses interprétations.
Un tiers des Québécois l'interprètent comme étant la demande par
le patient d'une injection létale faite par un médecin. Près de
30 % comprennent qu'il s'agit de soulager des symptômes à
travers les soins palliatifs. 40 % des sondés l'associent à
l'interruption de l'acharnement thérapeutique ou au suicide
assisté. Quand on fait l'inverse et qu'on demande aux gens :
C'est quoi, l'euthanasie? Là, ça paraît un peu plus clair. Mais
60 % des gens comprennent que l'euthanasie, c'est une injection
mortelle à la demande du patient. Mais il y a encore 40 % des
gens qui lui associent un sens erroné".
|
068 |
So when we say that there is a consensus in Quebec, there is a
consensus on what?
It does not even have a definition in the law and asking people
to vote .
So I give you a copy of the results of this report, but I would
draw your attention to the conclusion of the Ipsos home.
"The term medical assistance to die seems very unclear to the
people of Quebec and subject to various interpretations.
A third of Quebeckers interpreted as the application by the
patient a lethal injection by a doctor.
Nearly 30% understand it is to relieve symptoms through
palliative care.
40% of respondents associate the interruption of aggressive
therapy or assisted suicide.
When we do the opposite and ask people : What is Life? Here, it seems a
little clearer .
But 60% of people understand that euthanasia is a lethal
injection at the patient's request .
But there are still 40% of people who associate him wrong
direction . " |
Alors, qu'est-ce qu'on dit de
l'euthanasie même? 60 % disent que c'est vraiment
une injection létale; 13 % disent que c'est du suicide assisté;
16 % disent que c'est l'interruption de l'acharnement
thérapeutique; et 11 % disent que c'est des sons palliatifs. Si
vous voulez une démonstration de la confusion, là, vous l'avez.
Et, ce sondage, bien qu'il ait été réalisé sur Internet, on nous
dit qu'il ne peut pas être considéré techniquement comme étant
probabiliste, mais cependant, considérant la taille de
l'échantillon, si la marge d'erreur était appliquée, elle serait
de plus ou moins 2 % 19 fois sur 20.
|
069 |
So, what do you say of euthanasia itself? 60% say it
is really a lethal injection, 13%
say it is assisted
suicide, 16% say it is the
interruption of aggressive therapy,
and 11 % say it
is palliative
sounds. If you want
a demonstration of the
confusion, there you
have it. And this
survey, although it was
made on the Internet,
we are told that it can not
technically be considered
as probabilistic,
yet, considering the size
of the sample, if the
margin of error was applied
it would be
plus or minus 2%, 19 times
out of 20. |
Alors, quand on parle d'aide médicale à mourir, déjà on voit
que la population est confuse. Il vous appartient de clarifier
ce que la loi veut dire. Et cette lecture de la population peut
servir à interpréter tous les sondages qu'on a eus sur
l'euthanasie ou l'aide médicale à mourir, etc., quels qu'ils
soient, que ce soit le sondage de la Chambre des notaires, que
ce soient vos propres sondages, qu'on n'a jamais vus, ou autre
chose. Voilà. Alors, je vous en remettrai une copie à la fin.
|
070 |
So when we talk about
medical help
to die,
already we see
that people are confused.
It is your responsibility
to clarify what the
law means.
And the reading
of the population can
be used to interpret all the polls
we had on
euthanasia or
physician assisted dying, etc.., Whoever they are,
whether the survey
of the Chamber of
Notaries, be it
your own polls,
which has never seen, or
something else. That's it.
So I will
defer a copy
at the end. |
Le Président (M. Bergman) : Alors, si vous avez
des copies à donner au page et on va les donner aux membres de
la commission. Ceci met fin au premier bloc de l'opposition
officielle et maintenant le bloc du gouvernement, Mme la
ministre.
|
071 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
So, if you have copies
to give to the page
and we will give
the members of the
commission. This completes the
first block of the official
opposition and the government
holding the block,
Madam Minister. |
Mme Hivon : Merci. Avant de céder la
parole à ma collègue de Sainte-Rose, je veux simplement dire que
nous, non, on n'en a pas de sondage, on n'en a jamais fait
faire. Il y a plein de gens qui en font faire. Et puis on les
regarde tous, mais on n'agit pas sur la base de sondages.
Effectivement, les sondages, depuis 20 ans, semblent démontrer
une constance, un consensus, tout ça, mais on n'agit pas sur
cette base-là d'abord et avant tout. Et je suis tout à fait
d'accord avec vous que c'est très important que les gens sachent
de quoi il est question, comme pour tout. à chaque fois qu'il y
a des nouvelles réalités, qu'on change une loi, le développement
durable, ce n'était pas quelque chose d'évident pour les gens,
c'est sûr qu'il y a un énorme travail de pédagogie. Je pense
qu'avec la commission on en a fait tout un, je pense qu'on
continue à en faire un en ce moment, et je vous dirais que, de
toute façon, il y a toute une vaste opération de communication
qui va être entreprise, mais surtout, vous le dites vous-même et
quand les fédérations sont venues nous voir lors des auditions
de la commission spéciale, ils nous ont dit vous savez quoi? Au
sein même du corps médical il y a une grande confusion. Là, moi,
je me dis, ça, ça ne peut pas être un frein pour dire on ne peut
pas aider à soulager les gens de leurs souffrances par les
meilleurs moyens possible. Donc, ce qu'il faut, c'est travailler
pour que les gens comprennent la distinction. Mais, au bout du
compte, ce que les gens veulent, c'est d'être rassurés qu'ils
n'auront pas à souffrir et que, même pour des souffrances
exceptionnelles, il va y avoir des réponses exceptionnelles.
Donc, c'est juste ça que je voulais dire. On a ce même souci que
les termes... que la compréhension soit la meilleure possible
mais, en même temps, je vous dirais qu'il y a eu plein de
sondages, il y en a eu qui ont été faits pendant la commission
spéciale. Je me souviens d'un de Radio-Canada : ils prenaient
les termes spécifiques, ils expliquaient les choses puis ça
donnait des pourcentages d'appui très élevés aussi. Donc, je
pense qu'il faut faire attention, je suis d'accord avec vous,
mais en même temps il faut agir pour répondre à la souffrance
des gens.
|
072 |
Ms. Hivon : Thank you.
Before giving the floor to my colleague from Saint Rose, I just
want to say that we , no, we did not survey it has never been
done. There are
plenty of people who make do.
And then look at all , but it does not act on the basis of
surveys.
Indeed , surveys, for 20 years, seem to demonstrate consistency
, consensus and all that, but it does not act on that basis
first and foremost.
And I quite agree with you that it is very important that people
know what it is about , like anything else.
Every time there is new realities, we change a law , sustainable
development , it was not something obvious to people for sure
that there is an enormous amount of pedagogy.
I think that the committee has made it a whole , I think we
continue to make one right now , and I would say that , anyway ,
there is a vast operation of any communication will be
business , but more importantly, you tell yourself and when
federations came to see us during the hearings of the Special
Committee , they said you know what?
Even within the medical community there is great confusion.
There, I said to myself , this, this can not be a hindrance to
say we can not help relieve people of their suffering by the
best means possible .
So what is needed is to work for people to understand the
distinction.
But ultimately , what people want is to be reassured that they
will not have to suffer and even to exceptional suffering, there
will be exceptional responses . So ,
it's just what I meant.
It was the same concern that the terms ... that understanding is
the best possible, but at the same time , I would say that there
has been full of holes , there were some who were made during
the special commission.
I remember a CBC : they took specific terms , they explained
things and it gave very high percentages of support too.
So I think we need to be careful, I agree with you, but at the
same time we must act to address the suffering of the people . |
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Sainte-Rose.
|
073 |
|
M. Beauchamp (Marc) : Est-ce que je pourrais répondre.
|
074 |
|
Le Président (M. Bergman) : Oui, certainement,
Dr Beauchamp.
|
075 |
|
M. Beauchamp (Marc) : Merci. Non, mais...
C'est parce qu'on veut aider les gens, on veut aider les
patients qui souffrent. C'est vrai. On ne peut pas le faire sans
les informer, on ne peut pas aider personne sans les informer
puis faire appel aussi à leurs connaissances, parce qu'il
faut donner de l'information, il faut s'assurer que tout le
monde sait de quoi on parle dans le but que chaque personne
utilise son choix, sa conscience comme il faut. Ceci dit, quand
on veut traiter les gens aussi mais quand on veut prendre une
décision importante, il faut respecter la conscience de chacun
aussi qui a besoin d'information. Et vous ne m'avez pas donné
l'information à savoir si votre parti allait laisser ses députés
voter librement ou non. Je l'attends.
|
076 |
Mr. Beauchamp
(Mark): Thank you.
No, but ... This is
because we want to help
people, we want to
help patients
who suffer. This
is true.
We can not do
without informing, we can
not help anyone
without informing
then make as
to their knowledge,
because you have to give
the information,
make sure that
everyone knows what
we speak in order
that each person uses
his choice, his conscience
as it should. That
said, when we want to
treat people but
also when you want to
make an important decision, we
must respect the individual conscience
as in need of
information. And you
did not give me
the information on
whether your
party would let
its members vote
freely or not.
I expect. |
M. Racicot (Michel) : J'aimerais ajouter...
|
077 |
Mr. Racicot
(Michel): I would add
... |
Le Président (M. Bergman) : Dr Racicot.
|
078 |
|
M. Racicot (Michel) : Vous parlez de souffrances
exceptionnelles et de cas exceptionnels. Avec les mêmes
critères, comme j'ai dit tantôt, c'est comme vider deux fois,
trois fois par année, les lits du Centre Drapeau-Deschambault ou
ceux de l'Hôpital Saint-Sacrement. Vous avez des photos de ces
établissements. Il faut voir l'ampleur du problème.
|
079 |
Mr.
Racicot (Michel):
You talk about exceptional
suffering and exceptional cases.
With the same criteria,
as I said earlier,
it is as if we were to empty twice,
three times a year,
the beds
at the Drapeau-Deschambault
Centre or
those of the Blessed
Sacrament Hospital.
You have pictures of
these institutions. This should demonstrate
the size of the problem.
|
Vous dites que c'est des souffrances exceptionnelles et des
cas exceptionnels, mais vous ne définissez même pas, dans vos
critères, une exigence que la personne soit en fin de vie, en
phase terminale ou que la mort soit imminente, comme le
soulignait la députée des Îles-de-la-Madeleine. Est-ce que c'est
intentionnel ou c'est accidentel? J'ose croire que c'est
accidentel et que, comme législateurs, on va essayer d'être plus
transparent plus précis, parce qu'on parle d'environ 600 morts
par année. Bien sûr, on va tous y passer, mais chaque chose en
son temps, chaque chose à son heure. On ne veut pas prolonger la
mort au-delà de la période de mort naturelle, donc, on ne veut
pas d'acharnement thérapeutique, mais on ne veut pas non plus
abréger la vie. Donc, on ne veut pas d'aide médicale à mourir.
|
080 |
You
say it is exceptional
suffering and exceptional
cases, but you do not
even set in
your criteria, a requirement
that the person is
dying, terminally ill
or that death is
imminent, as stressed by
member of
Îles-de-la-Madeleine.
Is it
intentional or is it
accidental? I
hope that this is
accidental and, as
legislators, we will try to
be more transparent
accurate,
because we are talking about 600
deaths per year.
Of course, we're all going, but
one thing at a time,
everything in its time.
We do not want to extend the
death beyond
the period of natural causes,
so we do not want
aggressive treatment,
but we do not want
either shorten life.
So we do not want
medical help
to die.
|
Vous savez, les moments de fin de vie sont des moments
exceptionnels. Il n'y a jamais un passage qui est facile. Quand
on est nés, on est nés en poussant un cri. Quand on est passés à
l'adolescence, on a fait des crises... quand on devient adulte
aussi. Mais, quand on arrive en fin de vie, ce n'est pas
nécessairement facile, mais ce n'est pas une raison pour faire
disparaître le patient parce qu'on veut faire disparaître la
douleur.
|
081 |
You know, the moments of
the end of life are
exceptional times.
There is never a
way that is easy.
When we are born,
we are born
with a scream. When
we passed through
adolescence, it was crisis
... when you
become an adult too.
But when it
reaches the end of
life, it is not necessarily
easy, but it is not
a reason to remove
the patient
because we want to remove the
pain. |
Vous savez, j'ai vécu ça personnellement. Mon épouse est
décédée à 37 ans, après trois ans de cancer, après avoir adopté
trois enfants. J'ai accompagné ma sœur, qui est décédée le 2
octobre, l'an dernier. L'été dernier, elle faisait de la
montagne en Corse. Elle est revenue, elle avait une douleur au
sciatique. On a découvert que c'était, dans le fond, une
métastase d'un cancer du poumon. Elle a été traitée dans un
hôpital régional de la Rive-Sud où on ne soulageait pas sa
douleur. Je l'ai accompagné pendant six semaines, puis j'étais
là à tous les jours sauf les fins de semaine. Elle a été...
quand finalement mon beau-frère a fait une plainte à l'ombudsman
de l'hôpital, là, on l'a envoyé pour consultation, à l'Hôpital
Notre-Dame, et là on l'a soulagée de sa douleur. On lui a offert
une alternative : la sédation palliative continue ou une
opération qui consistait à lui placer des tiges au bassin, des
tiges dans la colonne vertébrale pour qu'elle puisse se lever et
s'asseoir parce qu'elle s'était écroulée un soir dans sa salle
de bains, après avoir consulté le médecin pour sa douleur au
sciatique. Et qu'est-ce qui est arrivé? Elle a choisi, elle a
choisi de se faire opérer pour être lucide jusqu'à la fin,
sachant très bien - et j'ai été là quand le médecin l'a expliqué
- que ça ne prolongerait pas sa vie d'un jour. Vous savez, ça
peut être des moments souffrants, mais ça peut être de très
beaux moments.
|
082 |
You know, I
experienced it personally.
My wife died at age 37 , after three years of cancer, after adopting
three children.
I accompanied my sister, who died on October 2 last year. Last
summer, she made the mountain in Corsica. She
returned , she had a pain in sciatica.
It was discovered that it was , basically , a metastasis of lung cancer.
She was treated in a regional hospital in the South Shore where we do
not alleviate the pain.
I accompanied him for six weeks, and I was there every day except
weekends. It was ...
when my brother finally made a complaint to the Ombudsman of the
hospital there, he was sent for consultation to the Notre-Dame Hospital,
and there he was relieved of his pain.
He was offered an alternative: palliative sedation or continuous
operation for which he was placing the basin stems , stalks in the spine
so she could get up and sit down because she had a collapsed
night in the bathroom , after consulting the doctor for her pain
sciatica. And what
happened?
She chose , she chose to have surgery to be lucid to the end, knowing
full well - and I was there when the doctor said - it does not prolong
his life one day.
You know, it may be suffering at times, but it can be very beautiful
moments . |
Je vous donne un autre exemple. Je me suis remarié. Ma
deuxième épouse avait perdu son mari, qui, lui, était décédé à
41 ans d'un cancer. Quelques jours avant sa mort, il l'a
demandée en mariage. Alors, ça peut être des occasions. Et ils
se sont mariés, et... il disait, après : Tu es ma vraie femme,
maintenant. C'était le jeudi, et il est décédé le dimanche. Ce
sont des moments privilégiés. Et, s'il y avait l'aide médicale à
mourir, je ne suis pas sûr que les gens vivraient ces moments
privilégiés. Il y a... Je ne suis pas médecin, les médecins vous
le confirmeront, il y a moyen de soulager la douleur.
|
083 |
I give you another
example. I remarried.
My second wife
had lost her husband,
who, he died
at age 41 of cancer.
A few days before his
death, he
proposed marriage. So it
can be opportunities.
And they were married,
and ...
he said after:
You are my real woman
now. It was Thursday,
and he died on
Sunday. These are
special moments.
And if there was
medical help to die,
I'm not sure that people
live these moments.
There is ... I'm
not a doctor, doctors will agree,
it means there
relieve pain. |
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Sainte-Rose.
|
084 |
|
Mme Proulx : Merci, M. le Président. Bonjour,
messieurs. Ça me fait plaisir d'échanger avec vous. Écoutez, je
vous écoute attentivement, et c'est véritablement, pour moi qui
n'ai pas, comme ma collègue, participé, là, à la commission
spéciale, ce sont des réflexions extrêmement importantes, que
vous... votre point de vue est important, et vous suscitez des
réflexions importantes aussi. Et j'entends bien toutes vos
préoccupations, notamment des préoccupations au niveau, si la
loi devait passer, de dérives possibles et de l'importance, de
ce que j'entends, de ce que vous me dites, de bien baliser et de
vraiment s'assurer, là, de ne pas laisser place à de
potentielles dérives.
|
085 |
Ms.
Proulx: Thank you,
Mr. President.
Hello, gentlemen.
I'm pleased to share
with you. Listen,
I'm listening carefully, and it is
really, for me
does not have, as
my colleague attended
there, the Special
Committee, which
are extremely important considerations
that you
... Your
point of view is important,
and you elicit
important considerations
also. And I
intend to all of your concerns,
including concerns at,
if the law were to pass,
possible deviations
and the importance of
what I mean,
what you say,
well marked and
really ensure
there, do not leave
room for potential abuses. |
Vous savez, on a entendu, hier et avant-hier aussi, d'autres
groupes qui sont venus nous dire un peu le point de vue que vous
nous apportez ce matin, notamment un groupe qui nous a présenté
un petit extrait vidéo que j'ai
trouvé extrêmement touchant où il y a un jeune homme qui se
questionne sur est-ce que la mort égale soulagement? Et sa
réflexion était à l'effet qu'on ne sait pas. On ne sait pas.
Est-ce que le processus de mort, est-ce que mourir, pour
quelqu'un qui est dans de très grandes souffrances, ça
représente effectivement un soulagement? On ne le sait pas.
Peut-être que non. Peut-être que oui, par contre.
|
086 |
You know, we heard
yesterday and
the day before yesterday
also other groups who
came to tell us a
little perspective
you bring to us this
morning, including a group
that gave us a little
video clip that
I found extremely touching
where there is a
young man who asked about
is that
even death relief?
And its reflection was to the
effect that no one knows.
We do not know.
Is the process of
death is that
death, for someone who is
in great suffering,
it is indeed a relief?
We do not know.
Maybe not.
Maybe yes,
by cons.
|
Moi, j'aimerais vous apporter un point... Je ne suis pas du
milieu médical, je ne suis pas médecin, je ne suis pas avocate
non plus. Je vous parlerais plutôt comme tout simplement femme,
fille de parents, sœur de frère, mère de filles aussi. Qu'est-ce
que vous faites... Parce que tantôt, Me Racicot, vous avez parlé
de la dignité humaine. Et moi, j'ai un très grand respect pour
la vie humaine et une très grande préoccupation face à cette
dignité. Lorsqu'on est devant quelqu'un qui est en fin de vie,
quelqu'un qui est tellement souffrant qu'il est... tous ceux
autour de lui, là, se... il y aurait un consensus que cette
personne-là, elle est agonisante. Il peut y avoir des fins de
vie qui se passent très bien, et ce sont même des moments de
rapprochement pour les familles, et il y a beaucoup d'histoires
très positives. Il y a aussi des fins de vie qui se font dans
d'atroces souffrances.
|
087 |
I would like to
give you a
point ... I'm not
in the medical field, I
am not a doctor, I'm not a lawyer
either. I
speak to you rather
just woman, girl
parents,
sister, brother, mother of
girls too. What
you do ... Because
sometimes,
Mr. Racicot, you spoke
of human dignity.
And I have
great respect for
human life and a great
concern at this
dignity. When you are
in front of someone
who is dying, someone who
is so with
it ...
all those around him,
there is
... there would be a
consensus that
this person,
it is dying.
There may be the
purpose of life
is going very well,
and even
moments of reconciliation for
families, and there
are a lot of very
positive stories.
There is also the end
of life who are
in agony. |
Quelle est la différence que vous faites entre, pour une
personne en fin de de vie, agonisante, qui gémit, qui est
crispée, qui est extrêmement souffrante et dont on sait qu'à
quelques heures ou à quelques jours, inéluctablement, la mort va
survenir, l‘espace-temps compris entre le moment où on est à son
chevet et qu'on la voit souffrir et jusqu'à ce que la mort
survienne... Est-ce que vous ne pensez pas qu'en terme de
compassion et lorsque cette personne-là, il n'y a plus de
dignité humaine, tellement la souffrance est grande, est-ce que
vous voyez une si grande différence entre la sédation palliative
continue et l'aide médicale à mourir? Qu'est-ce qu'on peut faire
pour cette personne-là?
|
088 |
What
is the difference between
what you do for a person
at the end of life,
dying, groaning,
which is tense, which is extremely
ill and is known
only a few hours or
a few days,
inevitably, death will
occur, the
space-time between
the moment we
at his bedside and
we see it and
suffer until
death comes ...
Do you
not think
that in terms of compassion
and when
that person,
there is more than
human dignity, suffering is
so great, is
that you see
a big difference between
sedation palliative
and continuing
medical assistance to die?
What we can do for
this person? |
Le Président (M. Bergman) : Dr Beauchamp, il
reste une minute sur ce bloc pour cette réponse.
|
089 |
|
M. Beauchamp (Marc) : J'aurais aimé ça que mon épouse
soit là pour vous le dire, parce que c'est le genre de truc que
j'entends toutes les semaines chez moi. Elle accompagne
régulièrement des patients qui sont dans la situation que vous
venez de décrire.
|
090 |
Mr.
Beauchamp (Mark):
I wish that my wife
is here to tell you,
because that's the kind of
stuff I hear every
week from me.
She regularly accompanies
patients who are in the
situation you described. |
La première chose, on ne laisse pas les gens souffrir,
madame. On ne les laisse pas souffrir. Il faut que la population
sache qu'on ne va pas abandonner les gens en train de souffrir.
On donne des analgésiques, on s'assure que les gens ne souffrent
pas. Comme le patient dont je vous ai parlé, qui est arrivé à
l'urgence de Sacré-Cœur, il y a deux fins de semaine. On s'est
assurés qu'il ne souffrait pas. Quand il ne souffrait pas, il
était capable de prendre plus de décisions. On l'a libéré de sa
douleur, donc il pouvait être plus libre. Après ça, il voulait
des traitements. Ça arrive, des fois, qu'on doive donner des
traitements antidouleurs très sérieux. Ça arrive que les gens
meurent. Ils meurent, madame, ils finissent par mourir, les gens
qui ont des cancers métastatiques, ils finissent par mourir. On
ne les laisse pas mourir dans la douleur, on soulage la douleur,
et ils arrêtent de respirer. On n'a jamais cherché à devancer
tout ça, on cherche d'abord et avant tout à enlever les
symptômes.
|
091 |
The first thing you do not let people suffer , ma'am. We do not let them suffer.
We need people to know that we will not abandon the people are suffering
.
Given painkillers , we make sure that people do not suffer .
As the patient I talked you happened to the urgency of the Sacred Heart
, there are two weekends. We made sure he
was not suffering .
When he's not in pain, he was able to make more decisions .
He was released from his pain, so he could be free. After that , he
wanted treatment.
It happens , sometimes , that we should give very serious painkillers
treatments. It
happens that people die .
They die , ma'am, they eventually die , people who have metastatic
cancer , they eventually die.
We do not let them die in pain , it relieves pain and they stop
breathing .
We never tried to anticipate everything, we look first and foremost to
remove the symptoms. |
Le Président (M. Bergman) : ...s'il vous plaît.
Alors, ceci met fin au bloc du gouvernement. Le dernier bloc de
l'opposition officielle...
|
092 |
|
Une voix : ...
|
093 |
|
Le Président (M. Bergman) : Je m'excuse, mais
le temps, c'est écoulé pour ce bloc, et on va aller à
l'opposition officielle et peut-être entrer la réponse dans une
de ces questions. Mme la députée de Gatineau.
|
094 |
|
Mme Vallée : Oui. Me Racicot, j'aimerais
poursuivre sur l'échange que nous avions dans le premier bloc,
puisque vous nous avez déposé le sondage. Vous avez traité de la
question de l'aide médicale à mourir. Maintenant, qu'en est-il
de la définition ou du concept de sédation palliative, tel qu'il
est prévu actuellement dans le projet de loi no. 52? Est-ce que
la suggestion qui a été faite par la ministre de remplacer
sédation palliative par terminale, peut-être, par ce qu'elle
entend, sédation palliative continue, est-ce que vous croyez que
ça pourrait constituer un amendement intéressant? Et croyez-vous
qu'il serait important de définir tant le concept de sédation
palliative terminale-continue, là, selon le terme et le concept
également de sédation palliative qui est intermittente,
c'est-à-dire définir afin de permettre aux citoyens, advenant
une adoption du projet de loi, permettre que le citoyen soit
bien au fait des services que la loi crée, des nouveaux concepts
créés par ce projet de loi là?
|
095 |
Mme Vallée : Yes .
Mr. Racicot , I 'd like to continue the exchange we had in the
first block , since you dropped us to the survey.
You have addressed the issue of physician- assisted dying .
Now , what about the definition or concept of palliative
sedation , as currently provided for in the Bill No. 52 ?
Is that the suggestion was made by the Minister to replace
palliative sedation in terminal , perhaps , by what she hears,
continuous palliative sedation , do you think it could be an
interesting amendment?
And you think it would be important to define both the concept
of palliative terminal sedation -continuous , then, depending on
the term and the concept also palliative sedation is
intermittent , that is to say, set to allow citizens
event of an adoption of the bill allow the citizen is well aware
of the services that the law creates new concepts created by
this bill there? |
Le Président (M. Bergman) : Me Racicot.
|
096 |
|
M. Racicot (Michel) : Premièrement, l'idée de sédation
palliative, ce n'est pas un nouveau concept, c'est quelque chose
qui se pratique dans nos hôpitaux. Nous sommes très à l'aise
avec la définition de sédation palliative continue et de
sédation palliative intermittente que l'on retrouve dans le
rapport de la commission avec une nuance, il faudrait préciser
que c'est toujours sans intention de causer la mort dans les
deux cas. Si, ça, c'est dit, puis qu'on évacue la définition de
sédation palliative terminale ou sédation terminale, nous sommes
d'accord.
|
097 |
Mr. Racicot
(Michel): First,
the idea of
palliative sedation,
this is not a new concept,
it is something that
is practiced in our hospitals.
We are very
comfortable with the definition of
palliative sedation
and intermittent
continuous palliative
sedation that can be found
in the report of the
Committee with a shade,
it should be clarified
that it is still no
intention to cause death
in both.
If it
is said, then
it removes
the definition of
terminal palliative sedation or
terminal sedation,
we agree. |
Je veux juste rajouter une chose, cette sédation, elle apaise
la souffrance physique, elle n'apaise pas toujours la souffrance
psychologique. Et, la souffrance psychologique, c'est dans des
bonnes unités de soins palliatifs. Je vous rappelle l'exemple de
ma petite sœur qui n'était pas soulagée physiquement parce qu'on
n'avait pas ce qu'il fallait, et pourtant c'était un gros
hôpital de la rive sud de Montréal. Mais, encore plus important,
c'est la souffrance psychologique.
|
098 |
I just
want to add one thing,
this sedation,
soothes physical pain,
it does not always soothe
the psychological suffering.
And psychological
suffering is in
good palliative
care. I remind you
the example of my sister
who was not physically
relieved because we do not
have what it takes,
and yet it was a big
hospital on the south shore
of Montreal.
But more important is
the psychological suffering. |
Laissez-moi vous donner un exemple : ce printemps, mes
premiers beaux-parents sont admis tous les deux à l'hôpital de
Saint-Eustache. Je vous donne les détails parce que vous pourrez
vérifier. On les traite et on dit : Ils ne peuvent pas retourner
dans la maison où ils étaient avant, ils doivent être placés
dans des établissements. Madame sort de l'hôpital la première,
on l'envoie dans un centre soins intermédiaires Au Boisé que
vous connaissez. Monsieur est envoyé au Centre
Drapeau-Deschambault. Malgré tous nos efforts pour les
convaincre que madame est plus malade que monsieur, rien n'y
fait. Je me suis adressé aux médecins des deux établissements.
Je me suis adressé aux cadres, etc. Et, ça, c'est des cas réels
que l'on vit. Imaginez-vous, si, moi, j'ai vécu autant de cas,
comment ça se passe au Québec.
|
099 |
Let me
give you an example:
this spring, my first
in-laws are both
admitted to the hospital in
Saint-Eustache.
I give you the details
because you can check.
We treat them and
said: They can not
return to the house where
they were before,
they should be placed in
institutions. Lady
leaves hospital first, he was sent
in the
intermediate care center
Wooded you know.
Is sent to Mr.
Drapeau Deschambault-Centre.
Despite our best efforts to
convince them that Madame
is sicker than sir,
nothing works. I
spoke to doctors from
both institutions. I spoke
to management, etc..
And that's
where the
real people live.
Imagine, if
I've lived many
cases, how it goes
in Quebec. |
Hier, la Protectrice du citoyen est venue dire qu'il y avait
des plaintes sur... Je ne doute pas qu'on essaie d'améliorer la
qualité des soins. Mais si on parle de système qui ne laisse pas
place au caractère humain, que les médecins, dans le fond,
laissent souffrir les gens, il faut regarder ce que fait notre
système. Vous allez me demander qu'est-ce qu'il est arrivé, il
est arrivé ce qui était prévisible: mon beau-père, trois
semaines après, a eu 92 ans, elle est décédée le matin où lui a
eu 92 ans. Voilà notre système de santé.
|
100 |
Yesterday, the
Protector came to say
that there were
complaints about ...
I have no doubt that
we are trying to improve the
quality of care. But
if we talk about
system that leaves no
room for human nature,
that doctors in the
background,
let people suffer,
we must look at what
our system. You will
ask me what's
happened, it happened
what was predictable:
my stepfather,
three weeks later,
was 92, she
died on the morning when
he was
92 years old.
This is our health
care system. |
C'est sûr qu'il y a tellement de belles choses qui se passent
aussi dans notre système de santé que je ne veux pas simplement
créer ces cas comme ça, mais il y a des choses à corriger. Si on
de l'argent à mettre, mettons l'argent dans les soins palliatifs
dans une meilleure organisation des soins de santé. On n'a pas
besoin de l'aide médicale à mourir.
|
101 |
Of course there are
so many beautiful
things that are also
happening in our
health care system that I
do not want to create
just such cases
as this, but
there are things
to fix. If you
put money,
put money
in palliative care in
a better organization of
health care. We do
not need medical
help to die. |
M. Beauchamp (Marc) : J'aimerais rajouter à qu'est-ce
que M. Racicot vient de dire, un point important parce que je
pense que tout le monde veut construire soit un accès aux soins
palliatifs, aux soins de qualité. Je pense que tout le monde est
d'accord avec ça, et nous, les premiers. Mais ce qu'il faut que
vous compreniez, c'est que, si vous introduisez l'aide médicale
à mourir, vous allez donner un gros coup de pied là-dessus. Il y
a plusieurs médecins de soins palliatifs qui m'ont dit, cet été,
que, si l'aide médicale à mourir est introduite dans leurs
unités de soins palliatifs, ils vont démissionner. Alors, le
Québec va perdre ses médecins de soins palliatifs, plusieurs.
|
102 |
Mr.
Beauchamp (Mark):
I would like to add to
what Mr.
Racicot has said,
an important point because I
think everyone wants to
build either access to
palliative care,
quality care. I think
everyone agrees with
that, and we,
first. But what
you have to understand is
that if you enter
the medical help
to die, you will
give a big kick
it. There are several
palliative care physicians
who have told me this summer
that if physician-assisted
dying is introduced in
their palliative care units, they
will resign. So
Quebec will lose
its palliative care
physicians, more. |
Vous allez aussi avoir des troubles avec les unités de
médecine générale... de médecine familiale. Plusieurs nous ont
contactés parce que, maintenant depuis quatre ans qu'on parle de
ces choses-là, on finit par les connaître. Alors, c'est
important que vous ne parliez pas juste aux dirigeants de nos
associations, mais aussi aux gens qui parlent à ceux qui
travaillent dans les hôpitaux, les unités.
|
103 |
You will also have
trouble with the units
of General Medicine
... Family Medicine.
Many have contacted
us because now
four years since
we talk about these
things, they came to
know. So
it is important that
you do not just
talk to the leaders
of our
associations, but also to
people who talk to
those who work in hospitals,
units.
|
Plusieurs nous ont
dit qu'ils veulent voter des motions comme quoi ils vont être
soustraits de la loi qui va leur dire de faire de l'aide
médicale à mourir ou de l'euthanasie. Il y en a plusieurs qui
sont en préparation. Vous allez avoir, si vous faites cette
loi-là, une fronde de l'intérieur du système médical comme vous
ne pouvez même pas imaginer. Puis il ne va pas y avoir de
meilleurs soins pour les patients dans un tel contexte, c'est
sûr.
|
104 |
Many have
told us they want to
vote motions like
what they will
be deducted from the
bill that will tell
them to make
medical dying
or euthanasia help.
There are many who
are in preparation.
You will be if
you do that law,
a slingshot
into the medical
system as you
can not even imagine.
Then it will not
be better care
for patients in such
a context, it is safe. |
En Belgique, vu que je suis obligé de parler de Belgique
parce que c'est là qu'il y a un peu plus d'expérience, vous
pensez que c'est une chose douce, une euthanasie, une aide
médicale à mourir? Le personnel infirmier, quand ils savent
qu'il va y avoir une euthanasie le lendemain, comme Dr Daneault
nous le disait, 50 % "call sick". Ils disent qu'ils sont malades
pour ne pas être là quand ça va arriver. C'est une chose
violente, une euthanasie, une aide médicale à mourir. C'est une
chose très violente de voir quelqu'un mourir devant soi.
|
105 |
In
Belgium, as I am
obliged to speak in Belgium
because it is there
that there is a little more
experience, you think this
is sweet,
euthanasia, medical assistance to
die? Nurses,
when they know there will be
a euthanasia
the next day,
Dr. Daneault
we said,
50% "sick
call." They say
they are sick not to
be there when it will
happen. It is a violent
thing,
euthanasia, medical assisted dying.
This is a very violent
thing to see someone die
in front of you.
|
Aussi,
le personnel, quand il y a une aide médicale à mourir, a une
journée de congé automatique à cause du préjudice psychique que
ça amène. Le préjudice psychique de l'équipe
traitante, pas seulement du médecin qui va avoir injecté, mais tous ceux
qui auront contribué, même administrativement, même la personne qui
était obligée de courir au bureau du DSP pour donner la formule remplie,
tel que c'est écrit ici tous ces gens-là vont avoir des préjudices
psychologiques importants.
|
106 |
Also the staff when
there is a medical aid
in dying, has a day
off because of the
automatic psychological harm
it causes.
The psychological harm of the treatment team, not just the doctor who
will be injected, but all those who have contributed, even
administratively, even the person who was forced to run to the office of
DSP to give the completed form, as it is written here, all these people will
have a significant psychological harm.
|
Donc, on veut bâtir des soins, mais on fait quelque chose qui
va amener des problèmes dans les unités de soins. Vous
comprenez? Des problèmes dans les hôpitaux, des problèmes dans
une unité de médecine familiale... Ça fait que, si on veut
construire vraiment qu'est-ce qu'on a commencé à construire
depuis deux ou trois décennies, c'est la pire façon, qu'est-ce
que vous êtes en train de proposer. Vous allez mettre le
trouble, entre guillemets le bordel, dans les unités de soins,
c'est certain. Attendez-vous à ça si vous appuyez un tel projet.
|
107 |
So
we want to build care,
but there is something
that will cause problems in
the wards. Do
you understand? Problems
in hospitals, problems
in family medicine unit
... It's
that if you want to
really build what
we started to build
the last two or three
decades, it is the worst way,
what you're
proposing.
You're going to make trouble,
quoted a mess
in the wards,
for sure. Expect that
if you press such a
project.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Gatineau...
|
108 |
|
M. Racicot (Michel) : ...puis-je ajouter quelque
chose, M. le Président?
|
109 |
Mr. Racicot
(Michel): ...
can I add something,
Mr. President? |
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Gatineau.
|
110 |
|
Mme Vallée : Je vais céder la parole à mon
collègue de Jean-Talon.
|
111 |
Mme Vallée:
I'll defer to my colleague
Jean-Talon. |
Le Président (M. Bergman) : M. le député de
Jean-Talon, il vous reste trois minutes.
|
112 |
|
M. Bolduc (Jean-Talon) : Merci,
M. le Président. Votre regroupement, il représente combien de
personnes?
|
113 |
Mr.
Bolduc (Jean-Talon):
Thank you, Mr.
President. Your group, it
is how many people? |
|
114 |
|
M. Racicot (Michel) : Nous sommes impliqués avec des
gens qui ont appuyé le collectif des médecins qui refusent
l'euthanasie. Il y a plusieurs centaines de médecins, dont
d'ailleurs les noms sont dévoilés, pour ceux qui voulaient
l'admettre, qui sont annexés au collectif. Il y a 11 000
citoyens qui ont signé un appui. On ne parle pas d'un nombre
insignifiant. Et ces gens-là nous appuient, ces gens-là nous
interpellent.
|
115 |
Mr.
Racicot (Michel):
We are involved with people
who have supported the group
of doctors who refuse
euthanasia. There are
hundreds of doctors,
whose names are
also disclosed,
for those who wanted to admit
it, which are annexed
to the collective. There are
11,000 people
who have signed a support.
We're not talking about
an insignificant number.
And these people
support us,
these people challenge us |
Il y a une autre chose que je voulais ajouter. C'est qu'on
parle beaucoup de la liberté de choix, etc. J'oserais croire que
l'euthanasie ne fait pas partie des nouvelles chartes des
valeurs québécoises. Je pense qu'on a des valeurs québécoises
plus hautes que ça, de respecter la vie. Et, si je peux vous
recommander une lecture... je sais qu'on vous a recommandé une
lecture hier soir, je vais vous en recommander une autre : Marie
de Hennezel - vous allez trouver la référence, c'est dans le
mémoire du collectif des médecins - Nous voulons tous mourir
dans la dignité. Et qu'est-ce qu'elle fait, cette dame-là?
C'est une psychologue. Et elle traite des médecins pour des
troubles psychologiques suite à des euthanasies. Ces médecins-là
ne sont plus capables de se regarder dans le miroir.
|
116 |
There
was another thing
I wanted to add.
Is that we talk a lot about
freedom of choice, etc..
I dare
believe that euthanasia
is not part of the
new charters Quebec values.
I think it was the highest
it, to respect
life Quebec values.
And if I can recommend
reading ...
I know we have
recommended you
read last night,
I'll recommend another:
Mary Hennezel
- you'll find the reference,
it is in the collective
memory of the doctors
- We all want to
die with dignity.
And what it does,
that lady? It is
a psychologist. And
it deals with doctors
for psychological disorders
as a result of euthanasia.
Those doctors are not able
to look in the mirror. |
Elle dit : "En tant que psychologue, j'ai reçu depuis 20 ans
bien des es confidences de médecins et d'infirmières ayant
euthanasié un patient. Je peux attester de la violence que
représente cet acte radical : les gens font des cauchemars
pendant longtemps et certains, hantés par le dernier regard de
celui ou celle à qui ils ont donné la mort, traînent des
dépressions qui n'en finissent pas." Ce n'est pas inventé, ça.
|
117 |
She said: "As a psychologist,
I was 20 years
are many
secrets of doctors and
nurses euthanized
a patient. I
can attest to the
violence that
is this
radical act: people have
nightmares for a long time
and some are haunted
by the last light of
the man or woman to
whom they gave
the dead lying
depressions that
never end. "it
is not invented
it. |
Le Président (M. Bergman) : M. le député de
Jean-Talon, il vous reste une minute.
|
118 |
|
M. Bolduc (Jean-Talon) : Puis...
Je comprends, puis je tiens à vous remercier d'être venu
témoigner ici de votre expérience, sauf qu'on a quand même deux
notions qui s'opposent parfois, celles de l'autodétermination
versus l'obligation de rester en vie. Quand vous regardez ça, à
la fin, vous avez l'obligation de rester en vie, parce que vous
ne pouvez pas avoir de l'aide médicale à mourir. Et, moi, de ce
que je comprends... Puis, en passant, ça n'a rien à voir avec la
charte des valeurs québécoises...
|
119 |
Mr.
Bolduc (Jean-Talon):
Then ...
I understand, and
I thank you
for coming here
on your experience, except
that even when
two concepts that sometimes
oppose, those
of self-determination versus
the obligation to stay alive.
When you look at it,
in the end, you have an
obligation to stay alive,
because you can not get
medical help
to die. And
me, what I
understand ... Then,
by the way, it has nothing
to do with the
Quebec Charter of
values ... |
Le Président (M. Bergman) : En conclusison,
s'il vous plaît.
|
120 |
|
M. Bolduc (Jean-Talon) : ...c'est
un dossier qui est complètement indépendant. Parce que, dans
l'un, on peut être pour puis, dans l'autre, on peut être contre.
Et je pense que c'est un choix personnel, à ce moment-là, de
prendre une décision par rapport à ça. Mais je retiens très bien
puis je reçois très bien vos commentaires. Sauf que, comme
législateur, à un moment donné, il y a d'autres personnes qui
vont venir nous dire qu'eux autres, ils veulent avoir ce
choix-là. Et il y a...
|
121 |
Mr.
Bolduc (Jean-Talon): ...
this is an issue that
is completely independent.
Because in one, it
can be for then
in the other, one can be
against. And I
think it's a personal
choice, then,
to take a decision
in relation to that.
But I remember
very well and
I get very good
feedback. Except that,
as a legislator,
at any given time, there are
other people who will
come and tell us that they
other, they want
that choice. And there
... |
Le Président (M. Bergman) : En conclusion, s'il
vous plaît.
|
122 |
|
M. Bolduc (Jean-Talon) : ...des
professionnels également qui vont être prêts à le faire. C'est
ce qu'on peut voir actuellement. Mais c'est sûr que ça amène des
dilemmes dans notre société.
|
123 |
Mr.
Bolduc (Jean-Talon): ...
professionals who will
also be
willing to do.
This is what we see
today. But it is sure
that it brings
dilemmas in our society. |
Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin à le
bloc de l'opposition officielle. Et malheureusement...
|
124 |
|
M. Racicot (Michel) : ... commission est censée être
ici pour nous écouter.
|
125 |
Mr.
Racicot (Michel):
... It is supposed to
be here to listen. |
M. Beauchamp (Marc) : ...pour nous écouter.
|
126 |
Mr. Beauchamp (Marc):
... to listen to us. |
M. Racicot (Michel) : Laissez-nous répondre à la
question, s'il vous plaît.
|
127 |
|
Le Président (M. Bergman) : Malheureusement, je
dois aller au bloc du deuxième groupe d'opposition. Mme la
députée de Groulx.
|
128 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
Unfortunately, I have to go to
the second block
opposition group. Honorable
Member for Groulx. |
Mme Daneault : Merci, M. le Président.
Je vais vous laisser répondre sur mon temps.
|
129 |
|
M. Beauchamp (Marc) : La prémisse de qu'est-ce qu'on a
dit, c'est notre définition de dignité et d'humanité. La
définition que la charte des droits et libertés a sur la dignité
c'est que chaque personne est égale en dignité et en humanité.
Ce n'est pas vrai qu'on perd son humanité à la fin, ce n'est pas
vrai qu'on peut considérer qu'une personne est moins humaine,
donc qu'elle peut décider d'en finir pour cette raison-là. Donc,
on ne peut pas dire non plus comme médecin qu'un patient qui est
encore vivant, c'est parce qu'on lui a refusé la mort. Ce n'est
pas une conception médicale, ça, de la médecine. On a aidé
quelqu'un, on le supporte. Mais dire qu'une personne est vivante
parce que quelqu'un ne lui a pas donné la mort, ça ne tient pas
vraiment la route du point de vue médical.
|
130 |
Mr. Beauchamp
(Mark):
The premise of what
we have said, this is
our definition of
dignity and humanity.
The definition that
the Charter of Rights and Freedoms
on dignity is that
every person
is equal in dignity and
humanity. It is not
true that loses
his humanity in the
end, it is not
true that we can consider that a person
is less human,
so it may
decide to end
for that reason
. So we
can not say either
as a physician that a
patient who is still
alive is because he
refused death.
It is not a medical
concept,
that, in medicine.
We helped someone,
you support them.
But to say that a
person is alive
because someone did
not give him death,
that does not really
hold up the
medical point of view. |
M. Racicot (Michel) : Et, si des gens demandent à
mourir, est-ce que vous avez l'obligation de répondre à cette
demande? Est-ce que la législature répond à toutes les demandes
des citoyens? Je vous demande d'y réfléchir, c'est tout.
|
131 |
Mr. Racicot
(Michel):
And if people ask
to die,
do you have an obligation
to respond to this
request? Does
the legislature meets
all the demands of citizens?
I ask you to think
about it, that's all. |
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Groulx.
|
132 |
|
Mme Daneault : Merci, M. le Président.
Merci de votre présence, rebonjour. Merci de nous aider à
cheminer. Évidemment, à chaque intervenant, je pense que, de
jour en jour, il y a des points qui sont soulevés, qui sont
importants pour le législateur de clarifier. Je voudrais revenir
un petit peu profiter de votre expertise légale. Je voudrais
revenir sur votre intervention au départ, d'inclure l'euthanasie
dans la Code criminel. J'aimerais avoir des précisions sur cet
aspect légal là, ça, à votre avis.
|
133 |
Ms.
Daneault: Thank you,
Mr. President.
Thank you for coming,
welcome back.
Thank you for helping
us to walk.
Obviously, every speaker, I
think, every day,
there is the
points raised, which are important
for the legislature to
clarify. I would like to
take a little
of your legal
expertise. I
would like to return your
intervention initially
include euthanasia
in the Criminal Code.
I would like clarification
on this legal
aspect of it,
that, in your opinion. |
M. Racicot (Michel) : Mais c'est Mme la ministre qui
disait que le mot "euthanasie" n'était pas utilisé dans le Code
criminel. Bien sûr, ce n'est pas un terme qui est utilisé dans
le Code criminel, le Code criminel utilise d'autres expressions,
laissez-moi... comme le consentement à la mort, en disant que "nul
ne peut consentir à la mort", comme un homicide. Qu'est-ce que
c'est, un homicide? Quiconque, directement ou indirectement,
commet par quelque moyen... "Commet un homicide, quiconque,
directement ou indirectement, par quelque moyen, cause la mort
d'un être humain", c'est ça, un homicide. C'est quoi
l'euthanasie? C'est sûr que c'est à la demande d'une personne,
mais la demande de la personne n'empêche pas que c'est un
homicide. On dit : "Nul n'a le droit de consentir à la mort
lorsque la mort lui sera infligée, et un tel consentement
n'atteint pas la responsabilité pénale de la personne par qui la
mort peut être infligée". Vous comme médecin, si un patient vous
demande de l'aider à mourir, vous ne pouvez pas le faire parce
que vous engagez votre responsabilité pas seulement civile, mais
criminelle. C'est ça, l'état du droit.
|
134 |
Mr. Racicot ( Michel ) : But the Foreign Minister said that the word
"euthanasia" was not used in the Criminal Code.
Of course, this is not a term that is used in the Criminal Code , the
Criminal Code uses other expressions, let me ... as consent to death ,
saying that " no one can consent to death" as a homicide. What is a homicide ?
Whoever, directly or indirectly, by any means, commits ... " A person
commits homicide when, directly or indirectly, by any means, he causes
the death of a human being " is it a homicide. What is euthanasia?
It is sure that it is at the request of a person , but the request of
the person does not mean that it is a homicide.
It said: " Nobody has the right to consent to death when the death is to
be imposed, and such consent does not affect the criminal responsibility
of the person by whom death may be inflicted ."
You as a doctor , if a patient asks you to help him die , you can not do
that because you to liability not only civil but criminal . That's the law . |
Nous, on est ici pour dire... on est ici pour témoigner au nom
de la science, au nom de la vérité. Vous allez nous dire : Oui,
mais vous n'êtes pas un expert en droit constitutionnel. Il n'y
a personne qui est un expert en droit constitutionnel. Les gens
qui ont fait le rapport Ménard, personne n'était un Dr Ménard,
c'est-à-dire, Me Ménard, c'est un expert en responsabilité
médicale qu'on connaît tous et qu'on respecte tous. M. Hébert
est un criminaliste très reconnu, et l'autre personne est moins
connue, mais est un professeur de droit, et il n'y a personne
qui ne s'est prononcé en droit constitutionnel.
|
135 |
We're
here to say ...
we are here to testify on
behalf of science, in
the name of truth. You
will say: Yes, but you're
not an expert in constitutional law.
There is no one
who is an expert in
constitutional law. The
people who made the
report Ménard,
nobody was Dr.
Ménard, that is
to say, Mr. Ménard
is an expert in
medical liability we
all know and
we all
respect. Mr.
Hebert is a recognized
criminal, and
the other person is less
known, but is a professor of
law, and no one
who spoke in
constitutional law. |
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Groulx, 1 min 30 s.
|
136 |
|
Mme Daneault : O.K. Merci. Je voudrais
revenir aussi sur la notion de sédation palliative, on en a
parlé hier, terminale ou continue. On en a discuté et on sait
très bien, comme médecins, qu'à la fin de la vie... et, quand on
parle d'aide médicale à mourir, effectivement certain... il y a
une certaine confusion au sein du corps médical de comprendre :
est-ce qu'on parle de sédation terminale ou vraiment d'un geste
qui est différent? On sait très bien qu'à la fin de la vie, en
soins palliatifs, les gens ont à gérer la souffrance extrême et
vont devoir pallier à cette souffrance-là par des analgésiques
qui vont, d'une part, soulager la souffrance, mais aussi,
d'autre part, on le sait, donner ce qu'on appelle une dépression
respiratoire - vous savez de ce que je parle - et évidemment
provoquer la mort, mais la ligne est fine. Est-ce que... à
l'administration de cette sédation-là, est-ce que la mort est
survenue naturellement ou c'est la médication qui a fait la
différence? Alors...
|
137 |
Ms. Daneault : Ö.K. Thank you.
I would also return to the concept of palliative sedation , we talked
about yesterday , terminal or continuous .
We discussed it and we know very well, as doctors at the end of life ...
and when it comes to medical assistance to die , actually ... there is
some confusion in the medical community to understand
: are we talking about terminal sedation or really a gesture that is
different ?
It is well known that at the end of life , palliative care , people have
to manage the extreme suffering and will have to overcome that suffering
with analgesics that are , firstly , to relieve suffering, but
also , on the other hand, we know, to what is called respiratory
depression - you know what I'm talking about - and obviously result in
death, but the line is fine .
Is that ... In the administration of sedation this one, is that death
occurs naturally or is the medication that made the difference ?
So ... |
Le Président (M. Bergman) : ...s'il vous plaît.
|
138 |
|
Mme Daneault : ...est-ce qu'on n'a pas là...
Et ça, c'est une pratique quotidienne qui n'a jamais été
légiférée, et, dans le projet de loi actuel, on vient encadrer
cette façon de faire. Alors, est-ce que, ça, vous êtes d'accord
avec ça?
|
139 |
Ms.
Daneault ...
are we not
there ... And that
is a daily practice that has
never been legislated,
and in the current bill,
we just frame this
way. So is that
it, do you agree
with that? |
M. Beauchamp (Marc) : Je ne crois pas qu'il y a un
encadrement dans le projet de loi sur ce que vous êtes en train
de...
|
140 |
|
Le Président (M. Bergman) : Une courte réponse,
le temps est écoulé.
|
141 |
|
M. Beauchamp (Marc) : Je sais.
|
142 |
Mr. Beauchamp
(Mark): I know. |
Le Président (M. Bergman) : Mais on vous laisse
du temps pour une courte réponse.
|
143 |
|
M. Beauchamp (Marc) : D'accord. Je ne pense pas qu'il
y a un encadrement sur ça, pour la sédation palliative, dans la
loi actuellement. Maintenant, dans la vraie vie, effectivement,
en oncologie, quand les gens sont rendus là, on parle des
dernières heures, des derniers jours de la vie, c'est assez
clair, là, on parle gens agonisants en général, et on donne... on
veut enlever
les symptômes douloureux. On pourrait parler de double effet, puis
c'est terme qui est utilisé habituellement. On appelle ça, le double
effet. Ce qui était visé, l'intention était naturellement de soulager le
patient de ses symptômes, et, à un moment donné, la personne est morte.
Mais on considère qu'elle est morte de sa maladie naturelle dans
ces cas-là, madame, et non pas d'un geste... la mort n'a pas été
devancée par une intervention médicale. Puis, ça, c'est accepté
partout dans le monde, ce qu'on dit là, puis il n'y a aucune
place dans le monde où ça, ça s'appelle de l'aide médicale à
mourir, ou de l'euthanasie, ou d'autres vocables de ce genre-là.
|
144 |
Mr.
Beauchamp (Marc): Okay.
I do not think that there is
a frame on
it for
palliative sedation in the
current law.
Now, in real life,
actually, oncology, when people
went there, we talk
about the last hours
of the last days of life, it's
pretty clear there
are people
talking about dying
in general, and
gives we want to
... remove
the painful symptoms. One could speak of double effect, then this term
is usually used. It's called the double effect. What was intended, of
course, the intention was to relieve the patient's symptoms, and, at
some point, the person is dead. But considering she's dead of a natural disease
in these cases,
madame, not a gesture
... death has not been
overtaken by medical
intervention. Then, it
is accepted everywhere
in the world, what you say
there, then
there is no place in
the world where it,
it's called medical
assistance to die,
or the euthanasia,
or other names
of that kind.
|
Donc, l'aide au mourant, c'est de l'aide au mourant, ce n'est
pas de l'aide à mourir, ça. C'est de l'aide au mourant. Ça
existe partout. Il y a des protocoles de ça partout. Mon épouse
l'applique toutes les deux semaines à peu près, et ça fait
consensus, jamais c'est un problème. Pourtant, elle est tout à
fait contre l'aide médicale à mourir, qu'elle pense qui va
détruire la relation médecin-patient dans son unité d'oncologie.
Puis, croyez-moi, ça va toute détruire la relation, ça va même
détruire l'offre de soins raisonnable, l'offre de soins de
qualité internationale qu'on essaie d'offrir à nos patients...
si on leur donne une option qui va s'appeler l'aide médicale à
mourir.
|
145 |
So, with
the dying is to
help the dying,
not help
to die that.
This is help
the dying.
It exists everywhere.
There are protocols
that everywhere. My
wife applied
every two weeks or so, and
it's consensus,
it is never
a problem. Yet it
is quite against
medical help to die,
she thinks that will
destroy the
doctor-patient relationship in
the oncology unit.
Then, believe me, it will
destroy any
relationship, it will
even destroy the
supply of
reasonable care, the
provision of international quality
care we try
to offer our patients
... if given
an option that will
call medical
assistance to die. |
C'est ça que je vous dis, les conséquences que je... En
amenant ces nouveaux concepts-là, de mort volontaire provoquée,
délibérée pour faire mourir la personne, vous allez donner...
vous allez porter un coup énorme à la médecine clinique sur les
unités de soin. Vous allez porter un coup énorme. Vous allez
faire du mal vraiment aux gens qui essaient de donner des soins,
vous allez faire du mal aussi à ceux qui veulent faire des
unités palliatives partout. Ces personnes-là, vous allez les
démotiver, vous allez les sortir du jeu. Faites attention, quand
vous allez voter. Nous autres, on a des antennes avec les gens
qui travaillent dans ces milieux-là.
|
146 |
That's what I tell you,
the consequences I ...
By bringing these new
concepts here,
voluntary death caused,
deliberately to kill
the person you'll give
... you will
be a huge blow
to clinical medicine on
the care units.
You will be
a huge hit. You
will really hurt
people who are trying to
provide care, you will
also hurt
those who want to palliative
units everywhere.
These people, you will
demotivate them, you
take them out of the game
Be careful when
you go to vote.
We, we have antennas
with people who work in
these environments. |
Mme la ministre demandait hier : Pourquoi je vous écouterais,
vous autres, les médecins - en parlant du collectif - plutôt que
vos chefs qui sont venus nous parler la semaine passée? Bien,
c'est ça, la raison. Eux autres, ils ne travaillent pas dans ces
unités-là...
|
147 |
Madam Minister asked
yesterday: Why
I listen to
you, other
doctors -
speaking of the
collective -
rather than your leaders, who
spoke to us last week?
Well, that's
the reason.
These others, they
do not work in those
units ... |
Le Président (M. Bergman) : En conclusion, s'il
vous plaît.
|
148 |
|
M. Beauchamp (Marc) : Alors, c'est ma conclusion. Moi,
je vous dis, on a commencé depuis plusieurs années à bâtir des
soins pour les gens en fin de vie comme ça n'existait pas avant.
On est sur une lancée. Dr Mount a créé les soins palliatifs...
on veut de l'accès aux soins. 20 % ont de l'accès aux soins
actuellement. Si on est sérieux, on va aller voir le président
du Conseil du trésor puis on va lui dire : Donnez-nous de
l'argent, donnez-nous des ressources pour qu'on fasse des soins
partout. Ça, c'est sérieux. Et c'est ça qu'on espère vraiment
qu'il arrive dans le futur, qu'on ne brise pas cet élan de
construction de soins là au Québec mais qu'on ouvre l'accès aux
soins, aux vrais soins qui sont reconnus internationalement, aux
vrais soins palliatifs dans le fond.
|
149 |
Mr. Beauchamp (Marc):
So this is my
conclusion. I
tell you, it was started
several years ago to build
care for people
in later life as
it did not exist
before. We're on
a roll. Dr. Mount
has created
palliative care ...
you want to
access. 20%
have access to health
care today. If
we're serious, we're going
to see the President
of the Treasury Board will
then say:
Give us money,
give us the resources to
make that
care everywhere.
That is serious.
And that's what we
really hope it
happens in the future,
we do not break
the momentum building
care here
in Quebec, but that
opens up access to
care, real
care that are recognized
internationally,
the true palliative
care in the background. |
Le Président (M. Bergman) : Me Racicot, Dr
Beauchamp, M. Steenhout, merci pour votre présentation. Je
m'excuse, on n'a pas plus de temps que ça. Alors, on vous
remercie d'être ici avec nous aujourd'hui.
|
150 |
The Chairman (Mr.
Bergman):
Mr. Racicot,
Dr. Beauchamp,
Mr. Steenhout,
thank you for your
presentation. I'm sorry,
we have no more time
than that. So we
thank you for being
here with us today. |
Collègue, la commission suspend ses travaux jusqu'à 15 heures
dans la salle Louis-Joseph-Papineau. Merci, collègues.
|
151 |
Colleague, the
Committee adjourned until
3:00 p.m. in Room
Louis-Joseph Papineau.
Thank you,
colleagues. |
(Suspension de la séance à 13 h 8)
|
|
|
|
|
|