Unrevised French versions of the presentations at the hearings are
available on the National Assembly website. It takes the Assembly two
to four months to produce a final French text.
|
T#
|
Caution: raw machine translation
|
(version non révisée)
|
|
Unrevised version
|
M. Bernard (Charles) : Merci, M. le Président. Alors, M. le
Président, Mme la ministre, Mmes, MM. les parlementaires, alors le
Collège des médecins du Québec vous remercie de lui permettre de vous
présenter ses réflexions sur le projet de loi no. 52 concernant les soins
de fin de vie, et j'ajouterais que nous sommes honorés d'être les
premiers à auditionner devant cette commission en cette journée de
rentrée parlementaire, alors on vous en remercie.
|
001 |
Thank
you, Mr. President. So, Mr. President, Madam Minister, Mrs, Mr. parliamentarians, while the
College of Physicians of Quebec thank you for allowing
him to present his thoughts on Bill No. 52 on the end-of-life, and I would add that we are honored to be the first to
audition before the Committee on this day
parliamentary session, so we
thank you.
|
Alors, ce projet de loi constitue, à nos yeux, un jalon très important dans la réflexion sur les soins de vie, et, à notre avis, il devrait être adopté. Amorcée en mai 2006 à l'occasion de notre assemblée
générale annuelle, cette réflexion s'est transformée en un vaste débat
public, à l'issu duquel la Commission spéciale sur la question de mourir
dans la dignité a remis sont rapport en mars 2012. D'entrée de jeu, vous
nous permettrez de souligner le travail exceptionnel effectué sur ce
sujet extrêmement complexe et sensible par tous les parlementaires, et
en particulier le vôtre, Mme la ministre, vous avez fait preuve d'un
respect, d'une qualité d'écoute, d'une rigueur et d'une compréhension
des enjeux d'une rare qualité, et nous vous en remercions sincèrement,
cela mérite d'être souligné.
|
002 |
So
this bill is, in
our view, a very important milestone
in thinking about life care,
and, in our
opinion, should be adopted.
Began in May 2006 at
our annual general meeting,
the discussion turned
into a broad public
debate, the end of which
the Special Committee on
Dying with Dignity are
handed over
in March 2012. From the
outset, please allow
us to recognize the
outstanding work done
on this topic extremely
complex and sensitive by
all parliamentarians, particularly
yours, Madam
Minister, you have
demonstrated compliance, quality
listening, rigor
and an understanding of the challenges
of a rare quality,
and we sincerely thank you,
it deserves to be
highlighted.
|
Je suis accompagné aujourd'hui du Dr Yves Robert ici, à ma droite,
qui est le secrétaire de l'ordre, le médecin le plus connu du Québec, et
du Dre Michèle Marchand, qui est secrétaire du groupe de travail en
éthique clinique du collège, qui a... les deux ont coordonné les travaux
au collège sur ce sujet au cours des dernières années. Avec l'aide
d'invités, d'experts, de représentants d'autres ordres professionnels,
le collège a développé des positions qui ont été adoptées unanimement
par les membres de leur conseil d'administration.
|
003 |
I
am accompanied today by
Dr. Yves
Robert, on my right,
who is the secretary of the
order, the doctor best known
in Quebec, and
Dr. Michele
Marchand, who is
secretary of the Working
Group in Clinical
Ethics college, which
... both have
coordinated the college
on this subject in recent
years. With the help of
guests, experts, representatives of
other colleges, the college
has developed positions
that were adopted unanimously
by the members of their
Board of Directors.
|
D'abord, je vais vous faire quelques commentaires généraux. Le
Collège des médecins appuie d'emblée ce projet de loi qui rejoint tout à
fait la perspective que nous proposions initialement, à savoir :
d'aborder les soins de vie dans leur ensemble; de reconnaître au patient
son droit légitime d'exprimer ses volontés quant aux soins qu'il
souhaite obtenir en fin de vie; d'insister sur le fait que les soins
sont plus appropriés lorsqu'ils sont le fruit d'un dialogue entre le
patient, ses proches et les intervenants; de replacer la question de
l'euthanasie dans une perspective de soins, ce qui permet d'introduire
un concept relativement nouveau, l'aide médicale à mourir; de définir
des critères sociaux et médicaux restreignant à des situations
d'exception le recours à cette aide; et de tenir compte de la nécessité
de protéger les personnes les plus vulnérables; de prévoir un mécanisme
de contrôle qui, en plus d'assurer le respect des nouvelles dispositions
légales, devrait permettre le recueil de données qui manque cruellement
sur les soins de fin de vie; et d'assurer la poursuite du débat dont ce
projet de loi ne peut constituer qu'une étape.
|
004 |
First, I will make
some general comments.
The College of Physicians readily
supports this bill
come quite
the prospect that we
initially proposing,
namely to address the
care of life as a
whole, to recognize
the patient's
legitimate right to express their wishes
about the care they
would like at the end of
life, to emphasize
the fact that this is more
appropriate when the
result of a dialogue
between the patient, their
families and caregivers,
to put the question
euthanasia in a
care perspective, which
allows to introduce a
relatively new concept, medical
help to die,
to define social and
medical criteria restricting
to exceptional situations
the use of this aid,
and keep account
the need to protect the most
vulnerable people to provide
a control mechanism that, in
addition to ensuring compliance with the
new legislation should allow
the collection of data that
is sorely lacking on
the end-of-life,
and ensure the continuation
of the debate that
this bill can
only be a step.
|
D'avoir pu concilier tous ces objectifs, constitue en soi un tour de
force. En arriver à un projet de loi qui reflète le consensus social,
tout en respectant la logique de soins et la logique qui prévaut au plan
des droits et libertés, représentait tout un défi.
|
005 |
To
have been able to reconcile
these goals is in itself
a feat. Arrive
at a bill that
reflects the social consensus
while respecting the logic of
care and prevailing logic
in terms of rights and
freedoms, was a challenge.
|
Alors, dans sa forme actuelle, le projet de loi présente déjà
plusieurs qualités importantes. D'abord, la perspective. Le titre même
du projet de loi lui donne une perspective englobante. On ne peut
qu'insister sur la nécessité que tous les autres aspects du projet se
situent dans cette perspective. S'il y a un élément qui devrait faire
l'unanimité, c'est bien celui-ci, la volonté que chaque Québécois ait
non seulement le droit mais l'accès aux soins de fin de vie les plus
appropriés à ce qu'il est.
|
006 |
So,
in its current form,
the bill already
has several important
qualities. First, the
perspective. The very title
of the bill gives
an inclusive perspective.
We can not stress
the need for all other
aspects of the project are in
this perspective.
If there is an item that
should be unanimous,
this is it, that
every Quebecer will
have not only the right
but access to the most appropriate care at the end
of
life.
|
Concernant la reconnaissance de la place du patient et de ses droits,
le projet de loi a pour second objectif de reconnaître la primauté des
volontés relatives aux soins exprimées clairement et librement par une
personne, entre autres, dans des directives anticipées. à notre avis,
ceci fait déjà l'objet d'un assez large consensus au Québec, mais le
projet de loi va un peu plus loin en modifiant certaines dispositions du
Code civil, en particulier l'article 4 à 7 et les articles 59 à 61.
Aussi, il est important de lever une première ambiguïté. Même quand on veut bien reconnaître la primauté de ces
volontés, il reste d'autres éléments qui sont essentiels pour la prise
de décision en situation clinique : le jugement médical, celui des
autres intervenants de l'équipe soignante et parfois celui des proches.
Ceci est d'autant plus vrai quand il s'agit de soins extrêmes et
exceptionnels comme l'aide médicale à mourir où s'ajoute alors une autre
contrainte déterminante, les limites que la société a décidé d'imposer à
tous ces acteurs et qui font justement l'objet de ce débat ce matin.
|
007 |
On
the recognition of the role
of the patient and his or her
rights, the
bill for
second objective to recognize
the primacy of the will
of care clearly and freely
expressed by an individual, among others,
in advance directives.
In our opinion,
this is already the subject of a
broad consensus in Quebec,
but the bill goes a
step further to amend certain
provisions of the Civil Code,
in particular Article 4
to 7 and Articles 59 to
61. Also,
it is important to raise
a first ambiguity.
Even when we are willing to
recognize the primacy of the
will, there are other
elements that are essential
for decision making in
clinical practice: the
medical judgment, the other
stakeholders of the
healthcare team and sometimes
the relatives.
This is especially true
when it comes to
extreme and exceptional
medical care as
to where
die then
adds another crucial
constraint using
the limits that society
has decided to impose all
these actors and are
precisely the subject of this
debate this morning.
|
Concernant les dispositions relatives à l'organisation des soins de
fin de vie, ces dispositions exigent des établissements qu'ils prévoient
l'offre de soins de fin de vie sur le plan des services médicaux. La
responsabilité des établissements dans la gestion des demandes d'aide
médicale à mourir notamment nous semble une façon intéressante de
respecter à la fois les demandes exprimées par certains patients, le
droit de certains médecins à l'objection de conscience et les
contraintes imposées en fonction du consensus social.
|
008 |
a) On
the provisions relating to the organization
of care at the end
of life, these provisions
require institutions to
provide for the supply of
end of life care
in terms of medical services.
Responsible institutions
in the management of requests
for medical assistance to die
particular seems
an interesting way to meet
both the demands
expressed by some patients,
the right to some doctors
to conscientious
objection and the constraints
based social
consensus.
|
Concernant la
création de la commission sur les soins de fin de vie, à notre avis, il
s'agit là d'un élément majeur du projet de loi et d'une innovation
extrêmement structurante. Cette commission pourrait remplir plusieurs
rôles, notamment celui de la surveillance, de la vigilance, de la
recherche et de l'expertise, mais nous y reviendrons.
|
|
b) Regarding the
creation of the
commission on end-of-life,
in our opinion, this is
a major element of the
bill and an extremely
structuring innovation.
This commission could fill
several roles, including the
monitoring, vigilance, research
and expertise,
but we will.
|
Malgré toutes ces
qualités, on ne peut demander à ce projet de loi de résoudre d'un coup
tous les enjeux. En limitant par exemple l'aide médicale à mourir aux
seuls adultes aptes, on exclut les personnes répondant aux autres
conditions médicales mais qui seraient devenues inaptes ou l'auraient
toujours été. Même les directives anticipées rédigées par une personne
alors qu'elle était apte et auxquelles le projet de loi veut donner plus
d'importance ne lui donneraient pas accès à cette nouvelle option, d'où
l'intérêt de cette commission qui pourrait alimenter la réflexion dans
les zones laissées en suspens.
|
|
c) Despite these
qualities, we can not
ask the bill
to resolve all the issues
at once. For
example by limiting medical assistance
to die only to
able-bodied adults,
excluding those
responding to other medical
conditions, but which would become
unfit or
have been.
Even advance directives
written by a person while
she was fit and
that the
bill would give more
importance would not give
him access to this new
option, hence the
importance of this commission
could provide food for
thought in unfinished
areas.
|
Nous comprenons que le souci de respecter
le consensus social précieusement dégagé par la commission spéciale
oblige à faire des choix prudents. Et le collège salue la sagesse d'une
telle approche heureusement compensée par la possibilité de la poursuite
du débat.
|
|
d) We understand the
desire to respect the
social consensus carefully
identified by the Special
Committee requires making
careful choices.
And the college welcomes the
wisdom of such an approach
fortunately offset by
the possibility of further
discussion.
|
Parmi les dossiers ouverts, notons que le rapport de la commission
spéciale sur la question de mourir dans la dignité interpellait le
collège sur sa recommandation no. 24 pour étudier la possibilité, pour
une personne atteinte d'une démence causée par une maladie dégénérative
du cerveau, de faire une demande anticipée de l'aide médicale à mourir.
Elle souhaitait que le comité mixte d'experts, sous l'égide du collège,
produise un avis sur cette question.
|
009 |
a)
Among the open questions,
note that the report of
the Special Committee on
Dying, in its Recommendation No. 24, encouraged the college to explore the possibility
that a person with
dementia caused by
degenerative brain disease
could make
an early application for
medical assistance to
die. It was hoped that a joint committee
of experts under the auspices
of the college would produce an opinion on this issue.
|
Alors, c'est avec plaisir, M. le
Président, que je joins à notre mémoire... vous avez reçu le fruit de
cette réflexion menée au cours de la dernière année par les
représentants du Barreau du Québec, de la Chambre des notaires du
Québec, de l'ordre des infirmiers et infirmières du Québec et de l'Ordre
des travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux du
Québec, ainsi que de plusieurs autres experts.
|
|
b) So it is with pleasure,
Mr. President, I join
our memory
... you received
the result of this reflection
conducted during the past
year by the Barreau du
Québec, the Quebec
Chamber of Notaries ,
the order of nurses
in Quebec and the
College of Social Workers and
Marriage and Family Therapists
of Quebec, as well as
several other experts.
|
Tous ces ordres
professionnels, y compris le collège, ont adopté cet avis, et nous vous
le soumettons pour la suite de vos travaux, et, éventuellement, ceux de
la nouvelle commission créée pour aborder les questions non résolues.
|
|
c) All these professional bodies,
including the College,
have adopted this opinion,
and we will submit it
for the rest of your work,
and possibly those
of the new commission created
to address unresolved issues.
|
Essentiellement, le rapport recommande de ne pas créer de régime
distinct pour les personnes atteintes de démence et de pousser plutôt la
réflexion sur les soins de fin de vie chez l'ensemble des personnes
inaptes.
|
|
d) Essentially, the report
does not recommend creating a
separate system for
people with dementia and push
rather thinking about the
end-of-life for
all incompetent individuals.
|
Quelques commentaires plus détaillés maintenant. Concernant les
articles 1 à 3, l'objet de la loi et dispositions générales, à ce
chapitre, nous souhaitons commenter la définition de soins de fin de vie
proposée au troisième alinéa de l'article 3, pour être plus précis. "Aux
fins de la présente loi - l'article se lit comme ça - aux fins de la
présente loi, on entend par soins de fin de vie les soins palliatifs
offerts aux personnes en fin de vie, y compris la sédation palliative
terminale de même que l'aide médicale à mourir."
|
010 |
Some more detailed comments
now. On articles
1-3, the object
of the law and general provisions
in this chapter,
we wish to comment on the
definition of end-of-life
proposed in the third
paragraph of Article 3,
to be precise.
"For the purposes of this Act
- the
article reads like this -
for the purposes of this Act,
the term end-of-life
palliative care for people
in later life, including
terminal palliative sedation
as well that
physician-assisted dying.
"
|
Alors, malgré l'extrême importance qu'ont pris les soins palliatifs
dans cette période difficile qu'est la fin de vie, il n'est pas clair
pour nous qu'il faille associer de trop près soins de fin de vie et
soins palliatifs. Les soins palliatifs ne se réduisent pas aux soins de
fin de vie, pas plus que les soins de fin de vie ne se limitent aux
soins palliatifs. La chose est d'autant moins claire si l'on pense
inclure dans ces soins une nouvelle option comme l'aide médicale à
mourir. Les soins palliatifs se sont développés dans un contexte où tout
acte visant à écourter activement et volontairement la vie était frappé
d'un interdit. Si bien que c'est l'accompagnement qui a été privilégié
et d'autres voies qui ont été explorées pour soulager les symptômes,
dont la sédation palliative pour les symptômes réfractaires. On peut
donc comprendre que, pour plusieurs, l'aide médicale à mourir est
contraire à l'esprit même des soins palliatifs.
Aussi, il nous semblerait préférable d'exclure ici toute allusion aux
soins palliatifs et de désigner simplement par "soins de fin de vie"
tous les soins effectivement offerts pour cette période où la vie tire à
sa fin.
|
011 |
So,
despite the extreme
importance that took
palliative care in
this difficult time that is the
end of life, it is not
clear to us that we should
associate too closely
end-of-life and
palliative care .
Palliative care is not
confined to the
end-of-life, any more than the
end-of-life
palliative care is limited.
The thing is even less
clear if we think
in these treatments
include a new option
such as medical aid
to die.
Palliative care has
developed in a context where
any action to actively
and voluntarily shorten
life was struck by a
prohibited. If
that is the
support that was
privileged and other routes
that
have been explored to relieve
symptoms, including
palliative sedation for refractory
symptoms. It is therefore
understandable that, for
many, physician assisted
dying is contrary to
the spirit of palliative care.
Also,
it would seem preferable to exclude any reference here to palliative
care and refer simply to "end-of-life"
all the care actually provided for this period when life comes to an end.
|
10 h 30 (version non révisée)
|
|
Unrevised version
|
Si l'on veut introduire la sédation terminale et l'aide médicale à
mourir dans cet ensemble, il serait par contre utile de préciser que la
période de fin de vie comporte habituellement plusieurs phases. En
parlant de la phase terminale, on réfère justement au moment où la mort
d'une personne devient inéluctable et plus ou moins imminente, et ce,
même si un pronostic vital précis est difficile à établir. Mais, à
partir de ce moment, il nous apparaît que l'équilibre entre la crainte
d'écourter la vie et le désir de soulager les symptômes réfractaires
peut facilement basculer en faveur de ce dernier.
|
012 |
If we
want to introduce the
terminal and medical
assistance to die in this set
sedation, it would be
useful to clarify against
by the period
end of life usually
has several phases.
Speaking of the
terminal, it
just refers to when
the death of a person
is more or less
inevitable and imminent, even
if accurate
prognosis is
difficult to establish. But
from that moment,
we feel that the balance
between fear of
shortening life and the desire to
relieve refractory
symptoms can
easily switch in favor
of the latter.
|
Il nous semblerait également utile de mieux préciser, dans cet
article ou ailleurs dans le projet de loi, ce qu'on entend par l'aide
médicale à mourir. Nous l'avons déjà exprimé ailleurs, ce terme nous
convient parce qu'il précise qu'il s'agit d'un acte qui serait accompli
par un médecin dans un contexte de soins, ce qui exclut le suicide
médicalement assisté. Il demeure qu'il s'agit d'un acte consistant à
provoquer intentionnellement la mort d'une personne, mais, ce, dans un
contexte de soins de fin de vie dans certaines situations
exceptionnelles et en respectant les conditions établies par la loi.
|
013 |
It
also seems useful to
better clarify in this
section or elsewhere in the
bill, what is meant
by the medical assisted dying.
We have already expressed
elsewhere, this
term suits us because
it says it is
an act which is
done by a doctor in a
care setting, which excludes
physician-assisted suicide.
It remains
that this is an act of
intentionally causing
the death of a person,
but that,
in the context of end of life
care in exceptional
circumstances and under the
conditions established
by law.
|
Concernant les articles 8 à 24 qui concernent l'organisation des
soins de fin de vie, une fois les enjeux replacés dans le contexte d'une
offre de soins de fin de vie, il devient effectivement possible de
l'encadrer par des dispositions générales de la Loi de s services de
santé et services sociaux, de ses règlements et d'effectuer les liens
appropriés avec le Code civil du Québec pour les aspects portant sur le
consentement aux soins.
|
014 |
Concerning Articles 8 to 24
relating to the organization
of end-of-life
issues when
placed in the context of a
range of end-of-life, it
actually becomes possible
to frame by
the general provisions of Act
s health services and
social services, regulations
and make appropriate links
with the Civil Code of
Quebec aspects
relating to consent to treatment.
|
C'est ainsi que le réseau public de santé, directement ou
indirectement par ententes formelles, devient l'instance responsable de
l'accessibilité, de la qualité et de l'encadrement de la dispensation de
ces soins. Sauf pour ce qui est des soins à domicile prodigués par des
médecins exerçant exclusivement en cabinet, les éléments structuraux
prévus pour le projet de loi nous apparaissent assez complets et
appropriés. Alors, ces éléments, c'est :
|
015 |
Thus
the public health system,
either directly or indirectly by
formal agreements,
is the body responsible for
the availability, quality
and management
of the delivery
of care. Except for
home care is
provided by physicians
practicing exclusively in
office, structural elements
planned for the bill
appear to us quite
comprehensive and appropriate.
So these elements
is:
|
La nécessité pour les établissements de santé de se doter d'une
politique, d'un plan d'organisation et d'un code d'éthique pour les
soins de fin de vie. Incidemment, nous saluons la volonté de réserver
une chambre privée à toute personne en soins de fin de vie.
|
016 |
The
need for healthcare facilities
to develop a policy,
plan of organization and
a code of ethics for
end of life care.
Incidentally, we
welcome the commitment to book a
private person
in end of life
care room.
|
La responsabilité par le Conseil des médecins, dentistes et
pharmaciens, ce qu'on appelle le CMDP, et les comités professionnels des
établissements d'assurer et de surveiller la qualité des soins.
|
017 |
Responsibility by the
Council of Physicians, Dentists and Pharmacists,
called the CPDP,
and professional committees
institutions to ensure and
monitor the quality of care.
|
L'obligation pour les établissements de produire des rapports
périodiques et un rapport annuel sur toutes les activités entourant les
soins de fin de vie, notamment et en particulier la sédation palliative
terminale et l'aide médicale à mourir, et de rapporter toutes les
demandes, même celles qui ont été refusées. à cet égard, nous aimerions
que soient évités les dédoublements administratifs. Nous pensons que les
informations devraient être colligées à ce... sont colligées à ce
niveau... devraient être... pourraient être associées au constat de décès
et retransmises à la Commission sur les soins de fin de vie.
|
018 |
The
requirement for institutions
to produce periodic reports and
an annual report on all
activities surrounding the
end of life care,
including in particular the
terminal palliative sedation
and physician-assisted dying,
and report all claims,
even those that have been
denied. In this respect,
we would like to be
avoided administrative duplication.
We believe that information
should be collected at
this ... are
collected at this level
... should be
... could be
associated with the death
certificate and transmitted
to the Commission on the
end-of-life.
|
La nécessité pour les maisons de soins palliatifs d'établir des
ententes avec les établissements de santé décrivant les services
qu'elles offrent, l'article 65 du projet de loi offrant la possibilité
de conserver des droits acquis à cet égard.
|
019 |
The
need for hospices to
establish agreements with
health institutions
describing the services they offer,
Article 65 of the bill
provides the opportunity to
retain the rights acquired
in this regard.
|
Quant aux soins de fin de vie prodigués à domicile, le projet de loi
prévoit un rattachement obligatoire du médecin et de l'équipe traitante
à un établissement de santé et un assujettissement aux obligations qui
en découlent. Nous notons et saluons l'attention particulière accordée
spécifiquement à l'offre de sédation terminale et à l'aide médicale à
mourir et les obligations plus contraignantes qui leur sont associées.
Cependant, cette mesure nous semble difficile à appliquer dans des
cas d'un médecin exerçant exclusivement en cabinet et sur lequel les
CMDP de l'établissement n'ont aucune juridiction. Il nous apparaît que,
malgré son rattachement à un établissement en ce qui concerne les soins
de fin de vie, l'encadrement de l'exercice de ce médecin relève toujours
de la responsabilité du Collège des médecins.
|
020 |
As for
end-of-life care
at home, the bill
provides for compulsory
affiliation of the physician and
the treatment team in
a health and
liability to obligations.
We note and
welcome the attention
given specifically
to the provision of terminal
sedation and medical
assistance to die and
more stringent obligations
associated with them.
However, this appears
difficult to apply in the
case of a doctor practicing
exclusively in the office
and on which the
CPDP establishment
we have no jurisdiction.
It seems to us that, despite
its attachment to an
institution regarding
end of life care, supervision
of the exercise of the
physician always
falls the responsibility of
the College of Physicians.
|
L'obligation par les agences régionales de santé et de services
sociaux d'assurer l'accessibilité des soins sur leurs territoires.
|
021 |
The
social obligation
to ensure access to care
in their territories regional
health agencies and services.
|
Et enfin le projet de loi prévoit des devoirs et des pouvoirs au
ministre pour donner des orientations, assurer l'implantation des
services, effectuer la surveillance des pratiques et intervenir pour
vérifier la qualité et la sécurité des services.
|
022 |
And
finally, the bill
provides for the duties and
powers to the Minister to
give directions,
ensure the implementation of
services, conduct surveillance
practices and intervene
to ensure the quality and
safety of services.
|
On me dit qu'il me reste quelques minutes. Alors, je vais
probablement vous... aller directement aux fonctions particulières.
|
023 |
I am
told that I have a few
minutes. So, I'll
probably ... you
go to the special functions.
|
Bon. Un article que je veux absolument donner des commentaires, c'est
sur la Commission des soins de fin de vie. Alors, je saute plusieurs
étapes de mon rapport. Vous l'avez et j'espère que vous l'avez lu ou
le lirez - pour vous dire : Concernant les articles 35 à 50... à 42
Commission sur les soins de fin de vie, comme nous l'avons mentionné
précédemment, la création de la Commission sur les soins de fin de vie
est un outil essentiel et une innovation particulièrement heureuse non
seulement pour assurer la conformité à la loi, mais aussi et surtout
pour offrir un cadre permettant de poursuivre la réflexion. à cet égard,
le volet de recherche prévu à l'article 40 sera crucial et devra être
pris en compte par les décideurs. La création de cette commission
s'inscrit dans la nécessité de responsabilité une instance de vigie
essentielle à la surveillance de l'application de la loi et apte à
favoriser l'évolution des pratiques.
|
024 |
Good.
An article that
I really want to give
feedback, it is the
Commission end of life
care. So
I jump several stages
of my report. You
and I
hope you have read or
will read -
to say: Regarding
Articles 35 to 50 ...
42 Commission on
End of Life Care
as we mentioned earlier,
the creation of the
Commission on end of Life
care is an essential tool
and a particularly
welcome development not only
to ensure compliance with the
law, but also and especially
to provide a framework for
further reflection.
In this respect,
the research component
under Article 40 will be
crucial and
should be taken into account
by policy makers. The
creation of this committee
is in need
of a
responsible body of
essential watchdog
to monitor the application of
the law and able to
support the evolution of
practices.
|
à nos yeux, la principale vertu de cette commission est de permettre
le recueil de données cruellement manquantes actuellement concernant les
soins de fin de vie. Aussi, nous pensons que toutes les informations sur
les soins de fin de vie recueillies, conformément à l'article 10 du
projet de loi, devraient être transmises à cette commission. L'analyse
de telles données est une condition essentielle pour pouvoir éliminer la
clandestinité, identifier les problèmes qui persistent, déceler les
dérives et intervenir, le cas échéant.
|
025 |
In our
view, the main virtue of
this commission is to allow
the collection of currently
sorely missing
on the
end-of-life
data. Also, we believe
that all information on
end-of life
gathered in accordance with
Article 10 of the bill
should be sent to
the commission. The
analysis of such data is
essential in order to
eliminate hiding,
identify problems persist,
detect abuses and
intervene, if necessary.
|
Nous saluons également la proposition du législateur quant à la
composition de cette commission, notamment en y incluant un usager. Et
nous vous assurons qu'à titre d'ordre professionnel concerné de premier
chef nous allons collaborer étroitement aux travaux de cette commission.
|
026 |
We
also welcome the proposal by the
legislature as to the
composition of the Commission,
in particular by including a
user. And we assure
you that as a
professional order
concerned primarily we
will work closely with the work
of the commission.
|
Alors, je vais aller directement à la conclusion, M. le Président,
puisque vous le souhaitez ardemment. Alors, j'aurais bien aimé vous
parler... mais on va y aller directement. La conclusion. La conclusion,
attendez un petit peu, parce que, là, vous me faites sauter des étapes,
là. Conclusion. En vous remettant aujourd'hui ce mémoire et le rapport
du groupe de travail élargi sur l'aide médicale à mourir chez les
personnes atteintes de démence, le Collège des médecins est heureux
d'exposer publiquement les nombreuses raisons pour lesquelles il appuie
l'adoption du projet de loi no. 52 . Vous allez retrouver aussi dans ce
mémoire certaines propositions visant à bonifier le projet de loi.
|
027 |
Then
I'll go straight to the
conclusion, Mr.
President, as you wish
ardently. So I
would have liked to talk to
you ... but it's going to
go. The
conclusion. The conclusion,
wait a bit,
because there,
you make me skip steps
there. Conclusion.
In presenting this paper
today and the report
of the Working Group on
extended medical assistance
to die in people
with dementia,
the College of Physicians is pleased to
publicly expose the
many reasons why he
supports the adoption Bill
No. 52.
You will also
find in this paper
some proposals to
improve the bill.
|
Et, si je fais un court résumé, et je me dépêche, M. le Président, le
Collège des médecins du Québec partage l'objectif principal de ce projet
de loi, qui est d'assurer aux personnes en fin de vie les soins les plus
appropriés possible. C'est dans cette perspective qu'il appuie aussi le
développement des soins palliatifs, qu'une certaine ouverture à de
nouvelles options comme l'aide médicale à mourir.
|
028 |
And
if I do a short summary,
and I hurry, Mr.
President, the College of Physicians of Quebec
shares the main objective of
this bill is
to ensure that end-of-life
care to
most Relevant possible.
It is in this perspective
that also supports the
development of palliative care, a
certain openness to new
options such as medical
aid to die.
|
Toutefois, la position du collège a toujours été claire. L'aide
médicale à mourir n'est pas nécessairement contraire à l'éthique
médicale, mais elle doit demeurer une option de dernier recours pour des
situations de fin de vie exceptionnellement difficiles. Parmi les
éléments pouvant justifier qu'on y recoure, on devrait, selon nous,
retrouver le fait que la personne est non seulement en fin de vie, mais
dans la phase terminale d'une maladie grave et incurable lui infligeant
des souffrances réfractaires.
|
029 |
However, the position of the college
has always been clear.
The medical assisted dying
is not necessarily contrary
to medical ethics, but it should
remain an option of last
resort for situations
end exceptionally difficult
life. Among the
elements that justify
recourse there,
we should, we believe, find
that the person is
not only the end of life,
but in the final
stages of a serious and incurable
disease refractory
inflicting suffering.
|
Dans une logique de soins, le fait que le patient soit apte ou non à
consentir aux soins est beaucoup moins déterminant. Des patients inaptes
devraient bénéficier non seulement de notre protection, mais également
des meilleurs traitements possible.
|
030 |
In a
logic of care
that the patient
is able or not
to consent to care is
much less important.
Incompetent patients should
benefit not only our
protection, but also the best
treatment possible.
|
Malheureusement, la moindre ouverture à ce que des patients inaptes
puissent bénéficier de l'aide médicale à mourir fait craindre les
dérives. Tout en comprenant que le législateur se doit d'être prudent,
on peut, selon nous, imaginer d'autres solutions que de fermer
complètement la porte aux patients inaptes, mais ceux qui auraient
dirigé des directives anticipées alors qu'ils étaient encore aptes...
|
031 |
Unfortunately, any
opening that
incompetent patients may benefit from the
medical to die
fears drifts
help. While understanding
that the legislature must be
careful, we can,
we believe, imagine
alternatives to completely close
the door to incompetent
patients, but those who have
led the
advance directives when they
were able.
..
|
Enfin, le collège souscrit également au deuxième objectif du projet,
soit celui d'assurer la primauté aux volontés exprimées par les
personnes à l'égard des soins. L'idée voulant que les soins soient plus
appropriés lorsqu'ils sont le fruit d'un dialogue entre le patient et
les intervenants fait consensus actuellement, et nous y adhérons.
|
032 |
Finally, the college also endorsed
the project's second objective,
namely to ensure the primacy
to the will expressed by the
people in respect of
care. The idea that
care is most appropriate
when the result of a
dialogue between the patient
and stakeholder consensus
is now, and we
adhere to.
|
Toutefois, il faut éviter de laisser croire que toutes les volontés
exprimées seront nécessairement respectées. Même quand on veut bien
reconnaître la primauté de ces volontés, il reste que d'autres éléments
sont essentiels dans la prise de décision en situation clinique, d'abord
le jugement médical, celui des autres intervenants de l'équipe de soins
et parfois celui des proches. Ceci est d'autant plus vrai qu'il s'agit
de soins extrêmes et exceptionnels, comme j'ai dit plus tôt, comme
l'aide médicale à mourir où s'ajoute alors une autre contrainte
déterminante, les limites que la société a décidé d'imposer à tous ces
acteurs et qui font justement l'objet de ce débat.
|
033 |
However, we must avoid giving the impression
that all the wishes expressed
will necessarily be met.
Even when we are willing to
recognize the primacy of the
will, the fact remains that
other elements are essential
in decision making in
clinical practice, the
first medical judgment,
the other players in the
health care team and
sometimes that relatives.
This is even more
true that it is extreme and
exceptional care,
as I said earlier,
such as medical die
when then
adds another crucial
constraint that
limits the company
using decided
to impose all these actors
who are
precisely the subject of
this debate.
|
Tout en étant favorables à la création d'un régime axé sur les
directives anticipées, nous croyons qu'il demeure pertinent de désigner
un mandataire et qu'il faut garder une place au consentement substitué.
|
034 |
While
supporting the creation of
a regime based
on advance directives, we believe
that it remains appropriate
to designate an authorized representative
and must keep
up the
substitute consent.
|
Il me reste deux petits paragraphes, M. le Président, et je m'en
excuse. Merci de votre grandeur d'âme.
|
035 |
I have
two small paragraphs,
Mr. Chairman, and
I apologize.
Thank you for your
generosity of spirit.
|
Puisque plusieurs questions
demeurent, le collège estime que la principale vertu du projet de
loi est encore d'assurer la poursuite de la réflexion par le biais
de la commission sur les soins de fin de vie. Créée pour assurer le
respect de la loi, cette commission devrait également permettre le
recueil d'informations essentielles pour la suite du débat. En
espérant que les résultats de notre réflexion contribueront à
alimenter significativement la vôtre, messieurs, mesdames les
parlementaires, nous vous remercions de nous avoir permis de nous
exprimer sur ce sujet. Alors, nous allons accueillir vos questions.
|
036 |
As
many
questions remain, the College
believes that the main virtue
of the bill is still
to ensure the continuation of
the reflection through
the Commission on End of Life
Care.
Established to ensure compliance with
the law, the commission
should also allow
the collection of essential
information for further discussion.
Hoping that the results of
our thinking will contribute
significantly to fuel
yours, ladies and gentlemen
Members, thank you for
allowing us to speak on this
subject. So,
we welcome
your questions.
|
Le Président (M. Bergman) : Merci, Dr Bernard pour
votre présentation, et maintenant, pour l'échange avec les députés de la
commission, et pour le gouvernement, une période de 21 minutes, pour
l'opposition officielle, 19 minutes, et pour le deuxième groupe
d'opposition, cinq minutes. Mme la ministre.
|
037 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
Thank you, Dr. Bernard
for your presentation, and
now, for exchange with
members of the commission,
and for the government,
a period of 21 minutes,
the official opposition, 19
minutes, and the
second opposition group, five
minutes. Madam Minister.
|
Mme Hivon : Oui. D'entrée de jeu, M. le
Président, je me demandais si ce serait possible de scinder les blocs
pour que ce soit plus dynamique? Donc, de faire un 10-10, d'alterner.
|
038 |
Ms.
Hivon: Yes. From
the outset, Mr. President, I wondered
if it would be possible to
split the blocks to
make it more dynamic?
So, to
a 10-10,
alternate.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de Gatineau.
|
039 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Ms.
MNA for Gatineau.
|
Mme Vallée : Pas d'objection, M. le Président.
|
040 |
041 |
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de Groulx.
|
042 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
The honorable Member for
Groulx.
|
Mme Daneault : ...
|
043 |
Mme Daneault : ... |
Le Président (M. Bergman) : Alors, on va accorder votre
demande.
|
044 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
So, we will give your
request.
|
Mme Hivon : Merci beaucoup. D'entrée de jeu,
avant d'entamer notre échange, je veux simplement souligner... On me dit
que j'ai omis de mentionner, et c'est quand même pertinent pour les gens
du Collège des médecins, la présence parmi nous d'une autre équipe du
ministère, donc de la direction générale de santé et de médecine
universitaire, avec notre nouveau sous-ministre à cette direction, Dr
Louis Couture et aussi le directeur, donc, des Services hospitaliers
universitaires, Dr Dufresne, et l'équipe. Donc, merci beaucoup aussi
d'être ici. Merci au Collège des médecins pour un mémoire de très bonne
qualité évidemment, et aussi d'avoir produit ce rapport qui donc avait
été un devoir qui vous avait été demandé bien gentiment, mais, par la
commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité et auquel
vous vous êtes astreints quand même très rapidement, et donc je vous
remercie sincèrement de tout le travail et l'éclairage, autant que votre
mémoire et ce rapport, peut nous permettre d'obtenir.
|
045 |
Ms.
Hivon Thank you.
From the outset, before starting
our return, I
want to stress ...
I was told that I
failed to mention, and it is
still relevant to
the people of the College of
Physicians, the presence among us
of another
ministry team, therefore
the general direction of
health and academic medicine,
with our new Deputy Minister
in this direction, Dr.
Louis Couture and
also the director,
therefore, academics
hospital Services, Dr.
Dufresne, and the team
. So, thank you
also for being here.
Thank you to the
College of Physicians for a
very good memory
of course, and
also for producing this
report so
that was a duty that
you were asked very nicely,
but by
the Special Committee on
Dying with Dignity and
which you are
compelled still very
fast, and I
sincerely thank you for all
the work and lighting,
as well as your memory and
this report can help us
achieve.
|
Je veux vous remercier aussi, le Collègue des médecins, parce que
vous avez vraiment été une instance très, très importante dans tout ce
débat, dans toute l'amorce de ce débat au Québec quand vous avez déposé
donc ce rapport à l'automne 2009, qui a conduit d'ailleurs à la
création, qui a été un des éléments qui a conduit à la création de la
commission spéciale où vraiment vous êtes arrivés avec cette notion de
soins appropriés de fin de vie, de continuum de soins, et qui est une
notion qui, je pense, nous a vraiment amenés sur le bon terrain, sur la
bonne logique, qui est vraiment la logique de considérer la personne en
fin de vie dans toute sa complexité, et de voir un peu les limites qui
pouvaient être celles auxquelles autant les patients que les soignants
faisaient face dans le cadre actuel, et cette idée a vraiment été
porteuse, en tout cas pour les travaux de la commission et pour ce
projet de loi. Donc, je veux vous remercier et vous remercier encore du
rôle que vous acceptez de jouer aujourd'hui.
|
046 |
I want
to thank you too,
Colleague doctors,
because you have really
been a very instance,
very important in this debate,
throughout the beginning of
this debate in Quebec
when you filed this
report therefore in
autumn 2009 which also
led to the creation,
which was one of the factors
that led to the creation of
the special commission
where you really
came up with the concept
of appropriate end-of-life
continuum of care,
and is a concept that
I think we
really brought
the good
ground on the right
logic, which is really the
logical person
to consider the end of life
in all its complexity,
and to see some
limitations that could be
those in which both patients
and caregivers faced
in the current framework,
and this idea was truly
carrier, at
least for the work of the
committee and
this bill. So I
want to thank you and
thank you again for the role
you agree to play
today.
|
J'ai beaucoup de questions évidemment. Peut-être deux, d'entrée de
jeu, deux petits éléments. Quand vous parlez de la définition... c'est
quand même important, la définition qu'on donne de soins de fin de vie.
Je veux simplement dire que l'aide médicale à mourir ne fait pas partie
des soins palliatifs lorsque l'on expose la définition. Donc, les soins
de fin de vie, ce sont les soins palliatifs, y compris la sédation
palliative terminale qui est reconnue par les gens du domaine des soins
palliatifs comme un soin palliatif, et l'aide médicale à mourir, qui est
considérée comme un soin de fin de vie, mais qu'on ne met pas dans
l'ensemble des soins palliatifs, et donc cette distinction-là nous
apparaissait importante.
|
047 |
I
have many questions, of course.
Maybe two, from
the outset, two small
items. When you talk about
the definition ... it
is still important,
it gives
the definition of
end of life care.
I just want to say that
physician assisted dying is
not part of palliative care
when the definition is
exposed. So,
the end-of-life,
hospice and palliative care,
including palliative
terminal sedation
which is recognized by the people of
palliative care as a
palliative care and
medical assistance to die, which
is considered a end of life
care, but
we do not put in all
palliative care, so
that distinction seemed to us
important.
|
Quand vous dites : On devrait peut-être
simplement parler de soins de fin de vie, l'idée derrière la définition
qui est là, c'est vraiment de faire ressortir la notion de soins
palliatifs. C'est la première fois que cette notion-là apparaît
spécifiquement dans une loi, dans un projet de loi, elle est consacrée,
il y a des droits aussi qui sont liés à la reconnaissance, donc, de la
notion de soins palliatifs. Donc, de notre côté, ça nous apparaissait
très important que la notion de soins palliatifs soit explicite, et, par
ailleurs les soins... il y a évidemment, ce n'est pas parce que vous êtes
en fin de vie que vous n'avez pas accès à tout autre type de soins
auxquels vous pourriez avoir droit et qui sont prévus donc dans le reste
du corpus législatif. Mais l'idée de ce projet de loi là, évidemment
c'est de prévoir les droits, les soins des personnes en fin de vie.
Donc, je voulais peut-être vous préciser ça puis je serais intéressée de
vous entendre à savoir si votre position prend quand même en compte le
fait qu'évidemment ça n'exclut pas les soins, les autres soins en tout
genre qu'une personne peut obtenir. Premier...
|
048 |
When you say
we should maybe
just talk about end of life
care, the idea
behind the definition
is that there
is really to emphasize the
concept of palliative care.
This is the first time this
concept then
appears specifically
in legislation in
a bill, it is
dedicated, there are
rights that are
also related to the
recognition, therefore,
the concept of palliative
care. So from our side,
it seemed to us very
important that the concept of palliative
care is explicit,
and otherwise care
... he obviously it
is not there because you're
dying you have
not have access to any other
type of care to which
you may be entitled and which
are provided
in the rest of the
legislative body.
But the idea of this bill
there, obviously it
is to provide the rights,
care for people in later life.
So I wanted maybe you
can clarify
this I would be interested
to hear from you whether
your position
still takes into account the
fact that obviously
does not exclude the
care, other
care of any kind
that a person obtainable.
First ...
|
Une voix :...
|
049 |
A voice: ...
|
Mme Hivon : Oui.
|
050 |
Ms. Hivon: Yes.
|
M. Bernard (Charles) : Dans la section...
|
051 |
Bernard (Charles):
In the section ...
|
Mme Hivon : ...votre position prend tout de même
en compte le fait qu'évidemment ça n'exclut pas les soins, les autres
soins en tout genre qu'une personne peut obtenir. Premier...
|
052 |
Ms.
Hivon: ... your
position still takes
into account the fact that
obviously does not exclude
the care,
other care
of any kind that a person
can get. First ...
|
M. Bernard (Charles) : ...commentaire.
|
053 |
Bernard (Charles)
... comment.
|
Mme Hivon : Oui?
|
054 |
Ms. Hivon: Yes?
|
M. Bernard (Charles) : Dans la section...une des sections que
j'ai sautées, là, que vous allez lire, on avait quand même des
commentaires sur les soins palliatifs. Mais, si vous me permettez, je
vais peut-être inviter le Dr Robert à préciser notre pensée du collège
sur la distinction qu'on voulait faire ou apporter entre soins
palliatifs et soins de fin de vie et pourquoi on veut faire cette
distinction-là.
|
055 |
Bernard (Charles): In the
section ...
a section that I
skipped, then
you will read, there were
still comments on
palliative care. But maybe,
if you allow me, I
will invite Dr. Robert
to clarify our thinking
on the distinction of the
college we wanted to do
or make between
palliative care and end of
life and why we want
to make that distinction
.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Robert.
|
056 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Dr
Robert.
|
M. Robert (Yves) : En fait, la chose importante, c'est de
distinguer la notion de soins palliatifs d'une notion d'une structure.
On entend souvent parler des unités de soins palliatifs. Les soins
palliatifs peuvent être offerts par n'importe quel médecin dans
n'importe quelle structure. ça, c'est une chose qui m'apparaît
extrêmement importante. Cela ne veut pas dire que des structures ne
seraient utiles dans certains milieux, mais on peut offrir des soins à
domicile, par exemple, avec un médecin. Il s'en fait déjà présentement
des soins palliatifs de cette nature-là qu'il faut reconnaître. Donc,
notre souci, c'est d'éviter une confusion dans les termes entre la
notion de soins de fin de vie, et je suis heureux de vous entendre
établir cette distinction entre les soins palliatifs, la sédation
terminale palliative et l'aide médicale à mourir que vous... que je
comprends que vous mettez un petit peu à l'extérieur de la notion de
soins palliatifs.
|
057 |
Robert
(Yves): Actually, the important
thing is to distinguish the
concept of palliative
care of a notion of a
structure. We often hear
of palliative
care. Palliative care can
be offered by any doctor
in any structure.
That is something that
seems very important.
This does not mean that
the structures would be
useful in some settings,
but it can provide
home care, for example,
with a doctor. It
is already being currently
palliative care
that nature must be
recognized. So our
concern is to avoid confusion
in terms
between the notion of
end-of-life, and I'm glad to hear
you make the distinction
between palliative care, palliative
and terminal sedation
medical help to die for
you ...
I understand that
you put a little bit
outside of the concept of
palliative care.
|
M. Bernard (Charles) : Tout à fait.
|
058 |
Bernard (Charles):
Absolutely.
|
Mme Hivon : Et je partage...
|
059 |
Ms. Hivon:
And I agree
...
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la ministre.
|
060 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Madam
Minister.
|
Mme Hivon : Oui. Et évidemment la... ce qui est
prévu dans le projet de loi, c'est vraiment les soins palliatifs et non
pas la structure, donc on partage la même vision sur ça. Ce n'est pas
parce que vous n'êtes pas dans un lit dédié de soins palliatifs que ça
veut dire que vous ne recevez pas de bons soins palliatifs.
|
061 |
Ms.
Hivon: Yes. And
obviously ... which
is provided in the bill
is really palliative and
not the structure,
so we share the same
vision on
it. It's not
because you're not
in a dedicated palliative
care bed that means
you do not receive
good palliative care.
|
Une voix : Exact.
|
062 |
A voice: Right.
|
Mme Hivon : Parce que vous pouvez être à
domicile, vous pouvez être dans un autre lit. O.K.
|
063 |
Ms.
Hivon: Because
you can be at home,
you can be in another bed.
Ö.K..
|
M. Bernard (Charles) : ...demander la permission?
|
064 |
Bernard (Charles)
... ask permission?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Bernard.
|
065 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Dr
Bernard.
|
M. Bernard (Charles) : Dre Marchand aimerait ajouter une
petite précision.
|
066 |
Bernard (Charles): Dr.
Marchand would like to add
a little clarification.
|
Mme Marchand (Michèle) : J'aimerais ajouter une petite
précision.
|
067 |
Ms.
Marchand (Michele): I
would like to add a little
clarification.
|
Le Président (M. Bergman) : Dre. Marchand.
|
068 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Dre.
Marchand.
|
Mme Marchand (Michèle) : C'est parce qu'une grande partie du
débat s'est concentrée... a ciblé le fait qu'il était difficile
d'introduire dans les soins palliatifs, tels qu'ils sont conçus
présentement, l'aide médicale à mourir qui serait contraire à l'esprit
des soins palliatifs, et on pense que ce n'est pas ça l'enjeu du débat.
Ce qu'on veut, c'est que l'aide médicale à mourir fasse partie de
l'ensemble des soins de fin de vie et pas nécessairement de ce qu'on a
défini jusqu'ici comme les soins palliatifs. Et, l'autre différence
aussi, c'est qu'il y a, dans les soins de fin de vie, il y a des soins
qui sont à but curatif, là, dans les soins de fin de vie et qui ne sont
pas des soins palliatifs. Donc, je pense que la définition telle qu'elle
est là est douteuse par rapport à ces deux éléments-là.
|
069 |
Ms.
Marchand (Michele): This is
because much of the debate
has focused ...
targeted the fact that it was
difficult to introduce in
palliative care, as currently
designed, using
medical die
would be contrary to the
spirit of palliative care,
and we think it
is not that the issue of
debate. What we want
is that physician assisted
dying is part of all
end-of-life
and not necessarily what was
previously defined
as palliative care.
And another
difference, too, is
that there is,
in the end-of-life
care there
are curative intent,
there in the end-of-life
and are not palliative
care. So I think that
the definition as it
is questionable in
relation to these two
elements there.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la ministre.
|
070 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Madam
Minister.
|
Mme Hivon : Alors, simplement vous dire que
c'est la définition pour les fins de ce projet de loi là parce qu'on est
en fin de vie, et on sait que des soins palliatifs peuvent exister pas
dans un contexte de fin de vie aussi, qui peuvent cohabiter avec le
curatif, et je rappelle, le projet de loi est vraiment pour cette étape
de la vie qu'est la fin de vie. Donc, il faut toujours partir de cet
angle d'analyse là. Et vous faites bien de le dire, l'aide médicale à
mourir, c'était tout à fait notre volonté de la considérer comme un soin
de fin de vie, mais non pas comme un soin palliatif.
|
071 |
Ms.
Hivon: So just
tell you that this is the
definition for the purposes of
this bill because
there is
end of life, and
we know that palliative
care can not
exist in the context of
end of life also,
which can coexist with
the healing, and I remember,
the bill is
really for this
stage of life that is the
end of life. So,
always from the
perspective of analysis here.
And you are right to
say, medical help
to die, it was
quite our willingness
to consider a care
end of life, but
not as a palliative
care.
|
Mme Marchand (Michèle) : ...laisse à désirer à cet égard.
|
072 |
Ms. Marchand (Michele)
... flawed
in this regard.
|
Une voix : Mme Hivon.
|
073 |
A voice: Ms.
Hivon.
|
Mme Hivon : On pourra...
|
074 |
Ms. Hivon: We
can ...
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la ministre.
|
075 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Madam
Minister.
|
Mme Hivon : Enfin, parfait. Donc, je prends note
du commentaire. Mais, la notion, on dit "de même que l'aide médicale à
mourir", donc c'est comme un "et", et non pas dans les soins palliatifs,
mais on pourra le revoir.
|
076 |
Ms.
Hivon: Finally,
perfect. So I take
note of the comment.
But the concept, it
says "as well as medical
assistance to die," so
it's like an "and", not
in palliative care, but we can
see him again.
|
Pour ce qui est de la question de notion de "terminale" que vous
voulez... que vous souhaitiez ajouter, je dois vous dire que c'est des
questions qu'on s'est déjà posées et j'ai fait des recherches, on a fait
des recherches , et il n'y a pas du tout de... il n'y a pas de consensus
quant à savoir ce qu'est une phase terminale, de ce que je comprends, ça
varie selon les maladies, ça varie selon les contextes. J'ai lu des
choses où on parlait de deux mois, de six mois, de deux ans dans
d'autres éléments de littérature, donc je me dis: Est-ce que c'est
vraiment une notion fixe, qu'importent les maladies, où tout le monde va
s'entendre et qui est... qui va vraiment ajouter à la notion de "fin de
vie" qui, en soi, est déjà quand même assez explicite?
|
077 |
Regarding the issue of
idea of "terminal"
you want ... you want
to add, I must tell you that
it's the questions that are
already asked and
I've researched, there
researched, and
there is not
at all ...
there is no consensus
as to what a
terminally ill from
what I understand,
it varies depending on the
disease, it varies
contexts. I read
things that
we talked about two months,
six months, two years in
other parts of literature,
so I said to myself:
Is it really a fixed
concept, never mind
diseases where
everyone will agree
and that is ...
that will really add to
the notion of "end of life"
which in itself
is already really quite
explicit?
|
M. Bernard (Charles) : ...je n'en connais pas.
|
078 |
Bernard (Charles)
... I
do not know.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Bernard.
|
079 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Dr
Bernard.
|
M. Bernard (Charles) : Mais, ce que je peux vous dire, c'est
que cette notion-là c'était une notion qu'on voulait introduire de très
imminente. C'était dans ce sens-là. Je ne sais pas si tu avais quelque
chose à ajouter là-dessus?
|
080 |
Bernard (Charles):
But what I
can tell you is that
this concept
then it was a
concept that
would introduce very
imminent. It was in
that sense. I do
not know if you had
anything to add to that?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Robert.
|
081 |
|
M. Robert (Yves) : Il y a une chose importante, c'est
qu'on... dans notre esprit, en tout cas, dès le départ, on avait la
notion et on voulait transmettre cette notion-là, qu'on pouvait
l'envisager sur le plan médical quand la mort était imminente. On
nous a souvent posé la question : Dans quel délai? Il y a des états
qui ont décidé de mettre des échéances comme six mois, trois mois,
deux mois. On ne veut pas entrer dans une période fixe, mais on a le
sentiment en général qu'un soignant qui voit une personne qui est
dans la fin de sa vie et où la mort est relativement imminente, on
voulait cerner ça à ce niveau-là.
|
082 |
Robert
(Yves): There is
one important thing is that
... in our minds,
at least at the outset, we had the
idea and
wanted to convey this
concept then,
we could consider it
is medically when death
was imminent. It has often
been asked the question:
How much time?
There are states that
have decided to set
deadlines as six
months, three months, two
months. We do not want
to enter a fixed period,
but it was the general
feeling that a caregiver
who sees a person who is
in the end of
his life and where death is
relatively imminent,
we wanted to identify
it to
this level .
|
On a eu des commentaires de nos collègues
psychiatres où il y a certaines maladies mentales qui pourraient
correspondre à la définition qui est actuellement dans le projet de
loi et pour laquelle la mort n'est pas nécessairement imminente. Et
c'est là où on voulait éviter toute ambiguïté, que c'était
véritablement quand la mort est imminente, donc en phase terminale -
je n'ai pas de meilleur terme - qu'on voulait centrer la question de
l'aide médicale à mourir pour exclure d'autres pathologies dont
l'évolution est beaucoup plus longue, mais qui pourrait amener une
certaine déchéance et une certaine souffrance, qu'elle soit physique
ou psychologique.
|
083 |
We
have had feedback from our
psychiatric colleagues where
there some mental illnesses
that could meet the
definition that is currently in
the bill and
why death
is not necessarily imminent.
And this is where
we wanted to avoid any
ambiguity, it was
really when death is
imminent, so terminally ill
- I
do not have a better term
- we wanted to
focus the issue of
physician-assisted dying
to exclude other pathologies
whose evolution is much
longer, but
that could lead to some
degradation and some
suffering, whether physical or
psychological.
|
Et je pense que le Dr Marchand a peut-être quelque chose à
ajouter là-dessus.
|
084 |
And I
think Dr. Marchand
may have something to
add it.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Marchand.
|
085 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Oui, je pense qu'on n'a pas
trouvé de meilleure expression ou de meilleur concept que la phase
terminale... (panne de son) ...dans la phase terminale, c'est plus ou
moins imminente, mais ce qu'on dit, c'est qu'il ne faut pas pour
autant mettre un pronostic vital précis - 0-6 mois, 0-3 mois - et la
mort est inéluctable. Ce que les psychiatres nous ont fait
remarquer, c'est qu'il y a des gens pour qui la mort est inéluctable
et imminente parce qu'ils ont décidé qu'ils voulaient mourir, parce
qu'ils jugent que leur vie ne vaut plus la peine d'être vécue. Mais
ce ne sont pas ces situations-là où les médecins se sentent tenus
d'aider un patient à terminer sa vie, comprenez-vous?
|
086 |
Ms.
Marchand (Michele): Yes, I think we
have found no better
expression or better concept
than the
terminally ill ...
(its failure)
... in the terminal phase,
it is more or less
imminent, but what
we are saying is do
not mean to put a
precise prognosis
- 0-6 months,
0-3 months -
and death is inevitable.
What psychiatrists we
have noted, is that there
are people for whom
death is inevitable and
imminent because they
decided they wanted to die,
because they feel that their
life is no longer worth
worth living.
But these are not
those situations where
doctors feel obliged
to assist a patient to
end his life, do you understand?
|
Et il y a des gens aussi, des neurologues qui traitent des
maladies neurologiques d'évolution très lente qui ne seraient pas
prêts à collaborer, à répondre positivement à la demande d'un
patient et qui lui reste deux ans à vivre. Comprenez-vous, ce n'est
pas le genre de situation où les médecins sont prêts à dire : Oui,
je pense que la mort est inéluctable. Elle est plus ou moins
imminente. Vous souffrez, et, de toute façon, la mort va
s'installer, donc on est prêts, à ce moment-là, à vous aider.
|
087 |
And
there are people too,
neurologists who treat
neurological diseases of slow
development that would not be
willing to collaborate,
to respond positively to the
request of a patient
who still has two
years to live. Do you understand,
this is not the kind of
situation where doctors
are willing to say:
Yes, I think that death is
inevitable. It is more
or less imminent.
You suffer, and,
anyway, death will settle, so
we're ready at this
time to
help you.
|
Mais ça limite... Moi, je ne veux pas qu'on cache le fait que, par
rapport aux soins de fin de vie, qu'on peut imaginer comme une
période assez longue, ça limite l'ouverture à une période où la
mort, sans être dans les semaines qui suivent, est quand même
inéluctable et imminente, ce qui est contenu dans la notion de phase
terminale, et non pas de maladie terminale. On n'exige pas que ce
soit une maladie nécessairement mortelle, mais on exige que
l'évolution de la maladie soit assez avancée pas parce que c'est
dégradé, mais parce que la mort est inéluctable. Et on pense que
c'est à ces conditions-là que les médecins sont prêts à se justifier
à eux-mêmes une intervention, une collaboration à l'acte.
|
088 |
But
it limits ...
I do not
wanna hide the fact that,
compared to end-of-life,
as you can imagine
quite a long time, it
limits the opening at a time
when death without
being in the coming weeks,
is still
inevitable and imminent,
which is contained in the notion
of terminal
and not a terminal illness.
It does not require that
it be necessarily
a fatal disease,
but it requires that
the evolution of the disease is
not advanced
enough because it
is degraded, but because
death is inevitable.
And we think it
is those conditions
that doctors are willing to
justify themselves
an intervention,
collaboration act.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la ministre.
|
089 |
|
Mme Hivon : Merci. Il me reste du temps dans
le bloc?
|
090 |
Ms.
Hivon: Thank you.
There I have time
in the block?
|
Le Président (M. Bergman) : Oui, on peut aller au
bloc de l'opposition officielle. Mme la députée de Gatineau, si vous
voulez.
|
091 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
Yes, you can go to
block the official opposition.
Honorable member for
Gatineau, if you want.
|
Mme Hivon : On peut alterner, là, ça ne me
dérange pas.
|
092 |
Ms.
Hivon: You can
rotate, then
it does not bother me.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Gatineau.
|
093 |
The Chairman (Mr.
Bergman): Ms.
MNA for Gatineau.
|
Mme Vallée : Merci. Alors, dans un premier temps,
je tiens à vous remercier. Votre mémoire était extrêmement
intéressant, et puis, pour ceux qui, comme moi, n'ont pas participé
à toute la réflexion qui entourait le dépôt du rapport de la
commission spéciale Mourir dans la dignité, vous avez fait un
travail extrêmement important. Et je vous dirais : J'aimerais
continuer un petit peu parce que moi aussi, j'ai beaucoup de
questions.
|
094 |
Mme Vallée: Thank you.
So at first, I
want to thank you.
Your memory
was extremely interesting,
and then, for those who, like me,
have not participated in
any discussion
surrounding the
filing of the report of the
Special Committee
Dying with dignity, you have done
a very important job.
And I tell you:
I would like to continue
a little bit because
I also have a lot of
questions.
|
Alors, je voudrais continuer un petit peu sur la réflexion qui
entoure la question de la définition parce que, pour moi, c'est
d'utiliser les bons termes, et les termes précis, c'est d'abord la
clé de l'acceptabilité sociale du projet de loi, de ce qu'on peut...
Souvent, les gens ne comprennent pas, comprennent mal ce qu'on tente
d'expliquer dans le projet de loi. Alors, si les termes, si les
définitions sont claires, à mon avis, on sera capables d'expliquer
là où on souhaite aller. Et le débat qui entoure toute la question
d'inclure la phase terminale dans les conditions, aussi, de l'aide
médicale à mourir, des conditions qui permettront d'aller de l'avant
avec l'aide médicale à mourir est également un élément très, très
important.
|
095 |
So I
would like to continue a
little bit of thinking
about the question of the
definition because,
for me, is to use the
right words, and
precise terms, c
is the
first key to the
social acceptability of the
bill, what can be
... Often, people
do not understand,
misunderstand what we are trying
to explain the
bill. So if
words, if the definitions
are clear, in my opinion,
we will be able to explain
where we want to go.
And the debate that surrounds
the whole question of including
the final phase in
the conditions,
also, medical assisted dying,
conditions that will
move forward with medical
assistance to die is also an
element very, very
important.
|
Lors de vos échanges avec les ministres, Dr Marchand, vous avez
mentionné que la définition de l'article 3... du troisième alinéa de
l'article 3 était quelque peu... laissait à désirer, et je me
demandais si vous aviez une formulation, une suggestion de
formulation qui correspondrait davantage à l'esprit de la loi que
vous aviez lorsque vous avez pris connaissance du projet de loi.
|
096 |
In
your discussions with
ministers, Dr.
Marchand, you mentioned that
the definition of article 3
... the third paragraph of
Article 3 was somewhat
... was poor,
and I was wondering if you
had a formulation,
suggested wording that better reflects
the spirit of the law that
you had when you read
the bill.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Marchand.
|
097 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Je pense qu'on est mieux de ne
pas trop s'attarder. Je n'ai pas de formulation. Mais je trouve que
le... on pense que le "de même" va avec le "y compris" et je pense
qu'il y a une... en tout cas, pour moi, à ma lecture... Bon, mais je
pense qu'on ne doit pas... En tout cas, je n'ai pas de formulation
dont on pourrait discuter rapidement, là.
|
098 |
Ms.
Marchand (Michele): I think it
is best not to
dwell too long.
I do not have a
formulation. But I think
that ... we
think "just"
going with
"including" and I
think there was
one ... at least
for me in
my reading ... Well,
but I think we should not
... In any case, I
do not have a formulation
that could be discussed
quickly there.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Robert.
|
099 |
|
M. Robert (Yves) : Oui. Insister sur le fait que, dans les
juridictions où on a légiféré sur ces questions-là, notamment en
Belgique, l'absence de précision que c'est en phase terminale et
lorsque la mort est imminente a pu être à l'origine de certaines
dérives. Et donc, d'avoir... en tout cas, c'est clair dans notre
esprit, depuis 2009, quand on est sortis la première fois sur ce
sujet-là, dans notre esprit, c'est véritablement limité à ça. ça
excluait d'emblée le suicide assisté - on l'a toujours dit, on le
redit encore aujourd'hui - et ça exclut aussi des situations où un
patient formulerait une demande de façon précoce lorsqu'un
diagnostic d'une maladie éventuellement inéluctable amenant la mort
pourrait formuler une telle demande. Donc, pour nous, ça ne peut pas
être précoce, ça ne peut pas être préventif, ça ne peut pas être
quelqu'un qui vient d'avoir un diagnostic d'alzheimer pour dire
quelque chose, il faut que ce soit véritablement dans la dernière
tranche de vie, dans la phase ultime de la vie de cette personne où
l'aide médicale à mourir, ayant pu être formulée directement ou
indirectement - et vous y verrez avec les directives anticipées -
peut être envisagée. C'est uniquement dans cette limite-là qu'on
pourrait envisager, du point de vue médical, une aide à mourir,
considérant que la souffrance du patient, la mort inéluctable
contrebalancent le poids que représente d'intervenir activement.
|
100 |
Robert
(Yves): Yes.
Emphasize that,
in jurisdictions where we
have legislated on
these matters, including Belgium,
the lack of precision that
is terminally ill and
when death is imminent
has been
the source of some
drifts. And so
have ...
In any case, it is
clear in our minds since 2009,
when we went out
the first time on that
subject, in our mind,
it is really limited to
that. It
excluded immediately
assisted suicide
- we have
always said, we repeat
today - and it
also excludes situations
where a patient would
make an application at
an early stage when a diagnosis
of a potentially
disease causing
inevitable death
could make such a request.
So for us, it
can not be early,
it can not be
preventative, it
can not be someone who
just had a diagnosis of
Alzheimer's to say something,
it must be truly
in last
slice of life in
the final phase of the
life of that person where
medical help to die,
having been
made directly or indirectly
- and you will see
with advance directives
- may be considered.
It is only in this limit
then you
might consider,
from a medical point of view, help
to die, considering that
the patient's suffering,
the inevitable death
counterbalance the weight
is to become actively
involved.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Gatineau.
|
101 |
|
Mme Vallée : Et je comprends que ce serait pour
permettre d'éviter, par exemple, qu'un individu qui est
quadraplégique, qui... par exemple, là, qui a des souffrances
intérieures terribles, puisse se prévaloir des dispositions du
projet de loi, par exemple.
|
102 |
Mme Vallée: And I
understand that it would be to
help prevent, for example,
an individual who is
quadriplegic, which
... for example,
there has
terrible inner suffering,
may rely on the provisions
of the bill, for example.
|
M. Robert (Yves) : Parce que c'est un état, ce n'est pas
une maladie qui amène à une mort. C'est exactement ça.
|
103 |
Robert
(Yves): Because it
is a state, it
is not a disease that
leads to death.
That's exactly it.
|
Le Président (M. Bergman) : Madame... Dr Marchand.
|
104 |
|
Mme Marchand (Michèle) : On pense qu'il faut commencer
quelque part. Et, pour nous, la phase terminale est une façon de
commencer quelque part dans un espace restreint. Pour nous, c'est
une façon de commencer. Les études montrent, dans les pays où ça a
été libéralisé, que la plupart des demandes acceptées sont des
patients vraiment en phase... dont la mort est vraiment inéluctable
et imminente.
|
105 |
Ms.
Marchand (Michele): We
think we have to start
somewhere. And for us,
the terminal
is a way to start
somewhere in a small space.
For us it is a
way to start. Studies show,
in countries where it
has been liberalized,
most successful applications
are patients really
in tune ...
whose death is really
inevitable and imminent.
|
Moi, je ne dirais pas qu'il n'y aura pas d'autres cas où ça
pourrait être discutable, voir si c'est un soin approprié. C'est
clair qu'il y a d'autres cas, comme un quadraplégique ou une maladie
qui, sans être... la mort, sans être imminente apporte des
souffrances très importantes. Je pense que c'est vrai qu'on pourrait
penser à des cas où ça serait quand même... on pourrait discuter que
c'est un soin approprié. Mais on pense que, s'il faut commencer
quelque part, il faut commencer par ces cas-là. En tout cas,
c'est les cas que les médecins nos ont demandé de cibler, parce que
c'est ceux-là, qui posaient problème dans la réalité clinique.
|
106 |
I
would not say that there will
not be other cases where
it might be debatable
whether this is an
appropriate treatment.
It is clear that there
are other cases, as a
quadriplegic or a disease
without being ...
death, without imminent
brings very great suffering.
I think it is true that we
could think of
where it would
still ... one could argue
that this is an appropriate
treatment. But we
think that if we
start somewhere, we must
begin with those cases.
In any case, it is
the case
that doctors have asked
our target,
because it is those
that were problematic
in the clinical reality.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée...
|
107 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Que le patient soit...
d'ailleurs.
|
108 |
Ms.
Marchand (Michele):
Whether the patient is
... elsewhere.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Gatineau.
|
109 |
|
Mme Vallée : Dans vos commentaires portant sur
toute la question de l'accessibilité des soins palliatifs, parce
qu'il y a aussi cet élément-là, dans le projet de loi, qui est très
important, c'est de permettre à tous ceux qui ont besoin ou qui
souhaitent se prévaloir de ces soins-là d'y avoir accès. à titre
d'organisation, comment pouvez-vous, comment voyez-vous
l'accessibilité, justement, aux soins palliatifs sur l'ensemble du
territoire? Parce que c'est un défi. On peut le souhaiter, mais
est-ce que c'est quelque chose qui est réel? Est-ce qu'on a
actuellement, sur le territoire du Québec, accès aux soins
palliatifs? Et, si on n'est pas rendus là, qu'est-ce qu'on devra
faire afin de donner accès aux citoyens du Québec à ce service-là?
|
110 |
Mme Vallée: In your
comments on the whole
issue of accessibility
of palliative care, because there
is also that element
in the bill,
which is very important is
to allow all those
who need or wish to
seek such care then
to have access.
as an organization, how do you,
how do you see the
accessibility precisely
palliative care across the
country? Because it
is a challenge. You could
want, but
it is something that
is real? Are we
currently in the territory
of Quebec, access to
palliative care? And
if we're not there yet,
what we must
do in order to give
access to citizens of Quebec
to that service?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Robert.
|
111 |
|
M. Robert (Yves) : En fait, la première chose, c'est qu'il
va falloir qu'il y ait beaucoup de formation, j'ai l'impression, à
tous les niveaux, de tous les intervenants. Il va falloir que... Et
je pense que le projet de loi est une belle occasion de lancer un
message dans l'ensemble du réseau de la santé pour qu'il y ait un
genre de - vous m'excuserez l'image, là - un genre de
cristallisation des efforts autour d'un projet commun. Et
l'obligation qui est créée aux établissements d'avoir un plan
forcerait, jusqu'à un certain point, la mise en place de tels
services. Le défi majeur pour moi, ça va être les soins à domicile,
parce qu'en fait on entend, à travers les sondages qui sont faits
dans la population, qu'il y a une grande proportion de nos
concitoyens, concitoyennes qui souhaiteraient mourir à domicile,
alors que, dans les faits, cette même proportion-là meurt
actuellement dans les établissements de santé.
|
112 |
Robert (Yves): Actually, the
first thing is that
there will have a lot
of training, I feel,
at all levels,
to all stakeholders.
You'll have ... And I
think Bill is a great
opportunity to send a message
across the health care system
so that there is a
kind of -
excuse me the picture
there - a kind of
crystallization efforts
around a common project.
And the obligation
created institutions to
have a plan force,
to some extent,
the implementation of
such services. The biggest challenge
for me, it will be
home care, because in fact
means, through
surveys that are done in
the population, there
was a large proportion
of our citizens,
citizens who wish to
die home, while
in fact, the same
proportion then
currently dies in
health facilities.
|
11 h (version non révisée)
|
|
Unrevised version
|
Je pense qu'au bout de la ligne, c'est ça qui est
le message que je comprends, et qu'il pourrait y avoir, selon les
régions ou selon les ressources, un modèle, en fait, qui va être
approprié aux gens localement. Je pense que c'est un message
d'écoute des besoins de la population qui est lancé. Sur le plan
opérationnel, c'est sûr qu'il va y avoir besoin de ressources de ce
côté-là, un rétablissement ou une priorisation de ces services-là de
façon particulière dans certains établissements. Je pense que c'est
réaliste à très court terme, relativement d'organiser ça. Il y a la
volonté est là, je pense que la population est prête à avoir ces
services-là et je pense que le réseau est prêt à s'organiser,
jusqu'à un certain point pour les offrir.
|
113 |
I
think at the end of the line,
that's what is the message
that I understand,
and there could be,
depending on the region or in
the resource
model, in fact,
that will be suitable
for people locally.
I think it is a message of
listening to the needs of the
population that is launched.
At the operational level, it is sure
that there will need
resources that side,
a recovery
or a
prioritization of
those services in a particular way
in some places.
I think it is realistic
in the short term,
relatively to organize
it. There
will be, I
think the public is ready to
have those services
and I think the network is ready
to organize, to a certain
extent for the
offer.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Gatineau, il vous reste une minute et demie dans ce bloc.
|
114 |
The
Chairman (Mr. Bergman)
honorable member for Gatineau,
you have a minute and
a half in this block.
|
Mme Vallée: J'aurais aimé vous entendre et peut-être qu'on
pourra y revenir, vraiment sur la définition de l'aide médicale à
mourir en tant que tel, parce que dans les échanges que j'ai pu
avoir, certaines personnes se questionnent à savoir pourquoi ne pas
appeler un chat, un chat. Pourquoi ne pas utiliser le terme
"euthanasie"? Alors, j'aimerais pouvoir vous entendre sur la
question, parce que contrairement à mes collègues qui sont ici, je
n'ai pas participé aux travaux de la commission.
|
115 |
Mme Vallée: I would
like to hear you and
maybe we can come back,
really the definition
of medical assistance to die
as such, because
in conversations I
have had some people
are questioning why
not call a spade a spade.
Why not use the
term "euthanasia"?
So I'd like to
hear from you on this issue,
because unlike my
colleagues here, I did
not participate in the work
of the commission.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Bernard.
|
116 |
|
M. Bernard (Charles) : Je me sens un peu visé par votre
citation, parce qu'en fait, on m'a cité parce que je l'avais
dit à un journaliste à un moment donné à l''Actualité médicale.
|
117 |
Mr.
Bernard (Charles):
I feel a little
referred by your
citation, because in fact, was
cited me because
I had told a reporter
at a given with L''
Actualité médicale moment.
|
En fait, il s'agit bien d'euthanasie, mais il faut bien
comprendre que la notion d'aide médicale à mourir va un peu plus
loin. L'euthanasie, ça pourrait être un tiers qui décide, au nom du
patient, quelle est sa volonté. On n'est pas du tout ici dans un
contexte d'euthanasie sur demande. Une demande doit être formulée.
|
118 |
In
fact, it is indeed
euthanasia, but it should be understood
that the concept of physician
assisted dying is a
little further. Euthanasia,
it could be a third party who
decides on behalf of the
patient, what is
his will. We are not
here at all in the context of
euthanasia on request.
An application must be made.
|
C'est une condition nécessaire, mais non suffisante pour l'aide
médicale à mourir. ça prend autre chose : ça prend un jugement
médical, ça prend des conditions médicales et ça doit s'inscrire
dans un continuum de soins, notamment dans ces conditions et c'est
ce qu'on ajoute, qu'on soit en phase terminale d'une maladie
incurable, mortelle et avec des souffrances réfractaires. C'est ça,
les conditions médicales. Donc, il faut que le patient fasse sa
demande éventuellement et, donc, c'est quelque chose d'extrêmement
restreint comme ouverture et ce n'est pas l'hécatombe qui est
annoncée par plusieurs.
|
119 |
This is a necessary,
but not sufficient for
medical help to die.
it takes something else:
it takes a medical judgment,
it is
a medical condition and it
should be part of a continuum
of care, especially in these
conditions, and this is
added, which is
terminally ill with
an incurable disease,
and mortality
with refractory pain.
That is, medical conditions.
So it is necessary that the
patient may
make the application
and therefore it is
something very
small like
opening and not
the slaughter that
is announced by many.
|
Le Président (M. Bergman): Dr Marchand.
|
120 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Ce n'est pas un euphémisme, hein? On
vaeut dire que c'est un acte actif qui veut provoquer la mort. Mais ce
que ça dit, aide médicale puis qu'euthanasie ne dit pas, là, c'est que
c'est un acte médical. Donc, c'est nécessairement fait par un médecin,
contrairement à l'euthanasie, qui peut être faite par une autre
personne. ça peut être un acte qui... un autre qui est responsable de le
faire. On pense que les médecins douivent assumer cette
responsabilité-là et qu'ils doivent le faire complètement et c'est pour
ça que ça exclut l'aide médicale au suicide, parce qu'on pense que les
médecins, s'ils assument quelque chose, ils me vont pas donner un
médicament mortel que le gars va mettre dans son tiroir. On ne fait pas
ça, habituellement, ce n'est pas comme ça qu'on agit. Si on décide qu'on
participe à cet acte-là, on va y participer correctement, non pas en
donnant un médicament létal, mais en assumant le poids moral de poser
l'acte. Et c'est sûr 3 :29 que, pour nous, l'aide médicale à mourir, on
ne l'avait pas envisagée au début. Ce n'était pas pour créer un
euphémisme, on trouvait que c'était plus collé à ce qu'on veut établir
comme pratique.
|
121 |
Ms.
Marchand (Michele):
It is not an understatement,
huh? We vaeut
that it is an active
act that wants to bring
death. But
what it says,
then medical help
qu'euthanasie does not say,
then, is that it
is a medical procedure.
So this is necessarily
done by a doctor, unlike
euthanasia, which
can be done by another
person. it can be an
act ... one that
is responsible for it.
We think doctors
douivent assume
that responsibility and
they must do so
completely and that's why
it excludes the
physician-assisted suicide,
because we believe that
physicians, if they take
something they
will not
give a
lethal drug to me
that the guy is going to put
in his drawer.
We do not do that, usually,
this is not how we
are. If you
decide that
participates in this act
there, we will
participate properly,
not giving a lethal
drug, but assuming
the moral weight to perform
the act. And
for sure 3:
29 that, for us,
medical help to die, we
had not considered
at first. It was not
to create a euphemism,
we thought it was more
stuck to what we want to
establish a practice.
|
Le Président (M. Bergman) : Alors, maintenant, pour
complétger le bloc du gouvernement, Mme la ministre, vous avez 9 min 30
s.
|
122 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
So now complétger
to block
government Madam
Minister, you have 9 min
30 s.
|
Mme Hivon : Merci. Alors, je n'aurais pas pu
mieux expliquer l'aide médicale à mourir. En fait, la différence, ça
repose sur deux éléments. C'est que la demande doit impérativement venir
de la personne elle-même et impérativement dans un contexte médical avec
la présence du médecin. Donc, c'est exactement ce qui explique la
différence et simplement, peut-être pour revenir à la question, parce
que c'est important quand même de définir dans quel cadre on travaille.
Pour nous, la notion qui était la plus porteuse, autant lors des travaux
de la commission que dans le projet de loi, c'était la notion de "fin de
vie" et, pour nous, c'est assez éloquent, pour un médecin, de porter un
jugement. Est-ce qu'on est dans une situation où ça pourrait
s'appliquer, oui ou non? Oui, parce qu'on est en fin de vie; non, parce
qu'on n'est pas en fin de vie.
|
123 |
Ms.
Hivon: Thank you.
So I could not
have said better medical
assistance to die.
In fact, the difference,
it is based on two
elements. Is that the
request must come from the person
itself and essential
in a medical context with
the presence of the doctor.
So this is exactly what
explains the difference and
simply, perhaps to return to the
question, because it is
still important to define
the framework within which we
work. For us, the
concept was the most
promising, both in the
work of the commission
in the bill,
it was the notion of
"end of life" and,
for us, is
eloquent enough for a
doctor ,
to make a judgment.
Is it that we are in
a situation where it could
apply, or not?
Yes, because it
is the end of life,
not because
we are not the end of life.
|
Puis là, je tiens à le dire, quand on évoque la possibilité d'une
personne quadraplégique, c'est déjà exclu, là, dans le projet de loi,
parce qu'il faut être face à une maladie grave et incurable. Une
personne qui a un... qui est quadraplégique, elle est dans un état. Ce
n'est pas une maladie. Donc, déjà, tout ça est exclu et tout le projet
de loi est sur la base de la fin de vie. Donc, déjà, on exclut ces
situations-là, où la mort n'est pas inéluctable, parce qu'on parle d'une
maladie grave et incurable et, donc, ça va de soi que la mort va
s'ensuivre et on est dans cette période de la vie où on est en fin de
vie déjà, on exclut ces situations-là
où la mort n'est pas inéluctable, parce qu'on parle d'une maladie grave
et incurable et donc ça va de soi que la mort va s'ensuivre et on est
dans cette période de la vie où on est en fin de vie. Et je pense qu'on
a le même souci, mais c'est de le traduire correctement.
|
124 |
Then,
I want to say,
when we talk about
the possibility of a
quadriplegic person is
already ruled there in
the bill, because it
must be
facing a serious and
incurable disease. A
person who is a
quadriplegic ...
she is in a state.
It is not a disease.
So now,
all that is excluded and
all the bill is
based on the end of
life. So
already, we exclude these situations, when death is not inevitable,
because we are talking of a serious and incurable disease, and therefore
it goes without saying that death will ensue and we in this period of
life when we are dying already, we
exclude those situations
where death is not inevitable,
because we are talking of a
serious and incurable disease
and so it
goes without saying that
death will ensue and
we are in this period
of life when one is
dying. And I think
we have the same concern, but
this is
the correct translation.
|
Donc, c'est ça,
le défi, c'est de dire : On n'est pas face à une personne qui en a pour
10 ans à vivre. Non, c'est évident, si elle en a pour 10 ans à vivre,
elle n'est pas en fin de vie au sens de la loi, on n'est pas face à une
personne qui a un handicap. Non, c'est sûr, ce n'est pas une maladie
grave et incurable. Donc, c'est comment le définir le mieux possible
sans mettre de période de temps, parce que tout le monde nous a dit
qu'il ne fallait pas mettre de période de temps, et nous aussi, on pense
qu'on ne peut pas trancher ça au couteau, mais la notion de "terminal"
me laisse quand même perplexe, quant à savoir si "terminal" pour une
personne qui a un cancer versus "terminal" pour quelqu'un qui a une
maladie dégénérative, on est face à la même réalité. Donc, je pense
qu'on a le même objectif, et puis l'idée, c'est d'y arriver pour que ce
soit le plus clair possible pour le médecin.
|
125 |
So that's it,
the challenge is
to say: We're
not dealing with someone
who has
10 years to live.
No, it's obvious,
if it has 10
years to live, it is not
the end of life under
the law, we are not
dealing with someone who has
a disability. No,
that's for sure,
this is not a serious and incurable
disease. So this is
how to define the
best without putting
time period,
because everyone told
us that we should not
set period of time,
and we too think
that we can not cut
it with a knife,
but the notion of "terminal"
leaves me still
puzzled as to whether
"terminal" for a person who
has cancer versus
"terminal" for someone who
has a degenerative disease,
we are faced with the same
reality. So I think we
have the same goal,
and then the idea
is to happen
to make it as clear as
possible for the physician.
|
Donc, vous pourrez commenter, mais j'ai une autre question très
importante que je ne veux pas qu'on passe sous silence, c'est la
question des personnes inaptes. Donc, vous venez demander, en fait, que
l'ouverture soit plus grande, donc notamment dans le rapport que vous
déposez aujourd'hui, pour que les personnes, donc, qui pourraient être
atteintes d'une démence puissent demander de manière anticipée à ce
qu'elles puissent recevoir une aide médicale à mourir. Et je reçois ça
avec beaucoup d'ouverture, mais je veux que vous m'expliquiez comment on
va faire pour prévoir de manière bien précise dans les directives
anticipées le moment où on devrait donner ouverture à l'aide médicale à
mourir et aussi comment on va s'assurer que l'ensemble des conditions
qui sont prévues aux articles 26 et suivants, en l'occurrence une
souffrance intolérable et inapaisable, comment on va faire pour
s'assurer de ça si la personne est atteinte, donc, d'une démence - on
pense, par exemple, à la maladie d'Alzheimer - comment on va faire pour
réconcilier les critères et l'état d'inaptitude de la personne?
|
126 |
So
you can comment, but
I have another very important
issue that I do not
want that ignores,
is the question of
incapacitated persons. So,
you just ask, in fact,
the opening is larger,
thus including
in the report that you
deposit today for the
people, so that could be
suffering from dementia
can ask
in advance to
that they can receive medical
help to die.
And I get this
very open, but I
want you to tell me
how are we going to
provide so precise
in advance directives
when they should
give rise to medical
assistance to die
and also
how will ensure that
all the conditions
laid down in Articles 26 and
following, namely
an insatiable
and intolerable
suffering, how
are we going to ensure
that if the person has,
therefore, a
dementia -
one thinks, for example,
Alzheimer's disease -
how are we going to
reconcile the requirements
and the state of incapacity
of the person?
|
Le Président (M. Bergman) : Dre Marchand.
|
127 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Je vais commencer à répondre à
l'envers, là, avec les démences, O.K., avec les démences. La conclusion
de notre rapport, là, c'est que la démence présente une difficulté
particulière, mais qui existe pour tous les patients inaptes. La démence
présente une difficulté particulière parce que la période est très
longue entre le fait que le patient soit apte puis qu'il devienne
complètement inapte. Donc, c'est ça qui rend l'application des
directives anticipées difficile. Et c'est prouvé dans les études où
c'est permis par directive anticipée, l'euthanasie, là, dans... et c'est
permis que, sur la foi de la démence, ça n'arrive pas, parce qu'on ne
peut pas dire que la personne a anticipé, c'est trop loin, l'évolution
est trop lente pour qu'on puisse mettre à exécution des directives
anticipées. Donc, ça pose un problème pour les directives anticipées,
mais ça ne pose pas un problème insoluble au niveau de prise de décision
quand un patient est inapte parce que, là, on peut faire appel au
consentement substitué, c'est ça, notre logique, là.
|
128 |
Ms.
Marchand (Michele): I'll
start answering upside
there with dementia,
OK with
dementia. The
conclusion of this report,
there is that
dementia presents a
particular difficulty, but
are unsuitable
for all patients.
Dementia presents
a particular challenge
because the period is very long
between the fact that the
patient is fit then
it becomes completely
incapacitated. So
that's what makes the
application of advance
directives difficult.
And it is proven
in studies where it is
permitted by advance
directives, euthanasia, there in
... and it is allowed,
on the basis of dementia,
it does not happen,
because we do can not say
that the person is
expected, it is too far, the
change is too slow for
us to give effect to
advance directives. So it
is a problem for advance
directives, but it does not pose
an insoluble problem in
decision-making when a
patient is incapacitated
because there
can be appealed to the
substitute consent is
that, our logic there.
|
Donc, même si... Donc, on peut penser que des patients inaptes
pourraient avoir les mêmes conditions qui donnent accès à l'aide
médicale à mourir et qu'on pourrait prendre la décision sur la foi soit
d'une directive anticipée ou d'un consentement substitué, ce qui est
particulièrement difficile pour les directives anticipées - c'est dans
les démences - mais qui n'est pas impossible pour le consentement
substitué dans une démence ou dans une autre forme d'inaptitude. Vous
comprenez un peu l'idée, là?
|
129 |
So,
even though ... So,
we can assume that
incompetent patients may have
the same conditions that give
access to medical assistance
to die and we
could take the decision on
the basis of either an
advance directive or
substituted consent, which
is particularly difficult for
advance directives - it's in
dementia -
but not
impossible for the
substituted dementia
or other form of
incapacity consent.
You understand a little
the idea here?
|
Donc, ce n'est pas vrai que c'est impossible de s'en sortir pour
l'ensemble des patients inaptes. Ce qui nous fait craindre, c'est une
euthanasie involontaire. C'est ça qu'on craint, là. Mais on pense que,
quand les conditions médicales sont assez restrictives, même si un
patient... même pour un patient inapte, ça pourrait être envisageable
parce que les conditions sont justement restrictives. Donc, le patient
qui est dément, s'il est rendu dans une phase où la mort est
inéluctable, même s'il est dément puis s'il a des souffrances, pourquoi
pas, pourquoi pas? Et c'est ça, la base de notre jugement. Mais là il
faut qu'on soit sûrs qu'on n'est pas dans une période précoce de la
démence, il faut qu'on soit sûrs que la mort est inéluctable.
|
130 |
So it is not true that it is impossible to get out for all
incompetent patients. What makes us fear is involuntary euthanasia.
That's what we feared there. But we think that, when medical conditions
are quite restrictive, even if a patient ... even for an incompetent
patient, it could be possible because the conditions are just
restrictive. So the patient is insane, if it is made in a phase where
death is inevitable, even if it is denied and if the suffering, why not,
why not? And that's the basis of our judgment. But here we must be sure
we are not in a period of early dementia, we must be sure that death is
inevitable.
|
Et c'est pour ça que la fin de vie, c'est une notion un peu large
pour rendre compte du moment où on pense que, là, là, on va intervenir
parce que c'est une fin de vie extrêmement difficile, et que le patient
soit apte ou inapte, tout le monde y
pense. Comprenez-vous un peu l'idée, là? Et c'est pour ça qu'on a essayé
de restreindre un peu, au niveau des critères médicaux, pour pouvoir
justement, dans un deuxième... je ne pense pas qu'il faut ouvrir aux
patients inaptes, là, tout de suite, là, mais c'est... il y a des gens qui
sont dans les mêmes situations difficiles et qui sont inaptes. Qu'est-ce
qu'on fait? Surtout si on ferme aux directives anticipées, on ferme aux
consentements substitués, ça veut dire que, les gens qui vont être dans
des conditions de fin de vie extrême où là mort est inéluctable et qui
vont être souffrant, on ne pourra rien faire, là.
|
131 |
And that's why the end of life is a little broader concept to account
for the time when we think, here, here, we will intervene because it is
an end of life extremely difficult, and the patient is fit or unfit,
everyone thinks.
Do you understand a little
the idea here?
And that's why
we tried to restrict
a little, at the
medical criteria for
power just
in a second ...
I do not think we should
open up to incompetent
patients, then,
immediately,
there , but
... there are people who
are in the same difficult
situations and who are unfit.
What do we do?
Especially if you close
advance directives, we close
the substituted
consent, it means
that the people who will
be in conditions of
extreme end of life
where death is inevitable
and there
are going to be suffering,
we can not do anything,
there .
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Robert.
|
132 |
|
M. Robert (Yves) : Pour répondre à votre deuxième, quand
est-ce qu'on va décider, chez le cas d'une personne inapte, ce qu'on
propose dans le rapport, vous allez le voir, c'est essentiellement deux
mécanismes. Le premier, c'est celui du mandataire et du consentement
substitué, mais pas seul parce qu'on peut comprendre très bien que,
comme c'est une décision ultime, le fardeau de cette décision-là va être
énorme pour le mandataire. Donc, on ajoute un deuxième élément qu'on
appelle l'autorisation préalable, c'est-à-dire qu'il y a une instance
judiciaire ou quasi judiciaire, ça pourrait être un juge de la
commission sur les soins de fin de vie ou quelque chose d'autre, qui
pourrait porter, a priori et non pas a posteriori, une aide et un
partage de ce fardeau-là avec le mandataire, dans des situations très
particulières, et qui permettrait de vérifier, dans la directive
anticipée, si les conditions sont présentes pour pouvoir envisager cette
décision ultime.
|
133 |
Robert (Yves): To answer
your second,
when are we going to
decide, in
the case of an incapacitated
person, what is proposed
in the report, you
will see, it is essentially
two mechanisms. The
first is that
the agent and the substituted
consent, but only
because we can not
understand very well,
as it is a final
decision, the burden of that
decision will be huge
for the agent. So we
added a second element
called prior authorization,
that is to say
that there is a judicial
or quasi-judicial body, it could be
a judge of the Commission on
End of Life Care
or something else
that could be
a priori and not
a posteriori, assistance and
sharing the burden
then with the agent,
in very specific situations,
which would check
the advance directive,
if the conditions are met
in order to consider
this final decision.
|
Mais on comprend bien qu'on ne demande pas de faire ça tout de suite
nécessaire, là, mais ce serait un objet à explorer éventuellement par la
commission sur les fins de vie pour une adaptation future.
|
134 |
But
it is understood they are not
required to do that
immediately necessary
there, but it is an
object to explore
possibly by the Commission on
the purpose of life
for future adaptation.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la ministre, il vous
reste 1 min 30 s.
|
135 |
|
Mme Hivon : Ma collègue qui veut poser une
question, je vais lui laisser.
|
136 |
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Sainte-Rose.
|
137 |
|
Mme Proulx : Merci, M. le Président. Bonjour, Dr
Bernard, j'aurais une petite question, là, en terminant. On entend
souvent certains médecins qui s'opposent et qui se prétendent du serment
d'Hippocrate. J'aimerais avoir votre regard là-dessus. Comment vous
interprétez ou comment vous vous positionnez face à ça?
|
138 |
Ms.
Proulx: Thank you,
Mr. President.
Hello, Dr.
Bernard, I have
a quick question, then
finishing. We
often hear some doctors
who oppose and
who claim the Hippocratic
Oath. I would like your
view on this.
How you play
or how you position yourself
against that?
|
M. Bernard (Charles) : ...c'est sûr qu'il y a des...
|
139 |
Bernard (Charles)
... sure that there are
...
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Bernard, il reste une
minute dans ce bloc.
|
140 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
Dr Bernard, it
is one minute in this block.
|
M. Bernard (Charles) : Oui. On a l'objection de conscience,
hein, alors donc, dans le projet de loi actuellement, le médecin peut se
retirer si, pour des croyances religieuses, des croyances de... écoutez,
dans la profession médicale, il y a toute sorte de monde, comme dans la
société, alors on ne peut pas faire l'unanimité. Alors, c'est sûr qu'il
va y avoir un certain nombre de gens qui ne voudront pas.
|
141 |
a) Bernard (Charles): Yes.
Was conscientious objection,
huh, so therefore in
the bill now,
the doctor may remove
it if, for religious beliefs,
beliefs ... listen,
in the medical profession,
there are all kinds of people
as in society,
then we can not
unanimous. So it
is sure that there will be
a number of people
who will not.
|
Je ne sais pas
si vous vous souvenez, sur le début sur les interruptions de grossesse,
sur les avortements, alors ce n'est pas tous les médecins qui étaient
d'accord sur cette question-là, mais je ne pense pas que le Québec
n'aurait pas eu des avantages s'il avait reculé parce qu'il y avait
quelques médecins qui se retiraient de ce débat-là. Alors, je pense que,
sans être le même débat, là, on pourrait faire le même parallèle. S'il y
a quelques médecins qui ont des objections de conscience, ils vont
pouvoir le vivre ou le réaliser sans problème. Alors donc, non, je ne
pense pas qu'il y ait de problème avec notre code de déontologie, au
contraire parce que ça va être inclus dans les soins de santé, dans les
soins au patient.
|
|
b) I
do not know if you remember,
at the beginning of
abortions, on
abortions, so it
is not all doctors
agreed on that question,
but I do not think Quebec
would not have the advantages
he had declined
because there were some
doctors who withdrew from
that debate. So,
I think, without being the
same debate here,
we could do the same parallel.
If there are some doctors
who have conscientious
objections, they will be able to
live or
perform smoothly.
So then, no, I
do not think there is
a problem with our code of ethics,
however, because it will be
included in health care
in patient care.
|
Le Président (M. Bergman) : Malheureusement, le temps
s'est écoulé. Mme la députée de Gatineau, pour un bloc de huit minutes.
|
142 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
Unfortunately, the time has elapsed.
Honorable member for
Gatineau, for a block of
eight minutes.
|
Mme Vallée : Merci. Je voudrais tout simplement revenir
sur la question de la définition de l'aide médicale à mourir. Est-ce
qu'il ne serait pas opportun, compte tenu, justement, de la distinction
que vous avez faite si clairement entre l'euthanasie et le concept
d'aide médical à mourir, de la définir à l'intérieur du projet de loi ou
de trouver une définition de sorte qu'on puisse vraiment, comme je vous
disais, là, que le citoyen puisse avoir un point de repère lorsqu'il va
être question d'aide médicale à mourir, puis pour éviter aussi toutes
les discussions qui... et vraiment faire comprendre ce qu'est l'aide
médicale à mourir?
|
143 |
Mme Vallée: Thank you.
I just want to revisit the
issue of the definition of
physician-assisted dying.
Is it would not be
appropriate, given precisely
the distinction you made
so clearly between euthanasia
and the concept of medical
assistance to die,
to define it within the
bill or
a definition so
we really can,
as I said, there
that citizens can have
a benchmark when
will be no question of
physician assisted dying and
also to avoid
all discussions and
... really do
understand what medical
assistance to die?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Bernard, Dr Robert.
|
144 |
|
M. Robert (Yves) : Écoutez, sur le plan pédagogique, il y a
peut-être lieu de l'inclure dans la loi pour enlever toute ambiguïté. Il
y aura certainement une grosse période, après une éventuelle adoption du
projet de loi, de sensibilisation ou du moins un plan de communication
qu'il va falloir transmettre à la population pour expliquer exactement
de quoi on parle. Il y a beaucoup de confusion dans l'esprit des gens
entre le refus de traitement, l'aide médicale à mourir, la sédation
palliative. C'est tous des termes qu'on entend dans l'espace public et
pour lesquels les gens leur donnent des définitions parfois divergentes.
Je pense qu'il va y avoir lieu de créer, si on veut, un genre de plan de
communication qui va permettre de rétablir exactement ce qu'il en est.
|
145 |
Robert (Yves): Listen,
from a pedagogical standpoint, it
may be
included in place
of the law
to remove any ambiguity.
There will certainly be a big
time after a
possible adoption of the
bill, or at least
awareness of a
communication plan that
will have to send
to the people to explain
exactly what we are talking
about. There is a lot
of confusion in people's minds
between the refusal of
treatment, medical assistance to
die, palliative sedation.
That's all
you hear in terms
of public space and where
people give their
sometimes conflicting
definitions. I think it will
be necessary to create,
if you will, a
kind of communication plan
that will help restore
exactly what it is.
|
De notre côté, nous avons un devoir d'explication auprès de nos
propres membres, ce que l'on fait de façon intensive autant que
possible, et... mais il va y avoir certainement des informations publiques
à donner, et ceci devrait être un des éléments inclus dans chacun des
plans de soins palliatifs de chaque établissement. Quand un patient va
amener son parent ou soi-même avec des soins palliatifs, il
va falloir qu'il y ait une forme de pédagogie pour aller expliquer ces
termes-là et les options qui sont possibles. Parce qu'on comprend
d'ailleurs que ce projet de loi là est une ouverture d'options.
|
146 |
From
our side,
we have a duty to explain
to our own members,
what is done
intensively as possible,
and ...
but there will certainly
be public information
to, and this
should be a items included in
each plan palliative care
at each institution. When a
patient is going to bring
a parent or
yourself with
palliative care, we will have
that there is a form of
teaching to go and explain
those terms and options
that are possible. Moreover,
because we understand that
this bill there
is an opening to options.
|
Et je
comprends que ce que la commission spéciale avait entendu, c'était un
désir d'ouvrir des options. Et je pense que c'est là-dessus, je crois,
qu'il va falloir tabler, sur les convictions, mais aussi le respect des
concitoyens pour qu'ils puissent au moins exprimer ces options-là. Et
d'ailleurs, dans les pays où ils ont légiféré, non seulement les soins
palliatifs n'ont pas diminué, mais ils ont été de meilleure qualité et
plus élargis dans toutes les juridictions où il y a eu des législations
dans ce sens-là. Voilà pourquoi, à notre avis, ce serait un plus, ne
serait-ce que pour pouvoir ouvrir le débat et pouvoir discuter
ouvertement de ces questions.
|
147 |
And I understand that the
Special Committee
had heard it was a
desire to open
options. And I
think that's it,
I think he'll have to
rely on
belief, but also the respect
of fellow citizens
so that they can at least
express these options
there. And elsewhere,
in countries where they
have legislated not only
palliative care has not
decreased, but they were
better and more
expanded in all jurisdictions
where there has been
legislation in this sense
. Therefore, in
our opinion, it would be more, if
only to be able to open
the debate and
to discuss these issues
openly.
|
Le Président (M. Bergman) : M. le député de Jean-Talon.
|
148 |
|
M. Bolduc (Jean-Talon) : Merci, M. le
Président. D'abord, félicitations pour la qualité de votre mémoire, puis
entre autres la deuxième partie, comme vous disiez, qui traite des gens
qui sont atteints de troubles cognitifs. ça va être des discussions
qu'on va devoir avoir. Moi également, j'avais un malaise lorsque j'ai lu
le projet de loi sur la question qu'à tout moment, et le professionnel,
et le patient ou la personne qui pourra avoir l'aide médicale à mourir,
pourraient le demander sans notion de temps. Je ne pense pas qu'il faut
enchâsser un temps précis. Mais, moi, à ma connaissance, depuis le début
de cette discussion, c'est qu'on devait absolument, et que ce soit pour
les gens en phase terminale, on redéfinira peut-être le terme si ce
n'est pas correct, mais on ne voulait pas, exemple, quelqu'un qui
souffre d'une maladie mentale, on va donner un exemple, la
Schizophrénie, qui a la souffrance intérieure et puis qu'à la fin il dit
: Moi, je souffre tellement. J'ai une maladie qu'un jour je vais mourir,
mais pas de celle-là. Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas avoir accès
au service aide médicale à mourir? L'exemple également du quadriplégique
ou paraplégique qui n'accepte pas sa situation, qui est en dépression et
qui, à un moment donné, le demande également. Moi, je ne vois pas dans
la loi comment on va s'empêcher de lui offrir.
|
149 |
Mr.
Bolduc (Jean-Talon):
Thank you, Mr.
President. First, congratulations
on the quality of your
memory, and among others
the second part, as you said, dealing
with people who are
cognitively impaired. it will be
the discussions we will have
to have. Me
too, I had
discomfort when I read
the bill on the matter
at any time, and
the professional and the
patient or the person who
may have medical help
to die, could
not ask
concept of time.
I do not think we should
enshrine a specific
time. But I,
to my knowledge, since the
beginning of this discussion
is that we absolutely had to,
and that it is for
the terminally ill,
we may redefine
the term if
it is not correct,
but we did not want,
for example,
someone who suffers from a mental illness,
we will give an example,
Schizophrenia, which
inner suffering, and then
at the end he said:
I suffer so much.
I have a disease that one day
I will die, but not
this one. Why is it
that I could not
access the service medical
assistance to die?
The example also the
quadriplegic or
paraplegic who does not
accept his situation, which is
depression and at
one point, the
application also.
I do not see
how the law
will help
offer.
|
Donc, il y a cette discussion-là qu'on va devoir avoir de façon
correcte. Puis je suis d'accord avec la ministre, qu'on a probablement
les mêmes objectifs. Il faut juste trouver les bons termes, parce
qu'après ça c'est ça qui va rester. Puis il ne faut pas oublier
également qu'il y en a qui peuvent se servir de cette loi-là pour
défendre des causes que ce n'est peut-être pas celles-là qu'on voulait
qui soient défendues. Donc, c'est la discussion qu'on va devoir
apporter. Je voudrais vous amener sur la question de l'objection de
conscience. On a un concept théorique, mais, quand on va arriver dans la
pratique, là, c'est peut-être un peu plus difficile à appliquer. Si je
comprends bien, vous êtes d'accord que des médecins peuvent refuser tout
simplement de participer à l'aide médicale à mourir, toute la question
également d'offrir des soins en phase terminale.
|
150 |
So
there was that
discussion we will have to
have properly.
And I agree
with the minister, we
probably have the same
goals. You just
find the right words,
because after this is
what's going to stay.
Then do
not forget also that there
are some who can use
that law to defend causes
that this is perhaps not
those where we
wanted to
be defended.
So that's the discussion we
will have to make.
I would like to take you
on the issue of conscientious
objection. It
has a theoretical concept,
but when it
will happen in practice,
there is
perhaps a little more
difficult to apply. If
I understand correctly, you
agree that doctors may
simply refuse to participate
in physician-assisted dying,
the whole issue also
provide terminal care.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Marchand.
|
151 |
|
M. Bernard (Charles) : ...conclure après moi. Ce que je dois
dire...
|
152 |
Bernard (Charles)
... close
after me. I
must say ...
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Bernard.
|
153 |
|
M. Bernard (Charles) : ...sur l'objection de conscience, c'est
que ce qui est intéressant dans ce projet de loi là, puis je félicite
les... ceux qui en ont fait la rédaction, c'est que la responsabilité,
c'est sûr que c'est le médecin qui l'a. Mais, s'il s'objecte, il peut
référer à l'établissement qui va avoir la responsabilité de trouver.
Parce que, si on a une objection de conscience puis c'est nous qui doive
faire la démarche pour trouver la personne qui va le faire, à ce
moment-là, notre objection de conscience ne s'applique plus. C'est comme
si on le faisait quand même. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux
dire. Donc, le fait d'aller à l'établissement où il va y avoir un
comité, ou un comité du CMDP, ou une responsabilité à cet endroit-là qui
va trouver la ressource pour faire l'évaluation et l'accueil de cette
demande, pour nous, ça nous plait énormément. Alors, Dr Marchand.
|
154 |
Bernard (Charles): ...
on conscientious objection
is that what is
interesting in this bill
there and then ...
I congratulate those who
have made the writing
is that the
responsibility it is sure
that it is the doctor
who. But if he
objects, it can
refer to the institution
will be responsible
to find. Because
if you have a
conscientious objection and
it is we who must
make the
process of finding the person
who will do at this
time, our
conscientious objection no
longer applies. It is as
if we did anyway.
I do not know if you
know what I mean.
So the fact of going
to the institution where
there will be a committee or
a committee of the CPDP,
or responsibility to
that place will
find the resource to
the assessment and acceptance
of this request for
us, we like it a lot.
So Dr.
Marchand.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Marchand.
|
155 |
|
Mme Marchand (Michèle) : C'est parce que déjà, dans le code de
déontologie, il y a une obligation de transfert, hein? On peut refuser
pour une raison morale ou religieuse, mais il y a l'obligation de
transférer. Mais on peut concevoir que, quand on est au début
d'implantation d'une pratique comme ça, le transfert va être difficile.
Donc, je pense que c'est une bonne idée d'en faire une responsabilité
collective des médecins et des établissements pour rendre la chose
possible, pour que le patient, finalement, ne soit pas privé d'un
service devant être accessible.
|
156 |
Ms.
Marchand (Michele):
This is because already
in the code of ethics,
there is an obligation to
transfer, right? We
may refuse for
moral or religious reasons,
but there is an obligation to
transfer. But
it is conceivable that,
when planting
is early
on a
practice like this,
the transfer will be difficult.
So I think it's
a good idea to make
a collective responsibility
of physicians and facilities
to make this possible,
so that the patient
ultimately is not deprived
of a service to be
accessible.
|
Le Président (M. Bergman) : M. le député de Jean-Talon.
|
157 |
|
M. Bolduc (Jean-Talon) : Rapidement parce
que je voudrais que ma collègue pose une question, c'est... Il va falloir
en discuter parce que, quand on arrive en pratique dans des endroits où
est-ce qu'il y a des plus petites populations, bien, c'est facile de
dire : Si ce n'est pas le médecin, ça va être un autre. Mais l'autre,
là, il va avoir le même problème. On parlait du DSP, on parlait du CMDP,
on parlait de l'établissement, mais, à la fin - puis ça, c'est un point
de discussion, je n'ai pas de réponse aujourd'hui - à la fin, si on se
retrouve dans des endroits où est-ce que la mort est relativement
imminente puis on n'a personne dans l'équipe médicale qui puisse assumer
ces tâches-là, est-ce qu'on brime le droit du patient ou on empêche la
personne qui a une objection de conscience de, lui, réaliser son
objection de conscience? C'est une question qu'on va devoir ... Puis ça,
je tiens à vous le dire, dans l'étude article par article, il faut
répondre à ça. Parce que c'est facile de pelleter ça dans le réseau de
la santé, mais, à un moment donné, les cas pratiques, là, c'est ça qui
fait qu'une loi est mal faite ou elle est bien faite. Merci, M. le
Président. Je vais laisser ma collègue poser la question.
|
158 |
Mr.
Bolduc (Jean-Talon):
Quickly because I
would like my colleague
a question is ...
We'll have to discuss it
because, when you get to
practice in areas where
there is
a smaller populations,
although it is easy to
say: If it is not the
doctor, it will be
another. But the
other, he will have
the same problem. They spoke
of DSP, we spoke
of the CPDP, we talked about
the establishment, but
in the end - and
that's a point of discussion,
I do not have an answer
today -
in the end, if
we find ourselves in places
where is that
death is relatively
imminent and
there is nobody in
the medical team can
perform these tasks,
there is
what is undermining the
right of the patient or
is prevented person who has a
conscientious objection, he
realize his conscientious
objection? This is a question
we'll have it
... Then, I want to
tell you, in the
clause by clause, we must
answer that. Because it
is easy to shovel
it in the
health care system,
but at some point,
the case studies,
there is
a law that makes
it is done poorly
or done well.
Thank you, Mr. President.
I'll let my colleague
ask.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de
Saint-Henri - Sainte-Anne, il vous reste une minute, s'il vous plaît.
|
159 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
The honorable Member for
Saint-Henri-Sainte-Anne, you have
a minute, please.
|
Mme Blais : Une minute. Écoutez, j'ai senti, dans votre
mémoire, qu'il y avait quelque chose d'important, soit la création de la
Commission sur les soins de fin de vie. J'ai comme l'impression que
c'est un garde-fou, et ça permettrait peut-être d'avoir des balises et
aussi, quand les questions vont arriver, là on pourrait s'y pencher. Et
je pose plus particulièrement la question au Dre Marchand, qui s'occupe
d'éthique, et qui a soulevé tout à l'heure... moi, j'ai senti cette
importance-là quand il y aurait des cas, entre autres des cas de
conscience ou des cas de patients qui voudraient se prévaloir de la loi.
|
|
Ms.
Blais:
One minute. Listen, I felt,
in your memory,
there was something important,
the creation of the
Commission on End of Life
Care. I
have a feeling that this is
a guard, and it
would perhaps
have tags and also,
when the questions are coming,
then we could explore.
And I ask
the question more
specifically to Dr.
Marchand, who cares for
ethics, which raised
just now ...
I felt
the importance
far when there would be
cases, including
cases of consciousness or
if patients
wishing to avail themselves
of the law.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Bernard.
|
160 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Je pense que ça, c'est quelque chose
de très...
|
161 |
Ms.
Marchand (Michele): I think
that's something very
...
|
Le Président (M. Bergman) : Dre Marchand.
|
162 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Je peux-tu?
|
163 |
Ms. Marchand (Michele):
I can you?
|
M. Bernard (Charles) : Oui, elle a adressé la question...
|
164 |
Bernard (Charles): Yes,
it addressed the
question ...
|
Le Président (M. Bergman) : Dre Marchand.
|
165 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Bon. Je pense ça, c'est très
innovateur par rapport aux commissions de contrôle qui existent dans les
pays où il y a eu... où ça a été libéralisé, là. Les commissions de
contrôle ont été conçues pour vérifier que ça s'est fait dans les bonnes
conditions. Mais c'est sûr que les gens rapportent principalement les
cas où ils ont suivi les conditions, hein? ça fait que là tous les
autres cas, les patients inaptes, par exemple, les patients mineurs, des
demandes qui n'auraient pas été entendues, bien, on les perd, et c'est
ça qui est calculé comme des dérives. ça fait que les gens continuent à
forcer des doses d'opiacé parce que, sinon, ils vont être obligés de le
déclarer comme une euthanasie. ça fait que là...
|
166 |
Ms.
Marchand (Michele): Okay.
I think that's
very innovative compared to
the control boards
that exist in countries where
there was
... where it
has been liberalized,
there. The
control boards are designed
to verify that it was done
in good conditions.
But it is sure that people
relate mainly
where they followed
the terms, eh?
it is there
that all other cases,
patients unfit, for example, minor
patients, requests
that have not been heard,
well, you lose,
and that is what
is calculated as drifts.
it is
that people continue to force
opiate because otherwise,
they will be forced to
declare as euthanasia
doses. it's that
there ...
|
Le Président (M. Bergman) : En conclusion, s'il vous
plaît.
|
167 |
The Chairman (Mr.
Bergman): In conclusion,
please.
|
Mme Marchand (Michèle) : ...c'est pour ça que c'est intéressant
de recueillir toutes ces données-là pour voir, bien, est-ce qu'il y a
des patients inaptes qui sont desservis par la loi ou est-ce qu'il y a
des patients qui n'étaient pas vraiment en phase terminale puis qui
auraient dû y avoir accès, ça aurait été un soin approprié. Là on va
pouvoir réajuster le tir à partir d'une ouverture plus limitée, on va
pouvoir peut-être voir plus clair parce qu'on n'a aucune donnée pour le
moment.
|
168 |
Ms.
Marchand (Michele)
... that's why
it's interesting to collect
all the data
there to see, though, is
that there are incompetent
patients who are served by
the law or is it
that there are patients who
really were not terminally
ill and who should
have access, it
would have been proper care.
Here we will be able to
make adjustments from
a smaller opening,
we will perhaps be
able to see more clearly
because we have no data
yet.
|
Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au bloc de
l'opposition officielle. Maintenant, pour le deuxième groupe
d'opposition, un bloc de cinq minutes, Mme la députée de Groulx.
|
169 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
This ends the block of
the official opposition. Now,
for the second opposition
group, a block
of five minutes, the
honorable Member for Groulx.
|
Mme Daneault : Merci, M. le Président. Merci de
votre présence et, effectivement, excellent votre mémoire. Je voudrais
revenir sur la notion de patients inaptes parce que, là-dessus, je suis
tout à fait d'accord avec vous dans le sens où pourquoi quelqu'un qui
est atteint de démence, mais qu'on sait que la maladie peut durer
jusqu'à une dizaine d'années, pourquoi ne pas lui permettre, lorsqu'on
sait qu'il va atteindre une phase terminale et en souffrance, pourquoi,
lui, n'aurait pas accès à ces soins-là?
|
170 |
Ms.
Daneault: Thank you,
Mr. President.
Thank you for your presence
and, indeed,
your great
memory. I go back to
the notion of incompetent
patients because it,
I totally
agree with you in the sense
that why someone who
is suffering from dementia,
but we know that
the disease can last up to
ten years, why not
allow it, when
you know it will reach
a terminal phase and
suffering, why, he would not have
access to health care
there?
|
Et la question que j'aimerais vous poser, parce qu'on sait que, dans
le testament biologique, un patient peut décider de refuser une
réanimation cardiorespiratoire, est-ce qu'on ne pourrait pas inclure,
dans la loi, un petit peu le même principe de testament biologique avant
même... Parce que, moi, je peux vous dire qu'aujourd'hui si, un jour, je
suis atteinte de démence, je voudrais pouvoir bénéficier des soins de
fin de vie aussi. Alors, est-ce qu'on ne pourrait pas penser qu'un
testament biologique pourrait inclure le fait de bénéficier des soins de
fin de vie, même si, à ce moment-là, la personne, le patient n'est plus
inapte?
|
171 |
And
the question I want to ask
you, because we know that in
a living will, a patient may
decide to refuse
cardiopulmonary resuscitation, is that
we could not include in
the law a little
the principle of living wills
even before ...
Because I
can tell you that if
one day I'm
suffering from dementia, I would like
to receive
care at the end of
life too. So
are we could not
believe that living wills
could include the fact
benefit from end-of-life,
even though at that time,
the person, the patient is no longer
incapacitated?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Robert.
|
172 |
|
M. Robert (Yves) : Je pense que c'est précisément la question
qu'on pose sur la section plus particulière des directives médicales
anticipées. En fait, notre compréhension actuelle, c'est, dans le projet
de loi, on exclut l'aide... peut-être qu'on a une erreur, mais on semble
vouloir exclure l'aide médicale à mourir puis les directives médicales
anticipées. Et donc, la question, ce n'est pas tellement de savoir :
Est-ce qu'il pourrait l'exprimer dans un testament biologique ou une
directive médicale anticipée? à notre avis, oui, il pourrait pouvoir
l'exprimer là-dedans, la difficulté, c'est de l'appliquer, c'est-à-dire
à quel moment va-t-on décider et quel mécanisme on se donne pour décider
que ces directives vont s'appliquer, c'est ça qui est un peu la
difficulté.
|
173 |
Robert (Yves): I
think this is precisely the
question asked on
more specific section
advance medical
directives. In fact,
our current understanding is
in the bill,
excluding the help ...
maybe it
was a mistake,
but it seems to
exclude medical assistance
to die and
advance medical
directives. So,
the question is not
so much a question: Does
it could speak in
a living will or advance
medical directive?
In our opinion, yes,
he might be able to express
it in there, the
challenge is to apply,
that is to say when
going on
and decide
what mechanism we give
to decide that these
guidelines will apply,
that's what is a little
difficult.
|
C'est ce que je disais à Mme Hivon tantôt, c'est-à-dire qu'on prévoit
idéalement d'avoir un mandataire et, éventuellement, une autre étape
avec une autorisation préalable. Et c'est ça qui nous permettrait
événement d'assurer des garde-fous pour éviter les dérives parce qu'on
peut comprendre très facilement que les opposants au projet de loi
pourraient invoquer cette disposition-là sur les personnes inaptes pour
y voir une menace potentielle à des clientèles vulnérables.
|
174 |
That's what I told Ms.
Hivon sometimes,
that is to say that
states ideally
have an agent, and possibly
another step with
prior authorization.
And that's what
allows us to ensure
event safeguards
to avoid abuses
because we can easily
understand that opponents of
the bill could
then invoke this provision
to people who are unable
to see it as a
threat vulnerable
to potential
customers.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de Groulx.
|
175 |
|
Mme Daneault : Merci. On sait par contre, entre
autres, dans les cas de démence, il y a des stades, et on arrive à un
stade terminal, rendu au stade 7, alors, est-ce qu'on ne pourrait pas
penser de le signifier carrément dans le projet de loi qui pourrait être
inclus, dans le fond, dans une phase terminale ou une phase de soins de
fin de vie, d'inclure le stade 6-7 dans la démence?
|
176 |
Ms.
Daneault: Thank you.
We know, against,
among others, in the
case of dementia,
there are stages,
and we arrive at a
terminal stage,
went to stage
7, then, is that
we could not think
of the
mean squarely in
Bill that could
be included in the
background, in a
terminal phase of care
or end of life,
to include the 6-7
stage in dementia?
|
Mme Marchand (Michèle) : Mais c'est plutôt...
|
177 |
Ms. Marchand (Michele):
But it's more ...
|
Le Président (M. Bergman) : Dre Marchand.
|
178 |
|
Mme Marchand (Michèle) : Ce qu'on propose, plutôt que faire
des prévisions particulières maladie par maladie justement, là, c'est
que les mêmes conditions prévues pour donner accès, les conditions
médicales qui y donneraient accès, la souffrance réfractaire, la maladie
grave et la phase terminale ou la déchéance avancée, soient les mêmes
qui y donnent accès pour les patients, même s'ils sont déments, aux
patients déments, comme un autre patient inapte. Mais là c'est clair que les directives anticipées,
c'est plus difficile, parce qu'il les a faites à peu près sept, huit ans
avant. ça fait que, là, c'est ça qui pose le problème particulier. Mais
on pense que ce n'est pas un problème insoluble, parce qu'il y a... s'il
y a un mandataire, là, les... on pourrait utiliser le consentement
substitué, à ce moment-là, et non la directive anticipée seule. Vous
comprenez un peu, là?
|
179 |
Ms.
Marchand (Michele):
What we are proposing,
rather than make specific
forecasts by disease
precisely there,
is that the same
conditions for access
to the
medical conditions that would
give them access,
refractory suffering,
serious disease and
end-stage or
advanced decay,
are the same that give
access to patients,
even if they are demented,
the demented patients,
as another incompetent
patient. But then
it is clear that advance directives,
it is more difficult,
because he has made
about seven, eight years before.
it's that,
then that's what
poses particular problems.
But we think this
is not an insoluble problem,
because there ...
if there is an agent,
then the
... we could use
the substitute consent,
then, not only
advance directive.
You understand a little
now?
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée de Groulx,
il vous reste 1 min 30 s.
|
180 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
The honorable Member for
Groulx, you have 1 min
30 s.
|
Mme Daneault : Je vais évidemment sur la notion
de phase terminale. Effectivement, bon, étant médecin... Puis je pense
que, dans le corps médical, on est plus à l'aise, effectivement, avec
"phase terminale" versus "soins de fin de vie". à mon avis... Moi aussi
je pense que ça serait plus clair pour l'ensemble, mais j'aimerais vous
entendre préciser quelle distinction vous voyez entre la phase terminale
et la fin de vie. Parce que c'est ça, la vraie question.
|
181 |
Ms.
Daneault: I'll
obviously the notion of
terminal illness. Actually,
well, being a doctor
... Then I think,
in the medical profession, it
is more comfortable,
actually, with
"end-stage"
versus "end-of-life." in my
opinion ... I also
think it would be
clear to all, but I'd like you to
clarify what
you see distinction
between the
terminal and the end of
life. Because
that's the real question.
|
Le Président (M. Bergman) : Dre Marchand.
|
182 |
|
Mme Marchand (Michèle) : La phase terminale, c'est quand la
mort est plus ou moins imminente et inéluctable. C'est ça, l'affaire, la
différence, je pense, c'est l'inéluctabilité. C'est sûr que la mort est
inéluctable pour tout le monde, hein? Tout le monde va nous dire : Bien
non, ça n'a pas de bons sens d'amener ce concept-là, parce que la mort
est inéluctable pour tout le monde. Mais on sait par exemple qu'une
maladie lentement progressive, une maladie dégénérative lentement
progressive, la mort n'est pas inéluctable dans... elle devient
inéluctable. Même chose pour un patient... S'il y a des patients
psychiatriques, là, c'est les psychiatres qui nous ont surtout signalé
le problème...
|
183 |
Ms.
Marchand (Michele):
The final phase
is when death is
imminent and more or less
inevitable. That is
the case, the difference, I
think, is the inevitability.
It is certain that death is
inevitable for everyone, eh?
Everyone will say:
Well no, it does
not make any sense to
bring this concept
there, because death is inevitable
for everyone.
But we know for example
that a slowly
progressive disease,
a slowly progressive
degenerative disease, death is not
inevitable in ...
it becomes inevitable.
Same thing for a patient
... If there are
psychiatric patients,
there is
the psychiatrists who
mainly reported
the problem we
...
|
|
184 |
|
Le Président (M. Bergman) : En conclusion, s'il vous
plaît.
|
185 |
The Chairman (Mr.
Bergman): In conclusion,
please.
|
Mme Marchand (Michèle) : ... parce que c'est une maladie grave
et terminale. Ils peuvent être en état d'échéance... de déchéance
avancée, mais la mort n'est pas... Ils voudraient bien mourir, parce que
leur qualité de vie... puis ils sont souffrants, là, on ne peut pas nier
qu'ils sont souffrants. Mais la mort n'est pas ni inéluctable ni
imminente si on ne les aide pas à se suicider, jusqu'à un certain point.
|
186 |
Ms.
Marchand (Michele)
... because it
is a serious and
terminal illness. They may be
due state
... advanced,
but death is not
deprivation ... They
want to die,
because their quality of life
... then they are
suffering, there
is no denying
that they are suffering.
But death is neither
imminent nor
inevitable if we do
not help them to commit
suicide, to a certain extent.
|
Le Président (M. Bergman) : Alors, Dr Bernard,
malheureusement, le temps s'est écoulé. Dr Bernard, Dr Robert, Dre
Marchand, merci d'être ici aujourd'hui avec nous. Merci pour votre
présentation, on apprécie beaucoup.
|
187 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
So, Dr. Bernard,
unfortunately, time has
elapsed. Dr. Bernard,
Dr. Robert, Dr.
Marchand, thank you
for being here with us.
Thank you for your
presentation, we appreciate
it.
|
Maintenant, Mme la députée de Groulx, si vous voulez faire vos
remarques préliminaires pour un temps de trois minutes, je vous invite à
faire vos remarques préliminaires.
|
188 |
Now,
the honorable Member for
Groulx, if you want to
make your opening remarks
for a time of
three minutes, I invite you
to make your opening
remarks.
|
Mme Daneault : Oui. Merci, M. le Président.
Excusez mon retard. Bon, évidemment, je veux saluer les membres du
gouvernement, les membres de l'opposition. Et je suis très heureuse
d'être avec vous sur cette commission. évidemment, c'est quand même très
sensible comme sujet pour l'ensemble des Québécois. Je peux vous dire
que, dans mon comté, depuis quelques mois, c'était l'objet de
questionnements vis-à-vis la position qu'on va prendre. Et je pense que
la commission est là pour entendre les gens, rassurer aussi la
population, parce qu'il y a une certaine crainte évidemment... de
méconnaissance du sujet. Et je pense que le travail que la commission a
à faire, c'est aussi d'entendre tous les mémoires de tous et chacun - je
pense qu'ils sont tous importants - pour... afin de mieux légiférer.
|
189 |
Ms.
Daneault: Yes.
Thank you, Mr. President. Forgive
me for being late. Well, obviously,
I want to commend the
members of the government, members of
the opposition. And I'm very
happy to be with you
on this board.
Obviously, it is
still very sensitive
topic as for all
Quebecers. I can tell you
that in my riding
for a few months, it was
the subject of questions
vis-à-vis the
position we will take.
And I think the
committee is
to hear people,
to reassure the population,
because there is some fear
of course ... of
ignorance of the subject.
And I think the work that the
committee has
to do is
to hear all the memories
of everyone -
I think they are all
important - for ...
to better regulation.
|
Par contre, évidemment, c'est... Et je continue à le dire, je suis
heureuse de faire partie de ce... de cet enjeu-là, qui est un enjeu très
sensible, mais je pense qu'on se doit, en 2013, de l'adresser à la
population et dans tout le respect et évidemment dans l'absence de
partisanerie politique. Je pense que c'est pour le bien-être de
l'ensemble des Québécois et des Québécoises. Alors, je serai très
heureuse d'accueillir tous les membres lors de cette commission. Et je
les remercie d'avance de leur participation.
|
190 |
By
cons, of course,
is ... And I continue
to say, I am pleased
to be part of this ...
this issue there,
which is a very sensitive
issue, but I think we
should, in 2013,
to send it to the
population in all respect and
of course the lack of
political partisanship. I
think it is for
the welfare of all
Quebecers. So
I am very pleased to welcome
all the members in this
committee. And I thank them
in advance for their
participation.
|
Le Président (M. Bergman) : Merci, Mme la députée.
Collègues, je suspends pour quelques instants, et je demande aux
représentants de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec de
prendre place à la table.
|
191 |
The
Chairman (Mr. Bergman):
Thank you, honorable member.
Colleagues, I hang
for a few moments,
and I ask the representatives
of the Federation of General Practitioners of
Quebec to take
place at the table.
|
Et je suspends pour quelques instants.
|
192 |
And I hang
for a few moments.
|
(Suspension de la séance à 11 h 29)
|
|
|
|
|
|
|
|
|