Unrevised French versions of the presentations at the hearings are
available on the National Assembly website. It takes the Assembly two
to four months to produce a final French text.
The same translation block numbers (T#) are used in both the Focus and
Full Parallel Transcriptions.
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T# |
Caution: raw machine translation
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17 h (version non révisée)
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(Reprise à 17 h 0)
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Le Président (M. Bergman) : à l'ordre, s'il
vous plaît! Alors, collègues, on reçoit maintenant le
Réseau
des soins palliatifs du Québec. Je vous souhaite la
bienvenue. Vous avez 15 minutes pour faire votre
présentation, suivie d'un échange avec les membres de la
commission. S'il vous plaît, donnez-nous vos noms, vos
titres, et vous avez le micro maintenant.
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001
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Order,
please! So,
colleagues, is
now receiving the
Palliative Care Network of
Quebec. I welcome you.
You have 15 minutes to make
your presentation, followed
by a discussion with the
members of the commission.
Please give us
your name, your credentials,
and you have the microphone
now.
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Mme Déry (Alberte): Merci beaucoup. Alors,
bonjour, M. le Président, et messieurs mesdames les
parlementaires. Je suis Alberte Déry, je suis présidente du
Réseau des soins palliatifs du Québec. Je suis diplômée en
sciences infirmières et je m'implique en soins palliatifs
depuis maintenant 26 ans, et je suis directrice générale
présentement à l'organisme Palli-Aide, au Saguenay, qui fait
de l'accompagnement en soins palliatifs. J'ai le grand
privilège d'être accompagné aujourd'hui par d'éminents
experts dans le domaine des soins palliatifs et des soins de
fin de vie, soit le docteur... à ma gauche, le Dre Christiane
Martel, qui est médecin en soins palliatifs pour le CSSS
Richelieu-Yamaska, région Saint-Hyacinthe, et pour La Maison
Victor-Gadbois, à ma droite, Mme Danielle Blondeau,
professeure associée à la Faculté des sciences infirmières à
l'Université Laval, titulaire d'un doctorat en éthique et
présidente du comité d'éthique de notre association, et
enfin M. Pierre Deschamps, avocat... qui est à ma gauche, et
notre seul homme, donc... avocat éthicien bien connu, il a
notamment été président du conseil d'administration de
LEUCAN, il est président de la Fondation Charles-Bruneau
pendant 15 ans, il est aussi membre du comité des droits de
la personne à l'Association canadienne des soins palliatifs.
On a aussi avec nous des membres du réseau qui nous
accompagnent ainsi que notre directeur général, M. Jessy
Savaria, un membre du conseil d'administration, M. Yvan
Lessard, et ainsi que notre personnel... notre personne aux
communications.
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002
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Mme Déry
(Alberte) : Thank you.
So , hello, Mr. President, ladies and gentlemen parliamentarians.
I Alberte Déry, I'm the president of the
Quebec Palliative Care Network.
I have a degree in nursing and I am involved in palliative care for 26
years , and I am currently the CEO organization Palli - Help , Saguenay
, which is the support in palliative care.
I have the great privilege to be joined today by leading experts in the
field of palliative care and end of life, or the doctor ... to my left ,
Dr. Christiane Martel, who is medical care
palliative for the CSSS Richelieu- Yamaska, Saint- Hyacinthe region ,
and La Maison Victor- Gadbois, to my right, Danielle Blondeau,
associated with the Faculty of Nursing at Laval University Professor,
PhD ethics
and chair of the ethics committee of our association, and finally Pierre
Deschamps , lawyer ... who is to my left, and this one man , so ...
well-known ethicist lawyer , he has been Chairman of the Board of
Directors LEUCAN
he is president of the Charles -Bruneau Foundation for 15 years, he is
also a member of the Committee for human Rights in the Canadian hospice
Palliative Care Association .
It was also with us network members who accompany us and our CEO, Mr.
Jessy Savaria, a member of the Board of Directors, Mr. Yvan Lessard ,
and as our staff ... our communications person .
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Alors, le Réseau des soins palliatifs. Notre association
existe maintenant depuis plus de 23 ans. Notre mission est
de faciliter et promouvoir l'accès aux soins palliatifs à
toute personne au Québec pour s'assurer d'avoir des soins
palliatifs de qualité pour la personne en fin de vie et en
phase palliative. Nous regroupons 1 200 membres, donc 25 %,
des médecins, 25 %, des infirmières, 50 %, autres personnes,
donc gestionnaires d'hôpitaux, travailleurs sociaux, des
ergos et, évidemment, bénévoles. Nous sommes aussi... Nous
avons aussi la participation des maisons des soins
palliatifs avec nous et nous avons aussi la moitié des CSSS
du Québec qui sont membres de notre association. Nous
organisons aussi un congrès annuel de soins palliatifs au
Québec depuis... nous prenons le 24e cette année, qui aura
lieu, effectivement, ici, à Québec.
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003
|
Then
the Palliative Care Network.
Our association has existed
for over 23 years.
Our mission is to facilitate
and promote access to
palliative care to anyone
in Quebec to ensure they have
quality palliative care for
the person at the end of
life and
palliative. We
gather 1,200 members,
so 25% of
doctors, 25%
nurses, 50%,
other people, so hospital
managers, social workers,
ergos, and of course
volunteers. We
also ... We also have
the participation of
palliative care homes
with us and we also have
half the CSSS du
Québec who are members
of our association. We also
organize an annual conference
of palliative care
in Quebec since ...
we take the 24th
this year, which will take
place, actually,
here in Quebec.
|
Bref, nous sommes le principal intervenant en soins
palliatifs au Québec. Nous sommes la voix des soins
palliatifs, et des intervenants aussi, et des bénévoles, là,
de tout ce beau monde qui s'implique aux soins palliatifs.
Alors, je passe maintenant la parole au Dre Christiane
Martel pour qu'elle nous parle de ce que sont les soins
palliatifs et de son expérience terrain.
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004
|
In short, we are the
leading player in
palliative care in
Quebec. We are the voice
of palliative care,
and also
stakeholders, and
volunteers there,
all these people who
are involved
in palliative care.
So I now give the
floor to Dr.
Christiane Martel
she talks about
what palliative care
and its field
experience.
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Le Président (M. Bergman) : Dre Martel.
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005
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Mme Martel (Christiane): Bonjour. Donc, comme Mme
Déry vous le disait, je suis médecin de famille depuis 18
ans, je fais des soins palliatifs depuis 16 ans et j'exerce
en maison de soins palliatifs et dans un programme de soins
à domicile en CLSC. Donc, j'ai choisi de supporter
l'insupportable, la maladie grave, la souffrance, trop
souvent la solitude, l'insuffisance de soins et de
ressources, bien souvent, aussi.
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006
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Ms.
Martel (Christiane):
Hello. So, as
Ms. Déry you
said, I
am a family physician for 18
years, I do palliative
care for 16 years and
I work in hospice
and in
a care home
in CLSC.
So I chose to
bear the unbearable, serious illness,
suffering, loneliness
too often, inadequate care
and resources, often,
too.
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Je partage toutes les inquiétudes que plusieurs de mes
collègues médecins sont venus vous exposer. L'aide médicale
à mourir n'est pas un soin de fin de vie, c'est une
interruption de soins, l'aide médicale à mourir ne peut
faire partie d'un continuum de soins palliatifs puisqu'elle
est contraire à sa philosophie d'accompagner la vie jusqu'à
à fin. Je m'inquiète aussi, comme eux, de l'absence de
définition claire, essentielle à la compréhension de ce
projet de loi. Ce temps de la vie est un temps
d'ambivalence. Un matin, on me demande de mourir, ça
m'arrive assez souvent, et le lendemain on veut du temps
pour aller au mariage de sa fille ou pour aller au baptême
de son petit-fils. C'est un temps de vulnérabilité, de
subtilité, rien n'est blanc ou noir, tout est en nuances de
gris à ce moment de la vie. Derrière : Docteur, aidez-moi à
mourir, il y a : Docteur, je n'en peux plus de vivre, je
suis seul, je suis trop seul, j'ai trop mal, j'ai perdu mon
autonomie, j'ai perdu le contrôle sur ma vie. C'est ce qu'on
entend régulièrement.
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007
|
I share all the concerns that many of my fellow physicians came
to expose you .
The medical assisted dying is not the end of life care is an
interruption of care, physician assisted dying can be part of a
continuum of palliative care because it is contrary to his
philosophy to support
life until the end .
I am also concerned , like them, the lack of clear definition ,
essential to the understanding of this bill .
This time of life is a time of ambivalence .
One morning , I was asked to die , it happens often enough , and
the next time you want to go to his daughter's wedding or to go
to the baptism of his little son .
It is a time of vulnerability, subtlety , nothing is black or
white , everything is in shades of gray at this time of life.
Behind Doctor, help me to die there : Doctor, I can not go on
living , I am alone , I 'm so alone, I too bad, I lost my
independence , I lost control over my
life.
This is what is meantregularly.
|
Devant cette souffrance, devant la souffrance, nous avons
deux réflexes pour survivre : la fuir ou la supprimer. Le
projet de loi légitime de la supprimer, d'où le consensus de
notre société en faveur de l'euthanasie, c'est un réflexe
humain. Face à la souffrance, tout le monde est
inconfortable.
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008
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Before this
suffering to suffering,
we have two reflexes
to survive: to flee
or delete it. The draft
law to suppress
legitimate, hence the
consensus of our society
in favor of euthanasia,
it is a human reflex.
Face of suffering, everybody
is uncomfortable.
|
Je vis dans une société démocratique et je n'aurai aucun
choix face à la décision du plus grand nombre, mais... Je
m'inquiète. Le Québec manque de médecin, le programme d'aide
aux médecins nous parle que près de 35 % de ceux-ci ont des
problèmes de santé. Une collègue belge me racontait qu'après
une euthanasie elle doit prendre deux jours de congé avant
de pouvoir soigner à nouveau un patient. Dr Serge Daneault
vous a exprimé le désarroi des soignants en Belgique après
une euthanasie. à la lumière de ces informations, je me
questionne : Peut-on se permettre de fragiliter notre
profession? Qui prendra soin des soignants qui seront
plongés dans des conflits de valeurs importants? C'est
inévitable. Même avec la possibilité de référer mon patient
qui souhaite obtenir l'aide médicale à mourir, comment je
vais vivre avec l'idée d'abandonner celui ou celle que je
soigne depuis plusieurs mois, si je fais le choix de ne pas
faire d'aide médicale à mourir?
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009
|
I
live in a democratic society, and
I will have no choice
about the decision of the
majority, but ... I worry.
Quebec physician shortage,
the program will help
doctors tells us that
almost 35% of them
have health problems.
A Belgian colleague
told me that
euthanasia must
take two days off
before treatment
to a
new patient. Dr. Serge
Daneault you expressed
dismay caregivers
in Belgium after euthanasia.
In light of this information,
I ask myself: Can we
afford to fragiliter
our profession?
Who will take care of
caregivers who will be
immersed in conflicts
of important values?
This is inevitable.
Even with the possibility
to refer my patient
who seeks medical help
to die, how I
will live with the
idea of abandoning the man or woman
that I care
for several months, if I
choose not to
for medical
assistance to die?
|
Mes plus grands défis, quand je soigne un patient en fin
de vie, ce sont les proches, ceux pour qui la vie devra
continuer. Ma responsabilité est de veiller à ce que la
perte de leur mère, de leur conjoint ou de leur fille se
déroule le plus sereinement possible. Cela implique parfois
une sédation. La sédation palliative survient dans un
contexte précis, vous l'avez entendu à plusieurs reprises,
et n'est pas un geste euthanasique.
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010
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My
biggest challenges when
I treat a
patient at the end of life,
are the ones,
those for whom life
will continue.
My responsibility is to
ensure that the loss
of their mother, their
spouse or their daughter
runs as smoothly as
possible. This sometimes
involves sedation.
Palliative sedation occurs in
a specific context,
you have heard many times,
and is not a
euthanasia movement.
|
Ce que vous n'êtes pas conscients, c'est l'effet de la
sédation sur les proches. Accompagner un dormeur pendant
quelques jours peut préparer au deuil et au détachement de
celui ou celle qu'on aime. Je pense à Monique, mise sous
sédation pour des difficultés respiratoires insupportables.
Ses deux filles ne s'étaient pas parlé depuis plusieurs
années. Après quelques jours au chevet de leur mère, elles
se sont réconciliées : Monique est décédée la même journée.
Je pense à Jacques, qui, endormi depuis cinq jours, son
épouse lui tenant la main, est décédé le jour de la
Saint-Valentin, au même moment où des ballons, arrivés de
nulle part, se sont accrochés dans l'arbre devant sa
fenêtre, et, sur les ballons était écrit : Je t'aime. Je
pense à Chantale, 37 ans, placée sous sédation parce que
trop agitée et confuse, qui a cessé de respirer pendant
qu'elle écoutait avec Martin, son amoureux, leur chanson
d'amour préférée.
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011
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That you are not aware
of is the effect of
sedation on nearby.
Accompany a sleeper
for a few days can
make bereavement
and detachment of
the man or woman you love.
I think Monique
sedated unbearable
for breathing difficulties.
His two daughters had not
spoken for several years.
After a few days at the
bedside of their mother,
they were reconciled: Monique
died the same day.
I think Jacques,
who slept
for five days, his wife
holding his hand, died
on the day of Valentine's Day,
at the same time balloons,
came from nowhere
to hang in
the tree in front of his
window, and the balloons
was written: I love you.
I think Chantal,
37, placed under
sedation because too
agitated and confused,
stopped breathing while she
listened with Martin,
her boyfriend,
their favorite love song.
|
Des histoires exceptionnelles, peut-être, vous pensez. Ce
ne sont pas des histoires que font les médias, ce n'est pas
des histoires sur lesquels on met un accent, sauf que tous
ceux qui accompagnent ce temps de la vie pourront vous dire
que non. Toutes ces personnes sont décédées à un moment que
personne n'a choisi. Et ceux qui restent en garde de beaux
souvenirs, malgré la peine, malgré la grande souffrance qui
a été vécue. Les médecins connaissent les indications pour appliquer
la sédation palliative, et les guides de pratique clinique
sont là pour aider ceux qui la pratiquent moins souvent.
Nous n'avons pas besoin d'une loi pour encadrer ce type de
soin.
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012
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Exceptional stories,
perhaps, you think.
These are not stories
that make
the media, not
stories about where
we put an accent,
except those
that accompany this
time of life
can not tell
you that. All these
people died at a time
that no one has
chosen. And those who
remain in
custody memories,
despite the pain, despite
the great suffering
that has been experienced. Doctors
know the indications
to apply palliative
sedation, and
clinical practice guidelines
are there to help
those who practice less often.
We do not need a law
to regulate this type
of care.
|
Je suis aussi professeure d'enseignement clinique, et,
tous les jours, je rencontre des résidents en médecine,
médecine familiale surtout, je leur enseigne les soins de
fin de vie. Je ne peux m'imaginer leur enseigner comment
pratiquer l'euthanasie, pourtant quelqu'un devra le faire.
Ce printemps, plusieurs enseignants de chaque faculté de
médecine du Québec se sont rassemblés le temps d'une journée
pour réfléchir sur le sujet. Toutes nos questions sont
restées sans réponse, surtout celle-ci : Qu'est-ce que nous
souhaitons transmettre à ces futurs médecins?
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013
|
I am
also a professor of clinical
education, and
every day I meet
medical residents, especially
family medicine, I teach
them the end-of-life.
I can not imagine
teaching them how to perform
euthanasia, yet someone will
do it. This spring,
several teachers in each
faculty of medicine in Quebec
gathered on a day's time
to think about it.
All our questions
were left unanswered, especially
this: What
we want to convey to
these future doctors?
|
Avant de passer la parole à Mme Blondeau, je tiens à vous
dire que, de notre point de vue, ce n'est pas d'aide
médicale à mourir que l'être humain souffrant a besoin, mais
de plus d'humanité autour de lui. Même avec toutes les
modifications demandées depuis le début de cette commission,
est-ce que l'adoption de la loi no. 52 fera de nous une
société plus humaine? Est-ce qu'en voulant bien faire, nous
sommes sur le point de déshumaniser ce temps de la vie, ce
temps de la fin de vie, où nous devons plutôt faire appel,
de toutes nos forces, à ce qu'il y a de plus grand en nous?
Est-ce que supprimer une souffrance n'aurait pas l'effet
d'en générer plusieurs?
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014
|
Before giving the
floor to Ms. Blondeau,
I want to tell you that, from our
point of view, this is
not medical assistance
to die as human beings
with needs,
but most
of humanity around
it. Even with all the
requested since the beginning
of the committee
changes, is that
the adoption of Law No.
52 will make us
a more humane society?
Is that
wanting to do well,
we are about to
dehumanize this
life time, this
time of the end of life,
we must instead
call, with all
our strength, that there
has greater
in us? Will
remove suffering
would not generate
the effect of several?
|
Je vous remercie très sincèrement d'accorder tout ce
temps pour améliorer les soins de fin de vie. Au Réseau de
soins palliatifs du Québec, nous allons
continuer de travailler sans relâche afin que les soins
palliatifs puissent être accessibles pour tous les Québécois
et surtout au moment où ils en ont besoin. Notre défi, faire
en sorte que les demandes d'aide médicale à mourir ne
surviennent pas au Québec. Merci.
|
015
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Thank
you very much to give
that time to improve
end of life care.
In Palliative Care Network
of Quebec, we
will continue to work
tirelessly to ensure that palliative
care can be accessible
for all Quebecers and
especially when they
need it. Our challenge
to ensure that requests for
medical assistance to die
do not occur in Quebec.
Thank you.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme Blondeau.
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016
|
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Mme Blondeau (Danielle) : Bonjour.
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017
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Le Président (M. Bergman) : Il vous reste 5
min 30 s.
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018
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Mme Blondeau (Danielle): Merci. Ce projet de loi
est, sans l'ombre d'un doute, l'un des plus importants
projets de loi que des parlementaires québécois auront eu à
considérer dans l'histoire récente du Québec. Par-delà vos
convictions personnelles, par-delà les lignes de parti, il
vous appartient de vous assurer, en tant que législateurs,
que le projet de loi soit d'une limpidité et d'une clarté
législative telle que tous ceux et celles qui y seront
soumis connaîtront leurs droits et leurs obligations en tant
que citoyens, patients et professionnels de la santé.
Contrairement à ce qui s'est fait en Belgique, au Luxembourg
et aux Pays-Bas, où on a dissocié législativement soins
palliatifs et euthanasie en adoptant des lois séparées, ce
projet de loi met dans un seul et même texte ces deux
réalités.
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019
|
Ms.
Blondeau (Danielle):
Thank you. This bill
is, without a doubt,
one of the most important
bills that MNAs
have had to consider in
the recent history of Quebec.
Beyond your personal beliefs,
across party lines,
it is your responsibility to
ensure you,
as legislators,
the bill is a
clarity and legislative
clarity as
all those who
will be submitted
know their rights and
obligations as citizens,
patients and
healthcare professionals.
Contrary to what was done in
Belgium, Luxembourg and
the Netherlands, where it was
separated legislatively
palliative care and
euthanasia by adopting
separate laws, this bill
puts in a
single text both realities.
|
On fait de l'aide médicale à mourir un soin palliatif
allant de ce fait à l'encontre des définitions acceptées des
soins palliatifs, notamment celle de l'Organisation mondiale
de la santé. La terminologie utilisée, dans le projet no. 52,
est ambiguë. L'expression "aide médicale à mourir" devrait
être clairement définie. Comme le souligne la commission au
terme de sa délibération, il s'agit d'une forme
d'euthanasie. Il serait approprié de définir l'expression
pour bien traduire la réalité à laquelle elle correspond.
L'expression "sédation palliative terminale" est encore plus
ambiguë, suivant le rapport des juristes experts, le terme
engendre de la confusion.
|
020
|
It
is medical
to die from
a palliative care
thereby using
against the accepted
definitions of palliative
care, including that of
the World Health Organization.
The terminology used in the
draft No. 52, is
ambiguous. The term "physician
assisted dying" should be clearly defined.
As emphasized by the
Committee at the end of
its deliberations,
it is a form of euthanasia.
It would be appropriate to
define the term for
well reflect the reality
to which it corresponds.
The term "palliative
terminal sedation" is
more ambiguous,
depending on the ratio of
legal experts, the term
causes confusion.
|
Les soins palliatifs pratiquent la sédation palliative,
ce qui implique que le malade est en toute fin de vie, alors
qu'il ne s'hydrate plus et ne s'alimente plus. La sédation
palliative terminale vise à mettre un terme à la vie par
l'arrêt de l'hydratation et de l'alimentation, ce qui est
bien différent de la sédation palliative. Les soins
palliatifs tiennent compte à la fois du patient et de ses
propres, ils sont dispensés grâce aux efforts d'une
collaboration interdisciplinaire. Les soins palliatifs
considèrent que la mort est un phénomène naturel, il ne hâte
ni ne retarde le décès.
|
021
|
Palliative care practice
of palliative
sedation, which means that
the patient is at the
very end of life, while it
hydrates more
and more
feeds.
Terminal palliative sedation
is to put an end
to life by stopping
the hydration
and nutrition, which is
very different from palliative sedation.
Palliative care
recognizes both
the patient and their
own, they are delivered
through the efforts of
an interdisciplinary
collaboration. Palliative care
believe that death is
a natural phenomenon, it does
not wait or delay
death.
|
Ce projet de loi ajoute une aide médicale à mourir aux
soins palliatifs, c'est un non-sens, puisque l'un consiste
en des soins à fournir à un patient et que l'autre ne peut
être considéré comme un soin, il met un terme à la vie. En
tant que législateurs, vous vous devez de prendre le parti
du citoyen ordinaire, des professionnels de la santé, des
établissements de santé, des agences de santé qui auront,
une fois le projet de loi adopté, à l'appliquer non pas de
façon confuse et chaotique, mais de façon cohérente et
sensée.
|
022
|
This bill
adds to die
Medical palliative care
support is
nonsense, since
one consists of
providing care to a
patient and the other can
not be considered as a
treatment, he puts end
of life. As legislators,
you need
to take advantage of
ordinary citizens,
health professionals,
health institutions,
health agencies that will,
once the bill is passed,
to not
apply it confused and
chaotic, but in a consistent
and meaningful way.
|
Le projet de loi est trop important pour que toute la
minutie requise, pour assurer sa clarté, ne soit pas
utilisée. L'aide médicale à mourir est une nouvelle
expression pour désigner un acte d'euthanasie, cette
pratique qui vise clairement à provoquer la mort ne
s'inscrit pas dans la philosophie des soins palliatifs. En
mettant un terme à la vie, l'aide médicale à mourir ne fait
pas partie d'un continuum de soins, comme c'est le cas avec
les soins palliatifs. L'heure des choix est arrivée au
Québec, assurez-vous que les choix que la société québécoise
fera, par votre entremise, seront marqués sous le couvert de
la clarté, de la limpidité, de la transparence, comme cela
s'est fait en Belgique et au Luxembourg, par exemple, deux
pays qui ont su faire la part des choses entre soins
palliatifs et euthanasie. Tel qu'il est actuellement rédigé,
ce projet de loi fera du Québec le seul endroit au monde où
un législateur aura délibérément mêlé soins palliatifs et
euthanasie.
|
023
|
The bill is too important for any thoroughness required to ensure
clarity, is not used .
The physician assisted dying is a new term for an act of euthanasia ,
this practice is clearly intended to cause death does not fit into the
philosophy of palliative care.
Putting an end to life, physician assisted dying is not part of a
continuum of care , as is the case with palliative care.
The time to decide has arrived in Quebec , make sure that the choices
that Quebec society will , through you , will be marked under the guise
of clarity, clarity , transparency , as was done in
Belgium and Luxembourg , for example, two countries that were able to
share things between palliative care and euthanasia.
As currently drafted , this bill will make Quebec the only place in the
world where a legislator has deliberately mixed palliative care and
euthanasia.
|
Pour ces raisons, nous nous opposons donc au projet de
loi no. 52, plus spécifiquement nous faisons les
recommandations suivantes' : premièrement, développer
l'offre de soins palliatifs au Québec et, par conséquent, en
augmenter l'accessibilité. Il faut améliorer l'offre de
soins palliatifs au Québec plutôt que de prôner
l'euthanasie.
|
024
|
For these reasons,
therefore, we oppose
Bill 52, more
specifically, we make the following
recommendations': First,
expand the availability of
palliative care in Quebec and,
therefore, increase
accessibility. We need to improve
the provision of palliative
care in Quebec rather
than advocating euthanasia.
|
Deux, faire deux projets de loi, comme l'ont fait la
Belgique et le Luxembourg, l'un sur les soins palliatifs et
l'autre sur l'aide médicale à mourir ou, à défaut, dissocier
l'aide médicale à mourir des soins palliatifs et faire que
le titre du projet de loi soit modifié en conséquence et se
lise comme suit : Loi concernant les soins palliatifs et
l'aide médicale à mourir.
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025
|
Two
to two bills,
as did Belgium and
Luxembourg, one in
palliative care and the other
on medical die
or, if using,
separate medical
assistance to
die palliative care and
to the title of the
bill be amended
accordingly to read as
follows: Act
concerning palliative care
and medical
assistance to die.
|
Troisièmement, inclure, dans le projet de loi, des
définitions telles que proposées dans notre mémoire et qui
clarifient les expressions du texte de loi et ne font pas de
l'aide médicale et à mourir et de la sédation terminale des
soins faisant partie des soins palliatifs. Éliminer du
projet de loi toute référence à la sédation palliative
terminale, puisque cette expression n'existe pas dans la littérature scientifique, de même que toute
référence à la sédation palliative puisqu'on ne légifère pas
que des pratiques reconnues;
|
026
|
Third,
include in the bill,
definitions as proposed in
our memory
and clarify the terms
of the statute and are not medical attention and die and
terminal sedation care part of care palliative. Eliminate Bill
any reference to terminal palliative sedation, since this term
does not exist in the scientific literature,
as well as any reference to
palliative sedation because
we do not legislate only
accepted practices;
|
5° modifier la composition de la commission sur les soins
de fin de vie en y incluant un médecin détenant une
expertise reconnue en soins palliatifs et enfin faire
relever la commission sur les soins de fin de vie de
l'Assemblée nationale. Merci beaucoup.
|
027
|
5
° change the composition of
the commission on
end-of-life
by including a physician
with recognized palliative
care and finally to
raise the commission on
end-of-life
of the National Assembly expertise.
Thank you very much.
|
Le Président (M. Bergman) : Merci. Mme
Blondeau. Merci pour votre présentation. Alors, pour le
premier bloc du gouvernement, Mme la ministre.
|
028
|
|
Mme Hivon : Bonjour. Alors, merci.
Merci à vous quatre. Donc, Mme Déry, Mme Blondeau, M.
Deschamps, on... M. Deschamps, c'est un de mes anciens
professeurs dans le droit. Donc, on s'est déjà vus à
différentes occasions, je suis heureuse de vous retrouver.
Et, Dr Martel, je suis heureuse de faire votre connaissance
aujourd'hui. Je vous remercie de votre présentation, de
votre mémoire aussi, qui était très claire. On sait ce que
vous voulez. On sait ce que vous ne voulez pas. Donc, ça a
le mérite d'être clair.
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029
|
Ms.
Hivon: Hello.
So, thank you.
Thank you to
you four.
So, Mme Déry (Alberte),
Ms. Blondeau,
M. Deschamps, we
... Mr. Deschamps
is one of my
former professors in the
law. So we've
met on several occasions, I am
pleased to meet you.
And Dr.
Martel, I am pleased
to meet you today.
Thank you for your
presentation, your
memory too, which was
very clear. We know what
you want. We know what
you do not want.
So it has the merit of
being clear.
|
Moi, je voulais justement dans un premier temps parler de
la question de la sédation palliative. Nous avons eu
beaucoup d'échanges sur cette question, qui peut avoir l'air
bien technique pour certaines des personnes qui nous
écoutent, mais qui, je pense, est très importante. Parce
que, souvent, quand on pose la question aux gens de soins
palliatifs, ils nous disent que, quand c'est très, très
difficile de contenir les souffrances, qu'elles soient
physiques, ou morales, ou psychologiques d'une personne, on
a recours à la sédation palliative continue.
|
030
|
I
just wanted to
initially address the issue
of palliative
sedation. We had
many discussions on
this issue, which can
have both technical
air for
some of the people
who listen to us, but
which I think is very
important. Because
often when
you ask the question
to people palliative care,
they say that when
it's very, very
difficult to contain
the suffering, whether physical
or moral,
psychological or
a person,
we use
continuous palliative
sedation.
|
Je dois vous dire qu'avec l'utilisation de sédation
palliative terminale il n'y avait aucune volonté de
s'éloigner de la réalité de la sédation palliative continue
comme vous l'avez peut-être déjà entendu. C'était deux
termes qui ont été véhiculés pendant les auditions de la
commission. Et effectivement, dans le rapport des juristes
experts, ils amènent la notion de sédation terminale. Mais,
juste pour que ce soit très clair, moi, je n'ai aucune
objection à ce que l'expression consacrée, soit la sédation
palliative continue, parce que j'ai toujours compris que ce
que ça voulait dire, la sédation palliative continue,
c'était le fait de plonger quelqu'un de par, je dirais, le
caractère aigu de ses souffrances, ses souffrances
réfractaires, dans un état d'inconscience de manière
continue jusqu'à son décès parce qu'on n'arrive pas à le
soulager autrement. Donc, si vous me confirmez que c'est
bien cela votre compréhension aussi, je peux vous dire que
la volonté, c'est donc de parler de sédation palliative
continue.
|
031
|
I must tell you that with the use of terminal palliative
sedation there was no desire to get away from the reality of
continuous palliative sedation as you may have already heard .
It was two words that have been conveyed during the hearings of
the commission.
And indeed, in the report of the legal experts , they bring the
concept of terminal sedation .
But just to make it very clear , I have no objection to the
expression goes , is continuous palliative sedation , because I
always understood what it meant , continuous palliative sedation
it was the immersion by someone , I would say , the acuteness of
his sufferings, refractory pain , in a state of unconsciousness
continuously until his death because we can not to relieve otherwise.
So, if you confirm that this is your understanding as I can tell
you that will, it is to talk about palliative sedation continues
.
|
Par ailleurs, je suis étonnée que vous me disiez que vous
ne trouvez pas cela pertinent, de mettre ça dans le projet
de loi, parce que la majorité des intervenants qui étaient
venus nous voir et avec qui on a échangé sur la sédation
palliative continue ou terminale, mais aujourd'hui on va
parler de continue, nous ont dit qu'il y avait un grand flou
autour de cette notion-là. Puis je dois vous dire qu'encore
il y a des gens qui parlent de sédation palliative et qui,
pour eux, on voit, quand on commence à jaser avec eux, qu'en
fait ils nous parlent de morphine puis d'augmentation de
dose de morphine, alors que la sédation palliative continue,
c'est une réalité propre où, vraiment, il y a un protocole
qui doit être suivi. Et il y avait plusieurs donc de vos
confrères médecins ou, en tout cas, du milieu des soignants,
qui nous ont dit : Ce serait très important de le prévoir.
Et ce n'est pas un soin banal. Il faut que la personne sache
vraiment ce qu'il en est, ou le tiers qui consent pour la
personne.
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032
|
Furthermore, I am surprised that you told me that you do not
find it relevant to that in the bill, because the majority of
players who came to see us and with whom we exchanged on
palliative sedation or continuous
terminal , but today we will talk about continuous told us that
there was a big blur around this concept there.
Then I must tell you there is still people who talk about
palliative sedation and, for them, you see , when you begin to
talk with them, in fact they talk about morphine and dose
escalation
morphine , while the continuous palliative sedation is own
reality where , really, there is a protocol that must be
followed .
And there were so many of your colleagues or physicians , in any
case, the middle of caregivers , who said : It is very important
to predict . And this is not an
ordinary care.
It requires that the person really knows what it is, or third
party consents to the person.
|
Donc, on vient prévoir dans le projet de loi pour la
sédation palliative, si vous le souhaitez, qu'on l'appelle
continue, un encadrement un peu plus formel en prévoyant la
nécessité dans le consentement écrit, la nécessité aussi de
dire quand une telle sédation a lieu et la nécessité qu'il y
ait donc un protocole clairement établi par les ordres
professionnels et suivi, parce qu'on s'est rendu compte que
de tels protocoles, La Maison Michel Sarrazin en un, mais il
y a beaucoup d'endroits qui n'en ont pas. Donc, on pensait
que c'était une avancée importante, et là, je dois vous dire
que vous êtes les premiers à nous dire de ne pas mettre ça
dans la loi. Donc, je veux comprendre. Je comprends qu'on
aime ça garder notre liberté d'action le plus possible, là,
mais, si c'est de nature aussi à encadrer et à rassurer...
Parce que je ne pense pas que c'est un soin banal quand
même. Donc, j'aimerais ça vous entendre là-dessus.
|
033
|
So,
we just provide the
bill for
palliative sedation,
if you wish, call it
continues, a
little more formal framework
providing for the need
in the written consent,
the need also
to tell when a such
sedation occurs and
the need therefore
there is a clearly
established by professional bodies and
monitoring protocol,
because we realized
that such protocols, La Maison
Michel Sarrazin in
one, but there are
many places that do
not. So we
thought it was an important
step, and, I
must say that you are
the first to tell us not to
put it into law.
So I want to understand.
I understand you like it
keep our freedom of
action as possible
there, but if it
is likely also
to supervise and reassure
... Because I
do not think this
is a trivial
care anyway.
So I'd like that
you hear it.
|
Mme Martel (Christiane) : En fait... Là, je pense
que...
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034
|
Ms.
Martel (Christiane): Actually
... There, I
think ...
|
Mme Hivon : Oui, oui. Ça va.
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035
|
Ms. Hivon: Yes,
yes. It's okay.
|
Mme Martel (Christiane) : La distinction la plus
importante, c'est est-ce que la sédation survient au moment
où la mort est imminente, ou la sédation survient de façon
précoce? C'est pour ça qu'on vous parle de deux mots. Parce
qu'il y a une confusion énorme. Et je suis parfaitement
d'accord avec vous. L'exercice
que j'ai fait depuis quelques mois de lire, relire le projet
de loi, rediscuter avec des collègues, nous a amenés à
comprendre aussi que, même entre nous, les termes n'étaient
pas si clairs. Donc, c'est un exercice qui était nécessaire.
|
036
|
Ms.
Martel (Christiane):
The most important
distinction is that is
sedation occurs
when death is imminent,
or sedation occurs
at an early stage?
That's why we
talk to you about two words.
Because there is a huge
confusion. And
I totally agree with you. The exercise I did a few months to read, read
the bill, renegotiate with colleagues, has led us to also understand
that even us, the words were not so clear. So this is an exercise that
was necessary.
|
La sédation palliative, et la sédation palliative
continue, est celle qui survient à la fin de la vie, au
moment où la mort est imminente, où on a tout essayé et les
symptômes sont réfractaires, ou il y a une souffrance autre
qu'on ne peut apaiser. La sédation palliative est dans une
situation vraiment de fin de vie, et on parle de très court
terme. Les proches, les patients souvent ne communiquent
plus, les proches sont au courant que la mort est imminente,
et on ne voit pas, à ce lieu-là, la nécessité de légiférer.
Je ne peux pas m'imaginer, comme médecin, et tous mes
collègues médecins qui font des soins palliatifs, obtenir un
consentement chez un patient qui est à trois jours, deux
heures, quatre heures de mourir. C'est humainement
impossible, ils ne communiquent plus pour la plupart. Ils ne
boivent plus, ils ne mangent plus, on est dans une situation
de mort imminente. On parle de sédation palliative.
|
037
|
Palliative
sedation, and
continuous palliative
sedation is that which
occurs at the end of
life, when death is
imminent, where
we tried everything and
symptoms are refractory,
or there is a
suffering that
other can appease.
Palliative sedation is in a
situation really dying,
and we are talking about
very short term. Relatives,
patients often
do not communicate, relatives
are aware that death is
imminent, and
we do not see,
to that place,
the need for legislation.
I can not imagine myself
as a doctor and
all my fellow physicians
who are palliative care,
obtain consent from a patient
who is three days,
two hours, four hours of
death. It is
humanly impossible, they
do not communicate to most.
They do not drink,
they eat more, we are in
a situation of imminent
death. We talk about
palliative sedation.
|
La sédation terminale - et c'est pour ça que notre
mémoire... vous lirez les définitions, et je pense que même
pour la communauté des soins palliatifs, c'est important -
la sédation terminale est plutôt celle où, de façon... dans un
lieu où la mort n'est pas imminente, où on va arrêter
l'hydratation et la nutrition de quelqu'un qui est dans une
trop grande souffrance ou qui demande à mourir, et dont le
décès va être accéléré par le geste de la sédation. Je ne
sais pas si vous voyez la différence. La sédation palliative
où on n'interrompt pas l'hydratation et la nutrition, les
gens vont mourir au bout de leur maladie parce qu'ils
étaient déjà dans ce processus-là, et le stade de la vie
avait aboli les réflexes de manger et de boire. La sédation
terminale, qui conduit à la mort, est celle qu'on applique
chez un patient dont la mort n'est pas imminente. Oui, il va
mourir à cause de la sédation puisqu'il était encore dans
une vie active. à la limite, celle-là, je pense, a besoin
d'être encadrée, parce que celle-là a besoin effectivement
de plus d'explications, de plus de ... et le patient peut
donner un consentement à ce stade-là de sa maladie. Et c'est
la nuance qui est extrêmement importante à apporter dans le
terme de sédation. Ce qu'on ne veut pas, comme médecins en
soins palliatifs, c'est une loi qui réglemente une pratique
clinique reconnue qu'on pratique exceptionnellement - on ne
fait pas ça à tous les jours... mais où on n'induit pas la
mort. On n'est pas dans un processus euthanasique. Ce n'est
pas la même chose. Je ne sais pas si c'est clair.
|
038
|
Terminal sedation - and this is why our memory ... you read the
definitions, and I think even the palliative care community , this is
important - terminal sedation is rather that where so ... in a place
when death is not imminent , where we will stop hydration and nutrition
from someone who is in too much pain or request to die , and whose death
will be accelerated by the action of sedation . I do not know
if you see the difference.
Palliative sedation is not interrupted when hydration and nutrition ,
people will die at the end of their illness because they were already in
the process there, and the stage of life abolished reflexes and eat
drinking.
Terminal sedation , which leads to death, is the one applied in a
patient whose death is not imminent.
Yes, he will die because of sedation since it was still in an active
lifestyle.
Ultimately, this, I think, needs to be framed because that one actually
needs more explanation , more than ... and the patient can give consent
to that stage of his disease.
And this is the shade that is extremely important to bring in the term
sedation.
What we do not want, such as palliative care physicians , it is a law
that regulates a recognized clinical practice it exceptionally
convenient - you do not do it every day ... but where it does not cause
death. It is not a
euthanasia process.
This is not the same thing. I do not know if that's
clear.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la
ministre.
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039
|
|
Mme Hivon : Oui, bien, en fait, je
vous comprends. Je suis très bien votre raisonnement, mais,
de par... on en a entendu beaucoup, des médecins en soins
palliatifs - il y a Dr L'Heureux derrière vous - puis on
nous a toujours dit que, vous savez, c'est très difficile de
prévoir si la sédation palliative continue, elle va durer 12
heures, 24 heures, deux jours, six jours, et, dans des cas,
ça se prolonge, et ce n'est pas parce que c'est ça qu'on
avait anticipé au départ, mais il s'avère que la personne,
elle ne décède pas nécessairement comme on l'avait prévu et,
justement, on nous a dit : Des fois, il y a des sédations
qui sont administrées alors que la personne est encore
hydratée, là, qu'elle soit consciente ou pas consciente,
parce que ça peut arriver, elle est encore hydratée, mais
elle souffre, puis là... Donc, je n'avais jamais compris que
ça allait de soi qu'on parlait de sédation continue quand il
n'y avait plus d'hydratation puis qu'on parlerait de
sédation terminale quand il y avait encore l'hydratation.
Mais... si c'est ça, parce que, quand on est venus nous
parler, différents experts des soins palliatifs, on ne
faisait pas cette distinction-là. Ce qu'on nous disait
justement, c'est qu'il faut qu'il y ait un protocole au-delà
de la procédure qui vienne nous dire dans quel cadre c'est
applicable, dans quel cadre c'est une bonne pratique
médicale, donc d'y aller vers une sédation palliative
continue. Puis, vous-même, vous dites qu'il n'y a pas comme
de consensus... de... que tout n'est pas clair au sein de la
communauté médicale. Donc, c'est ça, l'idée, et c'est de se
dire : Je comprends que vous me dites que la volonté et que
la vie suive son cours, sauf qu'on endort la personne
pendant toute la durée où la fin de vie suit son cours, et
je pense que, de ce que j'ai compris, c'est un processus qui
devient irréversible à partir du moment - si on parle de
sédation intermittente, non, on peut ramener la personne...
mais lorsqu'on est dans la continue, elle est irréversible.
C'est pour ça que ça nous apparaissait important, à la
lumière de tout ce que les experts en soins palliatifs nous
ont dit, et de leurs demandes, de dire : On va venir le
baliser en disant qu'il doit y avoir un protocole. C'est
fantastique dans les lieux où ça se fait parfaitement, mais,
le problème, c'est dans les lieux où ça ne se fait pas
parfaitement.
|
040
|
Ms.
Hivon : Yes, well, actually , I understand you.
I am very much your reasoning , but by ... we heard a lot of doctors in
palliative care - there is Dr. L'Heureux behind you - and we have always
said that we , you know, it is very difficult
to predict whether palliative sedation continues , it will last 12 hours
, 24 hours, two days, six days, and in case it continues, and it's not
because that's what we had anticipated
at first, but it turns out that the person does not necessarily die as
had been expected and , in fact, we were told : Sometimes there of
sedation are administered while the person is still hydrated
there, whether conscious or not conscious, because it can happen , it is
still hydrated , but it suffers and there ... So, I had never realized
that it was obvious we were talking about continuous sedation
when there was more moisture then we speak of terminal sedation when
there was still moisture.
But ... if that's right, because when we came to talk to us , different
experts in palliative care , it was not that distinction .
Exactly what we were told is that there must be a protocol beyond the
procedure to tell us in what context it is applicable , in what context
it is a good medical practice so
to go to a continuous palliative sedation .
Then you, you say that there is no such consensus ... of ... that all is
not clear in the medical community.
So that's the idea , and that is to say : I understand that you say that
the will and life take its course , except that the person falls asleep
during the entire time that the end
life runs its course , and I think that I understand it is a process
that is irreversible from the time - if we talk about intermittent
sedation , no, we can bring the person ... but when we are in
continuous , it is irreversible .
That's why it seemed important , in light of everything that palliative
care experts have told us , and their demands, saying : We will come tag
saying that there must be a protocol .
It is fantastic in places where it is done perfectly , but the problem
is that in places where it is not done perfectly.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Martel.
|
041
|
|
Mme Martel (Christiane) : Je crois que ça se
balise par des guides de pratique clinique. C'est un geste
médical, c'est une décision médicale. Est-ce qu'on prend une
loi pour baliser tous les gestes médicaux qui se posent?
C'est là où je me questionne sincèrement, parce qu'on n'est
pas dans un processus où je vais devancer la mort, en tout
cas dans vraiment très peu de situations. Mais là, je vous
parle de mon territoire à moi, là. Je ne vous parle pas des
gens qui vont demander cette sédation-là six mois avant la
fin de leur vie.
|
042
|
Ms.
Martel (Christiane): I
think it's tag
by clinical practice
guidelines. This is a
medical procedure,
it is a medical decision.
Is it takes
a law to mark
all the medical procedures
involved? This is where
I sincerely
questions,
because we are not in
a process where I
anticipate death, at
least in very few
situations. But
I'm talking about my
territory for me,
there. I'm not
talking about people who
will ask this
sedation there six
months before the end of
their lives.
|
Quand on est dans un processus de mettre fin à la vie, je
pense que c'est sage de l'introduire dans une loi si on
veut, mais pas une pratique médicale. Nous, on a nos devoirs
à faire, d'avoir des bons guides cliniques, d'avoir des bons
protocoles de soins pour préciser le lieu où se produit ce
soin-là.
|
043
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When we
are in the process of
ending life, I
think it is wise
to introduce a
law if you want,
but not a medical practice.
Us, we have our
homework to do,
to have good
clinical guidelines,
to have good
care protocols to
specify where
this occurs
care there.
|
Le Président (M. Bergman) :
Malheureusement...
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044
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Mme Martel (Christiane) : Mais je ne vois la
nécessité d'avoir ça dans une loi.
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045
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Ms.
Martel (Christiane): But I
do not see the need for
it in legislation.
|
Le Président (M. Bergman) :
Malheureusement, le premier du gouvernement est terminé. Le
premier bloc de l'opposition officielle, M. le député de
Jean-Talon.
|
046
|
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M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui,
moi, je trouve ça intéressant, la discussion sur la
sédation. Mais, en réalité, moi aussi, j'ai fait des soins
palliatifs. Il y a un phénomène naturel qui se passe et puis
à un moment donné, on n'a pas besoin de faire beaucoup de
discussions. On parle avec les familles, la personne, elle
vient qu'elle tombe dans le coma et on ne veut pas
nécessairement qu'elle se réveille puis on fait juste
maintenir les doses ou les augmenter puis c'est comme ça
qu'on fonctionne.
|
047
|
Mr.
Bolduc (Jean-Talon):
Yes, I find it interesting
that the discussion about
the sedation.
But in reality,
I also did palliative
care. There is a
natural phenomenon that happens,
and then at some point, you do
not need to do a lot of
discussions. Talking with
families, the person
she comes she
falls into a coma and
does not necessarily mean she
wakes up and then
actually just keep doses
or increase
and this
is how we work.
|
Quand on parle de l'aide médicale à mourir, moi, je
prendrais plus un exemple, là, parce que les gens nous
apportent beaucoup d'exemples ou témoignages qui sont très,
très bons. On prend des cas particuliers, c'est des milliers
de personnes qui meurent à chaque année. Ça fait qu'on peut
tous se trouver un cas particulier qui peut défendre notre
cause. Moi, je vois la sédation... l'aide médicale à mourir,
un exemple, Sue Rodriguez. Maladie très dégénérative, on
arrive à la fin de notre vie, il nous reste quelques
semaines à vivre, mais on est prisonnier de notre corps et
puis, on dit : On ne voudrait pas vivre ça. Donc, à ce
moment-là, lorsqu'on est conscient, apte, adulte, citoyen du
Québec, on pourrait demander que dans ce cas-là, qu'on
abrège nos souffrances. C'est comme ça que je le vois, moi.
|
048
|
When we
talk about medical
help to die,
I take one
more example,
there, because people
bring us many
examples or
stories that are
very, very good.
Special cases we take,
it's thousands of people
who die each year.
That's all
we can to find a
case that can defend
our cause. I
see ...
sedation medical
assistance to die
an example, Sue
Rodriguez. Very
degenerative disease, we come to
the end of our life,
we have a few weeks
to live, but we are
prisoners of our bodies and
then we said:
We do not want to live
it. So,
at this moment, when we
are aware, able
adult citizen of
Quebec, one might ask, in this
case, we
shorten our
suffering. This
is how I see
myself.
|
Mais là, c'est sûr que, quand on a fait que le projet de
loi a été fait... parce que c'est rendu qu'on est rendus
extentionnés, que n'importe qui, n'importe quand peut le
demander. Moi, je pense que ça va demeurer des cas
exceptionnels et on va regarder le cas exceptionnel et puis,
à part déjà d'avoir discuté avec le Dr Deschamps, qui
m'avait fait évoluer là-dessus... Il ne s'en souvient
peut-être pas, mais on a présenté ensemble, voilà plusieurs
années, dans une allocution sur les soins palliatifs, il
avait dit : On n'est pas pour ça, sauf que c'est vrai qu'il
y a des cas dans lesquels ces personnes-là pourraient être
aidées par ça. Ça fait que moi, je me dis : Il faut
travailler avec le projet de loi, bien le baliser, mais
est-ce qu'on peut penser, puis c'est ça, ma question, est-ce
qu'on penser que... C'est sûr qu'on fait tous des bons soins
palliatifs, qu'on aime tous ça, mais il y a des cas
exceptionnels qui, eux autres, pourraient profiter de ça,
dont moi, je vois le cas de, exemple, Sue Rodriguez.
|
049
|
But there is sure when it was that the bill has been made ...
because it is made that is made extentionnés , anyone ,
anytime can ask.
I think it will remain exceptional and we will look at the
exceptional case , and then , apart from already having a
discussion with Dr. Deschamps , who made me change it ... It may
be recalled
not be , but presented together several years ago , in a speech
on palliative care , he said : it is not why , except that it is
true that there are cases in which these then
people could be helped by it .
That's me , I say : You have to work with the bill , although
the tag , but is what you might think , and that's it, my
question is do we think that ...
of course we all good palliative care , we all like it does, but
there exceptional cases , these others could benefit from it ,
which I see the case , for example , Sue Rodriguez.
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Martel. Me
Deschamps.
|
050
|
|
M. Deschamps (Pierre) : Si c'est pour être comme
ça, ce qu'on dit dans le mémoire, c'est : Soyez clairs.
Comme législateurs, vous devez être clairs. Sur la sédation
palliative terminale, pour avoir lu, relu et relu le rapport
Ménard, quand on regarde ce qu'il y a dedans, on comprend
mieux qu'est-ce que ça veut dire "sédation terminale". Et
pourquoi on l'encadre? Parce qu'on la met dans la même
section que l'aide médicale à mourir. Et ce qu'on dit dans
le mémoire, c'est : Si la volonté du législateur ou de la
société, c'est d'aller dans ce sens-là, vous n'êtes pas
obligés d'en faire un soin palliatif, parce que ça va à
l'encontre de la philosophie des soins palliatifs. Alors,
c'est pour ça qu'on dit : Définissez les soins palliatifs
comme on l'a proposé à l'exclusion de l'aide médicale à
mourir et de la sédation terminale, définissez la sédation
terminale, définissez l'aide médicale à mourir - parce que
dans le projet de loi de Belgique et du Luxembourg, le
premier article, on définit les termes - et comme ça, ce
sera clair pour tout le monde.
|
051
|
Mr. Deschamps ( Pierre ) : If it is to be like that, what is said in the
brief, is: Be clear . As legislators
, you must be clear.
The terminal palliative sedation to have read, reread and reread the
Ménard report , when you look there is in it, we can better understand
what it means " terminal sedation ." And why the frames ?
Because we put it in the same section as medical assistance to die .
And what is said in the brief, is: If the intention of the legislature
or the company is going in that direction , you do not have to make a
palliative care
because it goes against the philosophy of palliative care.
So that's why they say: Set palliative care as proposed by excluding
medical die and terminal sedation help define terminal sedation ,
physician-assisted set
die - because in the Bill of Belgium and Luxembourg, the first article ,
we define the terms - and how it will be clear to everyone.
|
Quant à savoir est-ce que la loi va être adoptée ou elle
ne le sera pas, c'est à vous de décider et vous avez, comme
on dit, à tenir le compte d'un tas de facteurs. Comme on l'a
dit, comme Mme Blondeau l'a dit, pour éviter la confusion,
soyons clairs, parce que la clarté est essentielle dans une
loi, pour ne pas qu'on ait à interpréter une loi en disant :
Bien là, je vais me référer à la commission sur mourir dans
la dignité, je me référer au rapport Ménard pour essayer de
comprendre ce qui est dit. Alors, je pense que ça, c'est
essentiel et l'autre élément, c'est qu'une définition qui a
été adoptée par l'Organisation mondiale de la santé qui, je
pense, tient la route. Alors, respectons-là, mais vous
pourrez avoir, si telle est la volonté du législateur, le
projet de loi qui vous semblera, mais on ne viendra pas
créer de la confusion et faire en sorte que des gens se
sentiront mal à l'aise dans l'interprétation ou même dans
l'application. Parce que comme l'ont dit le Collège des
médecins, la fédération des médecins spécialistes et des
omnipraticiens, les critères de mort imminente n'est pas
présent. Et là on se questionne sur cet élément-là : Est-ce
que c'est à dessein, ou c'est un oubli? Parce que, si ce
n'est pas la mort imminente, bien, peut-être qu'on n'est pas
dans le domaine des soins palliatifs aussi. Ça peut être un
soin, comme c'est suggéré par le projet de loi, mais
essayons de préserver l'intégrité des soins palliatifs. Nul
n'est besoin, pour aller de l'avant avec le projet de loi,
de faire de l'aide médicale à mourir et de la sédation
terminale un soin palliatif. Et l'essence de notre mémoire
porte là-dessus, en plus de tous les autres éléments.
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052
|
Whether it is that the law will be adopted or it will not be , it's up
to you and you , as they say, to keep track of a bunch of factors.
As said, as Ms. Blondeau said, to avoid confusion , let's be clear ,
because clarity is essential in law , not you have to interpret a law
saying: Although there
I will refer to the Committee on dying with Dignity , I refer to Ménard
report to try to understand what is said .
So I think it is essential and the other element is a definition that
has been adopted by the World Health Organization which , I think, hold
up.
So respect that, but you may , if such is the will of the legislature ,
the bill that you like, but it will not come to create confusion and
make people feel uncomfortable or even
in the interpretation in the application.
Because as stated the College of Physicians , the federation of medical
specialists and general practitioners, the criteria of imminent death
is not present.
And then we wonder
about that element:
Is it
on purpose, or is it
an oversight? Because
if it is not
imminent death, well,
maybe that is
not in the field of palliative
care also.
It can be a caring,
as is suggested by
the bill, but
try to preserve the
integrity of palliative care.
There is no need to
move forward with
the bill
to make medical
dying of
terminal sedation and
palliative care
support. And
the essence of our
thesis is that,
in addition to all
other elements.
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17 h 30 (version non révisée)
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053
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Le Président (M. Bergman) : M. le député de
Jean-Talon.
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054
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M. Bolduc (Jean-Talon):
Merci. J'aime beaucoup votre clarification. D'ailleurs, ma
collègue, qui est responsable de notre équipe, elle l'a dit
dès le début : Ça nous prend des définitions. Et puis
également, ce n'était pas pour... c'est peut-être pour mieux
passer la pilule. On a tendance à voir ça comme consulter
des soins, puis peut-être que ça peut être comme ça dans la
vision de certaines personnes. Mais ça va être important de
définir qu'est-ce qui est soins palliatifs, dont, entre
autres, la sédation à la fin de vie versus sédation
terminale, qui est beaucoup plus associée avec le contexte
de l'aide médicale à mourir, et être capable de dissocier
ça. Que ce soit dans le même projet de loi, je pense que
vous aviez des objections. Moi, je vis bien avec le fait que
ce soit dans le même projet de loi, mais qu'on dissocie les
deux concepts.
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055
|
Mr.
Bolduc (Jean-Talon):
Thank you. I love your
clarification.
Besides, my colleague, who
is responsible for
our team, she said
from the beginning:
It takes us
definitions. And
also, it was
not ...
it may be
better to
get the pill.
We tend to see
it as consult
care,
then maybe it
can be like that in
the view of
some people. But it
will be
important to define what
is palliative care,
including, among others, sedation
at the end of life
versus terminal
sedation, which is much
more associated with
the context of
medical assistance to die,
and be able
to separate it.
Whether in the
same bill, I think
you object.
I live well with the
fact that it is in
the same bill,
but that separates the
two concepts.
|
Et je retiens également, puis vous l'avez dit, c'est... Là,
c'était comme... L'autodétermination permet quasiment de
déterminer au moment où tu vas mourir, indépendamment de ta
condition. Quand les gens me disent : Bien, on peut
peut-être le déterminer un an ou deux d'avance... Moi, je suis
d'accord que la mort n'est pas prévisible tant que ça, mais
un an ou deux d'avance, on est capables d'avoir une marge de
manœuvre, là. Je pense que ça va être intéressant également
qu'on puisse en discuter. Mais moi, je suis d'accord avec
vous et je vous rejoins, la clarification des termes.
Qu'est-ce qu'on veut? Jusqu'où on est prêts à aller? C'est
quoi, les balises qu'on va mettre?
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056
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And I
also remember,
and then you said, it's
... There was
like ...
Self-determination can
almost determine
when you will die,
regardless of your condition.
When people say to
me: Well,
perhaps we can
identify one or two years
in advance ... I
agree that death
is not expected
that much, but a year
or two ahead , we are
able to have some
leeway there.
I think it will
be interesting also
that we can discuss.
But I agree
with you and I agree
with you, clarification of
terms. What do
we want? How far we are
willing to go?
What is the
tag that
will bring?
|
Puis je vais vous donner mon impression. On est partis
d'une commission médicale à mourir qui a fait un excellent
travail, dans laquelle on a beaucoup entendu les gens qui
étaient pour que ça devienne disponible. Mais ce qu'on
entend actuellement dans la commission, c'est beaucoup les
gens qui, en voyant le projet de loi, ont dit : Nous autres,
ce n'est pas là qu'on pense qu'on devrait se rendre.
Maintenant, il faut retrouver l'équilibre.
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057
|
Then I'll
give you my impression.
We left to die
of a medical commission
has done an excellent job,
in which we heard a lot
people who were for
it to become available.
But what is currently
defined in the commission,
is that
many people,
seeing the bill, said:
We, that is not
where we think we should
go. Now
we must find balance.
|
L'autre élément... et vous avez raison. Il y a eu un
travail... commission... médicale à mourir, il y a eu le rapport
Ménard. Mais actuellement, c'est un projet de loi, avec une
loi. Il faut refaire un gros travail pour être certains
qu'on n'ait pas à interpréter en fonction de la commission
et qu'on n'ait pas à interpréter en fonction du rapport
Ménard, mais bien qu'est-ce qu'on voulait ici, en audition,
suite à ce que des gens aillent consulter le projet de loi
et qu'on ait pu le travailler pour le modifier, pour être
certains que ça répond aux besoins de la population. Il y a
un équilibre à aller chercher. Je ne sais pas si c'est comme
ça que vous le voyez également, là?
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058
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The other element
... and you're right.
There was a job ...
medical commission
... to die,
there was the
Ménard report.
But now is
a bill with
a law. Must
redo a lot of work
to make sure we do not
have to interpret according
to the commission and
you do not have to interpret
according to Ménard
report, but
what we wanted
here, hearing,
following what people
go see the bill and
we have been able to
work for change,
to be sure it
meets the needs of the
population. There is a
balance to get.
I do not know if that's
what you also
see there?
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Le Président (M. Bergman) : Me Deschamps.
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059
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M. Deschamps (Pierre) : Eh bien, je pense que
c'est ça que l'on vise. Pas besoin de... comme on dit, de
faire en sorte que les soins palliatifs, ça devient encore
plus confus. Si les distinctions sont là puis si les
définitions sont claires, à ce moment-là, ce sera peut-être
plus facile. Mais il n'en demeure pas moins que ça demeurera
toujours un élément qui va diviser les gens, mais c'est,
comme vous disiez... puis je suis d'accord avec vous, et c'est
dans notre mémoire : si on fait une loi, c'est pour que ce
soit compris par le citoyen ordinaire, sans qu'il ait à se
référer à d'autre chose et sans non plus mettre de côté les
acquis, puis les acquis en soins palliatifs sont précieux.
Puis on dit qu'on veut faire la promotion des soins
palliatifs, alors arrangeons-nous pour que ça soit comme ça,
et qu'on ne vienne pas mettre dans la maison les soins
palliatifs. Quelque chose qui n'est pas nécessairement un
soin palliatif. Mais, si la société veut en faire un type de
soin, bien, soit.
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060
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Mr. Deschamps ( Pierre ) : Well , I think that's what it is .
No need ... as they say, to ensure that palliative care , it gets even
more confusing.
If the differences are there and if the definitions are clear at this
point, it may be easier.
But it remains that it will always be an element that will divide people
, but it is , as you said ... and I agree with you, and it is in our
memory : if you make a
law is for it to be understood by the ordinary citizen , without having
to refer to something else without either set aside the gains and
achievements in palliative care are valuable.
Can we say that we want to promote palliative care , then we arrange for
it to be like that, and they do not come to the house palliative care.
Something that is not necessarily a palliative care.
But if the company wants to make a type of care, be it.
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Le Président (M. Bergman) : M. le député de
Jean-Talon.
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061
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|
M. Bolduc (Jean-Talon) : Oui,
seulement pour terminer, que je voie où on s'en va. C'est
que les gens des soins palliatifs sont très craintifs de se
faire imposer, à un moment donné, d'avoir à faire de l'aide
médicale à mourir, ou d'avoir à supporter l'aide médicale à
mourir. Et, comme le projet de loi a été fait, présentement,
tous les CSSS doivent être capables d'offrir l'aide médicale
à mourir et, suite à avoir entendu les gens des soins
palliatifs, ils ne veulent pas nécessairement être associés
avec ça. Ça fait que ça va... Dans notre organisation des
soins par territoire, qu'est-ce que la personne veut,
qu'est-ce que les intervenants veulent offrir, pour être
capables à ce que tout le monde se retrouve là-dedans et
qu'on puisse donner satisfaction à tout le monde. Ça, ça va
être le grand, grand défi. Parce qu'on peut passer de soins
palliatifs, à un moment donné, puis dire : Oui, moi,
maintenant, j'aimerais passer à l'autre étape. Mais ce ne
sera pas nécessairement les mêmes équipes qui vont pouvoir
et qui vont vouloir le faire. Ça va être ça, notre défi. Je
ne sais pas ce que vous en pensez, Dr Martel? Sur le
terrain, ça va être un défi.
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062
|
Mr. Bolduc ( Jean- Talon) : Yes, just to finish , I see where it
goes .
Is that people palliative care are very fearful of being imposed
at some point have to make medical assistance to die , or have
to endure medical assistance to die .
And, as the bill has been done, now all CSSS must be able to
provide medical assistance to die , and after hearing people
palliative care , they do not necessarily want to be associated
with it.
That's it going ... In our organization of care planning, what
the person wants , what stakeholders want to offer to be able to
ensure that everyone ends up there and
we can satisfy everyone . That 's going
to be the big challenge.
Because we can go from palliative care, at some point , then say
: Yes, me , now I want to go to the next step.
But it will not necessarily be the same teams that will power
and will want to do . It 's going to be our
challenge . I
do not know what you think, Dr. Martel ? On the ground,
it will be a challenge.
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Le Président (M. Bergman) : Dr Martel.
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063
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Mme Martel (Christiane) : Bien, c'est parce que le
plus grand défi, c'est que... Quand on choisit de faire des
soins palliatifs, quand on choisit d'être médecin, au
départ, on a des valeurs qui nous portent quand on choisit d'être médecin,
au départ, on a des valeurs qui nous portent quand on
choisit de faire ça, et les valeurs de soutenir la vie, ce
n'est pas juste des valeurs superficielles, c'est des
valeurs intrinsèques à ce qu'on est. Et j'étais à un
colloque, il y a quelques semaines, de 140 ou 150
intervenants de soins palliatifs qui se posé la question :
Qu'est-ce que je vais faire avec la demande d'aide médicale
à mourir? Et j'ai vu là plus de médecins pleurer que je n'ai
jamais vu dans mes 18 ans de médecine parce que ça nous
préoccupe profondément. C'est nous qui sommes là à la fin de
la vie, c'est nous qui recevrons ces demandes-là, et c'est
un conflit avec nos valeurs.
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064
|
Ms.
Martel (Christiane):
Well, that's because
the biggest challenge is that
... When you choose
to palliative care,
when you choose to be a
doctor, at the outset,
we have values that
we are
when we chose to
be a doctor, at
the outset, we have
values that lead us
when we choose to do
that, and values to
sustain life, it is not
just superficial values,
c 'intrinsic
values is
what we are. And
I was at a conference
there a few weeks ago, 140 or 150
stakeholders palliation
asked the question: What
will I do with the
application of medically
assisted dying?
And there I saw
more doctors cry
I've never seen
in my 18 years in
medicine because it
concerns us deeply. It
is we who are here at
the end of life, it is
we who receive these
requests one, and it
is a conflict with our
values.
|
On ne peut pas vous dire qu'on est d'accord avec la loi
no. 52, mais c'est un mouvement de société, on est dans une
société démocratique, on doit... on en fait partie. Mais ma
plus grande question c'est : Est-ce qu'en soulageant la
souffrance, on va en générer plusieurs? Et c'est vraiment
une question sincère, c'est vraiment une question qu'on doit
se poser. Et, oui, sur le terrain, quand on soigne des gens
pendant des mois, des semaines, dans des périodes
vulnérables, dans une période où ils sont fragiles, dans une
période où ils changent d'idée à tous les jours, moi, ma
principale préoccupation, c'est : Est-ce que la demande
d'aide à mourir est vraiment une aide... une demande d'aide à
mourir? Et je vous jure que, sur le plan humain et sur le
terrain, même après 18 ans de pratique, je ne suis jamais
parfaitement certaine que c'est une réelle demande d'aide à
mourir parce que, quand on voit cette demande-là, puis qu'on
se retrouve dans un milieu privilégié, j'ai la chance d'être
dans un milieu privilégié où les soins sont vraiment au
maximum qu'on peut donner au niveau humain, au niveau
ressources, bon, et que je vois le changement chez ces
gens-là... Hier, une dame de 92 ans me disait : "Écoutez, je
voulais mourir il y a une semaine, mais je vous dis que je
suis contente de ne pas avoir eu la chance de faire ça, je
suis tellement bien maintenant." Mais ce genre de phrase là,
ce n'est pas l'exception, ce n'est vraiment pas l'exception.
|
065
|
We can not say we agree with Law No. 52, but it is a social
movement , it is in a democratic society , we must ... be part
of it.
But my biggest question is : Is that relieving suffering , we
will generate more ?
And it really is a sincere question is really a question we
should be asking .
And, yes, on the ground, when people heal for months , weeks ,
in vulnerable periods in a time when they are fragile, in a
period when they change their minds every day , me, my
main concern is : is the request for aid in dying is really a
help ... a request for help to die ?
And I swear , on the human level and on the ground, even after
18 years of practice, I'm never completely sure that this is a
real demand for aid in dying , because when you see this request
then
then we end up in a privileged environment, I am fortunate to be
in a privileged environment in which care is really the maximum
that can be given to the human level , the resource level ,
good, and I see
change in these people ... Yesterday, a lady of 92 years told me
: "Listen, I want to die there a week, but I tell you I 'm glad
not to have had the chance to do that, I
'm so good now. " But this kind of sentence there is not the
exception, this is really not the exception.
|
Mais je comprends votre exemple, je suis des SLA à
domicile, des gens qui ont des scléroses latérales
amyotrophiques, c'est triste, c'est horrible, c'est
difficile. Mais, lorsque, moi, je vais arriver à la limite
de ma capacité de soins parce que mes valeurs profondes me
mettent en conflit avec le geste que mon patient me demande,
qu'est-ce que ça va générer? Et c'est extrêmement difficile
en ce moment ce que la société nous demande. Vous n'avez pas
idée comme, quand on est des médecins en soins palliatifs où
on a soutenu la vie, où on la soutient jusqu'à la fin, et
qu'une société vient nous demander : Quand je vais te
demander que je veux mourir, fais-le, c'est quelque chose.
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066
|
But I
understand your
example, I'm
SLA home,
people who have
amyotrophic lateral
sclerosis, it's sad, it's
horrible, it's difficult.
But when
I'll get to
the limit of my
ability to care
because my core
values put me
in conflict with the
gesture that my
patient asks me
what it's going to
generate?
And it is extremely
difficult at the moment
that society
asks of us. You
have no idea how,
when doctors in
palliative care where
it was argued life,
where the
support is
there until the end,
and that society
has to ask:
When I ask you
what I want die,
do it, it's something.
|
Le Président (M. Bergman) :
Malheureusement, le temps pour le premier bloc est écoulé.
Pour le deuxième bloc du gouvernement, Mme la ministre.
|
067
|
|
Mme Hivon : C'est très intéressant
en fait cet échange-là, et puis je pense qu'il faut trouver
l'équilibre aussi entre la réalité des soignants et des
patients. Et il y a aussi la souffrance dans certains cas,
je pense, en fait c'est des proches qui nous l'avaient amené
beaucoup parce que vous parlez des souffrances qu'on va
peut-être créer, mais je pense qu'il ne faut pas, non plus,
faire abstraction des souffrances qui restent sans réponse à
l'heure actuelle, autant pour les personnes que pour les
proches. Et puis il y a quelques personnes qui étaient
venues nous dire que... Puis, on peut tous, comme dit mon
collègue de Jean-Talon, prendre des cas, là, vous en prenez,
d'histoires extraordinaires, et il y a plein d'histories
extraordinaires. Et je pense qu'il y a beaucoup plus
heureusement d'histoires extraordinaires de fin de vie qu'il
y a d'histoires un peu sans réponse, et sans issue. Nous,
notre défi, c'est d'être capables de trouver une réponse aux
solutions... aux situations désespérées en quelque sorte.
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068
|
Ms. Hivon : It is very interesting that this trade there, and
then I think we must also find the balance between the reality
of caregivers and patients.
And there is also the pain in some cases , I think, in fact it's
relatives who had brought us a lot because you're talking about
suffering that can be created will , but I think it
must also not , ignore the suffering that remain unanswered at
present , both for individuals and for families.
And then there are some people who came to tell us that ... Then
all we can, as my colleague Jean- Talon, to cases where , you
take , extraordinary stories, and there is full of extraordinary stories
.
And I think there's a lot more happily extraordinary stories of
end of life as there are a few stories unanswered and hopeless.
We , our challenge is to be able to find an answer to solutions
to the dire ... somehow .
|
Et puis, moi, je me dis : Tout ce questionnement-là, et
ce que vous dites comment ça vous interpelle, j'imagine,
aussi que ça vous interpelle beaucoup quand vous êtes face à
une situation sans issue en ce moment. Et j'imagine aussi
que, quand des gens... C'est parce qu'il y a toujours ça. Je
sais que, pour vous, il y a une grande différence entre un
arrêt de traitement puis une aide médicale à mourir. Mais,
pour beaucoup de gens, le processus - puis il y a des gens
qui sont venus nous raconter des processus d'arrêt de
traitement - c'est un processus qui ressemble quand même
parce qu'on sait que, quand on va débrancher, la personne va
mourir. Donc, je me dis : Est-ce que les soignants se posent
autant de questions quand il y a quelqu'un qui demande un
arrêt de traitement? Dire : Mon Dieu, est-ce qu'elle veut
vraiment un arrêt de traitement? Est-ce que c'est un moment
de découragement? Est-ce qu'il y a tout ça? Ou quelqu'un, au
contraire, qui demande : On continue, on continue les
traitements, qui ne veut pas arrêter les traitements. Moi,
je me dis, ces questions-là aussi sont importantes en fin de
vie. Quelqu'un qui n'est pas capable de voir qu'il est en
fin de vie, là, qui continue à en demander, en demander, je
suis certaine que c'est plus facile pour le soignant
d'acquiescer à ça. Mais est-ce que ça rend service à la
personne aussi?
|
069
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nd then I tell myself all these questions there, and what you say how it
speaks to you , I suppose, as it speaks to you a lot when you are faced
with a hopeless situation at the moment.
And I guess when people ... This is because there is always that.
I know that for you, there is a big difference between stopping
treatment and medical assistance to die .
But for many people , the process - and then there are people who came
to tell us to stop treatment process - a process that looks anyway
because we know that when you go unplugging the person will die .
So I say : Do caregivers arise many questions when there is someone who
requires discontinuation ?
My God , is she really wants to stop treatment? Is it a
moment of discouragement ? Is it that there is all this?
Or someone on the contrary , who asks: We continue the treatments that
will not stop the treatments continue .
I 'm thinking, these questions are also important in later life .
Someone who is not able to see that is the end of life , there is going
to ask , ask , I'm sure it's easier for the caregiver to acquiesce in it
. But
is it a disservice to the person too?
|
Donc, je pense qu'il y a toute une gamme de
questionnements là-dedans qui font en sorte qu'il n'y
a pas de réponse simple. Et, nous, la question avec laquelle
on est pris, c'est : Qu'est-ce qu'on fait avec ces cas-là,
exceptionnels? Qu'est-ce qu'on fait, quand l'histoire de fin
de vie, elle n'est pas celle qu'on voulait?
|
070
|
So I
think there are a
range of questions
in there that make
sure that there is no simple answer . And we , the question with
which we are made is: What do we do with these cases ,
exceptional ? What do we do when the story of the end of life,
it is not that we wanted ?
|
Et surtout, je vous entends parfaitement, vous dites quelqu'un qui demande... une journée,
dit : Je n'en peux plus, il ne faudrait pas lui donner
l'aide médicale à mourir là. Je suis 100 % d'accord avec
vous là-dedans. Il faut voir ce qui en est. Mais je pense
que, les cas qu'on a vus ou les cas qu'on voit, comme Dr
Low, la semaine passée dans les médias, ou monsieur... j'en
parle aujourd'hui, mais M. Georges C., dans Le Soleil,
ce n'est pas des gens qui se sont levés un bon matin en
disant : Je n'en peux plus. Puis je pense que les balises,
la force de ces balises-là, c'est qu'il y ait tout un
processus d'encadrement très formel pour dire : il faut que
ça soit répété dans le temps, il faut que la personne soit
en fin de vie. Parce que là vous me disiez : Il n'y a pas de
balises. Le projet de loi, c'est un projet de loi pour les
personnes en fin de vie. La personne est en fin de vie, là.
Elle n'est pas à 10 ans de la fin de sa vie. Ce n'est pas
une personne qui est lourdement handicapée. C'est une
personne qui est en fin de vie. Tout le projet de loi est
pour les personnes en fin de vie. Donc, ça, je pense, c'est
important de vous le réitérer. Alors, je me dis : il y a
quand même tout un processus qui fait en sorte qu'on exclut
cette personne-là, qui, évidemment, une journée, est
découragée puis dit : Je veux en finir. Donc, moi, ma
question, c'est un peu : Qu'est-ce qu'on fait avec ces
cas-là, qui sont sans issue? Est-ce qu'en fait la réponse
est de dire : Il faut les laisser sans réponse, parce qu'il
y a un bien plus grand, et donc il ne faut pas répondre à
ces personnes-là, malheureusement leur dire : Pour vous, on
ne peut pas arriver à soulager?
|
071
|
And most importantly, I can hear you perfectly , you tell anyone who
asks ... one day, said: I can not stand , it should not give medical
assistance to die there. I 100% agree
with you there. We must
see what is .
But I think we have seen cases or cases that we see , as Dr. Low, last
week in the media, or sir ... I speak today , but Mr. George C. in
Sun, not the people who stood up one morning and saying I can not go .
Then I think the tags , the strength of these tags then, is that there
is a whole process very formal framework to say it has to be repeated
over time , it is necessary that the person be end of life .
Because then you tell me : There are no tags.
The bill is a bill for people in later life . The person is dying
there. It is not 10
years from the end of his life.
This is not a person who is severely disabled . This is a person
who is dying.
While the bill is for people in later life .
So that, I think it is important to reiterate it .
So I say there is still quite a process that ensures that excludes that
person , which , of course, one day is discouraged and said: I want to
finish .
So me, my question is a bit : What do we do with these cases , which are
hopeless ?
Is this in fact the answer is to say it must be left unanswered, because
there is a much larger , and therefore do not meet these people , sorry
to say them to you it can not happen to
relieve ?
|
Le Président (M. Bergman) : Me Deschamps.
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072
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|
M. Deschamps (Pierre) : Nous, on dit que c'est
pour les personnes en fin de vie. Moi, je me pose la
question : Pourquoi le Collège des médecins puis les deux
fédérations se disent : Où est le critère de la mort
imminente? Peut-être qu'il faudrait le mettre pour être sûr
que... mort imminente, ça peut être quelques jours, ça peut
être... mais le projet de loi, ce n'est pas ça qu'il dit. Et,
quand j'ai deux fédérations, le Collège des médecins et
l'Association médicale qui disent : On ne voit pas cette
balise-là, bien, je pense qu'il faut les écouter puis se
demander : Est-ce qu'on ne devrait pas la mettre pour
justement éviter que des personnes... Et moi, des fois, j'ai
l'impression que l'aide médicale à mourir ce sera pour des
personnes qui vont être loin de la fin de vie, puis,
simplement parce qu'ils auront une souffrance psychologique,
etc., etc., qui voudront peut-être rencontrer les autres
critères. Ça, je pense qu'il faut se poser la question.
|
073
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Mr.
Deschamps (Peter):
We say that it is
for people in later life.
I ask myself:
Why the College of Physicians
and the two federations
say: Where is
the criterion of imminent
death? Maybe he
should put it
to make sure ...
imminent death, it could be
a few days, it
may be ... but the
bill is not what he
said. And when
I have two federations, the
College of Physicians and the
Medical Association who say:
We do not see this tag
then, well, I
think we need to listen
and to ask:
Is it should not
put it precisely to
prevent people ...
And me,
sometimes I feel that
medical aid to die it
will be for people who will
be near the
end of life, then,
simply because they have
a psychological suffering,
etc.. etc..,
who may wish to
meet other criteria.
That, I think we need to
ask.
|
Et l'autre question, puis c'est la position qui a été
prise, c'est, si ça doit être considéré comme un soin, bien,
ce n'est certainement pas un soin palliatif dans le sens
classique du terme. Et, comme le Collège des médecins l'a
dit, il y a peut-être une promiscuité un petit peu trop
grande entre soins palliatifs et aide médicale à mourir.
C'est ce qu'ils ont écrit dans leur mémoire. Il faudrait
peut-être dissocier les deux pour que les choses soient
claires pour tout le monde. Puis, s'il faut aller de l'avant
avec l'aide médicale à mourir, qu'on aille de l'avant, puis,
les soins palliatifs vont aller de l'avant, puis il
appartiendra à la... aux professionnels et au réseau de voir
comment ça va se dérouler.
|
074
|
And the
other question,
then this is the
position that has been taken,
it is, if it must be
considered carefully,
well, this is
certainly not a palliative
care in the classical
sense. And, as
the College of Physicians
said, there
may be
a little too much
promiscuity between
palliative care and
medical assistance
to die.
This is what they wrote in their
memory. It might
be to
separate the two
things are clear to
everyone. Then,
if we move forward
with medical
assistance to die, we go
forward, then,
palliative care will go
forward, then
it is up to the
professionals and the
... network to
see how it will unfold.
|
Et, la question que j'ai aussi, qui m'a turlupiné, c'est
: On parle de politique, on parle d'orientation, on parle de
protocole, on parle de toutes ces choses-là. Est-ce qu'on va
attendre pour que le projet de loi soit en vigueur que tous
les établissements, tous les CMDP aient mis en place ce
qu'il faut pour faire en sorte que le projet de loi soit,
comme on dit, non seulement sanctionné, mais entre en
vigueur? Ça, c'est une question, je pense, qui mérite d'être
considérée. Quand est-ce que ça va entrer en vigueur? Est-ce
que toutes les balises doivent être là avant que ça entre en
vigueur?
|
075
|
And
the question that I
also that
bothers me is:
We talk about
politics, we talk about
guidance, we talk
protocol, we talk about
all these things.
Are we going to wait
for the bill
to force
all institutions,
all CPDP
have established what
it takes to ensure that
the bill,
as they say, not only
sanctioned,
but enter into force?
That's a question
I think that needs to
be considered. When
is it going to
take place? Is
that all tags must
be there before it
comes into force?
|
Mme Martel (Christiane) : Je veux juste revenir
pour répondre à la question...
|
076
|
Ms.
Martel (Christiane): I
just want to go back
to answer the
question ...
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Martel.
|
077
|
|
Mme Martel (Christiane) : ...de Mme Hivon. Les cas
désespérés, les cas de souffrance extrême, les cas... quelle
est la différence entre arrêter un traitement versus donner
l'aide médicale à mourir? Bien, de mon côté, je peux vous
dire qu'un arrêt de traitement, sauf l'arrêt de traitement
où la personne est décédée et on la maintient en vie, parce
qu'il y a des traitements comme ça en médecine, les soins
intensifs, etc., la personne est morte et on la maintient en
vie, donc un arrêt de traitement comme ça n'est pas dans un
processus euthanasique. La personne est décédée.
|
078
|
Ms.
Martel (Christiane): ...
Ms. Hivon.
The hopeless cases,
cases of extreme
suffering, if
... what is the
difference between stopping treatment
versus provide
medical assistance to
die? Well,
on my side, I
can tell you that
stopping treatment except
discontinuation where
the person died and
kept alive,
because there are treatments
like this in
medicine, care
intensive, etc.., the
person is dead and kept
alive, so
stop treatment
as it
is not a
euthanasia process.
The person died.
|
Pour tous les autres qui décident... qui refusent le
traitement ou qui arrêtent le traitement, la grande
différence, très grande différence, c'est le temps. J'arrête
un traitement de chimiothérapie d'une patiente qui n'est pas
certaine qu'elle doit continuer ou arrêter puis qui... il y a
du temps qui se passe. Il y a du temps où on discute. Il y a
du temps. Et la notion de temps, c'est flou. Est-ce que,
quand quelqu'un me demande de mourir, j'attends deux
semaines pour confirmer sa demande? Est-ce que j'attends un
mois? Est-ce que je donne un délai de trois mois avant . .
.entre la première demande et l'injection létale? C'est très
difficile.
|
079
|
For all
others who decide
... who refuse
treatment or
stop treatment,
the big difference,
big difference is
time. I
stopped chemotherapy
treatment of a patient who
is not sure she
should continue or
stop and that
... there
time happens.
There was
the time when we talk.
There's time.
And the notion of
time is unclear.
Is that when
someone asks me to
die, I expect two weeks to
confirm his request?
Do I wait
a month? Do
I give a
three months before ... between the first request and the lethal
injection? It is very difficult.
|
Mais, en fin de vie en demande et
l'injection létale, c'est très difficile. Puis moi, je vous
parle de fin de vie, là, je ne vous parle pas de gens qui
ont des maladies chroniques depuis des années, je vous... je
parle de mon terrain. Je ne peux pas parler du reste, je le
connais moins.
|
080
|
But at the end of life in demand and lethal
injection, it is very
difficult.
I talk to you about
the end of life, I'm not talking about people who have chronic
diseases for years. I talk about my field. I can not talk about
the rest. I know less. But
at the end of life,
people change positions
often.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la
ministre.
|
081
|
|
Mme Hivon : Juste pour bien
clarifier ça, l'aide médicale à mourir n'est pas un soin
palliatif. Donc, quand... Ce n'est pas un soin palliatif dans
le projet de loi, c'est un soin de fin de vie, mais ce n'est
pas un soin palliatif. Donc, je veux juste vous... je vais...
vous donner... Puis, pour ce qui est de la question du temps,
je la comprends, je comprends tout à fait ce que vous me
dites. Ce n'est pas la même chose si quelqu'un dit : Je ne
veux pas une chimiothérapie, puis tout ça. Mais en même
temps quelqu'un qui dit : Je veux arrêter ma dialyse, on
sait pas mal ce qui va arriver. Il y a des gens conscients,
ils ne parlent plus, mais ils sont capables encore
d'exprimer de différentes manières non verbales qu'ils
veulent être débranchés d'un respirateur, par exemple. On
sait que la mort va se produire.
|
082
|
Ms.
Hivon:
Just to clarify
that although
the physician
assisted dying is not
a palliative care.
So when ...
This is not a
palliative care in the
bill, this
is a end of life
care, but it
is not a palliative
care. So I
just want you
... I'll ...
give you ...
Then when it comes
to the question of
time, I understand, I
understand completely
what you are saying.
This is not the same
thing if someone says
I do not want
chemotherapy, and all that.
But at the same time
someone who says I
want to stop my
dialysis, quite
knows what will
happen. There
conscious people,
they no longer speak, but they
are still
capable of expressing
different nonverbal
ways they want to be
disconnected from a
respirator, for example.
We know that death will
occur.
|
Donc, moi, je vous dis : Je comprends la distinction que
vous faites, je vous le dis. Mais, en termes de processus
d'échange, d'être certains que c'est ça que la personne
veut, c'est toute la question de dire : L'autonomie de la
personne, dans le fond, quelle place on lui donne? Dans la
vie de tous les jours, les gens, à chaque jour, ils prennent
des décisions qui ont des impacts majeurs sur leurs vies,
ils les assument, des fois pas très bien, mais c'est à eux
de les assumer. ...jusqu'où. Parce qu'on est dans un contexte
médical ou en fin de vie, là, c'est comme si on ne pouvait
pas permettre aux personnes d'assumer pleinement leur
autonomie parce qu'on se dit : Le choix qu'ils vont faire a
une incidence trop rapide, trop réelle, trop concrète qui,
moi, comme médecin, m'interpelle. Je le comprends, là, 100
%, pour vous c'est un gros changement. Et puis je ne suis
pas certaine que c'est, non plus, les médecins de soins
palliatifs qui ont tout ça à porter sur eux dans le sens
qu'il y a toute la communauté médicale aussi qui est
derrière ça. Donc, c'est à ce niveau-là que je voulais
tantôt illustrer la question de l'arrêt de traitement. C'est
plus dans le questionnement où on remet peut-être moins ça
en cause qu'une personne qui va demander qu'on l'aide à
mourir, dans le fond.
|
083
|
So , I say to you, I understand the distinction you make, I tell
you .
But in terms of the exchange process, to be sure that this is
what the person wants , what is the question to say : The
autonomy of the person in the background , what role is given ?
In everyday life , people, every day , they make decisions that
have a major impact on their lives , they assume , sometimes not
very well , but it is up to them to take . ... Far .
Because we're in a medical context or end of life , then it is
as if we could not allow people to play their full autonomy
because we said: The choice they will make a
too rapid impact , too real , too real that I, as a physician,
appeals to me .
I understand there 100% for you is a big change.
And I 'm not sure what it is, either, the palliative care
physicians who have it all to carry with them in the sense that
it has all the medical community also is behind it .
So this is the level that I wanted now illustrate the issue of
stopping treatment .
This is where the questions can be less concerned that someone
will ask that aid in dying , basically calls .
|
Le Président (M. Bergman) : Me Deschamps,
dans 1 min 30 s.
|
084
|
|
Une voix : J'aimerais...
|
085
|
|
M. Deschamps (Pierre) : ...définissez ce que c'est
que les soins palliatifs et dites, dans le projet de loi,
que c'est à l'exclusion de l'aide médicale à mourir et de la
sédation terminale, si on tient ce terme-là. Comme ça, ça va
être clair. Parce que là, on dit soins de fin de vie, ça
équivaut les soins palliatifs, puis on dit "y compris la
sédation". Je pense que là, il faudrait être beaucoup plus
clairs.
|
086
|
Mr.
Deschamps (Pierre):
... define
what it is that palliative care
and say in the
bill, that is
excluding medical
die and
terminal sedation
help, if is
that term.
Like that, it will
be clear. Because
here it says
end of life care,
palliative care that
is equivalent,
then said, "including
sedation." I think
there should
be much clearer.
|
Puis la différence entre arrêter un traitement et puis
faire de l'euthanasie ou de l'aide médicale à mourir, dans
un je m'abstiens, dans l'autre je cause le décès de la
personne délibérément avec l'intention de le causer. Puis
jusqu'à ce que, à moins que je connaisse mal mon droit, mais
en droit criminel c'est considéré comme un meurtre de porter
directement atteinte à la personne de quelqu'un. Et d'un
point de vue moral il y a une distinction à faire. Vivre
avec le fait que j'ai laissé mon épouse aller, puis vivre
avec le fait que quelqu'un l'aurait tué, c'est autrement
différent, psychologiquement parlant.
|
087
|
Then
the difference between stopping
treatment and then
make euthanasia or
physician-assisted
dying in I
refrain, in the other
I causes the death
of the person
deliberately with the intention to
cause.
Until then, unless
I know my
bad law,
but criminal law
is considered a
murder directly harm
the person to
someone. And a
moral point of view there is a
distinction. Live
with the fact that I let
my wife go
and live with the
fact that someone
would kill him,
otherwise it is
different,
psychologically speaking.
|
Le Président (M. Bergman) : Dans une
demi-minute.
|
088
|
|
Mme Blondeau (Danielle) : Un peu l'historique de
nos réflexions, c'est qu'on a accueilli le projet de loi no.
52, puis on l'a lu, puis on l'a analysé pour réaliser que
les soins palliatifs étaient peu promus. Et, nous, comme
réseau, on s'est dit : Bien, il faut lever le signal que la
promotion des soins palliatifs, ça a été dit à la
commission, ça demeure un objectif de société. Puis on
trouvait que ce n'était pas très présent. Puis on trouvait
que d'accoler l'aide médicale à mourir ou la sédation
palliative terminale, au lieu d'éclairer la population
québécoise, tout le monde est mêlé, les médecins, les
patients, les citoyens.
|
089
|
Ms.
Blondeau (Danielle):
A little history
of our thinking is
that we welcomed
Bill No. 52,
then read it,
and was then analyzed
to realize that
palliative care were not
promoted. And
we, as a
network, we said:
Well, it must raise
the signal
that the promotion of
palliative care, it was
told the commission, it
remains a goal of society.
Then we thought it
was not very far.
Then we found that
to attach medical
assistance to die
or terminal
palliative sedation,
instead of illuminating
the Quebec population,
everyone is involved,
doctors, patients, citizens.
|
Bien, nous, on aimerait avoir un effort de clarification,
comme ça s'est fait, par exemple, en Belgique et aux
Pays-Bas où on a préservé l'intégrité des soins palliatifs,
d'une part, et on a fait un projet de loi, là, pour encadrer
l'euthanasie.
|
090
|
Although,
we would like to have
a clarification effort,
as it happened,
for example, in Belgium and the
Netherlands, where it was
preserved the integrity of
palliative care on the one
hand, and
made a Bill,
there to supervise
euthanasia.
|
Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au
bloc du gouvernement. Pour le bloc de l'opposition
officielle, Mme la députée de Gatineau.
|
091
|
|
Mme Vallée : Merci. Alors, bonjour. Merci
de votre participation aux travaux de la commission. Je
souhaitais justement aller dans le sens de votre
intervention et en savoir davantage. Parce que vous faites
une proposition, en quelque sorte, de scinder le projet de
loi et de faire deux projets de loi distincts, dont un qui
se pencherait sur la question des soins palliatifs et
l'autre qui inclurait vraisemblablement le concept et
l'encadrement de la sédation palliative terminale et l'aide
médicale à mourir. Donc, il y aurait des finalités distinctes et
une... On ne mettrait pas, à l'intérieur d'un même projet de
loi, des concepts qui ne s'accordent pas nécessairement ou
qui naturellement ne vont pas ensemble. Je l'avais suggéré
ce matin et puis je n'avais pas encore pris connaissance de
votre mémoire, donc j'aimerais vous entendre un petit peu
sur quels éléments du projet de loi no. 52 pourraient être
retenus dans le projet de loi qui encadrerait les soins
palliatifs. Donc...
|
092
|
Ms.
Vallée: Thank you.
So, hello.
Thank you for your
participation in the work of
the commission. I
just wanted to
go in the direction
of your comments
and more.
Because you make an
offer, somehow, to split
the bill and
make two separate bills,
one that would
address the issue of palliative
care and the other
presumably include
the concept and framework
the terminal
palliative sedation and
physician assisted dying.
So there would be
different purposes and
... It
would not,
within the same
bill, concepts
that do not necessarily agree
or do not
naturally go together.
I had suggested
this morning and then
I had not yet
read your memory,
so I'd like to hear a little
about what elements of
Bill 52
could be retained in the
bill that would oversee
palliative care. So ...
|
Le Président (M. Bergman) : ...Me
Deschamps.
|
093
|
|
M. Deschamps (Pierre) : Bien, il va falloir, comme
on dit, utiliser un sécateur pour essayer de voir qu'est-ce
qui peut... qu'est-ce qui peut être fait. Il y a toute la
question du consentement. Il y a toute la question de
l'accès aux soins. Il y a toute la question de l'encadrement
des maisons de soins palliatifs. Il y a toute la question de
l'offre de services qui pourrait avoir lieu dans les
établissements. Il pourrait y avoir des précisions sur le
fait que "soins palliatifs", c'est : Voici la définition
qu'on en donne. Je pense que c'est dans ce sens-là qu'on
pourrait aller.
|
094
|
Mr.
Deschamps (Pierre):
Well, we will have,
as they say, use
pruning shears to try to see
what can
... what
can be done. There is
the whole issue of consent.
There is the whole issue of
access to care.
There is the whole question
of the supervision of hospice
care. There is
the whole question of the
provision of services which could take place
in schools. There could
clarify that
"palliative care" is:
Here is the definition given
to it. I think
it is in this sense
we could go.
|
Pour ce qui est de l'aide médicale à mourir, bien, à ce
moment-là, c'est tout l'encadrement qu'on doit... qu'on doit
y mettre, toutes les balises qu'on doit y mettre, tous les
critères qu'on doit y mettre, tous les contrôles qu'on doit
y mettre.
|
095
|
Regarding
medical assistance to
die, well, this
time, this
is the framing
that is
... we
must put
all the tags
we should put
all the criteria we
should put all
the controls
that must be put.
|
Moi, je suis un peu étonné, quand on parle de sédation
palliative terminale puis on dit que le médecin doit aviser
le Conseil des médecins et dentistes. Si c'est vraiment de
la sédation palliative, je ne vois pas l'utilité, mais, si
c'est sédation terminale qui implique l'arrêt de
l'hydratation, là je peux comprendre. Puis Me Ménard, dans
son mémoire, je pense, a bien lu ça. Donc, ça, ça pourrait
être dans un projet de loi avec toutes les balises que ça
peut comporter, toutes les obligations du médecin. Ce serait
peut-être des projets de loi qui seraient moins volumineux,
mais, quand vous regardez la Belgique et le Luxembourg,
c'est relativement court comme projet de loi. Je ne dis pas
qu'il faut imiter ce qu'ils ont fait là-bas, mais je pense
que ce n'est pas par accident qu'ils ont scindé les deux. Il
y avait une sagesse, je pense, des parlementaires de dire :
Oui, avec tout ce qu'on a entendu, peut-être que c'est
préférable d'aller dans ce sens-là. Alors, vous voyez grosso
modo ce qu'on pourrait mettre dans l'un puis ce qu'on
pourrait mettre dans l'autre.
|
096
|
I 'm a little surprised , when we speak of terminal palliative sedation
and it is said that the physician must notify the council of physicians
and dentists.
If it really is palliative sedation , I do not see the point , but if it
is terminal sedation involves stopping the hydration, then I can
understand .
Then Mr. Ménard , in his memory , I think, has read it .
So that, it could be in a bill with all the tags that may include all
obligations of the physician.
It might be bills that are less bulky , but when you look at Belgium and
Luxembourg, as it is relatively short bill.
I'm not saying we should imitate what they did there, but I think it is
no accident that the two have split .
There was a wisdom , I think , parliamentarians said : Yes, with
everything we heard , perhaps it is best to go in this direction.
So , you know roughly what you could put in one then it might be put in
the other.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Gatineau.
|
097
|
|
Mme Vallée : Est-ce que, par exemple, la
Commission de soins de fin de vie serait nécessaire à
l'encadrement des soins palliatifs?
|
098
|
Ms. Vallée: Does,
for example, the
Commission end of life
care is needed in the
supervision of palliative care?
|
Le Président (M. Bergman) : Me Deschamps.
|
099
|
|
M. Deschamps (Pierre) : Bien, la commission, ça va
dépendre de ce qu'on va lui donner comme mandat. Il y en a
qui sont venus devant vous en disant... et je pense que
c'est le Protecteur du citoyen qui a fait des
représentations, je pense, qui sont très valables sur les
soins palliatifs. Je pense qu'il y avait trois
recommandations qui portaient... qui portaient là-dessus.
J'ai l'impression que la Commission sur les soins de fin de
vie, le contrôle ou la supervision qu'elle voudrait exercer,
c'est surtout sur l'aide médicale à mourir et la sédation
terminale parce que c'est là qu'on a peur des dérapages et
on a dit : On va mettre, entre autres choses, et il y en a
plusieurs, cette balise... cette balise-là. Qu'une
commission sur les soins de fin de vie vienne voir comment
les soins palliatifs... Comme on a dit, il y a des guides de
pratiques, il y a l'agrément qui existe, il y a toutes
sortes de contrôles qui existent; alors, ça dépend du mandat
qu'on voudrait lui donner et de ce que le législateur veut
faire comme supervision, supervision globale. Mais là je
pense qu'il va falloir regarder ça dans l'optique si jamais
les deux projets de loi... si le projet de loi était scindé.
|
100
|
Mr. Deschamps ( Pierre ) : Well, the commission , it will depend on what
will give him a mandate . There
are those who have come before you to say ...
and I think it is the Ombudsman who has made representations , I think,
are very valuable in palliative care .
I think there were three recommendations that were ... who wore it.
I have the impression that the Commission on end of life care , control
or supervision that would perform , it is mainly on medical assisted
dying and terminal sedation because it is there that
' we are afraid of slipping and they said : We are going to , among
other things, and there are several, this tag ... this tag there.
A commission on end-of life come and see how palliative care ...
As we said, there are practice guidelines , it has the approval that it
exists, there is all kinds of controls that exist , then it depends on
the mandate that would give him and what the legislature wants
as supervision, overall supervision .
But then I think we will have to look at this from the perspective if
ever the two bills ... if the bill was split.
|
Le Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Gatineau.
|
101
|
|
Mme Vallée : Et on vous a peu entendus sur
toute la question des directives médicales anticipées dans
le contexte de vos pratiques et de la pratique en soins
palliatifs. Qu'est-ce que vous pensez des articles qui sont
prévus au projet de loi sur... entourant la question des
directives médicales anticipées?
|
102
|
Ms. Vallée: And we
just heard you
on the whole issue of advance
medical directives in the
context of your
practice and practice
in palliative care. What do
you think of
items that are expected
to bill
... surrounding the issue
of advance medical directives?
|
Le Président (M. Bergman) : Dr Martel.
|
103
|
|
Mme Martel (Christiane) : C'est une excellente
idée parce que très souvent, à la fin de la vie, on n'a pas
clairement ce que... les gens n'ont pas réfléchi tant que ça
à leur niveau de soins et à ce qu'ils pourraient souhaiter
dans les... s'ils sont très malades. Le seul point qui
m'inquiète, c'est le temps, parce que, quand on est vraiment
en santé - et le docteur... je ne me rappelle plus son nom,
la pédiatre nous l'a dit tantôt - quand on est très jeunes
et très loin de la vieillesse et de la mort, on n'a pas du
tout les mêmes besoins et on n'a pas du tout les mêmes
souhaits par rapport à si on est malades.
|
104
|
Ms.
Martel (Christiane):
This is a great idea
because very often at the end
of life, it is
not clear what
... people
have not thought that much
in their
level of care and that they
might want in
the ...
they are very sick.
The only thing that
worries me is the time,
because when one is
truly healthy -
and the doctor ...
I do not remember
his name, the
pediatrician told us
sometimes -
when we are very young and
away from old age and
death, was not
at all the same needs and
we do not
wishes all
the same compared to if
you are sick.
|
Donc, ces directives anticipées, excellente idée, mais
peut-être avec une petite notion de temps avec la révision,
je ne sais pas, moi, aux deux ans ou avec... pour que le
médecin qui reçoit un patient qui est dans une complication
grave et qui a fait ses directives anticipées il y a 10
ans, je ne suis pas certaine que, dans un espace de temps de
10 ans, que les directives anticipées peuvent être à cause
de l'ambivalence de la maladie et de la fin de vie. Quand on
est malade, on ne pense plus de la même manière que quand on
est sur le point de mourir. On a accompagné, dans notre
maison de soins palliatifs, quelqu'un qui était vraiment un
disciple de l'euthanasie, qui a fait des livres, qui a fait
des écrits, qui a, toute sa vie, parlé pour que le Québec
légalise l'euthanasie. Et, quand il est arrivé à la fin de
sa vie, il nous a dit : Je suis désolé, je me suis trompé.
Il a eu une bronchite, il nous a demandé de traiter sa
bronchite. Donc, c'est pour ça que je vous dis que nous, on
la voit, cette ambivalence-là. Ça fait que les directives
anticipées, c'est une excellente idée. Et, personnellement,
en soins palliatifs, c'est de ce côté-là que je vais
travailler beaucoup avec mes personnes âgées et avec mes
patients qui sont très malades. Mais une petite notion de
temps par rapport à, peut-être, la révision ou savoir où les
gens sont dans leur vie. Mais c'est une excellente idée.
|
105
|
So these
advance directives,
great idea, but maybe
with a little concept of time
with the review,
I do not know,
me, every two years or
... for the doctor
receives a patient who is
in a serious complication
and made his
advance directives there 10 years, I 'm not sure
that in a space of time of 10 years, that advance directives may be
because of the ambivalence of the disease and end of life.
When we are sick, we no longer think in the same way as when you are
about to die.
It was accompanied in our hospice , someone who was truly a disciple of
euthanasia , which has books, which was written , who all his life ,
spoken for Quebec legalizes the
euthanasia.
And when he came to the end of his life , he said : I'm sorry, I was
wrong .
He had bronchitis , he asked us to treat her bronchitis .
So this is why I say that we , we see this ambivalence there.
It's that advance directives , it is a great idea.
And , personally , palliative care , it is this side that I 'm going to
work a lot with my elderly and with patients who are very sick .
But a little concept of time compared to, perhaps , revision or know
where people are in their lives. But it is a great idea.
|
Le Président (M. Bergman) : Ceci met fin au
bloc de l'opposition officielle. Avant de reconnaître le
deuxième groupe d'opposition, je rappelle aux collègues de
la commission qu'on a une séance de travail à 18 heures, ce
soir, à la salle RC.171. Alors, maintenant le deuxième
groupe d'opposition. Mme la députée de Groulx.
|
106
|
The Chairman
(Mr. Bergman):
This ends the block of
the official opposition.
Before recognizing the second opposition
group, I remind
colleagues that the
committee has
a work session at 18
o'clock this evening at the
RC.171 room.
So now the second largest
opposition group. Honorable
Member for Groulx.
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Mme Daneault : Merci, M. le
Président. Merci de votre présence. J'aimerais revenir à
votre intervention en début d'allocution concernant les
médecins qui... En Belgique, actuellement, il y a une
expertise, bon, qui... bien, en fait, eux, ils appellent ça
l'euthanasie, finalement. Et vous semblez avoir eu des
contacts avec des médecins qui, là-bas, pratiquent
l'euthanasie. J'aimerais vous entendre à cet effet-là, à cet
égard-là.
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Ms.
Daneault: Thank you,
Mr. President.
Thank you for your presence.
Going back to your
early intervention
speech on
doctors ...
In Belgium, currently,
there is expertise,
well, that ...
Well, actually, they,
they call it euthanasia,
finally. And
you seem to have had contact
with doctors,
there, practicing
euthanasia. I would like you
to have that effect
in this respect that.
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Le Président (M. Bergman) : Dr Martel.
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Mme Martel (Christiane) : Les discussions ont eu
lieu dans une rencontre francophone des maisons de soins
palliatifs où on a pu échanger avec des médecins qui
travaillaient dans des milieux de soins palliatifs ou dans
des hôpitaux et qui, pour certains, pratiquaient
l'euthanasie ou ne la pratiquaient pas nécessairement. On
n'est pas obligés, même en Belgique, de pratiquer
l'euthanasie. Mais les discussions que j'ai eues avec des
médecins sur place étaient de la nature : J'ai choisi de le
faire, j'ai accepté de le faire parce que je n'étais pas
capable de laisser mon patient, parce que ça fait... Il y
avait une oncologue, entre autres, qui me disait : Bien, je
ne pouvais pas, ça fait des années que je les accompagne.
Mais, quand je le fais, je dois me retirer. Je ne vais pas
bien pendant un temps. Un autre médecin nous disait : Bien,
j'ai dûchanger d'hôpital, parce que la culture de l'hôpital
où j'étais est devenue une culture où, disons, on se
questionnait moins, où on se préoccupait moins des demandes
d'euthanasie. Et, pour elle, dans son conflit de valeurs
personnelles, a dûchanger d'hôpital parce qu'elle était vue
comme un médecin qui manquait de compassion ou un médecin
qui n'acceptait pas de faire ça pour ses patients. Donc, ça
peut prendre des chemins qu'on ne s'attend pas, je pense.
Mais on ne doit pas négliger ça, parce que je ne pense pas
qu'on est dans un système de santé où c'est très, très
facile. On est tous débordés, on a tous beaucoup de travail.
Et est-ce qu'on aura suffisamment de temps, de support?
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Ms. Martel ( Christiane ) : The discussions took place in a meeting of
the French hospices where they could interact with doctors working in
palliative care settings or in hospitals and , for some, practiced
euthanasia and do not
necessarily practiced .
It is not required , even in Belgium, euthanasia .
But the discussions I have had with doctors on site were of nature : I
chose to do , I agreed to do it because I was not able to leave my
patient, because it makes ...
There was an oncologist , among others, who told me : Well, I could not,
it's been years that I accompany them . But when I do,
I have to withdraw . I'm not going well
for a while.
Another doctor told us : Well, I dûchanger hospital , because the
culture of the hospital where I became a culture where , say, there is
less questioned , where was less concerned with requests euthanasia.
And , for her, in her personal values conflict has dûchanger hospital
because she was seen as a doctor who lacked compassion or a doctor who
did not agree to do it for his patients.
So it can take paths that are not expected , I think.
But we should not overlook that, because I do not think we are in a
health care system that is very, very easy . We
are all overwhelmed, we all have a lot of work .
And do we have enough time , support ?
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Le programme d'aide aux médecins, je parlais avec Me
Deschamps, il pense à ça, si cette loi-là arrive, comment on
s'y prépare, parce qu'il y a des médecins qui n'iront pas
bien, dans ce lieu-là. Ce n'est pas aussi simple que de
référer et de dire : Bon, bien, moi, je ne veux pas le
faire, faites-le. On parle de relations humaines. On parle
de relations intimes entre un médecin puis un patient.
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The
program to help doctors
I spoke with Mr.
Deschamps, he thinks
that if
that law happens,
how they prepare,
because there doctors who
do not go well
in this place
there. It is not
as simple as refer
and say: Okay,
well, I do
not want to do, do it.
We talk about human
relationships. We talk about
intimate relationships
between a doctor and a
patient.
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Donc, quand on est en conflit de... Je ne sais pas si
j'ai le temps, mais, dernièrement, il y a un patient qui m'a
demandé l'aide médicale à mourir, parce qu'il pensait que la
loi était passée. Donc, il me demande, il avait entendu ça
dans les médias, un monsieur âgé, il me dit : Là, Dr Martel,
moi, c'est vraiment ça que je veux, puis je voudrais qu'on
en parle sérieusement, puis... Et la discussion m'a
amenée... J'ai dit : Écoute, bon, la loi n'est pas passée,
mais je vais faire comme si elle était passée. Je vais vous
parler exactement comme si la loi était passée. Et on a
discuté ensemble : qui je suis, pourquoi je suis médecin,
d'où je viens. J'ai tassé mon crayon, mon dossier, mon
stéthoscope, et on a parlé. On a juste parlé comme deux
êtres humains avec des valeurs puis des choses, des passés,
des valeurs différentes. Et, à la fin de la discussion, je
me suis retrouvée devant une situation où, tout à coup,
c'est le patient qui, les yeux dans l'eau m'a dit : Bien,
finalement, Dr Martel, même si la loi était là, je ne vous
demanderai jamais ça. Pourquoi? Pas parce que je voulais le
convaincre de ne pas mourir, là, mais il a comme entendu,
et, tout à coup, moi, qui le soignais, je suis devenu comme
: Oh! Coudon, j'ai-t-u bien fait de dire ça? Parce que...
Mais c'est ça qui se passe dans une relation
médecin-patient. Mais ce patient-là me disait : Je vous
comprends, je comprends vos valeurs. Mais j'ai dit aussi :
Je vais tout faire, je vais être là puis je vais tout faire
pour que ce ne soit pas souffrant. C'est la peur de la
souffrance de la fin de la vie qui amène ces demandes-là.
Mais on est dans une relation
intime, on est dans une relation qui dépasse, à ce stade-là,
à ce niveau-là, dans les demandes d'aide à mourir, ça
dépasse de loin la simple relation médecin-patient, et c'est
ce qui m'inquiète dans notre système.
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So when is conflict
...
I do not know if I have time , but lately there is a patient who asked
for medical help to die , because he thought the law was passed.
So he asked me , he had heard it in the media, an elderly gentleman , he
said, Here Dr. Martel, me, it's really what I want, then I want us to
talk seriously , then . .. And discussion led me ...
I said, Look, hey, the law is not passed, but I 'm going to pretend it
was over.
I'll tell you exactly as if the law was passed.
And discussed together: who I am, why I'm a doctor , where I come from .
I tapped my pencil , my case , my stethoscope, and we talked .
We just talked like two human beings with values and things , past ,
different values .
And at the end of the discussion, I found myself in a situation where ,
suddenly , the patient , staring into the water told me : Well, finally
, Dr. Martel, although law was
there, I never ask you that. Why ?
Not because I wanted to convince him not to die there, but as he heard ,
and suddenly I, who looked after , I became like : Oh ! Coudon I Will u are
right in saying that? Because ...
But that's what happens in a doctor -patient relationship.
But this patient there told me : I understand , I understand your
values.
But I also said, I will do , I'll be there and I will do everything so
that it is not suffering .
It is the fear of the pain of the end of life that brings these requests
one.
But we are
in an intimate relationship, we are in
a relationship that exceeds,
at this stage there at
that level, in
requests for assistance to die, it
goes far beyond the
simple relationship doctor-patient,
and this is what
worries me about our system.
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18 h (version non révisée)
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Si l'aide médicale
arrive, comment on va faire pour préserver notre profession,
pour faire en sorte que trop de médecins entre nous ne
soient vraiment pas bien dans cette situation-là?
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If medical help arrives,
how are we going to
protect our profession,
to ensure that too many
of us doctors
are really
good in this situation?
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Le Président (M. Bergman) : Mme la députée
de Groulx, il vous reste une minute.
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Mme Daneault : Merci. Bien, merci de
votre... Et puis je pense que cette notion-là, on a tendance
à l'oublier quand on fait des lois. On... L'aspect humain,
bien je pense que c'est essentiel. Alors, c'est bien de nous
ramener à ça. Bon. Si, éventuellement, la loi passait,
est-ce que vous pensez qu'on ne devrait pas déjà, d'ores et
déjà, avoir des équipes peut-être dédiées à supporter un
peu, comme on le fait dans les groupes de... dans les soins
palliatifs d'aide au personnel qui sont... les personnels
soignants, là, mais qui ont à vivre ça au quotidien.
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Ms.
Daneault: Thank you.
Well, thank you
for your ...
And I think this
concept then,
we tend to forget
when making laws.
On ... The human aspect,
although I think it is
essential. So
it's good to bring us back to
that. Good.
If, eventually,
the law passed, do
you think we should not
have, already,
have dedicated
teams may
bear a little,
as is done in
groups ..
. in palliative care
support staff
are ...
carers there,
but have to live
it everyday.
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Mme Martel (Christiane) : C'est tellement vrai
que...
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Ms. Martel (Christiane):
This is so true ...
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Le Président (M. Bergman) : Temps pour une
courte réponse.
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Mme Martel (Christiane) : Oui, ce ne sera pas
long. C'est tellement vrai qu'au dernier Congrès
international de soins palliatifs, dans une discussion de
corridor, en parlant avec quelqu'un de la Belgique, il me
disait comment ça se passait dans leurs hôpitaux et dans
leurs milieux, et les équipes... il faisait partie d'une
équipe qui soutenait les équipes soignantes. Et il me dit :
Bien, comme dans vos établissements, vos équipes qui
supportent les groupes vont aussi s'occuper de ceux qui
supportent... J'ai dit : C'est parce que nous, dans nos
établissements, on n'a pas d'équipe qui supporte les
soignants. On n'a pas de gens qui nous soutiennent, là, ce
n'est pas quelque chose qui est installé. Alors que, ce que
je comprenais, c'est qu'en Belgique c'était déjà quelque
chose qui était installé avant que l'euthanasie arrive. Ils
avaient des équipes de support, des équipes de discussion,
pour permettre que la vie continue. Mais nous, on n'a pas
ça. Ça fait que c'est très pertinent, votre question.
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Ms.
Martel ( Christiane ) : Yes, it will not be long .
This is so true that in the last International Congress of palliative
care, in a discussion of corridor , speaking with someone from Belgium,
he told me how it was in their hospitals and in their communities , and
teams. ..
he was part of a team that supported health care teams .
And he said: Well, as in your institutions , your teams that support
groups will also take care of those who support ...
I said : It is because we , in our institutions , there is no team that
supports caregivers.
It does not have people who support us, then it is not something that is
installed.
While I understand , is that Belgium was already something that was
installed before euthanasia happens .
They support teams , team discussion , to allow that life goes on .
But we were not that.
That fact that it is very relevant question.
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Le Président (M. Bergman) : Merci. Alors,
Mme Déry, Mme Blondeau, Dr Martel, Me Deschamps, merci pour
votre présentation. Collègues, la commission suspend ses
travaux pour quelques instants seulement, afin de se réunir
en séance de travail à la RC. 171, hôtel du Parlement.
Merci.
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The Chairman
(Mr. Bergman):
Thank you. So, Mme Déry
, Ms.
Blondeau, Dr. Martel,
Mr. Deschamps,
thank you for your presentation.
Gentlemen, the Committee
adjourned for only a
few moments to meet in
work session at the
RC. 171,
Parliament House.
Thank you.
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(Suspension de la séance à 18 h 2)
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